Intérêt du plan de glissement dans la marche du sujet hémiplégique

Intérêt du plan de glissement dans la marche du sujet hémiplégique

Kinesither Rev 2013;13(144):56–60 Savoirs / Mise au point Intérêt du plan de glissement dans la marche du sujet hémiplégique Interest of sliding pla...

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Kinesither Rev 2013;13(144):56–60

Savoirs / Mise au point

Intérêt du plan de glissement dans la marche du sujet hémiplégique Interest of sliding plan in the hemiparetic walk Gaël Le Perf a Séverine Buatois b Erwan Courtial c

a Centre de rééducation La-petite-Paix, 11, avenue Capus, 34240 Lamalou-les-Bains, France b Institut Lorrain de formation en masso-kinésithérapie, 54000 Nancy, France c Centre hospitalier Maurice-Selbonne, 97125 Bouillante, Guadeloupe

Reçu le 3 mars 2013 ; reçu sous la forme révisée le 7 mai 2013 ; accepté le 12 juin 2013

RÉSUMÉ La reprise de la marche des patients hémiplégiques est souvent perturbée par un accrochage de la pointe du pied parétique pendant sa phase oscillante. L'utilisation du plan de glissement est une technique de facilitation permettant au pied de glisser sur le sol durant cette phase. La marche de 17 patients hémiparétiques a été étudiée (test de 10 m, test de 5 min) avec et sans plan de glissement, à l'aide des paramètres vitesse, cadence et index de dépense énergétique (IDE). Nos résultats révèlent de manière significative avec le plan de glissement, une augmentation de la vitesse et de la cadence de marche et une diminution de l'IDE. L'utilisation du plan de glissement semble donc avoir un effet bénéfique sur les performances de marche en facilitant le passage du pas. En effet, cette technique permet le glissement sur le sol de la pointe du pied durant la phase oscillante et évite ainsi les compensations en maintenant le membre inférieur dans l'axe du corps. De plus, son utilisation permet au patient de s'exercer dans des situations fonctionnelles de déplacements. Il serait intéressant d'évaluer l'effet d'une rééducation avec plan de glissement sur une plus large population et d'utiliser une analyse tridimensionnelle de la marche pour objectiver ces effets sur le schéma de marche et la récupération motrice du membre inférieur hémiparétique. Niveau de preuve. – Niveau III. © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Mots clés Concept Bobath Hémiplégie Plan de glissement Réadaptation fonctionnelle de la marche Technique de facilitation à la marche

Keywords Bobath concept Hemiplegia Sliding plan Functional rehabilitation of walking Walking facilitation technique

SUMMARY The resumption of the walking of hemiplegic patients is often disturbed by the paretic tiptoe stumbling during its oscillating phase. The use of the sliding plan is a technique allowing an easier sliding on the ground during this phase. The walking of 17 hemiparetic patients was studied (test of 10 m, test of 5 min) with and without a sliding plan, by means of speed, cadence and energy expenditure index (EEI) parameters. Our results show in a significant way an increase of speed, the cadence of walking and a decrease of the EEI when using a sliding plan. The use of the plan of sliding thus seems to have a beneficial effect on the performances of walking by facilitating the passage of the step. Indeed, this technique allows the sliding on the ground with the tiptoe during the oscillating phase and thus prevents the compensation by maintaining the lower limb in the body axis. Furthermore, its use allows the patient to practice in functional situations of movements. It would be interesting to appraise the effect of rehabilitation with a sliding plan on a larger number of people, and to use a three-dimensional analysis of the walking to objectify these effects on the cycle of walking and the recovering of the hemiparetic lower limb motricity. Level of evidence. – Level III. © 2013 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

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Auteur correspondant. G. Le Perf, Centre de rééducation La-petite-Paix, 11, avenue Capus, 34240 Lamalou-lesBains, France. Adresse e-mail : [email protected] (G. Le Perf)

© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2013.06.015

Kinesither Rev 2013;13(144):56–60

INTRODUCTION En France, chaque année, environ 150 000 personnes sont touchées par un accident vasculaire cérébral (AVC) et 30 % nécessitent un séjour dans un service de rééducation [1]. La récupération de la marche, qui est souvent la principale demande des patients ayant une hémiplégie, est conditionnée par plusieurs facteurs : les possibilités motrices, les troubles sensitifs du membre inférieur atteint, les troubles cognitifs, l'âge, etc. [2–4]. Lors de la phase oscillante du côté atteint, de nombreux patients présentent un accrochage de la pointe du pied due à la difficulté à adapter, pour des raisons multiples, la longueur du membre inférieur déficitaire lors des différentes séquences de la marche (paralysie des releveurs du pied, déficit de flexion active de la hanche, spasticité des extenseurs du genou, etc.) [5]. L'utilisation du plan de glissement est une technique de facilitation de la marche découlant du concept Bobath [6,7], utilisé de façon occasionnelle par ses adeptes. Le principe du plan de glissement est de faciliter le passage du pas en permettant à la pointe du pied plégique de glisser sur le sol. Le membre inférieur reste dans l'axe du corps, il évite ainsi les compensations type fauchage. Il peut prendre différentes formes : chaussette que l'on enfile sur le bout de la chaussure, film plastique scotché sous la partie antérieure de la semelle, embout plastique thermoformé, etc. Dans ce contexte, l'objectif de notre étude a été d'évaluer l'efficacité du plan de glissement sur l'amélioration des performances de marche chez des patients hémiparétiques. Les hypothèses avancées dans le cadre de cette étude sont que le plan de glissement permet :  une augmentation de la vitesse de marche ;  une augmentation de la cadence ;  une diminution de l'index de dépense énergétique.

Savoirs / Mise au point Tableau I. Caractéristiques des sujets. Sexe Femme (n) Homme (n) Âge (moyenne  écart-type)

5 12 62,9  9,9

IMC (moyenne  écart-type)

23,9  2,3

AVC, origine Ischémique (n) Hémorragique (n) Durée depuis l'AVC en mois (moyenne  écart-type) Côté hémiparétique Gauche (n) Droite (n)

12 5 8,8  7,1

7 10

AVC : accident vasculaire cérébral; IMC : indice de masse corporelle.

Matériel Le plan de glissement utilisé est constitué d'un embout en plastique thermo-formable recouvrant le 1/3 antérieur de la chaussure du côté plégique, pouvant être mis et enlevé rapidement et facilement (Fig. 1).

Procédure Chaque sujet réalise un test de marche de 10 mètres [8] et un test de marche de 5 minutes [9]. Ces tests nécessitent l'utilisation d'un jeu de plan de glissement standard allant de la pointure 38 à 46, d'un chronomètre, d'un cardio-fréquence mètre et d'un parcours de marche échelonné tout les 10 mètres.

Test de 10 mètres Le test de 10 mètres a été réalisé sur un parcours de 14 mètres où 2 mètres non comptabilisés en début de parcours ont été prévus pour l'atteinte d'une vitesse constante ; les 10 mètres suivants ont été chronométrés afin d'établir la performance

MÉTHODE Population L'étude a été réalisée auprès de 17 patients hémiparétiques. Les caractéristiques cliniques de la population sont présentées dans le Tableau I. Tous les patients inclus ont été susceptibles de marcher avec ou sans aide technique sur au moins 14 mètres. Critères de non-inclusion définis :  incapacité de marcher ;  apraxie de la marche ;  absence de trouble de la marche lors de la phase oscillante ;  trouble majeur de la compréhension (le sujet devait pouvoir comprendre deux consignes dans la même phrase) ;  contre-indication au test de marche (cardiaque, respiratoire, etc.). Les sujets ne pouvant marcher pendant une durée de 5 minutes n'ont passé que le test de 10 mètres.

Figure 1. Photographie du plan de glissement.

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G. Le Perf et al.

Savoirs / Mise au point locomotrice. Enfin, le cône indiquant la ligne d'arrivée était placé à une distance de 2 mètres de la fin du parcours afin d'éviter que le sujet ne décélère pendant les 10 mètres de marche. La consigne donnée au sujet était de marcher sur une distance de 10 mètres à une vitesse confortable avec, si nécessaire, son aide technique. Chaque patient a effectué ce test à quatre reprises, en alternant avec et sans plan de glissement. Les deux premières répétitions avaient pour objectif de familiariser les patients avec le test. Chaque répétition était entrecoupée par 5 minutes de repos. Les paramètres mesurés étaient la vitesse et la cadence.

Test de 5 minutes Le test de 5 minutes consistait à mesurer la distance maximale parcourue par le patient pendant 5 minutes sans s'arrêter. Il est effectué sur un parcours plat et couvert, échelonné tous les 10 mètres. À la cinquième minute (4:00), l'examinateur déclenche le cardio-fréquence mètre afin d'obtenir la fréquence cardiaque moyenne de la dernière minute du test. La consigne donnée au sujet était de marcher sur la plus grande distance pendant 5 minutes avec, si nécessaire, son aide technique. Ce test a été effectué à deux reprises, avec et sans plan de glissement, avec 10 minutes de repos entre chaque essai. Les paramètres mesurés ont été la vitesse et l'index de dépense énergétique (IDE est égal au rapport de la fréquence cardiaque moyennée sur la cinquième minute par la vitesse de marche) [9]. Tous les sujets ont réalisé deux fois les tests : avec le plan de glissement et sans le plan de glissement. Afin d'éviter un effet d'ordre lié à la survenue de fatigue ou d'un éventuel apprentissage, l'ordre de passage a été défini de manière aléatoire. Ainsi 9 sujets ont commencé les tests avec le plan de glissement et 8 patients ont débuté sans le plan de glissement.

Analyses statistiques La normalité des distributions des paramètres a été testée à l'aide du test de Skewness et Kurtosis, qui a indiqué qu'ils ne suivaient pas une loi normale. Par conséquent, le test non paramétrique de Wilcoxon a été utilisé pour les comparaisons du test de 10 mètres (vitesse, cadence) et du test de 5 minutes (vitesse et IDE) avec et sans plan de glissement. Ont été considérées comme significatives les valeurs de p  0,05 et comme tendance significative, les valeurs de 0,10  p > 0,05.

RÉSULTATS Nos résultats indiquent qu'avec le plan de glissement, les sujets ont augmenté de manière significative leur vitesse (p = 0,0003) et leur cadence (p = 0,003) pour le test de 10 mètres de marche, ainsi que leur vitesse pour le test de 5 minutes (p = 0,002). De plus, pour ce test de 5 minutes, l'IDE a significativement diminué avec le plan de glissement (p = 0,005) (Tableau II, Fig. 2).

DISCUSSION Cette étude a permis de mettre en évidence un effet immédiat et compensatoire du plan de glissement caractérisé par une augmentation de la vitesse et de la cadence de marche chez des patients hémiparétiques. Le plan de glissement est avant tout utilisé pour réaliser des exercices neuromusculaires de facilitation [10], le but étant de travailler la phase oscillante de la marche en gardant le membre inférieur dans l'axe et ainsi permettre de reprendre la marche de façon précoce. En effet, chez le sujet hémiparétique, la phase oscillante de la marche est souvent problématique car la pointe du pied parétique a tendance à accrocher le sol. Cet accrochage est multifactoriel. Selon les cas, il peut être dû au déficit moteur du membre inférieur limitant la flexion active de la hanche et/ou la flexion dorsale de la cheville. Dans d'autres cas, le passage du pas est perturbé par des troubles du tonus limitant la flexion du genou (spasticité du quadriceps) et/ou la flexion dorsale de la cheville (spasticité du triceps sural). Ces différents facteurs isolés ou combinés induisent chez le sujet hémiparétique, la mise en place de stratégies de compensations (fauchage, élévation de l'hémi-bassin, etc.) [5,11–14]. Classiquement, la mise en place d'un releveur du pied permet de corriger et d'améliorer la phase oscillante des sujets ayant un pied spastique ou un pied ballant [15–17]. Cependant pour les patients avec un déficit moteur proximal du membre inférieur et/ou des troubles du tonus (spasticité, syncinésie) limitant la flexion du genou, le releveur ne permet pas de corriger suffisamment le défaut de raccourcissement du membre et donc la pointe du pied accroche. Dans ce contexte, le plan de glissement prend toute son importance, il va faciliter le passage du pas en laissant la pointe du pied glisser sur le sol avec le membre inférieur aligné pendant la marche.

Tableau II. Comparaisons des tests de 10 mètres (m) de marche et de 5 minutes (min) de marche avec et sans plan de glissement. Avec plan de glissement Médiane (quartile 1–quartile 3) T 10 m vitesse (n = 17) T 10 m cadence (n = 17) T 5 min vitesse (n = 13) T 5 min IDE (n = 12) IDE : index de dépense énergétique.

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0,75 (0,48–1,32) 48,81 (35,92–75,43) 0,67 (0,48–1,43) 153,22 (99,25–273,99)

Sans plan de glissement Médiane (quartile 1–quartile 3)

Test de Wilcoxon

0,69 (0,41–1,16) 46,36 (32,75–70,67)

0,0003 0,003

0,56 (0,41–1,18)

0,002

171,39 (103,56–294,39)

0,005

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Figure 2. Représentation graphique des médianes obtenues lors du test de 10 mètres (vitesse, cadence) et le test de 5 minutes (vitesse, index de dépense énergétique [IDE]) avec et sans plan de glissement.

Il peut, selon les cas, être utilisé en association avec un releveur, si cela améliore la qualité et les performances de la marche. D'autre part, nous avons pu remarquer que cet outil a permis à certains patients d'acquérir une marche autonome, qui auparavant était impossible sans l'intervention d'une tierce personne pour l'avancement du pied.

glissement dans la marche du sujet hémiparétique. D'autres études, comparatives avec un groupe témoin et l'utilisation d'outil d'analyse en trois dimensions de la marche, doivent être réalisées afin de démontrer son intérêt à être proposée, pour certains patients, dans le but de faciliter la restauration d'un schéma de marche plus fonctionnel. Déclaration d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d'intérêts en relation avec cet article.

Cette étude présente plusieurs limites. Tout d'abord, bien que chaque sujet soit comparé à lui-même, le faible effectif de notre population ne permet pas de généraliser nos résultats qui doivent être confirmés sur des effectifs plus grands. D'autre part, les paramètres étudiés, vitesse, cadence de marche et IDE, ne permettent pas d'objectiver de manière précise la qualité du schéma de marche avec et sans plan de glissement. Une analyse quantifiée de la marche avec un système d'analyse tridimentionnelle [18] serait très intéressante afin de quantifier de manière objective, par des variables biomécaniques (cinématique, cinétique, électromyographie), les modifications du schéma de marche des patients hémiparétiques avec et sans plan de glissement. Il serait également intéressant de comparer le schéma de marche de patients ayant bénéficié de cet outil durant leur rééducation à la marche par rapport à des patients ayant eu une rééducation classique sans plan de glissement. Enfin, il semblerait pertinent d'évaluer l'utilisation du plan de glissement dans l'amélioration de la récupération de la commande motrice du membre inférieur, de préciser la durée de l'entraînement avec cette facilitation et à partir de quel moment les sujets peuvent être sevrés de cet outil. En conclusion, ces premières observations révèlent l'effet immédiat et compensatoire de la mise en place du plan de

Points à retenir  La mise en place du plan de glissement chez le

sujet hémiparétique permet d'augmenter sa cadence, sa vitesse de marche et de diminuer l'index de dépense énergétique  Le plan de glissement semble limiter l'apparition de compensation lors de la phase oscillante du membre inférieur parétique.  Grâce au plan de glissement, certains patients retrouvent une marche autonome car ils parviennent à avancer seul leur pied hémiparétique, sans l'intervention d'une tierce personne.

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