La cartographie artérielle linguale. Étude anatomique et intérêts cliniques

La cartographie artérielle linguale. Étude anatomique et intérêts cliniques

Nantes, Mai 2006 Étude des rapports du voile du palais avec le squelette craniofacial chez le fœtus CAPTIER G (1), FAURE JM (2), CANOVAS F (1), BONNE...

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Nantes, Mai 2006

Étude des rapports du voile du palais avec le squelette craniofacial chez le fœtus CAPTIER G (1), FAURE JM (2), CANOVAS F (1), BONNEL F (1) (1) Laboratoire d’anatomie de Montpellier, Université Montpellier I, 2 rue école de médecine, 34000 Montpellier. (2) Service de gynécologie obstétrique, Hôpital A. de Villeneuve, CHU Montpellier.

Sujet : le voile du palais est une structure difficile à observer à l’échographie anténatale. Le but de cette étude était de déterminer ses rapports avec le squelette craniofacial au cours de la croissance anténatale de l’extrémité céphalique pour mieux l’identifier. Matériel et méthodes : notre matériel d’étude comportait 18 têtes fœtales formolées, âgées de 14 semaines de gestation jusqu’au terme (12 au 2e trimestre et 6 au 3e trimestre), qui étaient sectionnées en 2 selon le plan sagittal médian puis qui étaient digitalisées à l’aide d’un scanner (résolution 600 dppi). Les mesures étaient directement obtenues à partir des images digitalisées (Corel Draw 8) et la moyenne des mesures gauche et droite était calculée pour chaque valeur. La position du voile était déterminée par celle de l’épine nasale postérieure et de l’extrémité de l’uvule palatine par rapport à la base du crâne, le palais osseux, l’arc ventral de l’atlas, l’os hyoïde et la mandibule. Après analyse descriptive des données une courbe de tendance de la croissance était effectuée pour chacune des mesures. Résultats : la croissance en longueur du voile du palais s’accélérait au 3e trimestre (augmentation de 81 %) et restait proportionnelle à celle du palais osseux. L’angle entre le palais osseux et le voile était de 150,28° ± 7,12°. L’épine nasale postérieure se projetait en regard du 1/3 crânial du basioccipital dans 66,6 % des cas au 2e trimestre et en regard du 1/3 caudal du basioccipital dans 66,6 % des cas au 3e trimestre. L’extrémité de l’uvule palatine se projetait en regard du 1/3 caudal du basioccipital au-dessus du basion dans 91,6 % au 2e trimestre et en regard de C1 au 3e trimestre. En moyenne le plan palatin était situé à 0,84 mm de l’arc ventral de C1 (extrême 0,5 à 1,03). La projection de l’uvule palatine formait un angle de 90° ± 5,2° avec l’étage antérieur de la base du crâne quel que soit l’âge (89,7° au 2e trimestre et 92,97° au 3e trimestre, p = 0,127). La projection de l’épine nasale postérieure formait un angle de 50° ± 3,52 avec l’étage antérieur de la base du crâne quel que soit l’âge (48,8° au 2e trimestre et 52,26° au 3e trimestre, p = 0,057). Conclusion : Une meilleure connaissance de la position du voile du palais chez le fœtus permet de mieux orienter l’échographiste à la recherche d’une malformation notamment au cours du 2e trimestre. Du fait de la croissance importante du pharynx au 3e trimestre il est déplacé en bas et en avant et ses rapports avec la base du crâne et la colonne vertébrale cervicale crâniale se modifie. Toutefois il garde une inclinaison constante avec le palais osseux de même que sa position par rapport à la base du crâne.

Évolution morphologique de la suture palatine médiane au cours de la vie N’GUYEN T (1), CYNA-GORSE F (2), VACHER C (3) (1) Équipe d’Accueil 1609, UFR STAPS, Université Paris XI, Faculté d’Odontologie Montrouge, Université Paris V. (2) Service de Radiologie, Hôpital Beaujon, AP-HP. (3) Anatomie, Faculté de Médecine Paris VII, Laboratoire d’anatomie, Paris V, Hôpital Beaujon, AP-HP. E-mail : [email protected]

But de l’étude : la suture palatine médiane avant qu’elle ne se synostose peut voir sa croissance stimulée notamment

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par des traitements orthodontiques. Une fois synostosée, des techniques de disjonction chirurgicale suivie d’un traitement orthodontique permettent de corriger les endomaxillies. Le but de ce travail était d’étudier le devenir de la suture palatine médiane au cours de la vie afin de préciser à quel âge elle se synostose. Matériel et méthodes : cent scanners du maxillaire en coupe axiale ont été utilisés avec reconstruction de manière à passer dans le plan de la suture palatine médiane. Ces scanners étaient des scanners du sinus maxillaire prescrits chez des patients indemnes de malformation faciale. Pour chaque scanner l’ossification de la suture a été étudiée. Résultats : tous les sujets adultes présentaient une ossification au moins partielle de la suture palatine médiane. Mais la synostose semble se faire d’abord à la partie antérieure des maxillaires, laissant persister une zone non ossifiée entre les processus palatins des maxillaires. Conclusions : la suture palatine médiane se ferme partiellement à la fin de la croissance. La synostose complète de cette suture survient plus tardivement à un âge variable. Les facteurs qui peuvent influer sur cette synostose plus ou moins précoce sont envisagés.

La cartographie artérielle linguale. Étude anatomique et intérêts cliniques LOPEZ R (1, 2), LAUWERS F (1, 2), BOUTAULT F (1), GUITARD J (2) (1) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique de la face – CHU Purpan, Toulouse. (2) Laboratoire d’Anatomie – Faculté de Médecine, Toulouse. E-mail : [email protected]

But de l’étude : cette étude anatomique a pour objectif de proposer le concept original de cartographie vasculaire linguale à partir de la notion de segmentation de l’artère linguale, connue dans la littérature depuis 1998. Matériel et Méthodes : cette étude a été réalisée au cours de l’année 2003. Elle comprend 15 cas d’injections colorées sélectives artérielles linguales. Résultats : par ce travail anatomique, le concept de cartographie artérielle linguale a pu être proposé. Trois territoires muqueux linguaux ont été définis et apparaissent sous la dépendance de segments précis de l’artère linguale. Discussion : les territoires vasculaires cutanés ont été décrits depuis 1889 par Manchot puis en 1936 par Salmon. Ces territoires sont baptisés « angiosomes » par Taylor en 1987. Ce n’est qu’en 2000 que des travaux équivalents a ceux entrepris plus de dix ans auparavant, permettent à Houseman de proposer une cartographie vasculaire des territoires de la face et du cou sous le terme d’angiosomes de la tête et du cou (the angiosomes of the head and neck). Aucune étude publiée à ce jour ne s’est intéressée aux territoires vasculaires de la langue. La connaissance de ces territoires et la définition d’une cartographie vasculaire linguale apparaissent indispensables avant toute chirurgie d’exérèse linguale ainsi que lors de la discussion de la logique vasculaire des lambeaux de langue. Conclusion : l’originalité de cette étude tient au fait d’avoir adapté la notion de segmentation vasculaire linguale à celle de cartographie artérielle linguale, non décrite dans la littérature à ce jour. La connaissance de ces deux notions apparaît utile avant tout geste d’exérèse linguale pouvant compromettre la vascularisation de la langue restante et lors de revascularisation linguale une fois cette vascularisation compromise.