contribution du médecin du travail

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Compte rendu des Sociétés - à l’état d’immunodéficience de l’hôte : sévère lors des 6 premiers mois post-greffe et lors des crises ultérieures de rej...

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Compte rendu des Sociétés

- à l’état d’immunodéficience de l’hôte : sévère lors des 6 premiers mois post-greffe et lors des crises ultérieures de rejet, favorisé par une corticothérapie à haute dose, - à des facteurs de l’environnement : mise en suspension des agents pathogènes dans l’air lors de travaux d’entretien des bâtiments. Des formes épidémiques d’aspergillose invasive nosocomiales chez des transplantés sont survenues lors de la réalisation de travaux dans des locaux hospitaliers. En milieu professionnel, certains travaux de terrassement, construction, manipulation de faux-plafond ou interventions sur des systèmes de ventilation sont susceptibles de libérer de grandes quantités de spores aspergillaires. Des mesures de prévention peuvent alors être préconisées. En tant qu’isoleur, le patient était amené à travailler dans la rénovation de bâti-

ments et à intervenir dans les faux-plafonds. Ces travaux étant source de poussière, le risque d’être exposé à des agents infectieux, comme Aspergillus fumigatus, a été considéré comme non négligeable. Pour cette raison, une adaptation du poste de travail et des mesures de prévention ont été recommandées. Le retour au travail du transplanté rénal nécessite une évaluation des risques potentiels liés à l’activité professionnelle (risques infectieux mais également risque traumatique en raison de la position du greffon rénal en région abdominale antérieure l’exposant plus aisément aux traumatismes), des recommandations ciblées spécifiques au type d’activité, ainsi qu’un suivi rapproché du travailleur, autant par les spécialistes de la transplantation que par les spécialistes de l’environnement professionnel.

Le risque routier/facteur humain et conduite au travail / contribution du médecin du travail

Pour conduire, un certain nombre de performances sont exigées, mais le conducteur à un moment donné, ne dispose que de la performance disponible en regard de son état physiologique ou pathologique . On peut définir ainsi une capacité de conduite, qui est l’état du conducteur au moment de la conduite. Cette capacité est : - normale ; - réduite : fatigue, stress, troubles du comportement, pathologies, divers ; - modifiée : état de pharmaco-dépendance (alcool, drogue, médicaments…). Le médecin du travail, pour définir l’aptitude à un poste de travail incluant la conduite d’un véhicule, doit tenir compte de : • l’arrêté du 7 mai 1997, fixant la liste des incapacités physiques incompatibles avec l’obtention ou le maintien du permis de conduire, ainsi que des affections susceptibles de donner lieu à la délivrance de permis de conduire de durée limitée, • du poste de travail dans son ensemble. Le médecin du travail, par la connaissance des hommes et du travail, a donc une place privilégiée dans le cadre du risque routier, tant dans son rôle de conseiller, par l’information donnée, que par son avis d’aptitude.

M. Weil Il est admis, aujourd’hui, que « conduire est un acte de travail » et même que la voiture est l’outil de travail le plus dangereux dans nos établissements. En effet, dans nos entreprises, les accidents de la route sont à l’origine de 50 à 60 % des accidents du travail mortels. Les bases R.E.A.G.I.R., qui analysent les accidents graves et mortels, nous révèlent qu’un facteur humain est directement en cause dans la survenue de l’accident dans 91 % des cas, alors que les véhicules sont en cause dans 7 % des accidents. Parmi les éléments liés au facteur humain , c’est à dire au conducteur lui même, on note 82,4 % de fautes de comportement (excès de vitesse, non port de la ceinture de sécurité, non respect de la réglementation, conduite inadaptée, voire dangereuse) et 69,19 % d’inaptitude à la conduite (alcool, fatigue, inattention, problèmes physiques, psychologiques ou sociologiques )

Le potentiel d’émission de fibres d’amiante de revêtements de sol M. Schafer Introduction En Suisse, l’assainissement de revêtements de sol est réglementé par le feuillet technique Elimination des revêtements de sol et de parois à base d’amiante (Suva 1995). Cette prescription a été élaborée spécifiquement pour des revêtements vinyliques en rouleaux sur carton d’amiante. Ce support amiantifère d’une épaisseur d’environ 0,5 mm est considéré comme matériau faiblement aggloméré (=MCA friable en France). Lors du démontage, des concentrations d’amiante allant jusqu’à 50 millions de fibres d’amiante respirables (FAR) par m3 peuvent être émises, ce qui justifie de fortes mesures de protection lors de l’assainissement. Depuis quelques années, en Suisse, on découvre

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de plus en plus de revêtements de sol du type dalle cassante ou du type revêtement de sol en rouleau, uni- ou bicouche, contenant de l’amiante. Ces deux types de revêtements se distinguent fortement des revêtements sur carton d’amiante car les fibres forment un mélange homogène avec la matrice organique. Bien que ces types de revêtements de sol semblent être des produits contenant de l’amiante fortement aggloméré, les autorités considèrent ces revêtements comme faiblement agglomérés et appliquent les mêmes prescriptions que pour les revêtements de sol sur carton d’amiante. Ceci entraîne des coûts très élevés lors de l’assainissement de bâtiments. Objectif du travail : Evaluer le potentiel d’émission des revêtements de sol fortement agglomérés. Méthodes : Dans le cadre du projet de recherche Potentiel d’émission de matériaux contenant de l’amiante – ASEMPOT, des revêtements de sol, des calorifugeages de tuyaux et des fibrociments ont été étudiés lors de tests de simulation dans la

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