48 Méthodes Enregistrement de 5 épisodes de sommeil : 1 nuit (J0) précédent le travail de nuit et 4 jours consécutifs (J1 à J4) pendant le travail de nuit. Ce schéma a été répété 4 fois chez 8 infirmières pour évaluer la période de sommeil total (PST), l’efficience de sommeil, les latences d’endormissement et de SP, la durée de stade 1, SLP et SP, le comportement du SLP et SP au cours du sommeil. Résultats De J0 à J1, le PST diminue de 146 ± 89 min et reste stable de J1 à J4. Le SLP est plus important en début d’épisode et le SP en fin d’épisode dans 24 des 28 nuits enregistrées. De J0 à J4, la répartition de ces 2 stades au cours du sommeil change. Elle s’homogénéise pour le SLP (p < 0,05 dans 20/29 sessions) et s’inverse pour le SP mais avec une grande variabilité. Les autres indices ne montrent pas de variations significatives. Conclusion Le sommeil est plus court en jour qu’en nuit mais est stable d’un jour à l’autre et la répartition des stades SLP et SP dans un épisode de sommeil s’inverse au cours d’une session. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2017.01.089 P83
La médecine du sommeil au service de la santé au travail. Comment prévenir la somnolence et l’insomnie des travailleurs postés Eric Mullens Fondation Bon Sauveur d’Alby, Albi, France Adresse e-mail :
[email protected] Objectif Le travailleur posté et/ou de nuit (TP), ses managers, ses médecins et son entourage doivent connaître les solutions pour s’adapter. L’HAS (2012) recommande d’informer de fac ¸on individuelle et collective (CHSCT), du risque accidentel lié au TP. Mon expérience peut donner des exemples de sensibilisation. Méthodes Apprendre à interroger un TP avec recherche des alertes sommeil (AS) : insomnie, somnolence, typologie circadienne, anxiété, dépression, dette de sommeil en fonction des postes, ordonnance comportementale personnalisée, questionnaire CARESSE pour les dyssomnies associées, agenda de sommeil, analyse des plannings. Service de santé au travail : formation de 2 à 3 jours, entretiens infirmiers. Entreprises : information par des présentations de 1h30 aux salariés, managers et à l’entourage, groupe de salariés sur 1 journée avec évaluation personnalisée de leurs AS et possibilité d’inclure un atelier sieste, entretiens individuels des membres d’une équipe pendant leur poste de travail. Le protocole le plus complet comprend : analyse des roulements, retour au CHSCT, création d’un document de synthèse et d’un diaporama d’information, formation des salariés. En 2013 le laboratoire du Sommeil, l’école des Mines d’Albi et la société de médecine du travail Midi-Pyrénées ont organisé une conférence expérimentale de 5 h à 13 h pour sensibiliser sur les conséquences du manque de sommeil (Voir http://eric.mullens.free.fr). Résultats Ces formations ont sensibilisé positivement plus de 80 % des personnes. Conclusion Un expert sommeil peut contribuer à la santé des entreprises et des salariés. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2017.01.090
Résumés P84
Efficacité anticataplectique de pitolisant, nouvel antagoniste/agoniste inverse du récepteur H3 de l’histamine chez des patients narcoleptiques Jean-Charles Schwartz , Jeanne-Marie Lecomte , Christian Caussé ∗ Bioprojet, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Caussé) Objectif Comparer l’efficacité anticataplectique de pitolisant, un activateur des neurones histaminergiques, au cours des diverses études de phase II et III chez des Patients Narcoleptiques (PN). Méthodes Évaluation de la Fréquence Hebdomadaire des crises de Cataplexie (FHC) rapportée dans leurs cahiers journaliers par les PN traités par pitolisant, une fois par jour à une dose maximale de 36 mg. Résultats La réduction de la FHC à 8 semaines est l’objectif principal de l’étude pivotale HARMONY CTP (n = 105) : pitolisant réduit significativement la FHC de 64 % (p < 0,0001 vs placebo) passant de 9,15 à 3,28 chez des PN avec FHC initiale >3 vs placebo, réduction confirmée dans le sous-groupe FHC >15 (p < 0,0001). Dans l’étude pivotale Harmony I (n = 76), à 8 semaines, pitolisant réduit significativement la FHC (critère secondaire) de 62 % (p= 0,034) vs placebo (modafinil non différent du placebo). Dans l’étude P09—10 sur 12 mois, en ouvert (n = 104), pitolisant réduit respectivement de 76 % et de 64 % la fréquence de cataplexies totales et partielles. Dans l’étude P06—06 (n = 27), en ouvert, pitolisant réduit significativement de 40 % (p = 0,024) la FHC à 1 mois. Dans l’étude P07-07 (n = 15), pitolisant seul réduit la FHC de 56 % et de 71 % si associé à modafinil. Conclusion Pitolisant a montré une réduction de 60 à 70 % de la fréquence des crises de cataplexie, maintenue pendant plus d’une année. Cette propriété inattendue, associée à la réduction de la somnolence diurne ainsi qu’à son très bon profil de tolérance suggère qu’il représente une nouvelle option thérapeutique chez les PN avec ou sans cataplexie. Déclaration de liens d’intérêts JCS, JML, CC : Bioprojet. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2017.01.091 P85
Utilisation à long terme de pitolisant pour traiter les patients narcoleptiques : étude HARMONY III Yves Dauvilliers 1 , Isabelle Arnulf 2 , Zoltan Szakacs 3 , Kati Gutierrez 4 , Catherine Scart-Gres 4 , Isabelle Lecomte 4 , Jean-Charles Schwartz 4 1 Centre de référence Narcolepsie CHU, hôpital Gui de Chauliac, Montpellier, France 2 Unité des pathologies du sommeil, centre de référence, CHU La Pitié-Salpêtrière, Paris, France 3 State health center, Budapest, Hongrie 4 Bioprojet, Paris, France Objectif Évaluer la tolérance et l’efficacité à long terme de pitolisant dans le traitement des patients narcoleptiques avec ou sans cataplexie. Méthodes Suivi jusqu’à 5 ans de 104 patients narcoleptiques (ESS ≥12) traités par pitolisant jusqu’à 36 mg 1 fois/jour en ouvert. À l’inclusion, les patients étaient naïfs (n = 86) ou déjà traités par