La première métatarsophalangienne (MTP1) n’est pas la localisation préférentielle de la goutte en Afrique subsaharienne

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Communications posters électroniques / Revue du Rhumatisme 83S (2016) A163-A304

Tableau 1 Comparaison des articulations les plus touchées des séries africaines* Notre étude, 2016

Singwé-Ngandeu, 2009

Mijiyawa, 2000

Adelowo, 2014

Cassim, 1994

Nombre de patients, n

511

139

160

146

107

Sexe (H/F), n

415/96

131/8

159/1

108/38

93/14

Age moyen, ans ± SD Genoux

Articulations douloureuses et/ou gonflées, n (%)

55.9 ± 11

55.7 ± 10

44

53.4 ± 11

50.5 ± 11.5

300 (62.6)

60 (43.2)

82 (51.2)

81 (55.5)

91 (85)

Chevilles

187 (39.0)

67 (48.2)

90 (56.2)

50 (34.2)

66 (61.7)

MTP1

128 (26.7)

65 (46.8)

100 (62.5)

21 (14.4)

80 (74.8)

Poignets

93 (19.4)

30 (21.6)

30 (18.7)

14 (9.6)

– 

Coudes

81 (16.9)

20 (10.7)

35 (21.9)

12 (8.2)

– 

IPP

56 (11.7)

– 

15 (9.4)†

13 (8.9)‡

– 

MCP

53 (11.1)

– 

– 

– 

– 

Mediotarse

50 (10.4)

– 

50 (31.2)

– 

– 

Épaules

49 (10.2)

– 

– 

13 (8.9)

– 

Autres MTP

24 (5.0)

– 

15 (9.4)

15 (10.3)

– 

IPD

15 (3.1)

– 

– 

– 

– 

Autres

30 (6.3)

13 (9.6)

9 (5.6)

6 (4.1)

– 

*En gras, articulations les plus touchées ; †IPD & IPP & MCP ; ‡ IPP & MCP.

PE.Di-025

La première métatarsophalangienne (MTP1) n’est pas la localisation préférentielle de la goutte en Afrique subsaharienne F. Kemta Lekpa* (1) ; MS. Doualla (1) ; F. Kamdem (1) ; I. Bouallo (1) ; M. Ngandeu -Singwé (2) ; LH. Namme (1) (1) Médecine interne, Hopital General de Douala, Douala, Cameroun ; (2) Rhumatologie, Hôpital Central, Yaoundé, Cameroun *Auteur correspondant : [email protected] (F. Kemta Lekpa) Introduction. – L’arthrite de la MTP1 est décrite comme caractéristique de la crise aiguë de goutte. De nombreuses données en Afrique subsaharienne suggèrent que la MTP1 n’est pas la principale localisation initiale de la goutte [1, 2]. Nous avons réalisé cette étude afin de déterminer l’articulation la plus touchée au moment du diagnostic de la goutte. Patients et Méthodes. – Étude transversale chez tous les patients vus à l’Hôpital Général de Douala, Cameroun, entre 2004 et 2014. Nous avons inclus les patients avec diagnostic de goutte (critères de l’ACR 1977). Les principales caractéristiques de la goutte au moment du diagnostic ont été collectées. Un p < 0.05 était significatif. Résultats. – Nous avons inclus 511 patients (415 hommes), dâge moyen 5.9 ± 10,8 ans. La douleur articulaire (n = 508 ; 99.4 %) étaient le principal motif de consultation au moment du diagnostic. Les genoux (n = 300 ; 62.6), les chevilles (n = 187 ; 39.0 %), et les MTP1 (n = 128 ; 26.7 %) étaient les articulations les plus touchées. Le Tableau 1 présente la fréquence des articulations touchées, en comparant nos résultats avec ceux de la littérature africaine. En analyse univariée, il n’existait pas de différence selon la localisation articulaire (genou, cheville, MTP1) en fonction de l’âge, du sexe, du lieu d’habitation, du taux d’uricémie, et des comorbidités associées (p > 0.05) (tableau en haut de page). Discussion. – En dehors de l’étude de Mijiyawa et al., les séries africaines montrent que la MTP1 n’est pas l’articulation la plus touchée par la goutte. Le diagnostic de goutte doit être évoqué devant toute arthrite du genou ou de la cheville chez les patients originaires d’Afrique subsaharienne. Conclusion. – La MTP1 n’est pas la localisation élective de la crise aiguë de goutte en Afrique subsaharienne ; place occupée par le

genou dans notre étude. Des études épidémiologiques et génétiques permettront de mieux comprendre cette particularité. Conflit d’intérêt. – aucun Références bibliographiques [1] Adelewo OO, Umar A, Oguntona SA. Gouty arthritis in Nigerians : clinical and laboratory corelates. African Journal of Rheumatology 2014, Vol 2, N° 1. [2] Singwé-Ngandeu M, Nouédoui C, Sobngwi E, Matike M, Juimo AG. La goutte en consultation hospitalière à l’Hôpital Central de Yaoundé. Mali Medical 2009 Tome XXIV :17-20. PE.Di-026

Prévalence et facteurs associés à la lombalgie chez les enfants en milieu scolaire dans la ville de Douala, Cameroun F. Kemta Lekpa* (1) ; MS. Doualla (1) ; A. Ngongang (1) ; M. Ngandeu -Singwé (2) ; LH. Namme (1) (1) Médecine interne, Hôpital Général de Douala, Douala, Cameroun ; (2) Rhumatologie, Hôpital Central, Yaoundé, Cameroun *Auteur correspondant : [email protected] (F. Kemta Lekpa) Introduction. – Peu de données sont disponibles sur la lombalgie chez l’enfant en Afrique subsaharienne [1]. Le but de cette étude était de déterminer la prévalence, ainsi que les facteurs associés aux lombalgies chez les enfants en milieu scolaire. Patients et Méthodes. – Nous avons réalisé une étude transversale entre décembre 2015 et avril 2016 incluant 075 élèves (543 garçons, 532 filles) recrutés dans 10 établissements publics et privés (choix aléatoire) de la ville de Douala. Un questionnaire a été soumis aux élèves de la classe du CM1 et du CM2 inscrits dans ces différents établissements, ceci après avoir obtenu le consentement signé de leurs parents. Les données sociodémographiques, cliniques, la posture adoptée sur le siège à l’école, ainsi que le poids du cartable de chaque enfant ont été collectées. Un p < 0.05 était significatif. Résultats. – L’âge moyen était de 11 ± 1 ans (8-16 ans). L’IMC était normal chez 928 enfants (86.5 %). Le poids moyen du cartable était de 4.9 ± 1,9 kg, avec 425 enfants (39.5 %) qui avaient un poids de cartable ≥ 15 % de leur poids corporel. La prévalence de la lombalgie était de 12.3 % (132 enfants ; 81 filles et 51 garçons). Seize enfants avaient déjà rencontré un médecin