Irradiation des cancers bronchiques : mesure de la double diffusion du CO et du NO. Résultats matures de l’étude prospective CONORT

Irradiation des cancers bronchiques : mesure de la double diffusion du CO et du NO. Résultats matures de l’étude prospective CONORT

708 Abstracts / Cancer/Radiothérapie 20 (2016) 705–712 Communications libres CO07 Impact de la consultation d’information faite par les manipulateu...

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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 20 (2016) 705–712

Communications libres CO07

Impact de la consultation d’information faite par les manipulateurs d’électroradiologie médicale sur l’anxiété pendant la radiothérapie : étude prospective randomisée

D. Antoni ∗ , M. Pop , P. Truntzer , E. Rieger , P. Salze , J. Clavier , S. Guihard , N. Bauer , C. Vigneron , G. Noël Centre Paul-Strauss, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (D. Antoni) Objectif de l’étude Étude prospective de phase III visant à déterminer si une consultation d’information standardisée réalisée par un manipulateur en électroradiologie médicale (MERM) avant la radiothérapie diminue l’anxiété et augmente la qualité de vie des patientes atteintes d’un cancer du sein. Patientes et méthode Cent vingt-six patientes ont été randomisées entre une consultation d’information avant la scanographie dosimétrique (n = 65) ou non (n = 61). Le questionnaire d’anxiété State-Trait anxiety inventory (STAI) a été complété avant la consultation d’information ou la scanographie dosimétrique, puis avant les deux premières et la dernière séances. La qualité de vie a été évaluée par les questionnaires QLQ-C30/BR-23. À la fin du traitement, un questionnaire relatif aux informations délivrées a été rempli. Résultats Les scores STAI « état » et « trait » moyens ne différaient pas de manière significative entre les deux bras, quel que soit le moment du traitement. Le score STAI « état » diminuait significativement au cours du temps (p < 0,0001), mais son évolution au cours du temps ne différait significativement entre les deux bras. Le score STAI « trait », les situations professionnelle et maritale, l’âge et l’usage d’une thérapie alternative n’avaient d’impact significatif ni sur l’évolution du score STAI « état » au cours du temps ni sur son niveau moyen. La fatigue influenc¸ait significativement le niveau moyen d’anxiété (p < 0,0001). De même, l’anxiété était corrélée avec la qualité de vie. Les patientes du bras expérimental étaient mieux informées que les autres sur la position de traitement (p = 0,007) et la dosimétrie in vivo (p = 0,01). Conclusion Les patientes ayant bénéficié d’une consultation d’information délivrée par un manipulateur en électroradiologie médicale étaient significativement mieux informées sur le déroulement du traitement. Cependant, cette consultation n’a pas eu d’impact significatif sur l’anxiété, laquelle est probablement influencée par d’autres facteurs, comme la fatigue. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.07.051 CO08

Analyse dose–volume réponse des cancers du col utérin pris en charge par curiethérapie adaptative guidée par l’image : résultats d’une méta-régression sur données publiées

R. Mazeron ∗ , P. Castelnau-Marchand , A. Escande , D. Lefkopoulos , C. Chargari , C. Haie-Méder Gustave-Roussy, Villejuif, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Mazeron) Objectif de l’étude La curiethérapie adaptative guidée par l’image est une technique de haute précision qui autorise escalade de dose et adaptation à la réponse tumorale. Des études monocentriques

ont permis d’établir des relations dose–volume réponse. Celles-ci sont cependant grevées d’intervalles de confiance larges. L’objectif était d’affiner ces estimations en effectuant une méta-régression sur données publiées. Matériels et méthode L’éligibilité était limitée aux séries rapportant des résultats selon les recommandations du Groupe européen de curiethérapie – European Society for Therapeutic Radiology and Oncology (Gec-ESTRO). En se basant sur le modèle Probit, les taux de contrôle local évalués à 2 à 3 ans, ont été confrontés aux doses rec¸ues par 90 % du volume (D90) moyennes converties en équivalent 2 Gy (␣/␤ = 10 Gy). L’impact de chaque série a été pondéré en fonction du nombre de patientes incluses. Résultats Une recherche exhaustive a permis d’identifier 13 séries rapportant les données de 1299 patientes. Les D90 moyennes du volume cible anatomoclinique à haut risque (CTVHR) variaient de 70,9 à 93,1 Gy. Le modèle probit a montré une forte relation entre la D90 et la probabilité d’obtenir le contrôle local (p < 0,0001). La D90 associé à une probabilité d’obtenir un taux de contrôle local de 90 % était de 81,4 Gy (78,3 à 83,8 Gy). Pour le volume cible anatomoclinique à risque intermédiaire (CTVIR), un nombre plus limité de données étaient disponibles : 873 patientes issues de huit institutions. Les D90 moyennes variaient de 61,7 à 69,1 Gy. Une relation dose–effet significative a été observée (p = 0,009). Le seuil de 60 Gy était associé à une probabilité de contrôle local de 79,4 % (60,2 à 86,0 %). Conclusion Les relations d’effet dose–volume ont été entre les D90 et la probabilité d’obtenir un contrôle local confirmées et affinées. Des études basées sur données individuelles sont nécessaires pour développer des nomogrammes prenant en compte données dosimétriques et cofacteurs cliniques. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.07.052 CO09

Irradiation des cancers bronchiques : mesure de la double diffusion du CO et du NO. Résultats matures de l’étude prospective CONORT M. Khounigere 1,∗ , M. Benmira 1 , C. Prévost 1 , C. Fontaine-Delaruelle 1 , I. Selmaji 1 , A. Hassouni 1 , N. Girard 2 , S. Couraud 1 , C. Viart-Ferber 1 , F. Mornex 1 1 Centre hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite, France 2 Hôpital Louis-Pradel, Bron, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Khounigere) Objectif de l’étude La radiothérapie thoracique a peu d’impact sur le volume pulmonaire. La diffusion est appréciée par la capacité de diffusion du monoxyde de carbone (DLCO) et du monoxyde d’azote (DLNO). Une altération est due à une atteinte de la membrane alvéolocapillaire ou à une atteinte du lit capillaire pulmonaire. Conort est la première analyse de la double évaluation de la DLNO et DLCO après une radiothérapie de dose élevée. C’est une étude observationnelle prospective monocentrique, l’objectif était d’évaluer ces paramètres chez des patients atteints d’un cancer bronchique recevant une radiothérapie (RCMI ou radiothérapie stéréotaxique). Matériels et méthode Une différence de 15 % dans le test de capacité de diffusion avec une puissance de 90 %, un risque alpha de 5 %, étaient recherchés. Les épreuves fonctionnelles respiratoires, avec DLCO et DLNO, ont été réalisées avec le consentement du patient, avant et pendant la radiothérapie, puis à 3, 6 et 12 mois. Résultats Cent vingt-deux patients ont été inclus de février 2014 à décembre 2015, les données des épreuves fonctionnelles respiratoires ont été analysées chez 91. L’âge moyen était de 69 ans, 71 % des patients étaient des hommes, atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules pour 66 %. La radiothérapie était stéréotaxique pour 30 %, conformationnelle tridimensionnelle pour

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10 %, une RCMI pour 60 % (pour une 36 % une arcthérapie), la dose moyenne délivrée de 61,9 Gy, le volume maximal expiré par seconde (VEMS) moyen avant le traitement de 1,99 L (79 %), la capacité vitale forcée (CVF) moyenne de 3,08 L (95 %), stables pendant et après la radiothérapie, la DLCO moyenne de 15,7 mL/mmHg/min (65 %), diminuée de 6,4 % (p = 0,02) entre les premières et quatrièmes épreuves fonctionnelles respiratoires, la DLNO moyenne de 71 mL/mmHg/min (61 %), diminuée de 13,9 % (p = 0,03) entre les premières et sixièmes épreuves fonctionnelles respiratoires, le volume capillaire diminué de 9,8 % entre les premières et cinquièmes épreuves fonctionnelles respiratoires (p = 0,001), le facteur membranaire diminué de 16,8 % entre les premières et sixièmes épreuves fonctionnelles respiratoires (p = 0,023). Conclusion Conort, première étude évaluant l’impact de la radiothérapie sur le parenchyme pulmonaire, utilisant la double mesure de la diffusion pulmonaire, montre un faible impact sur les volumes pulmonaires, mais une diminution de la diffusion pulmonaire par altération de la membrane et par altération capillaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.07.053 CO10

Chimioradiothérapie concomitante suivie d’une irradiation stéréotaxique des cancers bronchiques non à petite cellules : résultats finaux de l’essai de phase 1 Cybertaxcis J. Doyen 1,∗ , A. Leysalle 1 , J. Gal 1 , M. Poudenx 1 , J. Otto 1 , C. Guerder 2 , B. Padovani 3 , N. Venissac 3 , P. Bondiau 1 1 Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France 2 Croix-Rouge franc¸aise, Toulon, France 3 CHU, Nice, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Doyen) Objectif de l’étude Escalade de dose de radiothérapie stéréotaxique ablative dans les cancers bronchiques non à petites cellules pris en charge par chimioradiothérapie concomitante. Matériel et méthode La chimioradiothérapie a été réalisée avec du cisplatine et du docétaxel (25 mg/m2 ). Après arrêt à 46 Gy, trois fractions de radiothérapie stéréotaxique ablative de 7 Gy ont été délivrées, puis une escalade de dose a été réalisée, avec une augmentation de 1 Gy par fraction à chaque palier (six paliers). Résultats Vingt-six patients ont été traités entre mars 2010 et juin 2015. Le nombre de patients pour les paliers 1, 2, 3, 4, 5 et 6 étaient respectivement de 3, 4, 3, 3, 9 et 4. L’âge médian était de 65,4 ans (46–81 ans), avec sept femmes et 19 hommes, atteints d’une tumeur de stade I, une de stade IIB, 14 de stade IIIA, sept de stade IIIB et trois de stade IV (oligométastatiques). Avec un suivi médian de 19,7 mois (1,7–60,7 mois), la toxicité limitante (grades 3 à 5) était la suivante : une œsophagite de grade 4 (fistule) est survenue au palier 5 (mais il y avait une œsophagite de grade 3 à la fin de la chimioradiothérapie) ; un autre patient (palier 5) a souffert d’une hémoptysie, entraînant le décès, mais dans le cadre d’une rechute locale et métastatique ; un dernier patient (palier 6) a souffert d’une hémoptysie 12 mois après la fin du traitement, à cause du protocole. Les taux de survie sans rechute locale, de survie sans rechute métastatique et de survie globale à 2 ans étaient respectivement de 70 %, 44,5 % et 51 %. Conclusion Une seul cas de toxicité limitante a été identifié, lié à une hémoptysie fatale au palier 6. Le palier 5 a été identifié comme celui recommandé et sera utilisé pour la phase 2. Déclaration de liens d’intérêts JD : intérêt avec Sanofi/Aventis. Les autres auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.07.054

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Modèle prédictif de respect de contraintes de dose dans le foie sain en radiothérapie stéréotaxique hépatique C. Bednarek CHRU Jean-Minjoz, Besanc¸on, France Adresse e-mail : [email protected] Objectif L’hépatopathie radio-induite est une complication grave de la radiothérapie des tumeurs hépatiques pouvant entraîner le décès dans 75 % des cas. L’objectif de cette étude était de définir un outil simple prédictif du respect de la contrainte de dose dans le foie sain en radiothérapie stéréotaxique hépatique, utilisable en amont de la planification dosimétrique. Matériel et méthode Les données cliniques, radiologiques et dosimétriques de 55 patients atteints de tumeurs hépatiques primitives ou secondaires ont été analysées rétrospectivement. Les paramètres recueillis étaient : grand diamètre tumoral, grand diamètre du foie sain, volume tumoral, volume cible prévisionnel (PTV), chirurgie hépatique, nombre de lésions, topographie centrale ou périphérique. La contrainte de dose à respecter était que 700 mL de foie sain devaient recevoir au plus 15 Gy. La prédiction d’un risque d’irradiation du foie sain trop élevé était définie par la formule : (3−n)×3DT où n représente la topographie des lésions (1,5 pour une 2DFS tumeur centrale et 2 pour une tumeur périphérique). Résultats La dose médiane délivrée était de 60 Gy [24–60 Gy] avec un nombre médian de quatre fractions [3–12]. La D700 cm3 du foie sain n’était pas respectée dans 11 cas (D700 cm3 médiane de 19,6 Gy [16,2–28,3 Gy]) et elle était respectée dans 44 cas (D700 cm3 médiane de 6,0 Gy [0,4–14,9 Gy]). Le grand diamètre tumoral moyen était de 6,8 cm (± 2,6) contre 3,8 cm (± 61,3) (p = 0,0003). Le grand diamètre du foie sain moyen était de 17,8 cm (± 2,4) contre 18,4 cm (± 2,8) (p = 0,6). Notre formule avait une bonne valeur prédictive, avec une aire sous la courbe receiver operating characteristic (ROC) de 0,82. Un score de 0,73 correspondait à un non-respect de la D700 cm3 et un score de 0,41 à un respect de celle-ci (p = 0,001). Conclusion Notre formule peut être utilisée simplement en routine dans toutes les réunions de concertation pluridisciplinaires pour prédire la faisabilité d’une radiothérapie stéréotaxique hépatique en fonction du grand diamètre tumoral, du grand diamètre du foie sain et de la topographie de la lésion. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2016.07.055 CO12

Carcinomes épidermoïdes du canal anal : faisabilité d’une radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité avec boost intégré A. Schernberg , E. Touboul , E. Bamogho , A. Orthuon , M. Schlienger , F. Huguet ∗ Hôpital Tenon, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : fl[email protected] (F. Huguet) Objectif de l’étude Évaluer l’intérêt et la faisabilité d’une radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) avec boost intégré dans la prise en charge des carcinomes épidermoïdes du canal anal. Patients et méthode Étude rétrospective monocentrique incluant tous les patients pris en charge pour un carcinome épidermoïde du canal anal de stade T2 ou plus, avec ou sans atteinte ganglionnaire, M0, par chimioradiothérapie entre 2011 et 2015. Les patients ont tous rec¸u une RCMI de la dose totale de 60 Gy en 30 séances