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Communications posters électroniques / Revue du Rhumatisme 83S (2016) A163-A304
Introduction. – L’ostéoporose est un problème de santé publique majeur pour nos pays développés. En 2010, 22 millions de femmes dans le monde présentaient une ostéoporose et 3,5 millions de nouvelles fractures par fragilité osseuse. Le médecin généraliste (MG) est le praticien de première ligne pour le dépistage et la prise en charge de l’ostéoporose. Des traitements améliorant la qualité osseuse et ayant prouvé leur efficacité anti-fracturaire sont disponibles. La stratégie thérapeutique dans l’ostéoporose a été décrite dans les recommandations de la SFR en 2012. Pourtant, seulement 15 % des patients fracturés reçoivent un traitement anti-ostéoporotique et une diminution des prescriptions de traitements anti-ostéoporotiques a été constatée en 2010 en France. Objectif : Evaluer la pratique des MG dans la prise en charge de l’ostéoporose à partir de 2 cas cliniques simples. Patients et Méthodes. – Un auto-questionnaire en ligne (internet) a été envoyé à 1430 MG de 3 départements bretons (Ille et Vilaine, Côtes d’Armor et Morbihan) via les e-mails des praticiens obtenus auprès des Conseils Départementaux de l’Ordre des Médecins. Cet auto-questionnaire inédit a été conçu autour de 2 cas cliniques, comportant 27 questions à choix fermés (avec réponses multiples ou simples), séparées en 4 sous-sections : Caractéristiques socio-professionnelles des MG répondant à l’enquête, Etat des connaissances quant aux recommandations de la Société Française de Rhumatologie, aux conditions de remboursement de l’ostéodensitométrie, au FRAX. Evaluation des pratiques concernant la délivrance des informations sur les facteurs de risque d’ostéoporose et de fracture, la prescription d’un traitement en prévention et secondaire, les informations données au patient sur les différentes options thérapeutiques, Avis des médecins généralistes concernant les recommandations de la Société Française de Rhumatologie. Résultats. – 163 MG (11,4 % de la population de MG sollicitée), d’âge moyen de 46 ans +/- 10,8 [30-65], dont 82 (50,3 %) hommes ont participé à cette enquête.120 (73,3 %) déclaraient connaître les conditions de remboursement de la DMO, 66 (40,5 %) l’existence des recommandations SFR de 2012, 82 (50,3 %) l’existence du FRAX. Seuls 18 (11 %) des MG déclaraient utiliser le FRAX lors de leur pratique. La connaissance des recommandations ne modifiait pas significativement les réponses aux cas cliniques. En revanche, un âge < 40 ans du médecin généraliste était statistiquement associé à de meilleures réponses aux cas cliniques. 117 (71,8 %) des MG déclaraient débuter un traitement en fonction des données de la densitométrie osseuse en cas de fracture ostéoporotique sévère (dans le cas clinique, il s’agissait d’une fracture vertébrale). 41 (25,2 %) des MG déclaraient ne pas prescrire de traitement anti-ostéoporotique en prévention primaire en raison d’une balance bénéfice-risque qu’ils jugeaient défavorable (n = 36, 70,6 %), ou en raison d’un doute sur l’efficacité du traitement (n = 16, 33 %). Après présentation des recommandations SFR à la suite des cas cliniques, 71 (43,6 %) déclaraient qu’elles n’étaient pas adaptées à leur pratique professionnelle car trop complexes pour 2/3 d’entre eux. Conclusion. – Alors même que le médecin généraliste a une place centrale dans le dépistage et le traitement de l’ostéoporose, l’intégration et l’utilisation des recommandations proposées par la SFR ne semblent pas acquises. Conflit d’intérêt. – aucun PE.Lu-144
La douleur, un traumatisme B. Duplan* (1) (1) Rhumatologie, Hôpital Reine Hortense, Aix Les Bains *Auteur correspondant :
[email protected] (B. Duplan) Introduction. – Si la douleur est encore abordée et traitée le plus souvent par la pensée médicale selon un principe de causalité linéaire, elle peut être également abordée par l’outil conceptuel métapsychologique représenté par l’affect.
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Matériels et Méthodes. – Le fait de devenir douloureux, au sens d’un processus à l’oeuvre, est marqué par un changement d’état intéroceptif à la fois sensoriel, émotionnel mais aussi moteur, à l’oeuvre chez un sujet indissociable de son environnement. Ce processus d’affectation algique, concernant autant le soma que la psyché, se double de processus de défense à visée antalgique. Résultats. – La douleur revisitée en tant qu’affect comporte une dimension d’affect signal, en tant qu’alerte vis à vis d’un évènement mettant en danger l’intégrité su sujet. L’intensité de la dimension traumatique est d’autant plus importante qu’il y a impréparation psychique vis à vis de cet évènement. L’affect douleur comporte également une dimension d’affect messager, ouvrant sur la clinique de la plainte. Les messages en question étant le plus souvent des traumatismes précoces, d’autant plus sévères qu’ils sont survenus dans la période précédant le langage. Il ne subsiste alors que des traces sensorimotrices de ces traumatismes précoces, non qualifiées par le langage durant cette période archaïque du développement sensorimoteur. Conclusion. – Le fait de considérer la douleur comme un affect traumatique en soi incite à ne pas aborder celle-ci uniquement comme un simple symptome à valeur négative qu’il conviendrait d’éradiquer de façon prescriptive, sans tenir compte de la spécificité du sujet. Afin de prévenir autant que possible la chronicité douloureuse suscitée par cette dimension traumatique, il est nécessaire d’aborder la douleur comme une tentative de symbolisation des difficultés traumatiques antérieures. Cette dimension de la douleur implique une approche réflexive du sujet dans les soins qui revêtent autant une valeur de médiation thérapeutique entre sujet douloureux et soignant qu’une valeur de réponse étiologique antalgique. Conflit d’intérêt. – aucun PE.Ma-001
Evènements de vie dits stressants, un facteur déclenchant d’une polyarthrite rhumatoïde dans l’année : une étude cas-témoins J. Gross* (1) ; N. Oubaya (2) ; F. Eymard (1) ; A. Hourdille (1) ; X. Chevalier (1) ; S. Guignard (1) (1) Rhumatologie, Hôpital Henri Mondor, Créteil ; (2) Santé publique, Hôpital Henri Mondor, Créteil *Auteur correspondant :
[email protected] (J. Gross) Introduction. – Evaluer l’association entre des évènements de vie stressants et le déclenchement d’une polyarthrite rhumatoïde (PR) dans l’année. Patients et Méthodes. – Étude cas-témoins monocentrique incluant des patients hospitalisés ou consultant dans le service de rhumatologie. Les cas étaient des patients ayant une PR remplissant les critères ACR EULAR, les patients témoins présentaient une arthrose (AO) : coxarthrose, gonarthrose et/ou arthrose digitale remplissant les critères ACR. Lors d’un entretien en face à face, nous avons évalué les évènements de vie stressants qui sont intervenus dans l’année précédant le déclenchement de la PR, en utilisant l’échelle de Holmes and Rahe : le Social Readjustment Rating Scale (SRRS), qui permet de calculer un score d’unité de changement de vie (SUCV) représentant le niveau de stress subi. Le SRRS est l’échelle la plus reconnue et la plus utilisée dans les études pour évaluer les évènements de vie stressants. Les patients étaient classés en trois sous-groupes en fonction du SUCV : 0-40, 41-100 et 101-300. Résultats. – Au total, 69 patients PR et 65 patients AO ont été inclus (dont 71 % de femmes). Il n’y avait pas de différence significative sur leurs caractéristiques cliniques, excepté pour l’âge ; l’âge moyen (±écart-type) était respectivement de 55,6 ± 12,3 ans et 64,6 ± 12,1 ans, p < 0,0001. En analyse univariée, le risque de déclencher une PR dans l’année était significativement augmenté pour un SUCV > 100 (OR = 15,31 [IC95 % 6,00-39,09]), p < 0,001) et