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24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020
31 décembre 2018 dans le service de pneumologie du CHU-YO. Ont été inclus tous les patients dont le diagnostic de bronchectasie a été confirmé à la TDM thoracique. Résultats Soixante-douze cas de bronchectasie ont été inclus sur 2051 patients hospitalisés pendant la période d’étude, soit une prévalence de 3,51 %. La moyenne d’âge était de 58,35 ± 15,39 ans avec des extrêmes de 27 à 95 ans. Les sujets de sexe masculin représentaient 61,54 % de l’effectif. La circonstance de découverte des bronchectasies était clinique dans 73,85 % des cas et fortuite dans 26,15 % des cas. Les signes fonctionnels étaient la dyspnée (83,08 %), la toux productive (72,31 %), la bronchorrhée (27,69 %), la douleur thoracique (33,85 %) et l’hémoptysie (15,38). Les bronchectasies diffuses représentaient 87,69 % de l’effectif et les bronchectasies kystiques 75,38 %. Les étiologies retrouvées étaient les séquelles de tuberculose pulmonaire (26,15 %), l’asthme (23,08 %), les pneumopathies récidivantes (13,84 %), La BPCO (7,69 %), une connectivite (1,54 %) et une aspergillose bronchopulmonaire allergique (1,54 %). Dans 16,92 % des cas une étiologie n’a pas été retrouvée. Le taux de létalité était de 13,85 % au cours de l’hospitalisation. Conclusion La survenue de la bronchectasie suppose la conjonction de plusieurs facteurs, environnementaux et infectieux. Le Burkina Faso est un pays d’endémie tuberculeuse et les étiologies de la bronchectasie étaient dominées par les séquelles de tuberculose. Cependant l’inaccessibilité de certains moyens diagnostiques rend difficile la recherche systématique d’autres étiologies évoquées dans la littérature. Mots clés Bronchectasie ; Prévalence ; Étiologies ; Burkina Faso Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
et du Conseil national professionnel (CNP) de pneumologie, regroupant entre autres les entités de La FFP, de la SPLF et du CPHG. EpiGELF est labélisé par la Commission nationale informatique et liberté (CNIL). Ce registre est abrité par une société agréée dans l’hébergement des données de santé. L’accès à cette base de données est individuel, confidentiel et sécurisé. Les informations traitées sont anonymisées. Des audits sont effectués, afin d’évaluer la qualité et l’exhaustivité des données et de s’assurer du respect du cadre juridique. Résultats En six mois d’existence, EpiGELF a d’ores et déjà rassemblé plus de 60 pneumologues pratiquant la bronchoscopie rigide « tumorale », concernant 25 centres en France. Près de 330 patients ont été inclus, soit un pool de plus de 48 000 données. L’exhaustivité de la base est évaluée à 80 %. Conclusion EpiGELF est plus que jamais un outil d’actualité. Si scientifiquement parlant, EpiGELF n’en est qu’à ses débuts, l’exploitation pertinente des données est à venir. Et l’exhaustivité en sera la clé. Notre registre est d’ores et déjà en règle avec les dernières directives européennes en matière de protection des données (RGPD), déjà tant enviées de par le monde. Dès à présent, EpiGELF est reconnue comme une activité de recertification et un objet d’évaluation des pratiques. Mais c’est aussi humainement qu’EpiGELF apporte d’ores et déjà de nombreuses satisfactions, tant il s’agit d’une aventure fédératrice au sein de notre groupe de travail. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.500
La place de la thoracoscopie médicale dans la prise en charge des pathologies pleurales : à propos de 52 cas
PO21 - Endoscopie 496
EpiGELF, l’outil 3.0 du GELF J. Legodec 1,∗ , H. Dutau 2 , M. Fevbre 3 , C. Lorut 4 , C. Fournier 5 , B. Escarguel 1 , J.M. Vergnon 6 1 Hôpital Saint-Joseph, Marseille, France 2 Hôpital Nord, Marseille, France 3 Hôpital Tenon, Paris, France 4 Hôpital Cochin, Paris, France 5 Hôpital Calmette, Lille, France 6 Hôpital Nord, Saint-Étienne, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Legodec) Introduction Combien de pneumologues en France pratiquent la bronchoscopie rigide ? En rapport avec une obstruction bronchique tumorale, la pose d’une endoprothèse reste-t-elle réellement pertinente dans la « vraie vie » ? Et si oui, dans quel cas ? Nos pratiques sont-elles homogènes ? Quelles sont nos complications ? La pneumologie interventionnelle se limite-t-elle à la seule bronchoscopie rigide ? Et à l’heure du développement professionnel continu des praticiens, que proposer pour la bronchoscopie interventionnelle ? Tant de questions auxquelles le Groupe d’endoscopie de langue franc ¸aise (GELF) tentera de répondre au fur et à mesure de l’exploitation de sa base de donnée lancée en janvier 2019, appelée EpiGELF. Méthodes Le 26 janvier 2019, à l’occasion du 23e Congrès de la SPLF, le GELF inaugurait sa base de données accessible par le web. Sous l’impulsion d’EpiTHOR, la base EpiGELF a été construite sous la direction de la Fédération des spécialités médicales (FSM)
https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.501 497
A. Fahmi (Résidente) ∗ , H. Arfaoui (Résidente) , Professeur H. Jabri , Professeur W. El Khattabi , Professeur M.H. Afif Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Fahmi) Introduction L’incidence des maladies de la plèvre continue à augmenter à travers le monde. La thoracoscopie médicale demeure l’examen de référence dans l’exploration de la cavité pleurale. Le but de ce travail est d’évaluer l’apport de la thoracoscopie médicale dans le diagnostic et le traitement de la pathologie pleurale particulièrement des pleurésies. Méthodes Il s’agit d’une étude prospective portant sur 52 patients, sur une période de 2 ans, de mai 2017 à avril 2019. Résultats L’âge moyen était de 52 ans, avec des extrêmes allant de 19 à 79 ans, avec une prédominance masculine à 61,5 %. Un antécédent de tabagisme a été retrouvé dans 41,7 % des cas. 21 % des patients sont suivis pour une pathologie néoplasique et seulement 4 % ont des antécédents d’une tuberculose thoracique. La symptomatologie clinique était dominée par la triade : dyspnée, douleur thoracique et toux avec une AEG dans 75 % des cas. Un syndrome d’épanchement liquidien clinique était présent chez tous les patients. La thoracoscopie médicale a permis un diagnostic histologique dans 44 cas (85 %). Les étiologies étaient dominées par l’origine néoplasique dans 51 % des cas et tuberculeuse dans 21 % des cas. Parmi les origines cancéreuses, le cancer du poumon représentait 57 % des pleurésies métastatiques, suivi du cancer du sein présentant 24 % et le cancer colique 14 %. La thoracoscopie médicale à visée thérapeutique (talcage, débridement pleural) était réalisée chez 69 % des cas. Le taux de réussite était de 85 %. Neuf patients (18 %) avaient présenté des complications faites de prolongement du bullage, d’emphysème sous-cutané, d’infection de l’orifice du drain et de douleur post-intervention.
Affiches scientifiques Conclusion La thoracoscopie médicale est un examen simple et bien toléré. Elle présente une excellente rentabilité dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la pathologie pleurales. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.502 498
Intérêt de la bronchoscopie dans les apergillomes pulmonaires H. Harraz CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc Adresse e-mail :
[email protected] Introduction L’aspergillome pulmonaire (AP) est une mycose due au développement d’un amas de filaments mycéliens dans une cavité préexistante d’origine le plus souvent tuberculeuse. La bronchoscopie a un intérêt diagnostique permettant la réalisation de prélèvements à la recherche d’aspergillus et la visualisation de la truffe aspergillaire. Ces derniers restent négatifs dans 50 % des cas. Méthodes Le but du travail est d’étayer le rôle de la bronchoscopie dans le diagnostic positif des aspergillomes, à travers une étude rétrospective portant sur 120 cas (AP) colligés au service des maladies respiratoires sur une période de 14 ans. Résultats La moyenne d’âge était de 45 ans, avec une prédominance masculine dans 62 % des cas. L’antécédent de tuberculose pulmonaire était retrouvé dans 95 % des cas. Le délai moyen entre la survenue de la tuberculose et la greffe aspergillaire était de 11,7 ans. L’hémoptysie dominait le tableau clinique dans 90 % des cas suivie par la dyspnée dans 68 % des cas. La radiographie thoracique montrait un aspect de lobe ou de poumon détruit dans 34 % des cas, une image en grelot dans 32 % des cas, des épaississements pleuraux dans 15 % des cas et des images cavitaires dans 13 % des cas. La TDM thoracique, faite chez 90 patients, montrait la truffe aspergillaire dans 43 % des cas. La bronchoscopie mettait en évidence un saignement endobronchique dans 23 % des cas et une truffe aspergillaire dans 5 % des cas. La culture sur milieu de Sabouraud du liquide d’aspiration bronchique isolait l’Aspergillus fumigatus dans 12 % des cas. La sérologie aspergillaire était positive dans 69 % des cas. Soixante-six pour cent des patients étaient opérés. Le traitement médical à base d’itraconazole était préconisé dans 23 % des cas. Conclusion Nous soulignons, à travers notre étude, l’intérêt de la bronchoscopie dans le diagnostic positif de l’aspergillome pulmonaire. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.503 499
Corps étranger laryngo-trachéobronchique représenté par une sangsue : à propos de 4 observations D. Terfani ∗ , F. Khalouf , F. Mehieddine , S.A. Menad Faculté de médecine, Oran, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (D. Terfani) Introduction La sangsue peut être le corps étranger laryngotrachéobronchique le plus redoutable car elle peut passer inaperc ¸us et générer des symptômes respiratoires dramatiques. Sa suspicion est essentiellement liée à la consommation de l’eau de source et sa confirmation nécessite absolument une exploration endoscopique. Méthodes L’étude concerne 4 patients, 3 hommes et une femme, âgés en moyenne de 48,5 ans tous de l’Ouest algérien ayant présenté des symptômes respiratoires sévères dues à l’inhalation de sangsues. Les ANCD étaient sans particularité chez tous les patients,
227 les symptômes étaient marqués par l’hémoptysie abondante 3 cas et la dyspnée aiguë paroxystique en 2 temps 1 cas, la SPO2 était à plus de 93 % pour l’ensemble des patients, un examen ORL avec nasofibroscopie sans particularité dans les 4 cas, un téléthorax normal pour l’ensemble des patients. La notion de consommation d’eau de source était retrouvée chez les 4 patients, le délai moyen entre la consommation et le début des symptômes est de 3 jours, la bronchoscopie souple confirme le dg et le siège de sangsue (mobile entre les cordes vocales 1 cas, au niveau de l’hypopharynx accrochée à la muqueuse 1 cas, endobronchique droit 1 cas, endobronchique gauche un cas). L’extraction était faite à laide de la pince à biopsie avec succès conduisant à l’amélioration des symptômes chez l’ensemble des patients. Conclusion L’inhalation de sangsue reste fréquente en milieu rural, elle peut passer inaperc ¸us et engendrer des symptômes respiratoires pouvant aller de la dysphonie, la dyspnée à des symptômes plus dramatiques. Il faut en penser encas de notion de baignade ou de consommation d’eau non traitée. La bronchoscopie reste l’examen de choix permettant la localisation et l’extraction. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.504 500
Sondage international des pratiques échoendoscopiques en stadification médiastinale du cancer pulmonaire J. Guinde 1,∗ , H. Dutau 1 , A. Musani 2 , J.M. Vergnon 3 , A. Tremblay 4 , M. Fortin 5 1 Service d’oncologie thoracique, maladies de la plèvre, pneumologie interventionnelle, Marseille, France 2 Division of pulmonary sciences & critical care medicine, University of Colorado School of Medicine, Denver, États-Unis 3 Département de pneumologie et oncologie thoracique, Saint-Étienne, France 4 Department of Medicine, Cumming School of Medicine, Calgary, Canada 5 Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, Québec, Canada ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Guinde) Introduction Dans le cancer pulmonaire potentiellement résécable, les différentes lignes directrices recommandent une stadification médiastinale invasive en cas de tumeur centrale, de taille > 3 cm ou d’atteinte ganglionnaire N1. L’utilisation combinée de l’échographie endobronchique (EBUS) et de l’échographie endo-œsophagienne (EUS ou EUS-B) est recommandée en première intention, incluant une procédure systématique (examination complète des stations ganglionnaires et prélèvements des ganglions de plus de 5 mm). L’objectif de ce sondage est de décrire les pratiques échoendoscopiques de pneumologues en stadification médiastinale du cancer pulmonaire. Méthodes Un questionnaire évaluant les pratiques et la réalisation de procédures échoendoscopiques (PE) pour la stadification médiastinale du cancer pulmonaire a été envoyé électroniquement aux membres de l’association Américaine, Européenne et mondiale de pneumologie interventionnelle (AABIP, EABIP, WABIP) ainsi qu’aux membres du Groupe d’endoscopie de la langue franc ¸aise (GELF). Résultats Cent soixante pneumologues ont répondu au questionnaire. Cinquante-cinq pour cent pratiquaient en Europe et 34 % en Amérique du Nord (AN). Trente pour cent des répondants européens ont bénéficié d’une formation en l’EBUS durant un programme de fellowship contre 75 % en AN. Cinquante pour cent des répondants pratiquaient l’EUS-B et 9 % l’EUS. Quarante-cinq pour cent ont répondu qu’une tumeur > 3 cm représentait une indication de staging invasif, 49,7 % pour une tumeur centrale et 57,5 % pour