Le Colloque EURIM 2

Le Colloque EURIM 2

Cahiers du groupe de travail 253 des "banques de donn~es" darts des disciplines telles que la sociologie, la d~mographie, l'~conomie, le droit, l'hi...

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Cahiers du groupe de travail

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des "banques de donn~es" darts des disciplines telles que la sociologie, la d~mographie, l'~conomie, le droit, l'histoire ou Farch6ologie...". Une ~tude plus attentive revile, cependent, le risque qu'il y aurait ~ multiplier les banques de donn~es en Sciences Humaines avant qu'aient ~t~ mieux ~tablis le r61e de chacune d'elles, la l~gitimit~ des choix pratiques o#r6s pour en d~finir 16s "donn~es", le genre de resultats escompt~s de leur raise en oeuvre et l'utilit~ de ces r6sultats pour le progr~s des connaissances th~oriques.t Le th~me de FAction de la DGRST est donc clairement d6fini: il s'agit de mener une r6flexion ~pist~mologique sur les banques de donn6es et les probl~mes connexes du traitement des donn~es ou d'une mani~re plus g6n6rale sur la formalisation en sciences humaines et sur le r61e de I'informatique dans ce sens. I1 s'agissait en quelque sorte de demander h la communaut~ scientifique des chercheurs en sciences humaines de donner leur avis surles options du 6e plan et de les financer pour se livrer h cette o#ration, Au cours du colloque de Marseille, J. C1. Gardin s'est livr~ h l'examen de l'ensemble des dossiers soumis ~ la DGRST ~ la suite de l'appel d'offres:~: d'une main~re qu'il d6finit lui-m~me comme 6tant assez impressioniste,

il est cependant arriv~ ~ noter 8 tendances dont la liste en elle-m~m~ est assez ~clairante: insouciances epist~mologiques, m~prises sur I'objectivit~, mystique de l'action rationnelle, la validation m~connue, panaches linguistiques, credos math~matiques, timidit~ des syntheses, dissertations sociologiques. On peut ~t la fois partager l'analyse de J. CI Gardin selon l'id~e que l'on se fait de la m~thode scientitique en sciences humaines§ et en m~me temps essayer de rendre compte de la d6ception de l'Auteur en notant qui si sa position est argument~e et d~fendue d'arileurs par d'autres que lui-m~me, il existe de fait des courants scientifiques admis comme tels en sciences humaines et qui ne partagent p a s s e s vues, ou qui simplement les ignorent. Ces courants se sont sentis mal h l'aise dans l'appel d'offres mais y ont vu une possibilit~ de financement possible il est bien 6vident que la commission n'a pas p u l e s ignorer e t a accept~ des demandes dont la faible ad~quation avec l'appel d'offres 6tait compens~ par le renom dont ces courants disposent darts la communaut~ scientifique. En conclusion quel a ~t6 l'impact r~el de raction de la DGRST sur la recherche? (a) Si l'on prend en consideration l'objectif de clarification ~pist~mologique qui est h l'origine, on voit tLe Progr~s Scientifique, p. 73. qu'il n'a ~t6 pris en compte que par les projets se situant *J. CI. Gardin, Apropos de 200 projets de recherche en r~ellement dans la ligne de l'appel d'offres: il s'agit de Informatique et Sciences Huraaines. EHESS, Direction Sere- projets peu nombreux se situant darts l'~cole de pen@e iologie et Informatique, Com/2/1975, 20 pp. §Et c'est te cas de l'auteur de ces lignes, du r~dacteur de l'appel d'offres. *D'une mani~re g~n~rale on pourra consulter Elisabeth T. (b) d'une mani~re indirecte d'autres courants de reCrawford, The Sociology of the Social Sciences. A Trend Report cherche utilisant l'informatique ont ~t~ finances. and Bibliography. Current sociologylLa Sociologie contem(c) un certain nombre de projets d'application ont pu poraine, 2, 19, 1971 qui comprend un paragraphe sur les ap- voir le jour, ils sont d'ampleur th6orique limit6e. plications des sciences sociales. Sur la politique des sciences sociales en France on pourra idler Un tel brian est ~ inscrire darts le cadre plus #n6ral voir le rapport Hoffmann/Leontief/Tajfel dans Politique des des effets d'une politique d'aide ~ la recherche selon le Sciences Sociales, France. Paris, OCDE, L975, 308 pp. mode de financement utilis6 (contractuel ou non). Ne Voir aussi: A. B. Cherns Social Sciences and Policy: Sociological Review Monograph No. 15 et M. Ollivier et B. Palluy voulant pas entreprendre une telle 6rude ici nous ne La Procedure ContractueUe et la Recherche en Sciences Sociales pouvons que renvoyer ~ la litt6rature portant sur le en France, IREP, Grenoble, 1973-1974. (Bibliographie r~alis6e sujet? En tout 6tat de cause on peut ~mettre l'hypoth~se avec I'aide de B. L~cuyer.) que si l'action de la DGRST est poursuivie d'une mani~re ~Ce subtil jeu de balancier pourrait ~tre interpr6t6 comme des ou d'une autre, les courants non repr6sent6s ne differences d'accent mis tant0t sur les donn*es en ce qu'elles manqueront pas de vouloir voir leur point de vue pris en sont construites, tant6t en ce qu'elles sont revues. Ce d~bat n'est pas nouveau qui de St Thomas ~tDescartes et de Hume ~ Kant a compte et que ces courants se situeront vraisemblablement accompagn6 la cr6ation de la m6thode scientifique, plus dans la ligne de la commission du 6e Plan)

LE C O L L O Q U E EURIM 2 EUGI~NE CHOURAQUI

Une conference europ~enne--EURIM 2--sur l'application de la recherche dans les services d'information et les biblioth~ques a ~t6 organis~e ~ Amsterdam du tL'ASLIB est rassociation brit_~nniquede recherche et de d~veloppement qui assure racquisition, la m*morisation et la diffusion de rinformation. *Six associations eurol~ennes ont coUabor6ii rorganisation de ce colloque: Association Nationale de la Recherche Technique, Paris, France; Biblioth~queRoyale de Belgique, BruxeUes,Belgique;ConsiglioNazionaledelleRicherche,Rome,Italie; Deutsche Gesetlschaft fiir Dokumentation,Franldort, AUemange;NOBIN, La Haye, Pays Bas; NORD FORSK, Stockholm, S u e d e .

CAG Vol. 2. No, 4.--E

23-25 mars 1976 par I'ASLIBt en collaboration avec divers organismes europ6ens.* Ce congr~s a r~uni environ quatre cents sp6cialistes euro#ens; n~anmoins quelques repr6sentants d'Afrique, d'Am~rique et d'Asie ont ~galement particip~ aux travaux de ce colloque. La premiere session a ~t~ consacr6e ~t la politique que m~nent certains pays europ~ens pour promouvoir le d~veloppement de la recherche darts le domaine de l'information. Pour la plupart d'entre eux, cet effort s'est concr~tis~ par la cr6ation d'unit~s de recherche "permanentes" permett~t d'assurer rimplantation, le de-

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E. CHOURAQUIet J. VIRBEL

veloppement ou la maintenance de syst~mes d'exploitations dont les caract~ristiques d6pendent des objectifs que se sont fix6s ces diff6rentes unit~s (mecanisation des biblioth~ques, production d'index, syst~mes multilingues, r6seaux de banques de donn6es, etc.). Les autres sessions ont 6t6 organis6es autour des th6mes sp6cifiques suivants: (1) le fonctionnement et la gestion des services d'information et des biblioth~ques en tant qu'ensemble int6gr6; (2) enregistrement et recherche de l'information; (3) la recherche sur les utilisateurs et ses applications; (4) diffusion des r6sultats de recherche. Les diff6rents aspects de ces th~mes g6n6raux pr6sent6s en s6ances pl6ni~res ont 6t6 approfondis au cours de r6unions de travail dont le hombre 61ev6 a contraint les organisateurs h les programmer de mani6re simultan6e. Les probl~mes abord6s pendant ces diff6rentes s6ances ont 6t6 tr6s vari6s: bibliom6trie, r6seaux, syst~mes multilingues, langages d'indexation, 6conomie des system6s, 6tude de cas, etc. I1 6tait naturellement impossible de participer effectivement ~t tous ces d6bats, La communication que nous avons propos6e~" "La repr6sentation des donn6es documentaires--structure du m6talangage SATIN 1" a 6t6 discut6e au cours de l'atelier de travail relatif au langage d'indexation. Au cours de ees discussions nous avons mis essentiellement l'accent sur les diflicult6s th6oriques et techniques de l'utilisation du langage naturel comme langage--scientifique--de description des donnies documentaires. Nous avons montr6 que l'absenee de r6gularit6 tam du point de vue s6mantique--synonyme., polys6mie, ete . . . . que du point de vue syntaxique--repr6sentations diff6rentes pour la m~me relation, ambiguit* de sa nature s~mantique, etc...--d'une langue natureUe donn6e met darts rimpossiblit6 tout practicien manipulant des donn~es

documentaires complexes de r~aliser ses travaux--collecte de l'information, analyse et traitement scientifique du contenu, etc...-dans les termes de cette langue. Ce praticien est done conduit ~ ~laborer un langage conventionnel sp6citique--le langage documentaire.-.dont les 616merits sont d6finis de telle mani~re qu'ils constituent le support du discours relatif h cette recherche. L'introduction des m6thodes et des moyens informatiques n6cessite la d6finition d'un cadre formel assurant, ~t l'int6rieur d'un syst6me d'information implant6 sur ordinateur, la manipulation des 616ments du langage documentaire et celle de la repr6sentation des documents traduits dans les termes de ce langage. Ce cadre poss6de les caract6ristiques d'un langage formel d6termin6 que nous avons appel6 M6talangage. Les ordres permettant d'activer les fonctions du syst6me d'information s'expriment dans un langage particulier--/e langage de commande--qui accepte comme donn6es d'entr6e les 616m6nts du m6talangage. Ces diff6rents langages entretiennent des rapports dont l'61ucidation conduit ~ exprimer les diff6rentes transformations que subit le document darts une chaine de transfert de l'information. Quelques congressistes ont soutenu ardemment la th~se inverse savoir que l'analyse et le traitement en langage naturel ne posaient actuellement aucun probl6me tant du point de vue th6orique qu'instrumental. Nous voulons souligner ici que nous ne partageons naturellement pas ce point de vue qui tend ~ confondre le langage naturel avec les termes du langage naturel qui n'est qu'une mani~re, certes commode, de coder route information documentaire. La s6ance de el6ture du coUoque a 6t6 l'occasion pour les pr6sidents de s6ances de faire la synth~se des travaux des commissions. L'harmonisation des recherches entreprise par les diff~rents organismes dans le domaine des sciences et techniques de l'information constitue, pour des raisons institutionnelles, 6conomiques et humaines, le moteur pour assurer le meilleur d6veloppment de la saisie, de I'analyse, du

"~Cette communication qui a 6t~ retenue par le comitY, du programme d'EURIM 2 a ~t~ pr~sent~e conjointement par L. Bourrelly et E. Chouraqui. Ce travail rend compte de certains aspects d'une recherche plus vaste qui a conduit b.la conception traitement et de la diffusion de l'information documenet ~ I'implantationdu syst/:rnedocumentaire SATIN 1. taire au niveau europ~'en.

PRESENTATION DU GLERIAM C. CONNAT I 2 Groupe de Liaison des Equipes de Recherche en Informatique d'Aix-Marseille s'est constitu6 au eours de l'annie 1974--1975, ~ l'initiative des chercheurs et des animateurs d'une vingtaine de laboratoires, universitaires ou non, de la r~gion d'Aix-Marseille. Si la Recherche en Informatique stricto-sensu ne constitue pas leur seul domaine de recherche, ils ont d~couvert en commun la part importante, et stimulante, de la recherche Informatique darts leurs activit6s scientifiques d'ensemble.., Ceci quels que soient les domaines de s#eialisation auxquels ils s'int~ressent. Leur rencontre a provoqu~ une approche interdisciplinaire vivante de la recherche en Informatique (et done pour t o u s l e s domaines des Sciences de l'Information),

En juin 1975, il a ~t6 d~cid~ de donner une forme durable et organis6e ~ leurs 6changes puis ~t leur toilaboration. Une premiere ann6e "exp~,rimentale" les a en effet convaincus de l'int~r~t scientitique et logistique de cette concertation, et leur a fait prendre conscience du caract~re relativement original de leur contribution collective, notamment dam le domaine de l'Informatique et des Sciences de rHomme. Un premier armuaire, ~tabli de fa~on artisanale et demandant 6videmment de nombreuses ameliorations quant a sa forme et ~t son contenu, pr6sente, dans leur diversit6, les activit6s des laboratoires participant au GLERIAM. Ces recontres de chercheurs ont catalys~ la progression de quelques projets de recherches interdiscip-