Congrès d'une scoliose idiopathique mineure, la rééducation constitue « le » traitement, limitant le plus possible une évolution « programmée ». Pour en savoir plus http://www.gkts.net. http://www.cofemer.fr. Bernard JC. Examen clinique et radiologique du rachis scoliotique de l'enfant et de l'adolescent. 36e Congrès International Toulouse, 2008. Boussard D. Rôles et importance du kinésithérapeute dans le traitement des scolioses. 36e Congrès International Toulouse, 2008. Bruynell AV, Chavet P, Mesure S. Corset et scoliose idiopathique de l'adolescence. Kinesither 2008;80–81:23–9. Bruyneel V. Gait initiation reflects the adaptative biomechanical strategies of adolescents with idiopathic scoliosis. Annals Physic Rehabilit Med 2010;53(6–7):372–386. Chatelain G. Bilan clinique du tronc de l'enfant. 36e Congrès International Toulouse, 2008. Chenge Tatalias V. Comparaison de l'équilibre postural chez des adolescentes saines et atteintes de scoliose idiopathique. http:// www.gkts.net. Courtois I, Henriroux V. Rééducation des scolioses: physical therapy of scoliosis. Paris: Elsevier Masson SAS;2009. doi: 10.1016/B978-284299-910-0.00012-6. Flambart JP. Place de la rééducation dans la prise en charge de la scoliose. Nice: MPR. Mahaudens Ph. Scolioses idiopathiques et rééducation proprioceptive. Bruxelles: Résonances Européennes du Rachis; 2005. Publications HAS. ALD no 26, Actes et prestations sur la scoliose idiopathique structurale évolutive. Actualisation juin 2012. Souchard P, Ollier M. Les scolioses, traitement kinésithérapique et orthopédique. Paris: Masson; 2002. Weill F. Scoliose idiopathique de l'enfant : rôles du masseur kinésithérapeute. [Mémoire de fin d'études pour l'obtention du DE MK]. Montpellier: IFMK; 2012/2013. Weiss HR, Negrini S, Hawes M, Rigo M, Kotwicki T et al. Physical exercises in the treatment of idiopathic scoliosis at risk of brace treatment; Scoliosis 2005. SOSORT Consensus paper; 2005. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2014.02.011 C11
La prise en charge du sujet hémiparétique : une nouvelle approche » Serge Mesure*, Noémie Duclos Aix-Marseille, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Mesure) Mots clés : Hémiparésie ; Posture ; Vision ; Vibration stratégies motrices L'accident vasculaire cérébral est la première cause de handicap physique de l'adulte en France (Fig. 1). La lésion cérébrale qu'il entraîne a des conséquences motrices, mais également sensitives. La boucle sensorimotrice qui permet la régulation fine d'un contrôle postural de qualité, nécessaire aux activités de la vie quotidienne, est perturbée. Le déficit multi-sensoriel des patients dépendants entraîne un contrôle postural perturbé et inefficace avec risque de chute permanent. Ces coordinations inter-segmentaires et l'ordre séquentiel des mouvements de rééquilibration révèlent un déficit des mécanismes anticipateurs de l'équilibre et du rééquilibre en fonction de l'atteinte corticale. Une compréhension des mécanismes adaptatifs ou déficitaires d'instabilité posturale et d'intégration hémisphérique des informations sensorielles doit nous permettre d'orienter notre
42
Figure 1. Serge Mesure, docteur en neurosciences, masseurkinésithérapeute, université d'Aix-Marseille.
prise en charge de manière plus précise, rigoureuse et efficace dans le temps. Les phénomènes de latéralités fonctionnelles ainsi que les stratégies posturales présentes chez l'Homme montrent une asymétrie entre les hémisphères cérébraux dans la régulation du comportement humain. Cette asymétrie est particulièrement intéressante lors d'un ictus cérébral perturbant la relation inter-hémisphérique et rendant visibles les caractéristiques fonctionnelles de chaque hémisphère. Les déficits d'organisation posturo-locomotrice, affectant un grand nombre de patients souffrant d'une atteinte cérébrale asymétrique (maladie de Parkinson, hémiparétique, sclérose en plaque) même après rééducation, doivent être évalués en termes de spécificités hémisphériques. Du fait de l'atteinte prédominante sur un des hémicorps (controlatéral à la lésion cérébrale), les patients hémiplégiques sont caractérisés par une asymétrie posturale avec une inégalité de répartition du poids corporel sur leurs appuis. Cette asymétrie est généralement considérée comme étant une conséquence de la déficience unilatérale. Cependant, elle peut être considérée comme étant une stratégie adaptative mise en place par le patient. Elle aurait pour objectif de limiter les contraintes appliquées sur l'appui déficient comme cela a été reporté chez des patients après amputation tibiale ou fémorale, arthroplastie de hanche par exemple. Par ailleurs, les déficits sensorimoteurs des patients hémiplégiques ont des conséquences à tous les stades moteurs. La position assise indépendante, indispensable pour assurer une fonction correcte, est fortement perturbée de même que la position debout (caractérisée par une mise en charge accrue de la jambe saine associée à une décharge de la jambe parétique) et l'initiation de la marche. Cette anomalie de répartition du poids du corps rend plus difficile la gestion du maintien de l'équilibre et apparaît comme un facteur de chute reconnu pour les patients hémiplégiques. Nous pouvons aisément comprendre la place que peut prendre la rééducation posturale en termes de stabilité posturale et de prise en charge de l'asymétrie sensorimotrice de ces patients afin de réduire le risque de chute potentiel. Les stratégies posturales de tout individu pour assurer une position ou un mouvement particulier se construisent à partir de 3 sources d'informations principales : visuelles, proprioceptives et vestibulaires. Ces trois sources d'informations sensorielles sont à la fois complémentaires
Kinesither Rev 2014;14(148):31–50
et redondantes. Cependant, chez les patients hémiplégiques, nous sommes en présence d'une mauvaise intégration cérébrale et/ou d'une sélection non adaptée des informations sensorielles. Ainsi, les oscillations posturales observées sont plus amples que celles des sujets sains et le poids relatif des informations est modifié. Il est décrit une plus grande importance donnée aux informations visuelles au sein d'un contrôle postural suffisant pour éviter la chute, mais qui ne permet pas d'établir un niveau similaire aux sujets sains. Cette stratégie sensorimotrice peut être particulièrement inadaptée lors des situations de conflit sensoriel. Par ailleurs, les informations proprioceptives, qui apparaissent comme une source de régulation impliquée dès les oscillations posturales les plus faibles, sont également perturbées. Les troubles proprioceptifs sont les plus fréquents et les plus durables des troubles somato-sensoriels des patients hémiplégiques. La présence d'un déficit proprioceptif apparaît comme corrélé au niveau clinique d'équilibre des patients et semble avoir un impact sur la performance de marche. Ainsi, ces informations, dépendantes des individus eux-mêmes, sont fortement mises en cause dans l'instabilité des patients hémiplégiques. Ainsi les informations proprioceptives, contribuant largement au contrôle postural, sont affectées après atteinte cérébrale. Cependant, il est rapporté des troubles posturaux et locomoteurs spécifiques à des lésions de l'un ou de l'autre des hémisphères cérébraux. Comme cela est sousentendu pour les informations visuelles, il pourrait exister une sensibilité proprioceptive majorée pour l'un des hémisphères, se traduisant dans la mise en place des stratégies sensorimotrices plus ou moins pertinentes chez ces patients. En perturbant les informations proprioceptives, les vibrations tendineuses uni- et bilatérales sont un bon outil pour explorer la pondération sensorielle. De par la physiologie du système neuromyo-tendineux, l'application de vibrations tendineuses, en l'absence d'informations visuelles, entraîne une illusion de mouvement. En position debout, les impératifs d'équilibre qui régissent la gestion de la posture humaine produisent une réaction posturale qui vise à éviter la chute à laquelle fait croire l'illusion. Afin d'appréhender l'intégration corticale des différentes sources d'informations sensorielles, nous avons évalué les stratégies posturales mises en place et le déplacement du centre de gravité résultant de cette illusion de mouvement mais aussi associées à la perception proprioceptive du positionnement des articulations dans l'espace (Fig. 2). C'est dans cette orientation que nous développons depuis quelques temps maintenant, des protocoles expérimentaux nous permettant de
Figure 2. Le contrôle postural, une nécessité en rééducation.
Congrès mieux comprendre et appréhender la neurophysiologie de la pathologie et ces conséquences sur la motricité. C'est dans cette optique que nous présenterons des résultats associant les paramètres proprioceptifs aux composantes motrices de sujets hémiparétiques. Par ailleurs, cette compréhension neurophysiologique amènera une évolution positive en termes de prise en charge rééducative à tous les stades de la réhabilitation et de la dépendance de ces sujets. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2014.02.012 C12
Relations de l'examen clinique du genou et de l'imagerie en kinésithérapie Yves Chatrenet Passy, France Adresse e-mail :
[email protected] Mots clés : Évaluation ; Genou ; Imagerie médicale ; Kinésithérapie L'examen clinique du genou répond à une démarche méthodique d'investigation des différentes structures anatomiques. Par une codification des différents gestes d'exploration, les origines des déficiences peuvent être généralement identifiées pour une application précise et pertinente des techniques kinésithérapiques (Fig. 1). L'investigation par imagerie précède fréquemment la visite chez le kinésithérapeute, et les éléments apportés par le dossier radiologique et IRM principalement, sont de nature à compléter, orienter, corroborer, préciser ou localiser le résultat de l'évaluation clinique. Inversement la lecture de l'imagerie peut orienter le kinésithérapeute à repréciser son examen clinique sur un point particulier mis en évidence par l'imagerie. La maîtrise de la lecture de l'imagerie et de tests de l'examen clinique offre une valeur ajoutée au kinésithérapeute qui pourra sélectionner les indications de ses techniques thérapeutiques et les appliquer avec efficience.
Figure 1. Yves Chatrenet, kinésithérapeute cadre de santé, responsable des services de rééducation, clinique de rééducation Sancellemoz.
43