Le sommeil du médecin généraliste. Comment son propre vécu influence-t-il sa perception de l’insomnie et sa pratique ?

Le sommeil du médecin généraliste. Comment son propre vécu influence-t-il sa perception de l’insomnie et sa pratique ?

Résumés 39 Poster 53 réalisé de manière routinière lors de la lecture des enregistrements du sommeil, pourrait représenter une bonne approximation ...

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Résumés

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Poster 53

réalisé de manière routinière lors de la lecture des enregistrements du sommeil, pourrait représenter une bonne approximation de la SWA, puisqu’elle se base sur la présence d’ondes lentes d’une fréquence comprise entre 0,5 et 2 Hz et d’une amplitude d’au moins 75 microvolts, pendant au moins 20 % d’une époque de 30 s. Nous avons voulu tester l’hypothèse selon laquelle l’inversion de répartition de N3 entre les 1er et 2e cycles était corrélée à la dépression. Méthodes Étude rétrospective de 36 polysomnographies de patients pour lesquels le diagnostic d’inversion de la répartition du N3 avait été posé lors de la rédaction du compte-rendu d’enregistrement. Groupe témoin apparié en âge et sexe (n = 36). Analyse statistique de corrélation entre l’IDSR et le score de dépression (Beck abrégé, BDI). ANOVA à mesure répétées. Résultats Comparés aux témoins, le groupe de patients a : — moins de N3 dans le 1er cycle ; — plus de N3 dans le 2e cycle ; — un rapport durée de N3 du 1er cycle/durée du N3 du 2e cycle plus faible ; — une latence du SP plus courte. Le rapport N3 1er /2e cycle varie significativement en fonction du groupe expérimentale, du niveau de dépression et de la sévérité du SAOS. Pour un BDI > 7 la durée du N3-2 est corrélée à la durée du 1er épisode de SP et au BDI ; ce qui n’est pas le cas pour un BDI < 7. Pour un BDI > 15 la durée de N3 1 est + grande (26 min) comparée à un BDI < 15 (14 min), la durée du N3 2 n’étant pas différente. Conclusion L’inversion de répartition du N3 entre les 1er et 2e cycles de sommeil semble signer la présence d’un état dépressif. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

Le sommeil des adolescents vu par les parents Sylvie Royant-Parola 1,∗ , Violaine Londe 1 , Sylvain Dagneaux 1 , Sarah Hartley 1 , Sylvie Jahier 2 , Liliane Durocher 2 , Alexandra Fourcade 3 1 Réseau Morphée, Garches, France 2 Espace Santé Jeune de Neuilly, Neuilly, France 3 Mairie de Neuilly, Neuilly, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Royant-Parola) Objectif Connaître l’attitude des parents face aux habitudes de sommeil de leurs adolescents. Méthodes Enquête diffusée par Internet (sites, réseaux sociaux). Résultats Trois cent six questionnaires ont été remplis en ligne. Les catégories socioprofessionnelles les plus représentées sont les professions intellectuelles sup (62 %) et les professions intermédiaires (15 %). La population est essentiellement franc ¸aise (96 %) Les familles ont en moyenne 1,6 ± 0,8 ados à la maison dont l’âge moyen du plus jeune est 13,7 ± 2,0 et du plus âgé, 15,8 ± 2,3. Le besoin de sommeil estimé par les parents est de 9,0 ± 0,8 heures. Pour 18 % des parents, les horaires de sommeil (horaires de coucher ou horaires de lever) sont un important sujet de conflit avec l’ado. Soixante-dix pour cent ont mis en place des règles, mais 19 % d’entre eux ont beaucoup de difficultés à les faire respecter. Cinq pour cent pensent que leurs ados dorment totalement insuffisamment. Quatre pour cent des ados prennent des médicaments qui leur ont été prescrits pour dormir, et 9 % achètent des médicaments sans ordonnance en pharmacie. Au moment du coucher ou pendant la nuit, 64 % des ados ont un, ou plusieurs appareils à disposition (ordinateur, tablette, téléphone, ou smartphone). Seuls 13 % n’ont pas de connexion Internet et n’ont accès qu’à des SMS. Dix-neuf pour cent des parents pensent qu’un de leurs ados se réveille la nuit pour jouer sur Internet, envoyer des SMS ou se connecter sur les réseaux sociaux. Douze pour cent des parents sont inquiets du fait des habitudes de leurs ados et 10 % ont rencontré un professionnel à ce sujet. Conclusion La privation de sommeil des adolescents est assez peu perc ¸ue comme sévère par les parents, mais il y a quand même une inquiétude sur les habitudes de sommeil qui s’installent qui justifient un besoin d’aide pour environ 10 % d’entre eux. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2015.01.056 Poster 54

L’inversion de répartition du sommeil lent profond est une bonne approximation de l’inversion du delta sleep ratio dans la dépression Thierry Faivre 1,∗ , Benjamin Putois 2 Clinique Lyon-Lumière, Lyon, France 2 Formation universitaire à distance Suisse, Ceyzeriat, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (T. Faivre)

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Objectif Les troubles du sommeil et la dépression sont étroitement associés. Les anomalies du sommeil paradoxal (SP) sont les plus connues. Le sommeil à ondes lentes peut aussi présenter certaines caractéristiques typiques de la dépression. Elles ont surtout été étudiées dans le cadre de la recherche, en mesurant l’activité à ondes lentes (SWA) par analyse spectrale. Un marqueur fortement évocateur de dépression est l’inversion de la répartition de la SWA entre le 1er et le 2e cycle de sommeil ou inversion du delta sleep ratio. Le clinicien n’a pas accès aux outils sophistiqués de la recherche, néanmoins, la mesure du sommeil lent profond ou N3,

http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2015.01.057 Poster 55

Le sommeil du médecin généraliste. Comment son propre vécu influence-t-il sa perception de l’insomnie et sa pratique ? Marion Bourgeois-Jacquet 1 , Juliette Chambe 2,∗ , Ulker Kilic-Huck 3 , Elisabeth Ruppert 3 , Reana Velizarova 3 , Christian Bonah 4 , Patrice Bourgin 3 1 Département de médecine générale, Strasbourg, France 2 Département de médecine générale, CNRS UPR 3212, Strasbourg, France 3 Centre des troubles du sommeil, CNRS UPR 3212, Strasbourg, France 4 SAGE, UMR 7363, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Chambe) Objectif Les troubles du sommeil, fréquents, peuvent avoir de lourdes conséquences médicales et socioprofessionnelles. Les médecins y sont aussi exposés, avec un risque supplémentaire d’automédication en psychotropes. Quel est le vécu par le médecin généraliste (MG) de son propre sommeil ? Comment se prend-il en charge et comment cela influence-t-il sa pratique et ses prescriptions ? Méthodes Dans la continuité d’une étude de prévalence, nous avons mené une étude qualitative selon une méthode validée, la théorisation ancrée. 24 entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès de MG en bonne santé. Résultats Ils ne se plaignaient pas d’insomnie, même s’ils avaient tous vécu des mauvaises nuits et leurs conséquences diurnes. Par facilité ou manque de temps, tous, sauf un, étaient leur propre médecin traitant, et certains recourraient ponctuellement à l’autoprescription en hypnotiques. Pour préserver leur plaisir à travailler et éviter le burn-out, la plupart avait développé des stratégies préservant leur équilibre de vie, incluant gestion du sommeil, organisation du temps de travail et des loisirs. Ils estimaient peu recourir

40 à la prescription de somnifères, privilégiant les règles d’hygiène et la phytothérapie, que paradoxalement ils n’envisageaient pas pour eux-mêmes. Ils jugeaient les consultations d’insomnie pénibles par leur caractère chronophage, intrusif, et le sevrage difficile des patients dépendants, perc ¸us comme peu ouverts aux alternatives thérapeutiques. « Politiquement incorrects », les somnifères provoquaient un sentiment de culpabilité partagée par les médecins qui « cédaient » à la prescription et les patients qui « l’exigeaient ». Cela était contrebalancé par la satisfaction de sevrages réussis, où ils sentaient un soutien des spécialistes et des autorités de santé. Conclusion Au final, nous avons modélisé des déterminants à la décision thérapeutique dans l’insomnie : dans les cas typiques, les MG appliquaient avec empathie les recommandations. Mais les situations rencontrées se révélaient souvent plus complexes. Leur sensibilité, leur vécu, leur santé et leur rapport aux hypnotiques influenc ¸aient alors davantage le contenu de la consultation et de l’ordonnance. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2015.01.058 Poster 56

Mauvaise perception des siestes chez les patients âgés : marqueur de l’insomnie ou problème cognitif ? Vi Huong Nguyen-Michel 1,∗ , Pierre Levy 2 , Olivier Pallanca 1 , Kiyoka Kinugawa-Bourron 1 , Claude Sebban 1 , Jean Mariani 1 , Isabelle Arnulf 1 1 Groupe Charles-Foix - Pitié-Salpêtrière, AP—HP, Paris, France 2 Département de Santé Publique, Hôpital Tenon, AP—HP, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (V. Huong Nguyen-Michel) Objectif Examiner la non-perception de l’endormissement diurne et ses facteurs prédictifs chez les patients âgés. Méthodes De 2009 à 2013, les patients de plus de 60 ans consultant pour troubles du sommeil au centre gériatrique de sommeil de l’hôpital Charles-Foix ont été interrogés et ont rempli les échelles de somnolence d’Epworth, de dépression gériatrique, d’anxiété de Goldberg, de sévérité de l’insomnie (ISI). Ils ont bénéficié d’un Mini-Mental State Examination (MMSE) ainsi qu’une nuit d’enregistrement de polysomnographie (PSG) suivie de 4 tests itératifs de latence d’endormissement (TILE). Après chaque test diurne, le technicien a demandé au patient s’il pensait avoir dormi. La non-perception de l’endormissement (Npe) était définie par un endormissement non perc ¸u lors d’au moins 2 des 4 tests. Résultats Sur 135 patients vus prospectivement, 105 se sont endormis au cours d’au moins 2 tests : 42 patients (40 %) ne l’ont pas perc ¸u. Ce groupe avec Npe avait des scores de MMSE et d’Epworth plus bas et consommait plus de benzodiazépines que le groupe sans Npe alors que ces deux groupes étaient comparables sur le plan démographique, de dépression et d’anxiété, du sommeil nocturne et des TILE. De plus, les scores de l’ISI ≥ 11, du MMSE ≤ 26 et de l’Epworth ≤ 8 étaient indépendamment associés au Npe. La présence simultanée de ces 3 facteurs avait une valeur prédictive positive de 93 % et prédictive négative de 71 % pour le Npe. Conclusion Plus de 40 % des sujets âgés en consultation de sommeil, surtout ceux qui sont insomniaques ou ont des troubles cognitifs, ne perc ¸oivent pas leurs siestes et sous-évaluent leur score subjectif de somnolence. Ce résultat illustre l’intérêt, chez ces patients, d’évaluer objectivement la perception des siestes en laboratoire plutôt que d’utiliser des échelles subjectives, afin de réduire le risque accidentologique et de surconsommation de somnifère.

Résumés Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2015.01.059 Poster 57

L’intérêt d’un forum Internet dédié aux troubles du sommeil Sarah Hartley ∗ , Frédéric Aussert , Violaine Londe , Sylvain Dagneaux , Sylvie Royant-Parola Réseau Morphée, Garches, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Hartley) Objectif Évaluer l’apporte d’un forum dédié aux troubles du sommeil. Méthodes Enquête auprès des utilisateurs du forum Morphée. Les utilisateurs inscrits depuis le 24/07/2012 ont été contactés par email et invités à remplir un questionnaire en ligne. Résultats Le forum du réseau Morphée est actif depuis le 28/11/2005. Il propose aux participants une information sur les troubles du sommeil et des échanges modérés par l’équipe du réseau Morphée ; 7860 participants sont inscrits et 36 205 messages ont été postés. Les parties du forum les plus actives concernent le sommeil des nourrissons (18 019 messages), le sommeil des enfants (6013 messages), l’insomnie (3609 messages), le sommeil en général (2014 messages) et les utilisateurs de PPC (1311 messages) ; 1932 participants ont été inscrits depuis le 24/07/2012 et 337 ont répondu à un questionnaire en ligne (taux de réponse 17,4 %) dont 281 femmes et 56 hommes ; 236 (70 %) ont entre 26 et 45 ans et 90 % ont trouvé le forum en naviguant sur internet. Cinquante pour cent utilisent le forum pour les troubles du sommeil de leur enfant, 18 % pour l’insomnie et 11 % pour un SAS. Cinquante-trois pour cent n’ont jamais consulté un médecin pour leur trouble du sommeil. Si 225 des 337 participants (67 %) ont écrit (posté) des messages, un tiers a bénéficié de leur seule lecture ; 285/337 (85 %) des participants sont satisfaits du forum, 194/337(58 %) estiment que leur sommeil en a été amélioré et des 45 patients sous somnifères, 29 (64 %) ont pu arrêter ou diminuer leur traitement. Conclusion Un forum dédié aux troubles du sommeil peut apporter un bénéfice aux patients atteints des troubles du sommeil et notamment leur permettre de diminuer ou arrêter un traitement par somnifères. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2015.01.060 Poster 58

Effets d’un changement d’oreillers sur le sommeil fragile de 50 sujets surveillés par iSommeil Maxime Elbaz 1,∗ , Damien Leger 1 , Pascal Van Beers 2 , Alexandre Dubois 3 1 Centre du Sommeil et de la Vigilance, Centre de Référence Hypersomnies Rares, Hôpital Hôtel-Dieu, EA 7330 VIFASOM, Université Paris-Descartes, Paris, France 2 Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA), Brétigny-sur-Orge, EA 7330 VIFASOM, Université Paris-Descartes, Paris, France 3 European Sleep Center, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Elbaz) Objectif L’oreiller, accessoire indispensable au bon sommeil est paradoxalement peu étudié dans la littérature du sommeil. Nous avons voulu observer l’effet d’un changement d’oreiller choisi en fonction de critères qualitatifs dans une gamme de 6 oreillers de