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gré l’introduction de l’inhibiteur de mTOR (p = 0,49). L’incidence de rejets était similaire entre les groupes (6,3 % vs 4,7 %, p = 1,0). Des anticorps anti-HLA spécifiques dirigés contre le donneur (DSA) sont apparus pour trois patients, sans conséquence clinique. La moitié des patients de chaque groupe a présenté des effets secondaires, conduisant à l’arrêt de l’inhibiteur de mTOR pour 34 % des patients du groupe ACN/EVR contre 16 % du groupe SRL/AMP (p = 0,10). Conclusion Cette cohorte rétrospective de transplantés rénaux montre qu’un régime immunosuppresseur à base d’ACN faible dose/EVR est aussi efficace que l’association SRL/AMP pour réduire l’incidence des récidives de CC. Peu de rejets et peu de DSA sont apparus avec les deux stratégies. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.311 PO-T09
Fig. 1
Comparaison de l’appariement antigénique.
Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.310 PO-T08
Prévention des récidives de cancers cutanés après transplantation rénale : comparaison rétrospective de deux stratégies d’immunosuppresseurs basées sur les inhibiteurs de mTOR J. Préterre 1,∗ , J. Visentin 2 , M. Saint Cricq 3 , H. Kaminski 1 , P. Merville 1 , N. Kamar 3 , L. Couzi 1 1 Service de néphrologie, transplantation, dialyse, aphérèses, hôpital Pellegrin, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 2 Service d’immunologie et immunogénétique, hôpital Pellegrin, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 3 Service de néphrologie et transplantation d’organes, hôpital Rangueil, CHU de Toulosue, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Préterre) Introduction Les cancers cutanés (CC) sont les plus fréquents néoplasies après greffe rénale avec un taux élevé de récidives. La conversion d’un anticalcineurine (ACN) vers un agent inhibiteur de mTOR (mammalian target of Rapamycin) est une stratégie ayant fait ses preuves pour réduire les récidives de CC après transplantation rénale, mais est associée à une incidence de rejets plus importante. Méthodes Nous proposons ici un schéma alternatif de prévention de la récidive basé sur l’association d’un inhibiteur de mTOR à un anticalcineurine à dose réduite. Les récidives de CC (hors mélanomes) ont été comparées de fac¸on rétrospective entre deux groupes de patients greffés rénaux, qui avaient au moins un CC : trente-deux patients ont été convertis à l’évérolimus (EVR), avec une réduction de posologie de l’anticalcineurine (groupe ACN/EVR), tandis que 43 patients ont été convertis au sirolimus (SRL) en association à l’acide mycophénolique (AMP) (groupe SRL/AMP). Résultats obtenus ou attendus La survie sans récidive de CC à deux ans post-conversion n’était pas différente entre les groupes. Dixsept patients (53,1 %) du groupe ACN/EVR et 19 (44,2 %) du groupe SRL/AMP ont développé au moins une lésion cutanée maligne mal-
Le phénotype lymphocytaire T CD8+CD28− sanguin périphérique est associé au diagnostic histologique de la biopsie de greffon chez le patient transplanté rénal S. Le Bot 1,∗ , K. Renaudin 1 , T. Goronflot 1 , M. Rimbert 1 , C. Kerleau 1 , F. Delbos 2 , S. Brouard 3 , M. Giral 1,∗ 1 CHU de Nantes, Nantes, France 2 EFS laboratoire HLA, Nantes, France 3 Inserm 1064, Nantes, France ∗ Auteurs correspondants. Adresses e-mail :
[email protected] (S. Le Bot),
[email protected] (M. Giral) Introduction Les rejets chroniques grèvent la survie au long terme des greffons rénaux ; prévenir la survenue de ces atteintes est un enjeu majeur, car elles sont irréversibles. Méthodes L’objectif de notre travail était la recherche d’une corrélation entre un phénotype lymphocytaire sanguin périphérique, réalisable en routine clinique, et l’histologie de la biopsie de greffon. Nous avons analysé en cytométrie de flux les phénotypes lymphocytaires CD8+CD28− cytotoxiques, décrits associés aux rejets chroniques dans des études de petits effectifs, ainsi que les LT régulateurs CD4+CD25highCD127. Nous avons réalisé une cohorte prospective de patients transplantés rénaux ayant bénéficié d’un immunophénotypage lymphocytaire sanguin le jour de leur biopsie de greffon (réalisée en routine : surveillance à 3 et 12 mois ou devant une dégradation de la fonction du greffon). Les résultats histologiques ont été classés en 9 catégories basées sur la classification Banff 2015 : normale, subnormale, rejet humoral, suspicion de rejet humoral, rejet cellulaire, lésions borderlines, fibrose interstitielle avec et sans inflammation, autres diagnostics. Résultats obtenus ou attendus Entre 2008 et 2016, 1097 patients ont été inclus, 1640 biopsies associées à l’immunophénotypage des LT CD8+CD28− et des LT CD4+CD25highCD127 ont été analysées. En analyse multivariée nous avons démontré que toute augmentation de 10 % du taux de LT CD8 + CD28− sanguin périphérique était associée à des lésions histologiques borderlines (OR = 1,40 IC 95 [1,1–1,8] par rapport aux biopsies normales). Nous n’avons pas mis en évidence de différence concernant la population LT régulateurs. Conclusion Nous avons démontré que le phénotype lymphocytaire circulant est associé au diagnostic histologique. L’objectif est maintenant d’établir si le phénotype LT CD8 + CD28− permettrait de différencier au sein des lésions borderline celles de mauvais pronostic nécessitant une intensification thérapeutique, des lésions histologiques non délétères. Le phénotype CD8 + CD28− réalisable en routine pourrait s’inscrire dans la surveillance des patients transplantés rénaux et constituer un signal d’alerte de risque de rejet.
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PO-T11
Profil de la tuberculose en transplantation rénale
K. Sebti ∗ , A. Benjaafar Interne, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (K. Sebti)
Fig. 1
42,3 % des donneurs récusés ont été exclus.
Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.312 PO-T10
Motifs d’exclusion du donneur vivant et devenir ultérieur des candidats à la transplantation rénale non aboutie au Maroc
H. El Meghraoui ∗ , J. El Gharab , H. Oujidi , I. Haouli , R. Boudina , F. Hamdi , I. Haddiya , Y. Bentata Centre hospitalier universitaire Mohammed VI, Oujda, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. El Meghraoui) Introduction L’aboutissement et la réussite de la greffe rénale restent conditionnés par une sélection optimale du donneur exigeant un respect absolu des règles éthiques et une évaluation très précise du donneur potentiel sur le plan clinique et paraclinique. Méthodes L’objectif de ce travail était de déterminer les motifs d’exclusion du don de rein à partir du donneur vivant apparenté et d’étudier le devenir des receveurs après exclusion du donneur. Il s’agit d’une étude transversale menée entre février et mars 2019 intéressant les six centres universitaires marocains de néphrologie ayant une activité de transplantation. Ont été inclus tous les candidats potentiels au don de rein à partir d’un donneur vivant, qui se sont présentés à la consultation prégreffe durant la période allant de janvier 2018 à janvier 2019. Résultats obtenus ou attendus Cent cinquante sept couples donneur-receveur se sont présentés en consultation prégreffe dont 52 donneurs potentiels ont été récusés pour divers motifs. Le lien de parenté était des ascendants dans 32,7 %, la fratrie dans 44,2 % et les conjoints dans 15,4 % des cas. Les principaux motifs d’exclusion du donneur de rein étaient médicaux dans 42,3 %, immunologiques dans 21,2 %, chirurgicaux dans 11,5 %, réticence dans 7,7 %, absence de couverture médicale dans 5,7 % et perdus de vus dans 11,5 % des cas. Le prédiabète, le diabète et l’obésité constituaient les principales pathologies médicales d’exclusion. Après exclusion, 15,4 % des candidats non aboutis avaient bénéficié d’un deuxième bilan prégreffe avec un 2e donneur vivant apparenté, 15,4 % étaient inscrits sur la liste d’attente de transplantation rénale à partir de donneur en état de mort encéphalique, 38,4 % étaient perdus de vue (Fig. 1). Conclusion La forte prévalence observée d’exclusion du don de rein à partir de donneur vivant apparenté pousse à revoir les contres-indications au don de rein et à déployer les efforts requis pour développer le don de rein à partir de donneur cadavérique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.313
Introduction La tuberculose est l’une des complications infectieuses les plus redoutables chez la population des transplantés rénaux avec un risque de morbi-mortalité élevé. Méthodes Le but de notre travail est de rapporter l’incidence, les facteurs de risque, les différentes formes cliniques, le traitement et l’évolution de nos patients. Étude rétrospective, portant sur 162 transplantés rénaux de 1998 à 2019 dans le service. Nous avons étudié tous les aspects de la tuberculose en TR ainsi que leur traitement et évolution. Résultats obtenus ou attendus Nous avons colligé 12 cas de tuberculose parmi 162 transplantés rénaux, soit une prévalence de 7,4 %. L’âge moyen est de 32 ans avec une sex-ratio à 3. Le délai moyen d’apparition de la tuberculose après transplantation rénale est de 96 ± 4 mois pour les 9 patients qui n’ont pas eu de traitement d’induction, et de 6 mois chez les 3 autres patients qui ont eu l’induction par la thymoglobuline. Les localisations sont diverses et variées, dominées par l’atteinte pulmonaire dans 4 cas, suivie de la forme disséminée (multifocale osseuse, ganglionnaire et pulmonaire) chez 2 transplantées HVC séropositives. Les autres localisations sont urinaires, iléale, péricardique, pleurale, péritonéale et hépatosplénique. La durée du traitement anitibacillaire variait de 6 mois à 1 an, qui doit être adapter à la fonction rénale, en tenant compte des interactions de la rifampicine avec les anticalcineurines. L’évolution était favorable chez tous les patients, une seule rechute après 5 ans chez un patient présentant une dysfonction chronique du greffon. Conclusion Du fait de la morbi-mortalité importante de la tuberculose en TR, et de la complexité de prise en charge thérapeutique, les stratégies de prévention sont essentielles. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.314 PO-T12
Maladie de Dent et transplantation rénale : les pièges à éviter L. Ecotiere 1,∗ , A. Duveau 2 , J.P. Rerolle 3 , A. Michel 4 , C. Poulain 5 , C.O. Sophie 6 , I. Etienne 7 , I. Bouteau 1 , F. Bridoux 1 , A. Thierry 1 1 Service de néphrologie et transplantation rénale, Poitiers, France 2 Service de néphrologie et transplantation rénale, Angers, France 3 Service de néphrologie et transplantation rénale, Limoges, France 4 Service de néphrologie et transplantation rénale, Rennes, France 5 Service de néphrologie et transplantation rénale, Amiens, France 6 Service de néphrologie et transplantation rénale, Strasbourg, France 7 Service de néphrologie et transplantation rénale, Rouen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Ecotiere) Introduction La maladie de Dent est une tubulopathie rénale génétique (mutation des gènes CLCN5 ou OCRL1) caractérisée par un dysfonctionnement tubulaire proximal associé à une néphrocalcinose, une néphrolithiase et une insuffisance rénale progressive. Méthodes Notre objectif est de décrire l’évolution des patients atteints d’une maladie de Dent après transplantation rénale. Entre 2010 et 2018, douze patients présentant une maladie de Dent et ayant bénéficié d’une transplantation rénale ont été sélectionnés dans neuf centres franc¸ais. Nous rapportons les résultats préliminaires de onze greffes concernant neuf patients. Résultats obtenus ou attendus Tous les patients étaient des hommes. La maladie était diagnostiquée entre 10 et 51 ans. Cinq