La pince stylo-transverse : un nouveau syndrome de compression vasculaire ?

La pince stylo-transverse : un nouveau syndrome de compression vasculaire ?

A140 80e Congrès de médecine interne – Limoges du 11 au 13 décembre 2019 / La Revue de médecine interne 40 (2019) A105–A214 cœliaque, 2 cas de caren...

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80e Congrès de médecine interne – Limoges du 11 au 13 décembre 2019 / La Revue de médecine interne 40 (2019) A105–A214

cœliaque, 2 cas de carence en vitamine B12, 3 cas hyperhomocysteinémie). La thrombose porte est restée idiopathique chez 9 patients. Un traitement anticoagulant a été démarré chez tous les patients, arrêté dans 5 cas pour un syndrome hémorragique. La durée moyenne du traitement était de 19 mois. L’évolution était bonne dans 70 %. Discussion La thrombose porte est une affection réputée rare mais qui reste grave et sous-estimée. Son expression clinique est variable, source de difficulté et de retard diagnostique. Le diagnostic repose sur l’imagerie, notamment l’angioscanner abdominal. Parmi les étiologies de la thrombose porte, les causes locales sont retrouvées dans 30 à 40 % des cas selon les séries et sont représentées essentiellement par l’infection, la cirrhose, le carcinome hépatocellulaire et l’adénocarcinome du pancréas. Dans les causes générales, les SMP restent l’étiologie la plus fréquente retrouvée chez environ le tiers des patients, suivie de la maladie de Behc¸et. Quinze à 25 % des thromboses portes sont idiopathiques. L’origine multifactorielle de la thrombose a été signalée par plusieurs études, retrouvée dans 15 % des patients. Conclusion Le caractère multifactoriel de la thrombose porte doit inciter à la réalisation systématique d’un bilan étiologique complet et exhaustif, recherchant à la fois des facteurs de thrombophilie et des causes locales, même lorsqu’une cause évidente est retrouvée initialement. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

24,4–36,3 mm) et la distance entre le processus styloïde et l’apophyse transverse de C1 était mesurée à 9,0 mm (6,3–11,3). Il existait une corrélation forte entre la distance entre le processus styloïde et l’apophyse transverse de C1 et le diamètre de la VJI (coefficient de corrélation de Spearman [] = 0,63, p < 0,001). En comparaison, notre cas présentait un processus styloïde à 35 mm et une distance entre le processus styloïde et l’apophyse transverse de C1 à 3,9 mm, en dessous du 10e percentile des sujets contrôles. Discussion Une élongation du processus styloïde a été décrite par Eagle en 1937 et 1949 pouvant être responsable d’une compression des nerfs crâniens V, VII, IX, X ainsi que des artères carotides. Plus récemment, ont été rapportées des observations de compression de veine jugulaire (sans thrombose associée) entre le processus styloïde et l’apophyse transverse de C1. Les résultats de notre étude préliminaire montrent qu’un raccourcissement de la distance entre le processus styloïde et l’apophyse transverse de C1 peut entraîner une compression de la VJI et donc potentiellement participer à un phénomène thrombotique. Conclusion En l’absence de facteurs de risque habituels de thrombose de VJI, il peut être intéressant d’évaluer la distance entre le processus styloïde et l’apophyse transverse de C1 afin de rechercher un syndrome de compression vasculaire à ce niveau. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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Budd-Chiari : profil étiologique et évolutif de 10 cas

La pince stylo-transverse : un nouveau syndrome de compression vasculaire ? M.R. Pokeerbux 1,∗ , C. Delmaire 2 , S. Morell-Dubois 1 , X. Demondion 3 , M. Lambert 1 1 Médecine interne, CH régional universitaire de Lille, Lille 2 Service de neuroradiologie, CH régional universitaire de Lille, Lille 3 Service de radiologie musculosquelettique, CH régional universitaire de Lille, Lille ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.R. Pokeerbux) Introduction Les thromboses de veine jugulaire interne (VJI) représentent 1,5 % des thromboses veineuses profondes (TVP) et 45 % des TVP des membres supérieurs. Les principaux facteurs de risque sont la présence d’une voie veineuse centrale et les néoplasies. Nous rapportons un cas original de thrombose de VJI chez un patient de 19 ans probablement associé à un syndrome de compression vasculaire entre le processus styloïde et l’apophyse transverse de la première vertèbre cervicale (C1). En l’absence de données publiées sur les rapports radio-anatomiques entre le processus styloïde et l’apophyse transverse de C1, nous avons effectué une étude préliminaire chez 34 sujets contrôles. Patients et méthodes Trente-quatre sujets consécutifs ayant bénéficié d’un angioscanner cervical dans le cadre de l’évaluation d’une cellulite ou d’un cancer ORL ont été identifiés. La relecture des angioscanners a été réalisée de fac¸on indépendante par un neuroradiologue et un médecin vasculaire. Les paramètres suivants ont été mesurés : – la longueur du processus styloïde ; – la distance minimale entre le processus styloïde et l’apophyse transverse de C1 ; – la distance entre le processus styloïde et le centre du processus odontoïde ; –le diamètre de la VJI ; – l’aire de la VJI, mesurés sur le plan de coupe transversale où la distance entre le processus styloïde et l’apophyse transverse de C1 est minimale. Résultats Chez les sujets contrôles, la longueur médiane du processus styloïde était mesurée à 31,0 mm (interquartile

https://doi.org/10.1016/j.revmed.2019.10.194

S. Larbani ∗ , N. Lyazidi , M. Bouchouareb , M. Guettouche , K. Lehachi , S. Ayoub Médecine interne, centre hospitalo-universitaire Issad-Hassani, Béni Messous, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Larbani) Introduction Le syndrome de Budd-Chiari SBC est une affection rare définit par l’obstruction d’au moins 2 veines sus-hépatiques et/ou de la veine cave inférieure. Il peut être primitif par thrombose en rapport avec un état d’hypercoagulabilité, ou secondaire par compression extrinsèque. Le pronostic dépend à la fois de l’étiologie, mais également de la précocité du diagnostic et de la rapidité de la mise en route du traitement. Objectifs Le but de ce travail est d’étudier les différents modes de révélation, les aspects cliniques, étiologiques et évolutifs des patients atteints de SBC. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective étalée sur une période de10 ans (2000–2018) colligeant une série de 10 patients présentant un SBC diagnostiqués et confirmés par Doppler et/ou Angio-TDM abdominale. Résultats Nombre de cas : 10, l’âge moyen des malades au moment du diagnostic était de 29 ans avec des extrêmes de 16–45 ans, le sex-ratio : 1,5 (4 femmes pour 6 hommes). Le mode de révélation était une décompensation œdématoascitique chez 8 patients et des douleurs abdominales (hépatalgies) chez 2 patients, une altération de l’état général chez tous les patients. Le bilan vasculaire a objectivé une atteinte des VSH : tous les patients (critère diagnostic), associée à une atteinte de la VCI 5 patients, oreillette droite : 3 patients, tronc porte 3 patients, une atteinte artérielle est notée chez 2 patients atteints de maladie de Behc¸et dont un cas de faux-anévrismes sous-clavières et un cas de thrombose aortique. Discussion Le bilan étiologique a conclu à une maladie de Behc¸et 5 patients, une thrombophilie constitutionnelle chez 2 patients : une mutation du facteur V Leiden pour le premier cas et un déficit en protéine S associé à une maladie cœliaque pour le second, hémoglo-