Posters / Transfusion Clinique et Biologique 20 (2013) 295–369 (n = 683) et augmentation du pourcentage de MCPS ayant une QPA supérieure à 4 × 1011 de 56 % à 76 %. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.146 P137
Produits sanguins rendus non transfusés : analyse des causes sur huit mois au CHU de Saint-Étienne R. Lachand a,∗ , P. Oriol a , H. Benamara b , C. Redon a , P. Moreton b , B. Pozzetto a a CHU de Saint-Étienne, Saint-Étienne, France b EFS Auvergne Loire, Saint-Étienne, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Lachand) Le pourcentage de PSL rendus non transfusés au CHU de St Etienne est passé de 0,6 % en 2006 à 1, 6 % en 2011, justifiant une analyse des causes. Méthode.– Les commandes ayant abouti à une destruction de PSL étaient systématiquement inclues d’avril à novembre 2012, les dossiers médicaux et les prescriptions en rapport analysés, un courrier adressé aux prescripteurs. Résultats.– Nous avons analysé 57 dossiers. L’âge moyen était de 62 ans, 80 % des patients étaient polypathologiques. Le contexte était médical pour 58 %, chirurgical pour 21 % et médicochirurgical pour 21 %. Dans 63 % des cas, il existait une hémorragie et 17,5 % des patients étaient en état de choc. Les commandes portaient sur des CGR seuls (71,9 %), des PFC seuls (10,5 %), des plaquettes seules (1,75 %) ou sur une co-prescription (15,75 %). La destruction de PSL, alors que survenait une modification entre le temps de la commande et celui de la réception concernait 24 cas (42 %). Il pouvait s’agir de la survenue du décès (15,5 %). L’évolution de la situation par hémostase efficace d’une hémorragie vers une non-indication ou une erreur quantitative concernait respectivement 3,5 et 22,8 %. La destruction de PSL sans modification de la situation clinique concernait 33 cas (57,8 %), répartis en 14 « problèmes techniques » (poches percées, délais, refus, hyperthermie prétransfusionnelle), 12 incidents transfusionnels (hyperthermie, surcharge, allergie), quatre erreurs quantitatives et cinq cas de non-indication. Discussion.– Certaines causes comme celles liées à l’appréciation des besoins peuvent être corrigées. Conclusions.– Des recommandations seront formulées. On note déjà une sensibilisation des prescripteurs avec 1,2 % de rendus en 2012. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.147
333
Sur les neuf échantillons de ces cinq cycles analysés, 1 seule région s’est trouvée de fac¸on ponctuelle en zone atypique avec un z-score supérieur à 3 en valeur absolue et un biais supérieur à la limite acceptable de 20 % définie dans la procédure cadre. Cette région a décidé de sous-traiter ses dosages à un autre EFS. En octobre 2012, 85 % des laboratoires utilisent désormais des automates de coagulation issus du même fabriquant, malgré cela des variations subsistent visà-vis des réactifs, calibrants et modèles d’automate utilisés. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.148 P139
Évaluation du réchauffement à cœur d’une poche de CGR à sa sortie de la banque de sang
P. Ligot ∗ , P. Fabrigli , O. Garraud EFS Auvergne Loire, Saint-Étienne, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Ligot)
La gestion des stocks de concentrés de globules rouges est soumise à des conditions réglementaires concernant la température de stockage. Si cet aspect est correctement maîtrisé, la remise en stock d’un concentré de CGR soulève toujours autant d’interrogations. Combien de temps le concentré peut-il être sorti de l’enceinte de conservation à 4 ◦ C ? Comment maîtriser la température à cœur jusqu’à sa délivrance ? Est-il possible de modéliser le réchauffement à cœur d’une poche et d’obtenir des résultats exploitables ? C’est à ces deux questions que nous nous sommes attachés de répondre en concevant une poche spécifique dans laquelle le capteur de température est correctement positionné au cœur. Dans une démarche de gestion des risques, un protocole de tests a été élaboré. Les concentrés de CGR ont été conservés à 4◦ ± 2 ◦ C puis placés en enceinte thermostatique de simulation. Différentes gammes de températures simulant les conditions environnementales ont été réalisées. L’exploitation des résultats devrait permettre aux médecins de délivrance de pouvoir apprécier la qualité du produit et surtout le temps admissible de fac¸on documentée pour sa remise en stock et ce, en maîtrisant le risque pour le patient. La métrologie démontre par cette approche sa compétence, sa valeur ajoutée aux processus médico-techniques et l’aide à la décision qu’elle peut apporter aux cliniciens. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.149
P138
Évaluation externe de la qualité – analyse du fibrinogène en contrôle qualité B. Belcour a,∗ , A. Koessler a , S. Begue b , S. Gross a EFS Lorraine-Champagne, 54500, France b EFS, Siège, La Plaine-Saint-Denis, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Belcour)
a
Le dosage du fibrinogène est un marqueur de qualité, non réglementaire, des plasmas à usage thérapeutique. Un programme d’évaluation externe de la qualité est mis en place au sein des laboratoires contrôle qualité de l’EFS et du CTSA depuis 2009. Des échantillons sont transmis par l’organisateur aux différents participants qui réalisent les analyses selon les conditions de routine. Les résultats sont évalués au travers de CV robuste, de la dispersion, du zscore et du biais définis pour chaque Laboratoire conformément à la procédure cadre. Cette étude reprend les données de cinq cycles d’EEQ représentant neuf échantillons de plasmas analysés par huit à 14 laboratoires participants selon les EEQ. Si la technique de dosage utilisée par l’ensemble des participants est la technique de Clauss, des variations existent entre les différents laboratoires notamment pour les réactifs, calibrants et automates utilisés. Les différents plasmas testés présentent des valeurs assignées de 1,9 à 3,3 g/L. L’écart entre les différents laboratoires varie de 0,3 à 0,88 g/L selon les échantillons analysés. Les CVr obtenus sur ces cinq cycles d’EEQ s’échelonnent de 4,5 à 8,9 %.
P140
La morphologie ultrastructurale et les paramètres métaboliques des globules rouges traités par le procédé INTERCEPT-RBC sont préservés au cours du stockage
A. Eckly ∗ , C. Ravanat , H. Isola , P. Ohlmann , D. Kientz , M. Laforet , C. Gachet , J.P. Cazenave UMR S949, Inserm, université de Strasbourg, établissement fran¸cais du sang-Alsace, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Eckly)
Contexte.– Le but de cette étude est d’évaluer les effets du procédé d’inactivation (INTERCEPT-RBC) des agents pathogènes dans les concentrés de globules rouges déleucocytés (CGRD) sur les paramètres métaboliques et la morphologie des globules rouges (GR) au cours de leur conservation. Méthode.– Les CGRD traités et non traités (contrôle) sont stockés 42 jours (j42) à 4 ± 2 ◦ C. La morphologie, l’hématocrite, l’hémoglobine, les leucocytes résiduels et la concentration d’ATP sont évalués à différents jours de conservation. Les CGRD sont observés par microscopie électronique à balayage (MEB) et sont répartis en trois classes selon les critères morphologiques de Bessis [1] : – discocytes ; – échinocytes et stomatocytes (déformation réversible) ; – sphéroéchinocyte, sphérostomatocytes, sphérocytes (déformation irréversible). L’observation morphologique est réalisée en aveugle sur 600 GR et les résultats sont exprimés en pourcentage (Tableau 1).
334
Posters / Transfusion Clinique et Biologique 20 (2013) 295–369
Résultats.– Les paramètres métaboliques des CGRD traités sont conformes aux caractéristiques réglementaires. Leur concentration en ATP, supérieure à 2 mol/g d’hémoglobine, est compatible avec leur viabilité. L’observation des GR en MEB ne montre pas de différences significatives entre les CGRD traités et les contrôles. Le pourcentage des GR se déformant de fac¸on irréversible augmente au cours de la conservation pour atteindre 17 % à j42 dans les deux groupes. Il n’y a pas d’effet délétère supplémentaire du procédé d’inactivation. Conclusion.– Le procédé INTERCEPT-RBC ne modifie ni la morphologie des GR, ni leurs paramètres métaboliques au cours de leur conservation. Tableau 1 Morphologie des GR. Formes (en % des GR) Discocytes
Réversibles échinocytes Stomatocytes Irréversibles Sphéroéchinocyte Sphérostomatocyte Sphérocytes
J0
J1
J10
J33
J42
Intercept-RBC Contrôle
68 ± 3 74 ± 2
74 ± 4 74 ± 4
57 ± 5 59 ± 1
49 ± 3 57 ± 1
50 ± 4 55 ± 1,5
Intercept-RBC
31 ± 3
26 ± 3
33 ± 4
37 ± 2
32 ± 3
Contrôle
25 ± 2
25 ± 4
29 ± 2
27 ± 6
28 ± 4
Intercept-RBC
0,5 ± 0,1
1,6 ± 0,3
10 ± 2
13 ± 2
17 ± 3
1 ± 0,4
1,9 ± 0,5
13 ± 3
16 ± 3
17 ± 2
Objectif.– Comparer les paramètres de stockage in vitro des CGR d’aphérèse obtenue sur séparateur ALYX (Fenwal) à des CGR de ST séparés dans les deux heures ou après 16–24 h à température ambiante. Méthodes.– Vingt unités de ST (450 ml) sont collectées en CPD (code DGR8481, Fenwal) puis conservées à 22 ◦ C pendant moins de deux heures (CGR ST 2 h) ou 16–24 h (CGR ST 24 h) sans plaques de refroidissement avant filtration, centrifugation, suspension en SAG-M puis stockage à 4 ◦ C. Dix double CGR sont prélevés sur le séparateur ALYX et stockés à 4 ◦ C dans l’heure (CGR ALYX). Les CGR sont conservés à 4 ◦ C 42 jours. Résultats.– La contamination en leucocytes est plus élevée (p < 0,05) en CGR ST 24 h (0,45 ± 0,51 vs 0,03 ± 0,01 (CGR ST 2 h) et 0,08 ± 0,06 × 106 (CGR ALYX). Le 2,3 DPG à j1 est plus élevé (p < 0,05) en CGR ALYX et CGR ST 2 h (13,7 ± 1,3 et 13,9 ± 2,3 mol/g Hb) qu’en CGR ST 24 h (2,3 ± 2,1 mol/g Hb). Les autres résultats sont résumés dans le Tableau 1. Conclusion.– Les CGR d’aphérèse ou séparés dans les deux heures du ST présentent à j1 un taux de 2,3 DPG et un score morphologique supérieur aux CGR préparés à partir de ST conservé à 22 ◦ C 16–24 h. L’hémolyse et les microparticules à j42 sont plus basses. Le CGR d’aphérèse représente l’alternative la plus pratique pour obtenir une qualité optimale. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.151
Contrôle
P142
Référence [1] Bessis. Nouv Rev Fr Hematol 1972;12:721–45.
L’inactivation des pathogènes par la technologie Intercept® préserve les propriétés fonctionnelles et biochimiques des plaquettes au cours de leur conservation en vue de transfusion
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.150 P141
La collecte de concentrés de globules rouges d’aphérèse représente une alternative au traitement du sang total dans des délais très courts tout en assurant une qualité optimale G. Quenette a,b,c,∗ , K. Radwanski a , K. Min a , J.M. Payrat b , F. Cognasse c , O. Garraud c a Fenwal Inc, Lake Zurich, États-Unis b Fenwal Inc, Mont Saint Guibert, Belgique c EFS Auvergne Loire, Saint-Étienne, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Quenette) Contexte.– Les concentrés de globules rouges (CGR) subissent des lésions lors de leur conservation avec entre autre une perte d’ATP, de 2,3 DPG et une hémolyse. Une période de stockage de 16–24 h du sang total (ST) utilisée pour plus de flexibilité génère une dégradation mesurable de la qualité des CGR. Le CGR d’aphérèse peut représenter une alternative au CGR de ST séparé immédiatement après collecte. Tableau 1 Qualité des concentrés de globules rouges (CGR) au cours du stockage. Paramètre
ATP (mol/g Hb)
Moyenne ± écart-type (n = 10) CGR ST 24h CGR ST 2h CGR ALYX
J1
J21
J42
4,2 ± 0,6a 4,0 ± 0,8 3,6 ± 0,5a
3,9 ± 0,4 3,7 ± 0,7 3,9 ± 0,5
2,2 ± 0,4 2,2 ± 0,5 2,0 ± 0,4
11 ± 6 11 ± 2 8±3
15 ± 3 21 ± 9 15 ± 7
40 ± 18a 30 ± 9 22 ± 7a
Microparticules (×103 /l)
CGR ST 24h CGR ST 2h CGR ALYX
Morphologie (0–200)
CGR 24h CGR ST 2h CGR ALYX
160 ± 10a,d 197 ± 1c,d 192 ± 5a,c
134 ± 13a,d 167 ± 6d 162 ± 17a
126 ± 12a,d 139 ± 13d 149 ± 14a
CGR ST 24h CGR ST 2h CGR ALYX
0,06 ± 0,02a,d 0,04 ± 0,00c,d 0,09 ± 0,01a,c
0,18 ± 0,06d 0,11 ± 0,03c,d 0,17 ± 0,03c
0,45 ± 0,21b,d 0,25 ± 0,08d 0,31 ± 0,09b
Hémolyse ( %)
a p < 0,05. b p = 0,055, 24h vs ALYX. c p < 0,05, 2h vs ALYX. d p < 0,05, 24h vs 2h.
B. Hechler a,∗ , P. Ohlmann a , P. Chafey b , C. Ravanat a , A. Eckly a , E. Maurer a , P. Mangin a , H. Isola a , J.-P. Cazenave a , C. Gachet a a UMR S949, Inserm, université de Strasbourg, EFS-Alsace, Strasbourg, France b Institut Cochin, université Paris Descartes, CNRS (UMR 8104), Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Hechler) Les plaquettes traitées par le procédé d’inactivation des pathogènes par amotosalen et UVA (Intercept® ) présentent une moindre recirculation après transfusion par rapport aux plaquettes témoins, mais les raisons en sont inconnues. L’objectif a été de caractériser l’impact d’Intercept® sur les propriétés intrinsèques biochimiques et fonctionnelles des plaquettes, sans interférence avec le milieu de conservation. Les plaquettes de quatre MCPSD traités par Intercept® (MCPSDTA) et de quatre MCP témoins (MCPSD) ont été isolées des poches aux jours j1,5, 2,5, 4,5 et 6,5, lavées et resuspendues dans un tampon de Tyrode-albumine 0,35 %, pH 7,3. Intercept® n’a pas d’impact sur la numération et la morphologie des plaquettes et n’affecte pas leur état d’activation, évalué par la mesure de l’exposition de P-sélectine. Le niveau d’expression des principales glycoprotéines (GPIIbIIIa, GPIb, GPIa-IIa et GPVI) n’est pas modifié. Intercept® n’affecte pas les propriétés adhésives et d’agrégation des plaquettes et n’a pas d’impact sur l’exposition de phosphatidylsérine et sur le potentiel de membrane mitochondrial. L’examen des protéines plaquettaires au cours du stockage, séparées par électrophorèse bidimensionnelle, indique que parmi les 1885 ± 45 spots de protéines, seules trois protéines plaquettaires apparaissent modifiées par Intercept® , l’Integrin-linked protein kinase la Cytoplasmic protein NCK2 et la pleckstrine. En conclusion, Intercept® n’a pas d’impact notable sur la morphologie, l’état d’activation, les propriétés fonctionnelles et le profil protéomique des plaquettes. Les raisons de la moindre recirculation des plaquettes Intercept® après transfusion restent à élucider. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.152 P143
Bilan de deux années de gestion régionalisée des stocks de produits sanguins labiles à l’EFS Guadeloupe Guyane C. Bade ∗ , M. Keita , C. Manoliu EFS Guadeloupe Guyane, Pointe-à-Pitre, France