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Posters : dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 14 (2018) 290–323
Introduction L’extraction du sodium en dialyse péritonéale est un élément principal pour l’obtention de l’adéquation mais surtout de l’équilibre hydrosodé. Le but de notre étude est d’évaluer l’extraction sodique entre la dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA) et la dialyse péritonéale automatisée (DPA) et son impact sur le contrôle tensionnel. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée dans le service de dialyse péritonéale du notre CHU sur une période de 10 ans (2006–2016) ayant intéressé 52 patients. Nous avons dosé la natrémie, la natriurèse, le sodium dialysat et évaluer la fonction rénale résiduelle (FRR). Nous avons calculé l’élimination net du sodium sur 24 h selon l’équation suivante : M = ViCi − VdCd, Vd est le volume évacué de 24 heures (Uf et diurèse) Cd est la concentration en sodium dans le Vd, Vi est la quantité de solution utilisée pendant 24 heures Ci est la concentration du sodium dialysat. Des mesures de pression artérielle au cours des consultations à M0, M3, M6, M9 et M12 ont été enregistrés. Nous avons comparé ces paramètres entre les patients en DPCA et ceux en DPA. Résultats Parmi les 52 patients en DP, 12 était en DPA et 40 en DPCA. L’éxtraction péritonéale du sodium par litre était plus élevée chez les patients en DPCA qu’en DPA (−70 meq vs −50 meq). L’ultrafiltration nette a été plus élevée chez les patients en DPA (600 ± 413/j contre 350 ± 380 en DPCA). Nous avons noté une prévalence d’HTA plus élevée chez les patients en DPCA (p = 0,030) d’où la nécessité d’introduire un antihypertenseur dans ce groupe. Il n’y avait pas de différence significative sur la FRR, la natrémie et la natriurèse. Les diurétiques étaient utilisés dans 95 % de nos patients et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion dans 82 % des cas. L’ultrafiltration nette plus importante est associée à un meilleur contrôle tensionnel, mais aucune relation significative entre les valeurs de la PA et l’extraction péritonéale du sodium n’a été retrouvée. Conclusion Le choix de modalité de dialyse péritonéale influence de très près le profil tensionnel des patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2018.07.106 PD16J
La simulation comme outil dans l’évaluation des besoins de formation des soignants sur la prise en charge d’un arrêt cardiaque en hémodialyse J. Aron 1,∗ , F. Chatelin 1 , N. Tagounit 1 , S. Barbot 1 , M. Tran 2 , B. Belley Epesse 2 , C. Ridel 2 1 Aura Paris, Paris, France 2 Service de réanimation, hôpital Saint-Joseph, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Aron) Introduction Les patients en hémodialyse présentent un risque 10 à 20 fois plus important d’arrêt cardiaque (AC) que la population générale. Le pronostic pourrait être amélioré par la formation des soignants aux gestes d’urgence. L’AURA Paris Plaisance prend en charge 320 patients chaque semaine en hémodialyse. Une équipe est dédiée à la formation du personnel soignant en utilisant des techniques pédagogiques basées sur la simulation. L’objectif de l’étude était d’évaluer les besoins en formation sur la prise en charge de l’AR dans le centre d’hémodialyse. Patients et méthodes Une équipe multidisciplinaire a rédigé un scénario décrivant un AR pendant une séance d’hémodialyse. Un questionnaire a recueilli le degré de confiance des soignants dans la prise en charge de l’AR ainsi que leur expérience et leur formation. Après un briefing rappelant les objectifs de la session et le scénario, 2 participants disposaient de 5 minutes pour prendre en
charge l’AR d’un patient en hémodialyse : un mannequin de réanimation cardiorespiratoire simulant plusieurs rythmes cardiaques ainsi qu’un défibrillateur semi-automatique et un masque ballon étaient présents dans la pièce. Les participants étaient évalués par deux observateurs utilisant une check-list établie selon les recommandations de l’European Resuscitation Council. Résultats Soixante-quatorze soignants ont été évalués de février 2018 à avril 2018 (81,7 % de femmes, 18,3 % d’hommes, répartis en 55,4 % d’infirmier(es), 36,5 % d’aides soignant(es), 4,1 % d’ASH et 4,1 % de brancardier(es)). Vingt et un pour cent étaient âgés de moins de 30 ans, 59 % de 40 ans et plus. Au total, 20,5 % déclarent n’avoir jamais rec¸u de formation à l’AR. Seuls 42 % avaient déjà utilisé un défibrillateur. De plus, 60,2 % s’estiment peu ou pas du tout confiant(es) pour dans la prise en charge de l’AR. 43,2 % d’entre eux estiment « absolument avoir besoin » d’une formation complémentaire sur l’AR. Les examinateurs ont noté que le massage cardiaque n’était pas conforme aux recommandations dans 46 % des cas. La technique de ventilation et la délivrance du choc électrique était non optimale chez plus de 70 % chez soignant(es). Discussion C’est la première étude évaluant par la simulation les compétences des soignants face à un AR en hémodialyse. Conclusion La simulation peut constituer un outil d’évaluation apprécié des soignants. Les informations recueillies permettent de cibler les soignants pouvant bénéficier d’une formation complémentaire et de produire un matériel pédagogique adapté aux besoins (vidéos, cours). La standardisation de la simulation permettra de reproduire régulièrement cette évaluation. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus Luque Y, et al. Arrêt cardio-respiratoire en hémodialyse chronique : facteurs de risque, prévention et conduite à tenir en 2015. Nephrol Ther. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2018.07.107 PD17J
Modification du potassium dans le bain de dialyse : impact sur les kaliémies per-dialytiques et les données électrocardiographiques P. Delanaye 1,∗ , F. Krzesinski 2 , B. Dubois 1 , A. Delcour 2 , J.M. Krzesinski 1 , P. Lancellotti 2 1 Service de néphrologie, CHU Sart Tilman, université de Liège, Liège, Belgique 2 Service de cardiologie, CHU Sart Tilman, université de Liège, Liège, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : pierre
[email protected] (P. Delanaye) Introduction La mortalité, notamment cardiovasculaire, du patient hémodialysé est nettement plus élevée que celle observée dans la population générale. La mort subite en est une des causes principales. Le rôle des variations de la kaliémie (K) induites pendant la dialyse et l’accumulation du K dans la période interdialytique sont des explications à cette surmortalité. Nous avons testé l’effet d’une élévation de 1 mmol/L de la concentration du bain de dialyse en K sur la kaliémie pré- et post-dialytique et sur la repolarisation cardiaque. Patients et méthodes Nous avons inclus 27 patients hémodialysés chroniques (3 × 4 h/semaine), stables. Nous avons réalisé des dosages du K avant et après dialyse pendant 2 semaines avec enregistrements électrocardiographiques (ECG) avant et après de dialyse (première séance de la semaine). Nous avons ensuite augmenté la concentration du bain de dialyse en K de 1 mmol/L et répété les mêmes mesures durant deux autres semaines. Résultats Avant le changement de bain, les mesures du QTc (QT corrigé) et la dispersion du QT sont significativement majo-