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21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017
Pour en savoir plus Dutau H, Cavailles A, Sakr L, Badier M, Gaubert JY, Boniface S, Doddoli C, Thomas P, Reynaud-Gaubert M. Silicone stent placement for the management of anastomotic airway complications in lung transplant recipients: a retrospective study: short- and long-terms outcome. J Heart Lung Transplant 2010; 29: 658—64. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.441 429
Expression du récepteur de l’EGF dans la transplantation pulmonaire chez l’homme B. Renaud-Picard ∗ , T. Degot , M. Beau-Faller , T. Lavaux , A. Olland , S. Hirschi , R. Kessler Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Renaud-Picard) Introduction La bronchiolite oblitérante (BO) est une complication majeure après transplantation pulmonaire. Plusieurs facteurs semblent y contribuer tels que l’EGFR, un récepteur tyrosine kinase présent dans les cellules épithéliales, activé par un ligand. Nous décrivons ici l’évolution de l’expression du gène de l’EFGR après transplantation pulmonaire dans des biopsies bronchiques et pulmonaires et celles de la concentration de l’EGFR soluble (EGFRs), de l’EGF et du TGF-alpha dans le sérum et le LBA. Nous avons également cherché une corrélation entre l’expression du gène de l’EGFR et la survenue d’une BO. Méthodes Il s’agit d’une étude prospective, observationnelle et monocentrique menée au CHU de Strasbourg. Nous avons inclus 28 patients, transplantés dans notre centre de janvier à décembre 2009 (9 BPCO, 8 mucoviscidoses, 6 fibroses pulmonaires et 5 autres causes avec 24 transplantations bipulmonaires sur 28). Nous avons réalisé des prélèvements sanguins et des fibroscopies bronchiques au moment de la greffe puis à un (M1), trois (M3) et douze mois (M12). Les niveaux d’expression du gène de l’EGFR étaient mesurés par RT-qPCR. Les mesures des concentrations d’EGFRs, d’EGF et ® de TGF-alpha ont été réalisées par technique Luminex . Une analyse de la formule leucocytaire a été réalisée dans le sang et pour chaque LBA. Nous avons recherché la survenue d’une BO à M1, M3, M12, M18, M48 par mesure du VEMS. Nous avons recueilli les données sur la présence éventuelle d’une infection ou d’un rejet aigu à M1, M12, M48. Résultats Entre M0 et M12, les concentrations de l’EGF et du TGF-alpha ont diminué dans le sérum (−88 ± 152 pg/ml, p = 0,006 et −12 ± 22 pg/ml, p = 0,003) ; la concentration de l’EGFRs a elle augmenté (+21 352 ± 36 703 pg/ml, p = 0,003). Le niveau d’expression de l’EGFR a augmenté dans les biopsies bronchiques (+6 ± 4 EGFR/PBGD, p = 0,0001) mais est resté stable dans les biopsies pulmonaires (0 ± 1,5 EGFR/PBGD, NS). Nous avons constaté la survenue d’une BO (SBO ≥ 1) à M12 et M18, 10 à M48, sans lien statistique significatif avec les différents marqueurs biologiques. Nous avons retrouvé un lien significatif entre le risque de développer une à BO à M48 et une variation du taux de macrophages (p = 0,002) et de lymphocytes (p = 0,004) dans le LBA à M12. Conclusion Notre étude a montré une augmentation de l’expression de l’EGFR dans le tissu bronchique persistant un an après une greffe pulmonaire et une corrélation significative entre la survenue d’une BO et les variations de la formule leucocytaire du LBA à M12. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.442
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La chirurgie de l’aspergillome pulmonaire : expérience du service de chirurgie thoracique CHU Mohamed VI Y. Msougar CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc Adresse e-mail :
[email protected] Introduction L’aspergillome pulmonaire est une mycose due au développement d’un amas de filaments mycéliens dans une cavité préexistante d’origine le plus souvent tuberculeuse. C’est une pathologie fréquente vu le contexte d’endémicité de la tuberculose au Maroc. Méthodes Notre travail est une étude rétrospective de 33 cas d’aspergillomes pulmonaires opérés au service de chirurgie thoracique du CHU Mohammed VI de Marrakech, durant la période allant du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2015. Résultats L’âge moyen de nos patients était de 50 ans, avec une prédominance masculine de 85 %. L’antécédent de tuberculose a été retrouvé dans 75 % des cas. Le délai moyen entre la survenue de la tuberculose et la greffe aspergillaire était de 8 ans. Le tableau clinique était dominé par l’hémoptysie, retrouvée dans 85 % des cas. Le signe radiologique spécifique d’image en grelot était mis en évidence chez 17 patients par la radiographie standard et chez 20 patients par le scanner thoracique. La sérologie aspergillaire était positive chez 26 patients. Tous nos patients avaient bénéficié d’un traitement chirurgical par chirurgie conventionnelle, dominée par la lobectomie réalisée chez 25 patients. L’étude anatomo-pathologique a confirmé le diagnostic chez tous nos patients. Les suites opératoires étaient simples chez 22 patients. Les complications notées étaient : un cas de pyothorax, trois cas de défaut de ré-expansion du parenchyme pulmonaire et sept cas de fuite aérienne prolongée. La durée moyenne d’hospitalisation était de 9 jours. Aucun décès n’a été relevé dans notre étude. Conclusion L’inefficacité du traitement médical et l’évolution inévitable vers des complications majeures notamment l’hémoptysie pose l’indication du traitement chirurgical qui est le seul traitement curatif, quand cette chirurgie est possible. Nous insistons sur l’intérêt de la prévention et la prise en charge précoce et adéquate de la tuberculose pulmonaire. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus P. Germaud. Aspergillus et système respiratoire. EMC-Médecine 2 2005; 585—595. Patrice Bouree, Andre Paugam. Aspergillus : un dangereux opportuniste Option/Bio, Volume 26, Issue 532, October 2015, Pages 13—17. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.443 431
La chirurgie du kyste hydatique pulmonaire O.-A. Afandi ∗ , Y. Msougar CHU Mohammed VI Marrakech, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (O.-A. Afandi) Introduction Le kyste hydatique est une parasitose cosmopolite due au développement, de la forme larvaire d’un tænia du chien appelé Échinococcus granulosus. La localisation pulmonaire est la deuxième de par sa fréquence après le siège hépatique. Le kyste hydatique pulmonaire est une maladie apparemment bénigne, mais grave par ses complications mécaniques et infectieuses. Méthodes Notre travail est une étude rétrospective de 98 cas de kyste hydatique pulmonaire opérés au service de chirurgie thora-
21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 cique de l’hôpital Arrazi CHU Mohammed VI de Marrakech sur une période de 4 ans. Résultats L’âge moyen de nos patients était de 34 ans, dont 76 % avec une prédominance masculine (71 %). Au total, 80 % des malades habitaient le milieu rural où la notion de contage hydatique est constante (90 %). La symptomatologie respiratoire était révélatrice dans 94 % des cas, faite le plus souvent de toux (70 %), d’hémoptysie (61 %) et de douleur thoracique (53 %). Le diagnostic du kyste hydatique pulmonaire était suspecté essentiellement sur les données de la radiographie du thorax. La TDM thoracique, pratiquée chez tous les malades. Quant à la sérologie hydatique, elle s’est révélée positive dans 75 % de ces cas. Le kyste hydatique pulmonaire était unique dans 77,5 % des cas et multiple dans 22,5 % des cas. L’association hépato-pulmonaire était observée dans 20 % des cas. Tous nos patients étaient opérés par chirurgie conventionnelle. Le traitement conservateur était adopté dans 92 contre 8 % des cas traités par l’exérèse pulmonaire réglée. Les suites opératoires étaient le plus souvent simples (81 %). La durée moyenne d’hospitalisation était de 5 jours. Le traitement médical antiparasitaire était prescrit en postopératoire chez 14 patients. Conclusion Le kyste hydatique pulmonaire est une parasitose qui sévit encore à l’état endémique dans notre pays. Son diagnostic repose sur l’anamnèse, la clinique, la biologie et l’imagerie. Son traitement est essentiellement chirurgical. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.444 432
Résultat à long terme de la chirurgie ouverte et mini-invasive de la myasthénie K. Fadil Chirurgie thoracique, Casablanca, Maroc Adresse e-mail :
[email protected] Introduction La myasthénie est une maladie auto-immune qui a un impact sur la qualité de vie. La thymectomie est fréquemment utilisée comme traitement de la myasthénie, presque toujours pour la myasthénie sur thymome, mais pour les patients myasthéniques sans thymome la thymectomie reste incertaine car il n’y a pas jusqu’à nos jours d’étude randomisée ; sachant que la thymectomie mini-invasive (thoracoscopie) demeure une technique réalisée depuis des décennies. Méthodes Notre étude est une rétrospective de 48 patients myasthéniques qui ont subi une thymectomie de janvier 2008 à novembre 2015. Le but de cette étude est de déterminer, le résultat a long terme de tous les patients opérés tout en prêtant une attention au suivi postopératoire, qualité de vie et la différence entre les deux techniques. Résultats Quarante-huit patients sont suivis après thymectomie sur une moyenne de 4,58 années. Nos résultats montrent que le séjour hospitalier était court pour les thymectomies sous thoracoscopie. La mortalité était de 6,25 %. Les complications ont intéressé 25 patients (52,08 %) et 3 patients ont eu une crise myasthénique rapidement jugulée. À l’histologie, 50 % étaient des thymomes tandis que 50 % restantes étaient une hyperplasie, une atrophie ou un thymus d’aspect normal. L’étude statistique est faite à l’aide du logiciel SPSS 20. Il n’y avait aucune différence entre les deux techniques au point de vue complications postopératoires. Le résultat était bénéfique pour la majorité des patients avec 8,33 % ont eu une complète rémission, 64,58 % une rémission pharmacologique avec une réduction significative des anti-cholinestérasiques pour les opérés par la technique mini-invasive. Conclusion La thymectomie est un geste anodin et mieux toléré. Les techniques de thymectomie ouverte et mini-invasive contri-
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buent à l’amélioration de la symptomatologie de la myasthénie avec moindre risque pour certains patients. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.445
PO14 — symptômes réhabilitation pulmonaire, kiné 433
Profil étiologique et pronostic des hémoptysies : à propos de 186 cas A. Marouani , S. Bioud , A. Moumeni ∗ Service de pneumo-phtisiologie, Sétif, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Moumeni) Introduction L’hémoptysie est un motif fréquent de consultation et d’hospitalisation en pneumologie. C’est une urgence en pratique médicale pneumologique à cause du pronostic vital engagé du malade atteint, pour cela, son diagnostic étiologique doit être précoce ainsi qu’une prise en charge thérapeutique appropriée et bien adaptée afin d’éviter l’évolution mortelle des patients. Notre but est de dresser le profil étiologique et d’apprécier le pronostic de ces hémoptysies. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 186 dossiers de patients hospitalisés au service de pneumologie du CHU de Sétif (Algérie) durant la période allant de 2008 à 2014. Résultats Au total, 186 patients dont 131 hommes et 55 femmes avec une moyenne d’âge de 34 ans, sont colligés au niveau de notre étude. L’hémoptysie est de faible abondance dans 58 % des cas, de moyenne abondance dans 24 % et de grande abondance dans 18 %. Tous nos patients ont bénéficié d’un traitement dans le cadre de l’urgence ainsi qu’un bilan étiologique à savoir : bilan biologique, bacilloscopies des crachats, radiographie du thorax, TDM thoracique et fibroscopie bronchique. Les principales étiologies retrouvées sont : le cancer broncho-pulmonaire dans 36 % des cas, la pneumopathie infectieuse à germes banals dans 6 % des cas, la tuberculose pulmonaire évolutive dans 25 %, la dilatation de bronche dans 10 %, les séquelles de tuberculose dans 9 %, KHP dans 5 %, aspergillome dans 5 % et l’embolie pulmonaire chez 3 patients, en revanche aucune étiologie n’est retrouvée dans 2 %. Conclusion L’hémoptysie est une urgence médicale posant un double problème : un problème de prise en charge thérapeutique car elle peut engager le pronostic vital du patient et un problème de diagnostique étiologique. En effet, les séquelles de tuberculoses et les tumeurs broncho-pulmonaires sont les étiologies les plus fréquentes chez le sujet âgé au cours de notre série, alors que chez le sujet jeune, l’étiologie est dominée par la tuberculose évolutive, la DDB et le kyste hydatique du poumon. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.446 434
Résultats de l’évaluation quadriennale (2011—2015) d’un programme d’éducation thérapeutique (ETP) pour patients asthmatiques adultes J. Perriot ∗ , F. Marchandise , L. Doly-Kuchcik , F. Merson Dispensaire Émile-Roux, Clermont-Ferrand, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Perriot)