Le congrès du sommeil, Strasbourg, 24 au 26 novembre 2011 — Posters Le dosage de la mélatonine par spectrométrie de masse couplée à la chromatographie reste cependant la référence en raison de sa spécificité et de sa sensibilité. Dans notre étude, nous avons testé sur un échantillon de 21 patients insomniaques la faisabilité d’un dosage par chromatographie en phase liquide couplée à une spectrométrie de masse (LCMSMS). La technique nécessite une extraction en phase solide, suivie d’une chromatographie en phase inversée avec une détection par un spectromètre de masse triple quadripôle. L’ionisation se fait par électro-nébulisation. Les résultats retrouvent : un rendement d’extraction de 97,6 %, une limite de détection et de quantification respectivement de 1 pg/mL et 3 pg/mL. En milieu aqueux, à 5 pg/mL, le coefficient de variation est de 15 % et de 14,3 % en milieu salivaire. Un effet de matrice a été mis en évidence. Nous retrouvons une corrélation entre le débit de sécrétion de mélatonine et la latence d’endormissement (r2 = 0,95). doi:10.1016/j.neucli.2012.02.126 PO 94
Validité de l’index d’apnées-hypopnées (IAH) résiduel estimé par les machines de pression positive continue autopilotées (auto-PPC) chez les patients porteurs d’un syndrome d’apnées-hypopnées obstructif du sommeil (SAHOS)
T. Brahimi ∗ , I. Zami , D. Marechal , G. Roisman , P. Escourrou Clamart, France Adresse e-mail : toufi
[email protected] (T. Brahimi) Objectif.— L’IAH résiduel délivré par les rapports des appareils d’auto-PPC est très utilisé pour estimer leur efficacité et renouveler les prescriptions. Sa valeur n’a pas toujours fait la preuve de sa validité. L’objectif est de comparer l’IAH estimé par l’auto-PPC à celui mesuré par la méthode de référence qui est la polysomnographie (PSG). Méthodes.— Étude rétrospective incluant 117 patients (68 hommes et 49 femmes) atteints de SAHOS, suivis à l’unité du sommeil de l’hôpital Antoine-Béclère, traités par auto-PPC, et enregistrés pour un contrôle sous PPC au laboratoire, de janvier 2009 à avril 2011. L’âge moyen des patients était de 57 ± 12 ans, et l’IMC moyen de 30 ± 6,5 kg/m2 . L’IAH moyen était de 49 évènements/heure au moment du diagnostic. Les appareils d’auto-PPC utilisés étaient surtout de type Remstar (M-séries ou PR1-séries ; Respironics® , logiciel Encore Pro) chez 59 % des sujets et de type S8 ou S9 (Resmed® , logiciel Rescan) chez 28 % des sujets. Les IAH résiduels mesurés par la PSG, et estimés simultanément par le logiciel de l’auto-PPC, ont été comparés. Résultats.— La comparaison par le t-test de l’IAH, estimé par l’auto-PPC et celui mesuré par la PSG, a montré un delta significatif de −5,57 évènement/h (p = 0,0001). L’analyse de Bland Altman a confirmé ce constat avec un Delta moyen entre l’IAH PSG et l’IAH PPC de 5,6 évènements/h. Cet écart augmente avec la valeur de l’IAH PSG. Il n’y avait pas de différence entre les écarts calculés à partir des 2 types de machines évaluées (p = 0,9495). L’analyse ROC montre que l’IAH estimé par les auto-PPC devrait être inférieur à 4,5 évènement/h pour prédire un IAH résiduel inférieur à 10 évènements/h en PSG (sensibilité = 70,5 %, spécificité = 71,2 %, VPP = 60 % et VPN = 80 %). Conclusion.— Les logiciels des auto-PPC ont tendance à sousestimer l’IAH. Pour affirmer l’efficacité du traitement de SAHOS par auto-PPC, l’IAH estimé par celles-ci doit être inférieur à 4,5 événements/h. doi:10.1016/j.neucli.2012.02.127
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Le projet chez EMC computer systems : un exemple de sensibilisation en entreprise sur le sommeil et la sieste S. Ferreira a , E. Mullens b,∗ , A. Tartary c , M.-P. Thomat c Bezons, France b Albi, France c Toulouse, France
a
Adresse e-mail :
[email protected] (E. Mullens) Objectif.— EMC s’est intéressée à la thématique du sommeil avec les équipes customer service (CS) en 2009 lorsqu’un manageur a soulevé les difficultés de récupération rencontrées par ses collaborateurs après des périodes d’astreintes de nuit. Après des recherches sur Internet, nous avons contacté le Dr. Mullens et organisé une session pilote avec l’équipe de management en avril. Les formations ont démarré en juin. Dans un premier temps réservées aux collaborateurs du CS, puis étendues à tous les départements, toutes fonctions confondues. Méthode.— Chaque session de formation « travail et rythme veillesommeil » dure 1 jour. Le groupe se compose de 6 à 10 personnes, de jour ou d’astreinte de nuit. Thèmes abordés : le sommeil, la somnolence, la dette de sommeil, le rythme veille-sommeil et son impact sur les accidents. Apprendre à évaluer sa somnolence et sa typologie de sommeil. Savoir observer son rythme de sommeil et calculer sa dette de sommeil. L’hygiène de sommeil, l’alimentation, l’exposition à la lumière. La sieste est présentée comme la stratégie de récupération indispensable lors des astreintes. Elle est intégrée au programme pour permettre aux participants d’en expérimenter les bienfaits et de les convaincre de son utilité. « Les contrebandiers du temps » se chargent de l’organiser, accompagnée de leurs créations sonores, juste après le déjeuner, pendant 20 min. Résultats.— Sept groupes, 57 stagiaires de juillet 2009 à mai 2011. C’est à chaque fois un plébiscite, les bénéfices les plus souvent cités par les participants sont : regain d’énergie baisse du stress et augmentation de la concentration. Parmi les commentaires obtenus lors des évaluations, celui-ci résume bien : compréhension du mécanisme du sommeil très enrichissant, ne pas aller contre la nature, très bonne interactivité, nombreux exemples très concrets. Atelier repos en début d’après-midi très bien. Conclusion.— Nous proposons à présent 4 sessions de formation sommeil par an. Le projet « bien être et sante au travail » d’EMC va prochainement intégrer la sieste avec l’ouverture d’un « espace ZEN » accessible à tous. Cette expérience donne à la médecine du sommeil un rôle important dans l’entreprise. doi:10.1016/j.neucli.2012.02.128 PO 96
Une méthode non invasive comme alternative à l’électro-encéphalographie et l’électromyographie dans l’étude du sommeil chez la souris G. Mang a,∗ , J. Nicod b , K.D. Donohue c , B.F. O’Hara c , J. Flint b , P. Franken a a Lausanne, Suisse b Oxford, Royaume-Uni c Lexington, États-Unis Adresse e-mail :
[email protected] (G. Mang) Actuellement, plusieurs méthodes non invasives sont en développement pour l’étude du sommeil chez l’animal comme alternative à l’électro-encéphalographie (EEG) et l’électromyographie (EMG). Parmi ces alternatives, le système « piezo » utilise un film piézoélectrique placé à la surface d’une cage d’enregistrement afin de détecter les mouvements de l’animal avec une très grande sensibilité. Le signal qui en résulte permet de distinguer automatiquement le sommeil de l’éveil. Notre travail avait pour but