ParaplEgie
Introduction: Les encEphalomyElites postinfectieuses surviennent frEquemment dans les suites d'infections virales, exceptionnellement aprbs des infections bactEriennes [1], chez le grand enfant, l'adolescent et l'aduhe jeune. Nous rapportons deux observations Evoluant vers un tableau de myElite transverse avec une paraplEgie sEquellaire au deuxibme mois d'Evolution. Cas cliniques: C a s n ° 1. Un homme de 31 arts, sans antEcEdent ni traitement habituel, prEsente une bronchite d'allure virale, avec apparition h la 48" heure, d'une paraparEsie febrile 6voluant en 24 heures vers une tEtraplEgie flasque avec un niveau sensitif en D5. La ponction lombaire montre une hypercellularit6 h 200 616ments/mm 3 (formule panachEe), une prot6inorachie 5. 1 g/L sans hypoglycorachie. Un traitement par pEfloxacine est d6butE. Seule la s6rologie h Mycoplasma pneumoniae est positive au 1/256~ h l'admission. Deux mois plus tard, il persiste une parapl6gie complbte avec un niveau sensitif en D 10. C a s n ° 2. Un adolescent de 15 ans, sans ant6cEdent ni traitement habituel, prEsente un syndrome pseudogrippal avec apparition h la 48° heure d'une paraparEsie avec confusion febrile et d61ire. Ce tableau 6volue vers nne tEtrapar6sie incomplbte. La ponction lombaire montre une hypercellularitE ~ 178 ElEments/ram 3 (formule panachEe), une protEinorachie h 1,98 g/L avec une hypoglycorachie. Seule la sErologie h Mlvcoplasma pneumoniae est positive au 1/256, l'admission. La presence d'anticoagulants circulants et d'anticorps antiphospholipides nous a conduit h introduire une corticothErapie. Deux mois plus tard, il persiste une paraplEgie complbte de niveau D 10. Conclusion: Le Mycoplasma pneumoniae doit ~tre recherche devant une atteinte du syst6me nerveux central y compris aprEs un syndrome infectieux d'allure virale. Dans 50 % des cas, il n'y a pas de syndrome infectieux pulmonaire contemporain. I1 n'existe pas de consensus actuel sur les modalitEs th6rapeutiques y compris vis-hvis du traitement antibiotique. La corticothErapie ou les 6changes plasmatiques restent controversEs [2] mEme si le patient n ° 2 semble avoir tire bEnEfice des corticoYdes. 1 Koskiniemi M. CNS Manifestations Associated with Mycoplasma pneumoniae Infections. Clin Infect Dis 1993; 17 (suppl. 1): $52-7. 2 Robert E. Case 42. N Engl J Med 1994; 331 : 1437-47.
S y r i n g o m y E l i e tardive c o m p l i q u a n t un t r a u m a tisme mEdullaire cervical S. Demaille, C. DonzE, A. Thevenon
H6pital Swynghedauw, rue A-Veraeghe 59037 Lille cedex, France Mots cl~s: syringomyElie post-traumatique / t~trapl~gie
Objectif: Cas clinique et revue de la littErature sur les syringomydlies post-traumatiques tardives [1, 2]. Cas clinique: En novembre 1997, hospitalisation d'un patient tEtraplEgique C6 Frankel B, avec des troubles vEsicosphinctEriens, pour cure d'escarre sacrde, aprEs alitement pour pneumopathie de ddglutition. Notion de traumatisme cervical en 1982, avec fracture luxation C4-C5, et compression de la moelle en regard. Pas d'indication chirurgicale. AprEs 6 mois de rEEducation, ce patient est class6 Frankel D, sans troubles vEsicosphinctdriens. La course 6tait possible. Depuis 1995, aggravation neurologique progressive, sans facteur ddclenchant.
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Discussion: La ddcouverte d'une syringomyElie est souvent tardive et fortuite, car l'aggravation motrice et sensitive, torpide, passe inaperque. La syringomyElie prend plusieurs formes cliniques: aggravation du deficit moteur et/ou sensitif, apparition de troubles vEsicosphinctEriens, de douleurs et/ou de spasticitd. En IRM, la cavitE syringomyElique 6tait 6tendue de C7 jusqu'au bulbe, cela concordant avec les troubles de d6glutition. CorrElation radioclinique bonne, bien que la cavit6 ne soit plus 6tendue que le niveau clinique. La prise en charge chirurgicale prEcoce permet seule de limiter l'6volution, sans amelioration notable de la pathologie. Conclusion: La surveillance des blessds mEdullaires doit 8tre systEmatique au long cours, en raison de l'aggravation souvent irr6versible qu'entra]ne une syringomyElie. L ' I R M mddullaire reste l'examen de choix pour dEpister cette complication. 1 Umbach T, Heilporn A. Evolution of post-traumatic cervical syringomyelia: case report. Paraplegia 1988; 26: 56-61. 2 Roullet E, Philippon J, Marteau R, Lhermitte F. Late syringomyelobulbia complicating spinal cord injury. Improvement after syringoperitoneal shunt. Rev Neuro 1985; 141: 417-9.
ParaparEsie sur 6 p e n d y m o m e l o m b a i r e : cas clinique et revue de la littErature F. Miceli, A. ThEvenon
H~3pital ddpartemental de Felleries-Liessies, CHRU, 59037 Lille, France Mots elEs: paraparEsie / queue de eheval / 6pendymome / tumeurs mEdullaires
Cas clinique: Un homme de 57 ans, lombalgique chronique, dEveloppe une cruralgie gauche parEsiante. Ce n'est que cinq ans plus tard que I'IRM met en Evidence un Ependymome de la queue de cheval. Deux exEr~ses chirurgicales seront nEcessaires. Une parapar6sie sensitivomotrice spastique persistera malgr6 la corticothErapie. Une rEEducation intensive dEbutde prdcocement permettra de limiter le handicap fonctionnel et d'obtenir une rEcupEration presque totale des troubles vEsicosphinctdriens. Discussion: L'dpendymome, tumeur intramddullaire la plus frEquente (40 ~ 60 % de routes les tumeurs spinales), se rencontre surtout au niveau du filum et du c6ne terminal. Les douleurs prEsentes dans 96 % des cas au moment du diagnostic 6garent souvent le clinicien vers une pathologie discale ou ~fonctionnelle~>. Les signes neurologiques inauguraux sout plus rares. L'utilisation plus systdmatique de FIRM en cas de lombalgies et/ou de radiculalgies ne rEpondant pas h u n traitement conservateur permettrait de raccourcir le dElai diagnostique et thdrapeutique. Les techniques neurochirurgicales de pointe visant la r6section complete permettent d'obtenir un pronostic relativement bon ?a long terme [1]. La radiothdrapie est rdservde aux resections incomplEtes et aux rEcidives tumorales dEpistEes grfice/~ un suivi clinique et radiologique annuel strict. Une rEEducation intensive et prEcoce en cas de deficit neurologique permettra de limiter le retentissement fonctionnel ~ long terme [2]. 1 Schweitzer JS, Batzdorf U. Ependymoma of the cauda equina region: diagnosis, treatment, and outcome in 15 patients. Neurosurgery 1992 ; 30 : 202-7. 2 Newton HB, Newton CL,Gatens C, Hebert R, Pack R. Spinal cord tumors: review of etiology, diagnosis, and multidisciplinary approach to treatment. Cancer Pract 1995 ; 5 : 207-18.