La chirurgie thyroïdienne est-elle sure et réalisable en chirurgie ambulatoire ? (aspects techniques, présentation vidéo)

La chirurgie thyroïdienne est-elle sure et réalisable en chirurgie ambulatoire ? (aspects techniques, présentation vidéo)

Communications orales du samedi 11 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A2–A28 et 24 ite...

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Communications orales du samedi 11 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A2–A28

et 24 items pour le SHQ). Les questionnaires ont été présentés à 177 patients (P), âgés de 53 ans (DS = 17), avec une perte auditive moyenne de 38 dB HL (moyenne du 1, 2 et 4 kHz) sur leur meilleure oreille, et à 61 sujets normo-entendant (T) âgés de 18 à 22 ans (perte auditive moyenne de 4 dB HL sur l’oreille la moins bonne). Résultats Les temps de remplissage des questionnaires ont varié de 12 (T) à 21 minutes (P) pour le SSQ et de 6 (T) à 14 minutes (P) pour le SHQ. Les scores moyens des patients étaient significativement inférieurs à ceux des témoins pour les 2 questionnaires [(SSQ = 8,5, DS = 1 (T) vs 6,5 DS = 2,0 (P) et SHQ = 8,5, DS = 1,1 (T) vs 6,6 DS = 2,1 (P)] (analyses de variance, F(1,231) > 24, p < 0,0001) et leurs sous-échelles respectives, avec la plus grande différence (2,6 en moyenne) obtenue pour la sous-échelle « Speech » du SSQ. Contrairement aux attentes, les scores moyens des témoins étaient nettement inférieurs à 10, avec le score le plus faible pour la souséchelle « spatiale » du SSQ (8,0, DS = 1,4). Le SSQ abrégé sous forme d’un groupe de 5 items (SSQ5) et de 12 items (SSQ12) a montré des scores très proches de la version originale. Les corrélations entre le SHQ et le SSQ étaient très significatives : r = 0,85, p < 0,0001 (P) et r = 0,88 (T), ainsi qu’avec les différentes sous-échelles et les échelles abrégées du SSQ. Conclusion La version franc¸aise des questionnaires SHQ et SSQ donne des résultats proches de la littérature internationale, ainsi qu’une bonne corrélation interne. Il parait également possible de sensibiliser et normaliser ces questionnaires, en tenant compte des réponses obtenues chez les sujets normo-entendant et en supprimant les items les moins discriminants entre normo-entendant et patients. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.040

Chirurgie cervico-faciale et cancérologie Samedi 11 octobre 2014 14:30–16:00 Salle maillot Sous l’égide de de la Société Franc¸aise de carcinologie cervico-faciale Présidents de séance : S. Perie, R.Garrel

Néoplasmes vésiculaires de la thyroide ; nouvelle stratégie chirurgicale privilegiant l’ambulatoire Roux ∗,1 ,

Peyrottes 2 ,

Lassalle 3 ,

J. M. I. S. A. Bozec 4 1 IUFC CHU de Nice, Nice, France 2 Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France 3 CHU, Nice, France 4 Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France ∗ Auteur correspondant.

N.

Matériel et méthodes Une étude prospective a été menée sur 30 mois sur une cohorte homogène de 70 patients consécutifs opérés et pris en charge par un seul opérateur sénior. Sur cette période, les NV représentent 16 % des indications chirurgicales (70/437). Ont été inclus dans l’étude les nodules thyroïdiens classés Bethesda IV dans la classification 2010 et opérés. La stratégie thérapeutique consistait à réaliser un examen pathologique extemporané permettant une thyroïdectomie totale avec curage du compartiment central dans les cas où le diagnostic de cancer de souche vésiculaire était porté. Les données de l’échographie (échogénicité, présence de microcalcifications, aspect des contours) et de la cytopathologie ont été corrélées au diagnostic pathologique définitif pour rechercher des critères pronostiques du risque de cancer. Résultats Un diagnostic de cancer a été retenu à l’examen pathologique définitif dans 16 cas (23 %) ; le type était un carcinome papillaire dans 13 cas (81 %) et un carcinome vésiculaire dans 3 cas. Le diagnostic de cancer n’a été porté par la BE que dans 2 cas (3 % des cas opérés). Il n’a pas été observé de corrélation statistiquement significative entre les données de l’échographie et le risque de cancer pour les nodules de type NV. Conclusion Les néoplasmes vésiculaires en cytopathologie sont associés à un risque important de cancer. Le cancer papillaire est le type le plus souvent retrouvé et il est traité de fac¸on optimale par une thyroïdectomie totale avec curage ganglionnaire du compartiment central. La BE ne permet que très rarement de mettre en oeuvre cette stratégie opératoire en un temps .La stratégie nouvelle et pragmatique que nous proposons est de réaliser une lobectomie avec curage du compartiment central unilatéral sans BE et en ambulatoire (si les conditions médicales et réglementaires sont réunies). L’indication d’une reprise chirurgicale pour totalisation sera discuté en RCP et concernera une minorité des patients. Les patients sont informés de cette prise en charge possible en 2 temps qui est déjà la situation habituelle pour les cancers de souche vésiculaires diagnostiqués NV en cytopathologie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.041 32

La chirurgie thyroïdienne est-elle sure et réalisable en chirurgie ambulatoire ? (aspects techniques, présentation vidéo) J. Santini , R. Gauchier ∗ IUFC CHU de Nice, Nice, France ∗ Auteur correspondant.

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Santini 1 ,

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Guevara 1 ,

But de la présentation Les néoplasmes vésiculaires (NV) représentent plus de 10 % des cytopathologies thyroïdiennes et un consensus existe pour leur prise en charge chirurgicale. Les buts de notre étude sont : d’évaluer le risque de cancer associé au diagnostic de NV dans les conditions actuelles de la cytopathologie dans un centre expert ; d’évaluer le rendement de la biopsie extemporanée (BE) ; de rechercher des corrélations échographiecytopathologie-histopathologie pour le diagnostic de cancer. Au plan thérapeutique, notre étude a pour but de valider une prise en charge chirurgicale répondant aux recommandations des sociétés savantes et réalisée en ambulatoire.

But de la présentation Évaluer le risque hémorragique avec reprise chirurgicale pour hématome en chirurgie thyroïdienne. Évaluer le risque de paralysie laryngée bilatérale. Valider la réalisation de la chirurgie thyroïdienne en ambulatoire ou en hospitalisation courte. Matériel et méthodes Cette étude observationnelle prospective a colligé sur 6 ans les complications graves de la chirurgie thyroïdienne justifiant une reprise chirurgicale (hématome compressif) ou une surveillance spécialisée (paralysie laryngée bilatérale). Le recueil de données porte sur une cohorte de 1000 patients consécutifs (janvier 2008–novembre 2013) traités par le même opérateur senior. Les aspects techniques de l’hémostase et du contrôle des nerfs laryngés sont décrits avec un support vidéo. Résultats Il n’a pas été observé sur cette cohorte de complication hémorragique sérieuse justifiant une reprise chirurgicale du lit opératoire. Il n’a pas été observé de paralysie laryngée bilatérale (pour mémoire le taux de paralysie laryngée postopératoire unilatérale est de 1 % des nerfs disséqués). La technique utilisée associant micro-dissection, micro-clips et neuromonitoring laryngé est identifiée comme la cause de ces résultats. Le drainage de la région

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opérée n’est réalisé que dans les goitres volumineux, la majorité des Basedow, et chez les patients présentant des comorbidités cardiovasculaires. Conclusion La chirurgie thyroïdienne peut être considérée comme une chirurgie sure et mini-invasive réalisable chez une majorité de patients en hospitalisation courte (24 h) ou en ambulatoire. La maîtrise des techniques de micro-dissection est la condition nécessaire à ce type de prise en charge. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.042 33

Apport de l’examen extemporané des nodules thyroïdiens de cytologie indéterminée à suspecte C. Tavergnier 1,∗ , L. Lacoste-collin 2 , A. Decotte 1 , J. Percodani 1 , S. Vergez 1 1 CHU-Rangueil Larrey, Toulouse, France 2 CHU-Rangueil, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation La prise en charge des nodules thyroïdiens de cytologie indéterminée à suspecte (Bethesda III, IV et V) pose actuellement des difficultés aux binômes endocrinologuechirurgien. Notre étude a comme objectif d’évaluer l’apport de l’examen histologique extemporané dans ces situations. Matériel et méthodes Pour cela, nous avons réalisé une étude rétrospective, multicentrique, pour tous les patients ayant bénéficié d’une analyse cytologique au sein de notre institution, classée Bethesda III à V, entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2013. Nous avons alors relevé les données histologiques peropératoires et définitives et ainsi pu déterminer la valeur prédictive positive (VPP), et négative (VPN), la sensibilité (Se) et la spécificité (Sp) de l’extemporané. Résultats Cent trente-quatre patients (143 nodules) ont été opérés par 5 équipes chirurgicales différentes de la région MidiPyrénée. Trente-deux nodules ponctionnés n’ont pas bénéficié d’extemporané. Sur les 111 nodules analysés, 21 étaient malins dont 5 identifiés en peropératoire (Se : 23,8 %) et 67 des 90 nodules bénins étaient correctement analysés (Sp : 74,4 %). Sur les 7 réponses « malignes », 5 se sont confirmées (VPP : 71,4 %) et sur les 70 réponses « bénignes », 67 étaient exactes (VPN : 95,7 %). Il y avait 34 réponses différées (30,6 %) dont 13 étaient des nodules malins et 21 bénins. En s’intéressant aux résultats dans chaque catégorie cytologique, nous retenons particulièrement ceux des 73 nodules classés Bethesda IV (néoplasmes vésiculaires ou oncocytaires à la cytoponction) : aucun des 6 carcinomes n’a été identifié par l’extemporané (Se : 0 %), mais une VPN de 100 %. Conclusion En tenant compte de nos résultats, la réalisation systématique de l’extemporané peut être remise en cause. Un arbre décisionnel est proposé en collaboration avec les endocrinologues pour justifier la réalisation de cet examen en tenant compte des résultats cytologiques, de l’indication chirurgicale première (thyroïdectomie totale ou loboisthmectomie) et des autres éléments du bilan pré-opératoire (échographie). Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.043 34

La thyroïdectomie totale : étude de la morbidité spécifique

M. Sellami ∗ , I. Achour , A. Ben Said , A. Kessentini , I. Charfeddine , A. Ghorbel Service ORL du CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisia



Auteur correspondant.

But de la présentation Étudier les facteurs de risque de morbidité précoce de la thyroïdectomie totale. Matériel et méthodes Nous analysons rétrospectivement une série de patients opérés d’une thyroïdectomie totale sans évidement ganglionnaire associé sur une période de 3 ans (de 2010 à 2012). L’indication de la thyroïdectomie totale était retenue sur les données de l’examen clinique et de l’échographie préopératoire. Nous avons recherché les complications postopératoires spécifiques précoces au moyen de contrôles cliniques et biologiques systématiques. La calcémie était contrôlée avant l’intervention, puis quotidiennement pendant les trois jours suivant la chirurgie. L’hypocalcémie (hypoparathyroïdie) était définie par une valeur de calcémie totale inférieure à 2 mmoL/L. Une laryngoscopie indirecte postopératoire était réalisée au troisième jour postopératoire. Résultats Notre série comprenait 64 patients, dont 62 femmes (96,9 %) et 2 hommes (3,1 %). L’âge moyen était de 47 ans (8–82 ans). Aucun patient ne présentait de dysphonie ni de trouble métabolique phosphocalcique préopératoire ni de dysthyroïdie biologique. Une échographie était systématiquement réalisée dans les 3 mois précédents la chirurgie. Le nombre moyen de parathyroïdes retrouvées lors d’une intervention était de 3. Une auto-transplantation d’une parathyroïde était réalisée chez 2 patients. L’examen anatomopathologique retrouvait 1 à 2 glandes parathyroïdes intra-capsulaires réséquées chez 6 patients (9 %). L’hypocalcémie postopératoire transitoire était trouvée chez 16 patients (25 %) et était corrélée significativement avec la découverte de parathyroïdes lors de l’examen anatomopathologique de la pièce de thyroïdectomie totale (p = 0,038). Trois patients (4 %) avaient développé une hypoparathyroïdie définitive. Cent vingthuit nerfs récurrents étaient disséqués et préservés lors de la chirurgie. En postopératoire, une paralysie récurrentielle unilatérale était retrouvée dans 3 cas (2,3 %), elle était provisoire dans 2 cas et définitive dans un autre cas. Conclusion Les paralysies récurrentielles et l’hypoparathyroïdies constituent la principale source de morbidité après thyroïdectomie totale. Les résultats de notre série sont concordants avec la littérature. Cette morbidité peut être prévenue par l’identification systématique du nerf récurrent et par le respect de la vascularisation parathyroïdienne. Avant la chirurgie, les patients doivent être soigneusement informés à propos de ces complications. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.044 35

Facteurs prédictifs de malignité d’un nodule thyroïdien A. El korbi 1,∗ , K. Harrathi 2 , S. Belhadj Rhouma 2 , N. Kolsi 2 , W. El Abed 2 , J. Koubaa 2 1 Service ORL, CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisia 2 CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisia ∗ Auteur correspondant. But de la présentation Dégager les facteurs prédictifs de malignité d’un nodule thyroïdien. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 281 patients opérés pour nodules thyroïdiens ou goitre multinodulaire dans notre service pendant les années 2012 et 2013. Résultats Notre série comporte 281 patients dont l’examen histo-pathologique définitif de la pièce opératoire a identifié un cancer chez 42 patients soit 15 % des cas. L’âge moyen des patients était de 44,7 ans avec des extrêmes allant de 13 à 81 ans. La fréquence du cancer chez les patients de plus que 60 ans était de 26 % (p = 0,002). La prédominance féminine était nette (86 %). Le risque de malignité était de 35 % chez les hommes et de 12,5 % chez les femmes (p = 0,06). Trente patients avaient des antécédents