Kinesither Rev 2013;13(134):7–17
patient et les tiers (la famille et les autres membres de l'équipe de soins), définit la signification, les objectifs et les stratégies de prise en charge en se basant sur des données cliniques, les choix des clients et les jugements et connaissances professionnels (Higgs et Jones, 2000). Certains changements de paradigmes majeurs sont documentés dans l'histoire de la profession de kinésithérapeute comme le passage d'une approche biomédicale à un modèle biopsychosocial, d'une classification avec des listes de symptômes de la CIF et des connaissances cliniques, y compris les connaissances scientifiques de base, à la pratique fondée sur des preuves. Les conséquences pour la pratique quotidienne seront abordées. Des compétences pratiques en communication sont importantes pour juger des différents facteurs qui contribuent à une incapacité chez un patient. Les kinésithérapeutes ont généralement appris les compétences de l'évaluation psychosociale et de la prise en charge (écouter, communiquer, négocier, conseiller et motiver) pour provoquer des changements positifs chez leurs patients dans leurs compréhensions, leurs croyances et leurs comportements liés à la santé. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.057 CI15
Douleur et dysfonctionnement du système manducateur : mise au point Antoon De Laat Université catholique de Louvain, département de médecine dentaire, stomatologie et chirurgie maxillofaciale, Louvain, Belgique Adresse e-mail :
[email protected] Au cours des dernières décennies, les dysfonctionnements de l'appareil manducateur (DAM) ont mieux été subdivisés et le concept étiologique a évolué de facteurs anatomo-occlusaux vers un modèle biopsychosocial se concentrant sur la physiologie, les aspects comportementaux et l'importance de la douleur. De façon concomitante également la prise en charge des DAM a changé pour évoluer depuis un objectif d'optimisation des mauvais fonctionnements ou des troubles « mécaniques » (dysharmonie occlusale, déplacement du disque articulaire temporomandibulaire) en utilisant des gouttières occlusales, des meulages pour récupérer l'occlusion ou des traitements orthodontiques appelés de « phase II ». . . vers une approche de thérapie comportementale et de kinésithérapie. Les gouttières occlusales sont plus considérées comme un traitement complémentaire pour protéger les dents et pour protéger le système oro-facial au cours de la nuit. Cette conférence passera en revue l'approche actuelle de la classification, les facteurs étiologiques, les diagnostics et les stratégies de prise en charge pour les dysfonctionnements de l'appareil manducateur, ainsi que les douleurs associées, et abordera aussi le rôle de la kinésithérapie. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.058
Samedi 9 février 2013 CI16
La posture et les hémiparétiques, nouveaux concepts en 2013 Serge Mesure Institut des sciences du mouvement, Marseille, France Adresse e-mail :
[email protected] Le phénomène de latéralité observable chez tout individu que ce soit au niveau de l'œil, de la main, du pied, de l'oreille, suggère une
JFK 2013 asymétrie des structures neuro-musculosquelettiques et/ou de leur intervention dans le comportement. Cette latéralité rend compte d'une asymétrie des stratégies de traitement de l'information. La dominance corporelle dans une tâche serait liée à la plus grande spécificité d'un ou de l'autre hémisphère cérébral lors de la réalisation motrice. Cette asymétrie se manifeste tant au niveau de l'intégration centrale sensorielle visuelle que labyrinthique. Par la suite, une asymétrie du contrôle postural a été reportée chez le sujet sain en accord avec ce qui était classiquement observé chez les différents sujets pathologiques. Par ailleurs, la régulation posturale se trouve soumise à l'influence conjuguée du système attentionnel visuel, biaisé vers l'œil dominant, et d'un système posturo-cinétique, biaisé vers le pied de soutien dominant. Afin d'aligner le schéma corporel postural par rapport à l'axe vertical, les asymétries issues des informations sensorielles visuelles et labyrinthiques doivent impérativement être pondérées. Pour cela, la chaîne proprioceptive assure un lien important entre ces deux pôles et permet ainsi de construire un schéma corporel postural cohérent. L'instabilité posturale est un des signes majeurs de l'hémiparésie résultante lors d'un accident vasculaire cérébral par exemple, associé à la une asymétrie sensori-motrice consécutive. Les asymétries posturales reportées chez le sujet sain sont de faible amplitude. Au contraire, nous savons que le contrôle postural est automatiquement et largement perturbé après ictus cérébral. De plus, par le déséquilibre de la relation inter-hémisphérique qui découle de la lésion cérébrale, les patients hémiplégiques apparaissent comme un modèle d'étude particulièrement approprié à la compréhension des mécanismes neurologiques centraux sousjacents au comportement humain. Les déficits sensorimoteurs des patients hémiparétiques apparaissent à tous les stades moteurs et a tous les niveaux d'apprentissage d'une nouvelle motricité (position assise, debout, initiation de la marche etc.). Ces troubles seraient dus à la distorsion des systèmes de coordonnées impliqués dans la construction du sens de la verticalité et dans le contrôle de la stabilité posturale, entraînant un biais dans l'alignement des référentiels égocentrés et exocentrés. Si la coordination entre les deux systèmes sensorimoteurs est basée sur un échange d'information, une telle propriété nécessite l'intégrité du cortex sensoriel polymodal et spécialement la jonction temporo-pariétale qui semble être impliquée dans la conversion entre la perception et l'action. Mais il existe de nombreuses variations intraindividuelles liées aux circonstances cliniques, contextuelles, et interindividuelles dans une situation donnée et cette variabilité existe aussi bien au niveau sensorimoteur que perceptif. C'est au niveau de ces mécanismes, de leurs intégrations et des composantes rééducatives qui peuvent y être associées que nous allons porter notre réflexion, et ainsi tenter de voir les nouvelles potentialités rééducatives à notre disposition. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.059 CI17
La neurologie centrale et les phénomènes posturaux douloureux Jean-Pierre Bleton Service de neurologie, hôpital Sainte-Anne, Paris, France Adresse e-mail :
[email protected] Des douleurs liées aux troubles de la posture viennent fréquemment compliquer le cours des affections neurologiques centrales. Ces douleurs à caractère neuropathique sont des douleurs chroniques directement en relation avec une lésion ou un dysfonctionnement du système nerveux. Leur variabilité étiologique explique pourquoi leur fréquence est souvent sous-estimée. Si leur topographie est plutôt bilatérale dans les formes médullaires, affecte un hémicorps dans les
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