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Communications posters électroniques / Revue du Rhumatisme 83S (2016) A163-A304
d’orienter le choix thérapeutique selon les cytokines secrétées et permettra certainement un appui pour l’obtention du remboursement de ces médications couteuses auprès des organismes payeurs. L’étude est maintenant en cours pour confirmer ces résultats sur une plus grande population de patients et suivre l’évolution sous traitement. Conclusion. – La détermination du profil de sécrétion de cytokines par les PBMC des patients atteints de maladies auto-inflammatoires est facilement réalisable et spécifique selon la pathologie, et pourrait être une aide importante au diagnostic de ces maladies rares et permettre de guider le choix thérapeutique. Conflit d’intérêt. – aucun PE.Lu-115
Les différences entre les spondyloarthrites masculines et féminines dans une population de 291 patients du sud marocain Y. Lemrhari* (1) ; A. Ajrinija (1) ; R. Farah (1) ; Z. Elhadrami (1) ; S. Elrharras (1) ; I. El Bouchti (1) (1) Rhumatologie, CHU Mohammed VI, Hôpital Arrazi, Marrakech, Maroc *Auteur correspondant :
[email protected] (Y. Lemrhari) Introduction. – L’objectif de ce travail est de comparer les aspects épidémiologiques, cliniques, biologiques, radiographiques et l’activité des spondyloarthrites (SpA) selon le sexe. Patients et Méthodes. – Il s’agit d’une étude rétrospective, ayant inclus 291 patients atteints de spondyloarthrites, répondant aux critères d’AMOR et/ou de l’ASAS. Les patients étaient randomisés selon le sexe. Le groupe des hommes (H) comportait 135 patients et le groupe des femmes (F) était composé de 156 patientes. L’étude statistique était réalisée par le logiciel SPSS 20,0 et un p 0,05 était considéré statistiquement significatif. Résultats. – L’âge de début de la maladie était significativement supérieur chez les patients de sexe féminin comparé au patients masculins (H : 32 ± 12, F : 40 ± 12 ans, p < 0,001). Les hommes étaient significativement plus exposés au tabagisme (H = 47 soit 35 %, F = 2 soit 1,3 %, p < 0,001). L’atteinte périphérique était prédominante chez les femmes avec 54,5 % (84 cas) contre 38,5 % parmi les hommes (52 cas) avec une différence significative (p = 0,006). La coxite était nettement plus fréquente chez les hommes (H = 47 soit 35 %, F = 29 soit 18,5 %, p = 0,002). L’uvéite était la manifestation extra-articulaire la plus fréquente (15,5 % des cas), avec une prédominance masculine (H = 28 soit 20,7 %, F = 17 soit 11 %, p = 0,02). Le rhumatisme psoriasique était nettement plus fréquent chez les femmes (F = 33 cas soit 24,4 %, H = 10 cas soit 6,4 %, p = 0,001). Les MICI étaient également plus fréquentes chez les femmes (F = 13 cas soit 8,3 %, H = 4 cas soit 3 %, p = 0,05). Les hommes étaient plus concernés par les arthrites réactionnelles (F = 1 cas soit 0,6 %, H = 6 cas soit 4,4 %, p = 0,03). L’IRM des sacro-iliaques a été réalisée chez 58 hommes et 25 femmes, et le résultat était positif chez 45 hommes (77,5 %) et 19 femmes (76 %) sans différence significative entre les 2 sexes (p = 0,87). Le syndrome inflammatoire biologique était plus fréquemment retrouvé chez les femmes (H = 111 soit 83 %, F = 142 soit 91 %, p = 0,03). Les femmes étaient plus carencé en vitamine D (F : 18,4 ± 11,2, H : 30,6 ± 16,5, p = 0,002). L’activité de la maladie évaluée par le BASDAI était indépendante du sexe, le BASDAI moyen étant de 4 ± 2 chez les hommes et 4,2 ± 2 chez les femmes avec une différence non significative (p = 0,4). Le retentissement fonctionnel évalué par le BASFI était plus important chez les femmes, avec une différence peu significative (F : 4,6 ± 2,6, H : 3 ± 2,5, p = 0,06). Conclusion. – Les spondyloarthrites féminines au sud du Maroc diffèrent de celles des hommes par un âge de début plus avancé, la fréquence des formes périphériques, la fréquence du syndrome
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inflammatoire biologique, la fréquence du déficit en vitamine D, un retentissement fonctionnel plus important et une moindre fréquence de la coxite et de l’uvéite. Conflit d’intérêt. – aucun PE.Lu-116
Localisation inhabituelle de la goutte : la sacro-iliaque R. Tekaya (1) ; W. Triki* (1) ; I. Mahmoud (1) ; A. Gaja (2) ; H. Sahli (3) ; O. Saidane (1) ; N. Mnif (2) ; L. Abdelmoula (1) (1) Rhumatologie, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie ; (2) Radiologie, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie ; (3) Rhumatologie, hôpital Mohamed Taher Maamouri, Nabeul, Tunisie *Auteur correspondant :
[email protected] (W. Triki) Introduction. – La goutte est une polyarthropathie asymétrique touchant le plus souvent les articulations distales, les coudes et les genoux. L’atteinte du rachis, des sacro-iliaques, des hanches et/ou des épaules est exceptionnelle et peut conduire à des difficultés diagnostiques si elle constitue l’unique manifestation de la maladie goutteuse. Nous rapportons à ce propos un cas de goutte polyarticulaire tophacée et sévère avec une localisation atypique aux sacroiliaques (SI). Observation. – Mr K.N âgé de 35 ans, issu d’un mariage consanguin de premier degré, ayant comme antécédents personnels un retard d’acquisition de la marche et un retard psychomoteur, consulte pour une douleur fessière bilatérale et inflammatoire. L’examen notait un syndrome rachidien modéré, un signe de trépied positif, une limitation de la flexion des 2 poignets et un choc rotulien bilatéral. Les épaules ainsi que les hanches étaient libres.On relevait également plusieurs tophi au niveau des pavillons des oreilles, des coudes, des métacarpo-phalangiens, des poignets ainsi que des chevilles. La biologie notait une CRP à 49 mg/l, une VS à 78H1, une hyperuricémie à 655micromoles/l et une fonction rénale normale. Les radiographies révélaient une sacroiliite bilatérale stade 4. Un complément d’IRM confirmait l’atteinte sacro-iliaque en montrant un pincement des interlignes avec des géodes sous chondrale prédominant sur le versant iliaque avec présence d’un corps étranger intra articulaire bilatéral en rapport avec un tophus goutteux en hyposignal T1, T2 rehaussé après injection de gadolinium. Il s’y associe un épanchement intra articulaire. Le diagnostic de goutte primitive avec tophus intra-articulaire au niveau des sacro-iliaques a été porté. L’évolution a été favorable avec disparition des douleurs et diminution des tophi sous colchicine (1 mg par jour) et allopurinol (300 mg par jour). Conclusion. – L’atteinte clinique aiguë des sacro-iliaques au cours de la goutte est exceptionnelle. Le tophus intra sacro-iliaque peut être à l’origine d’une destruction osseuse réalisant une véritable sacroiliite dont la fréquence radiographique varie de 7 à 17 %. Conflit d’intérêt. – aucun PE.Lu-117
Les biothérapies dans le traitement des rhumatismes inflammatoires chroniques associés à la maladie de Verneuil : série de 6 cas et revue de la littérature M. Faccin* (1) ; A. Dupuy (2) ; G. Coiffier (1) ; A. Perdriger (1) (1) Rhumatologie, Hôpital Sud, Rennes ; (2) Dermatologie, C.H.U de Rennes, Rennes *Auteur correspondant :
[email protected] (M. Faccin) Introduction. – La maladie de Verneuil (MV) est une pathologie dermatologique inflammatoire chronique, se caractérisant par des nodules et des fistules suintantes des plis cutanés. Elle touche 1 % de la population française et entraîne une gêne considérable dans la vie des malades.