Brèves
qu’il y a d’anticorps fluorescents à analyser, ceci afin de superposer les images et d’intégrer les différentes structures révélées dans une image en volume. La figure 4 de l’article est particulièrement impressionnante, montrant un pancréas entier de souris NOD avec ses îlots, sa vascularisation et les lymphocytes T auto-réactifs. Ce type d’imagerie devrait aider à mieux comprendre les événements conduisant aux diabètes dans différents modèles expérimentaux en prenant en compte le volume entier du pancréas, et donc la distribution des processus pathologiques dans cet organe difficile d’accès. F.A. Eriksson AU, Svensson C, Hörnblad A, et al. Near infrared optical projection tomography for assessments of β-cell mass distribution in diabetes research. J Vis Exp 2013;71:e50238.
moyen : 55 ans ; HbA1c moyenne : 7,2 %) ayant testé deux dîners, l’un comportant 60 grammes de lipides et l’autre 10 grammes. Les deux repas étaient identiques en terme d’apport en glucides et en protéines. Les auteurs montrent que les dîners riches en lipides nécessitent un apport plus important en insuline rapide afin d’éviter l’hyperglycémie post-prandiale (13 UI d’insuline versus 9 UI), ce qui modifie le ratio glucides/insuline (de 9 ± 2 à 13 ± 3 g/unité d’insuline ; p = 0,01). Les auteurs ont également constaté une grande disparité interindividuelle dans l’augmentation des besoins en insuline lors du dîner riche en lipides, celle-ci étant d’autant plus importante que les besoins en insuline journaliers étaient importants. Il est donc important d’intégrer la teneur en lipides dans le calcul de la dose d’insuline rapide pré-prandiale. F.A.
Nutrition
Effets des lipides sur les besoins en insuline du diabétique de type 1 L’insulinothérapie fonctionnelle permet de calculer la dose d’insuline d’action rapide à administrer avant les repas, en fonction d’un certain nombre de paramètres, dont la quantité de glucides ingérés. Howard A. Wolpert et al. ont souhaité connaître les effets des lipides alimentaires sur les besoins en insuline chez sept patients diabétiques de type 1 (âge
Wolpert HA, Atakov-Castillo A, Smith SA, Steil GM. Dietary fat acutely increases glucose concentrations and insulin requirements in patients with type 1 diabetes: implications for carbohydrate-based bolus dose calculation and intensive diabetes management. Diabetes Care 2013;36:810-6.
La nutrition au travail De nombreuses études ont montré la possibilité de contrôler, ou de réduire, des facteurs comme le surpoids et l’insulinorésistance par des modifications du mode de vie. Néanmoins, tout devient plus difficile dans la vie courante, avec comme facteur explicatif mis en avant : le manque de temps. Pourquoi, alors, ne
Médecine des maladies Métaboliques - Juin 2013 - Vol. 7 - N°3
pas intégrer des programmes de modification du mode de vie sur le lieu de travail, où la plupart d’entre nous passons une bonne partie de nos journées ? Taylor C. Salinardi et al. ont montré dans un essai clinique [clinicaltrials. gov : NCT01470222.] que la promotion de ces programmes était possible sur le lieu de travail, et que leur réalisation était également effective sur le lieu de travail. Dans leur étude, 133 sujets en surpoids ou obèses ont été recrutés sur quatre lieux de travail différents. Ils ont été randomisés en un groupe intervention et un groupe contrôle pour chaque centre. Les recommandations étaient de réduire la part énergétique des repas, d’utiliser les aliments avec index glycémique bas et d’augmenter la ration de fibres. Un soutien motivationnel était également prodigué. Les sujets ont été suivis pendant 6 mois (phase active de perte pondérale), puis pendant les 6 mois suivants (phase de consolidation). Les résultats montrent, pour le groupe intervention, une perte de poids moyenne de 8 kg, et un gain de poids de 0,9 kg pour le groupe contrôle. La perte de poids permettait une réduction significative de la pression artérielle, du cholestérol total et de la glycémie à jeun. Dans le suivi, aucun rebond de poids n’était observé. Les auteurs montrent ainsi qu’une action nutritionnelle est tout à fait possible sur le lieu de travail et ce, avec des résultats significatifs et durables. F.A. Salinardi TC, Batra P, Roberts SB, et al. Lifestyle intervention reduces body weight and improves cardiometabolic risk factors in worksites. Am J Clin Nutr 2013;97:667-76.
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