La neurostimulation associée à l’injection de sérum glucosé peut-elle être une aide pour la localisation de la pointe de l’aiguille lors des blocs nerveux échoguidés ?

La neurostimulation associée à l’injection de sérum glucosé peut-elle être une aide pour la localisation de la pointe de l’aiguille lors des blocs nerveux échoguidés ?

Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation 33S (2014) A214–A219 ALR technique夽 La neurostimulation associée à l’injection de sérum glucosé pe...

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Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation 33S (2014) A214–A219

ALR technique夽

La neurostimulation associée à l’injection de sérum glucosé peut-elle être une aide pour la localisation de la pointe de l’aiguille lors des blocs nerveux échoguidés ?

r2 = −0,21. La réponse motrice disparaissait dans tous les cas lors de l’injection de 1 mL d’AL (Fig. 1). Discussion Les modifications du champ électrique liés à la chute d’impédance lors de l’injection anesthésique expliquent la disparition de la réponse motrice. En revanche, la perfusion continue de SG ne sensibilise pas l’électrolocalisation axonale préalable à l’injection sous-paraneurale et ne peut être utilisées comme moyen discriminatif ou sécuritaire au cours de la ponction échoguidée.

Introduction Au contraire de l’anesthésique local (AL), le sérum glucosé (SG) est un liquide non ionisé. Injecté à la pointe de l’aiguille, il provoque une augmentation instantanée de l’impédance devant laquelle le neurostimulateur augmente la tension électrique [1]. Ainsi, pour une IMS donnée, la réponse disparaît à l’injection d’AL, et réapparaît ou s’amplifie à l’injection de SG [2]. Cette propriété pourrait aider à discriminer la position réelle de la pointe de l’aiguille au contact des structures nerveuses. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet de l’injection continue de SG sur la valeur d’impédance tissulaire globale réelle et sa corrélation avec l’Intensité Minimale de Stimulation (IMS) avant injection sous-paraneurale lors d’un bloc échoguidé. Matériel et méthodes Avec accord du CPP, l’étude prospective a été menée dans notre unité d’anesthésie orthopédique. Un dispositif dédié de mesure de l’impédance globale réelle (Impédance data logger(R) + HNS12 BBraun, Allemagne) était relié à une aiguille 22 G de 50 ou 80 mm connectée à une seringue de 20 mL de SG 5 % poussée par une seringue électrique (Injectomat Agila(R) , Fresénius Vial, France). Lors de la procédure de ponction, l’hydrodissection était réalisée avec un débit continu basal de 20 mL/h de SG. L’impédance et l’IMS étaient relevées avant injection de 1 mL d’AL pour confirmer la position paraneurale de la pointe de l’aiguille en échographie haute résolution (Échographe S7(R) , sonde matricielle 15 mHz, GE healthcare, États-Unis). Résultats Vingt-six mesures ont été réalisés lors de 17 blocs nerveux échoguidés (5 Blocs axillaires, 4 fémoraux, 4 sciatiques poplités, 3 sciatiques subglutéaux 1 supra-claviculaire). L’AL était localisé au décours de l’injection à 26 reprises en sousparaneural. L’impédance paraneurale était de 2,22 ± 0,7 k avant et de 0,64 ± 0,2 k après injection anesthésique. La relation IMS/Impédance avant l’injection avait un coefficient de corrélation

Fig. 1 IMS et impédance électrique globale en paraneural lors de la réalisation d’un bloc nerveux échoguidé.

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B. Abbal ∗ , O. Choquet , X. Capdevila DAR A - Anesthésie orthopédique et traumatologique, CHU de Montpellier - Hôpital Lapeyronie, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant.

夽 Communications présentées lors du Congrès de la Société franc¸aise d’anesthésie et de réanimation, Paris, 18 au 20 septembre 2014.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Références [1] Reg Anesth Pain Med 2004;29:189–93. [2] Anesth Analg 2005;100:1837–9. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.360 R323

La mesure continue de la pression tissulaire basale ou lors des injections peut-elle être un paramètre discriminatif ou protecteur lors d’un bloc nerveux échoguidé

A. Badouin ∗ , O. Choquet , B. Abbal , X. Capdevila Département d’Anesthésie et Réanimation, Hôpital Lapeyronie, CHU de Montpellier, France ∗ Auteur correspondant.