L’allergie à la noix de cajou : à propos de 34 observations pédiatriques documentées par un test de provocation orale

L’allergie à la noix de cajou : à propos de 34 observations pédiatriques documentées par un test de provocation orale

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ScienceDirect www.sciencedirect.com Revue française d’allergologie 57 (2017) 264–269

12e Congrès francophone d’allergologie – CFA 2017

Pédiatrie

Pédia-01

Pédia-02

L’allergie à la noix de cajou : à propos de 34 observations pédiatriques documentées par un test de provocation orale

Tolérance d’une immunothérapie orale à l’arachide chez une population pédiatrique atteinte en majorité d’une allergie à l’arachide à seuil bas

Q. Haumonte 1,∗ , V.M. Nguyen 1 , H. Thomas 1 , J.P. Pontier 1 , J. Corriger 1 , A. Barbaud 2 , E. Beaudouin 1 1 Service d’allergologie, Épinal, France 2 Service de dermatologie et allergologie, Tenon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Q. Haumonte) Introduction Les auteurs rapportent ici 34 observations d’enfants allergiques à la noix de cajou documentés par un test de provocation orale (TPO) positif. Méthodes Cette étude a été menée dans le service d’allergologie d’Épinal entre le 01/06/2014 et le 30/11/2016. Les critères de sélections étaient : âge entre 4 et 18 ans, histoire clinique évocatrice d’allergie à la noix de cajou et/ou prick tests (PT) positifs à la noix de cajou (≥ 3 mm) et/ou IgE spécifique (IgE sp) noix de cajou ou Ana o 3 > 0,10 kU/L, TPO positif et consentement écrit des parents. Résultats Trente-quatre enfants ont été inclus, 12 filles et 22 garc¸ons. Seize enfants (47,1 %) avaient une allergie à l’arachide guérie ou évolutive. Le diagnostic initial d’allergie a été évoqué après un accident d’expostion chez 22 enfants dont 14 cas d’anaphylaxie. Trente-trois enfants (97,1 %) avaient des PT positifs à la noix de cajou. La valeur moyenne des IgE sp noix de cajou était de 15 kU/L (0,18-135) et la médiane de 3,9 kU/L. Pour rAna o 3, la valeur moyenne était de 13,2 kU/L. Soixante-six TPO ont été réalisés. Le seuil réactogène moyen était de 714,3 (4,4–4110) mg de noix de cajou (135,7 mg de protéines). Discussion Notre étude confirme l’intérêt des PT, des IgE sp et des TPO dans le diagnostic de l’allergie à la noix de cajou chez l’enfant. Il est proposé de retenir le diagnostic d’allergie à la noix de cajou devant des PT ≥ 8 mm (VPP 95 %). Dans notre population, l’utilisation de cette valeur seuil abouti au non diagnostic de l’allergie chez cinq enfants. De plus, un taux d’IgE sp Ana o 3 ≥ 0,35 kU/L serait prédictif d’un TPO positif (Se 93,7 %, Sp 94,4 %). Dans notre étude, si nous avions retenu cette valeur seuil, le diagnostic aurait été manqué chez 6 enfants. Conclusion L’allergie à la noix de cajou est souvent associée à une autre allergie alimentaire et notamment à l’arachide, qu’il convient de rechercher systématiquement. L’utilisation de valeurs seuils pour les PT ou les IgE spécifiques, comme cela a été publié, nous paraît dangereux car cela conduit à méconnaître d’authentiques allergies à la noix de cajou. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Haumonté, et al. L’allergie à la noix de Cajou. RFA 2016;56:567–72. Van der Valk, et al. Systematic review on cashew nut allergy. Allergy 2014;69:692–8. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2017.02.152

1877-0320/$ — see front matter

S. Srour ∗ , S. Saf , M. Bourgoin-Heck , T. Guiddir , F. Amat , J. Just Centre de l’asthme et des allergie, service d’allergologie, hôpital Trousseau, AP–HP, UPMC 6 Paris 12, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Srour) Introduction L’immunothérapie par voie orale (ITO) à l’arachide exclue le plus souvent les allergiques à risque anaphylaxique élevé [1,2]. Objectif Tolérance d’une ITO à l’arachide chez des enfants atteints d’allergie à seuil bas. Méthodes Enfants allergique à l’arachide (AA) ayant des prick tests et/ou des IgE spécifiques vis à vis de l’arachide native positifs (papule ≥ 3 mm et ≥ 0, 35 KUI/L respectivement) et test de provocation en double aveugle contre placebo (TPODACP) positif. Après détermination du seuil réactogène (SR), début de l’ITO avec augmentation des doses en milieu hospitalier tous les 1 à 3 mois pour atteindre 2 g d’arachide. Résultats 36 AA âgés en moyenne de 8 ans 10 mois, 67 % de sexe masculin sont inclus. TPODACP initial : 50 % ont un SR ≤ 80 mg, avec une médiane de 20 mg. 70 %, débutent l’ITO à ≤ 150 mg, 15 % entre 50-800 mg et 15 % à ≥ 800 mg. Après un durée moyenne d’ITO de 296 ± 96 jours, les effets indésirables sont rares (30 %) et majoritairement mineurs (syndrome oral et/ou des troubles digestifs) 82 % et obligent à l’arrêt de l’ITO pour 3 enfants. 3 ont terminé l’ITO avec succès et tolèrent jusqu’à 7 g d’arachide. Conclusion L’ITO semble être bien tolérée pour les AA à seuil réactogène bas. Declaration de liens d’interts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Moneret-Vautrin DA. Efficacité et sécurité des protocoles de tolérance à l’arachide (immunothérapie orale). Étude pilote sur 51 patients. Rev Fr Allergol 2010. [2] Iliescu C. L’enfant allergique à l’arachide : une approche thérapeutique personnalisée. Rev Fr Allergol 2013. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2017.02.153 Pédia-03

Le régime d’éviction de l’enfant allergique à l’arachide influence-t-il le risque d’accident allergique ? M. Dumont ∗ , C. Hoarau , D. Nouar , P. Machet , N. Faure Tours, France