Journal of Neuroradiology 34 (2007) 20–32
Posters P — 01 Gammes diagnostiques des prises de contraste en IRM du trajet du nerf optique J. Desperramons, D. Leclercq, J. Savatovsky, F. Lafitte, F. Heran Fondation Rothschild, 25, rue Manin, 75019 Paris, France Objectifs. — Présenter les différentes pathologies responsables de prise de contraste des nerfs optiques, et les éléments cliniques et d’imagerie orientant le diagnostic étiologique. Matériels et méthodes. — Sélection, parmi les IRM encéphaliques et orbitaires réalisées pour bilan de BAV uni ou bilatérale depuis deux ans des examens mettant en évidence une prise de contraste (PC) sur le trajet des voies visuelles antérieures (VVA) (200 dossiers). Protocole : IRM* étude encéphalique axiale T2, FLAIR et T1 injecté, étude VVA coronale coupes fines T2 et T1 injecté avec suppression de graisse (*PHILIPS 1,5 T). Analyse des clichés : siège de la PC du II, signal en T2, PC parenchymateuses et extraparenchymateuses, hypersignaux T2 de la substance blanche, autres anomalies. Corrélation avec la clinique. Résultats. — Type de PC (focale ou diffuse du II, de la gaine du nerf, distincte du nerf), anomalies associées, et présentation clinique, permettent de différencier diverses pathologies : inflammation du SNC (SEP), granulomatose, lésion méningée, tumeur du II, masse apicale au contact du II. Coupes fines et suppression de graisse indispensable. Discussion. — Impératifs techniques. Coupes fines : distinction de lésions de siège divers (nerf, méninge, contact) correspondant à des pathologies différentes. Orientation étiologique : signes IRM encéphaliques associés (HS T2, PC méningées ou parenchymateuses), présentation clinique. Conclusion. — PC sur le trajet du II observées au cours d’affections diverses, diagnostic étiologique nécessitant une analyse fine du II, de l’encéphale, et des données cliniques.
P — 02 Névralgie du V : à quoi penser ? Comment le prouver ? Q. Leclerc, J. Desperramons, F. Lafitte, M.-T. Williams, F. Heran Fondation ophtalmologique Rothschild, imagerie, 25, rue Manin, 75019 Paris, France Objectifs. — Revue iconographique des lésions responsables d’une névralgie du V et proposition de protocoles d’exploration. Matériels et méthodes. — Sélection, parmi les IRM encéphaliques réalisées entre 2001 et 2006, pour bilan de névralgie du V, avec ou sans déficit sensitif de l’hémiface, des examens mettant en évidence des anomalies sur le trajet du V (noyau, tronc, branches de terminaison).
doi:10.1016/j.neurad.2007.01.081
Corrélation des résultats d’imagerie avec le suivi clinique ou les résultats histologiques. Protocole : IRM* étude encéphalique sagittale T1, axiale T2, coupes axiales inframillimétriques centrées sur les V, T1 injecté sans et avec suppression de graisse(*PHILIPS 1,5 T). Complément facultatif par scanner haute résolution de la base du crâne. Analyse des clichés : anomalie de signal T2 et/ou T1 Gd (moelle cervicale haute, tronc, parenchyme), lésion au contact du V intracisternal, effacement des espaces graisseux du massif facial, recherche d’anomalies des foramen rond et ovale, des sinus caverneux, des cavum de Meckel et des canaux infraorbitaires. Anomalies osseuses sur le scanner. Résultats. — Les lésions sont classées selon leur siège. Elles sont malformatives (noyaux descendants), vasculaires, inflammatoires et tumorales (tronc et sinus caverneux), compressives et tumorales (citernes) et tumorales ou post-traumatiques (branches). Discussion. — Importance de la connaissance des voies trigéminées. Protocole rigoureux : coupes fines sur le tronc du nerf et la base, saturation de la graisse. Analyse soigneuse du massif facial (fosse ptérygopalatine, atrophie des masticateurs). Caractéristiques spécifiques à certaines pathologies. Conclusion. — Devant toute névralgie du V dite essentielle se cache une lésion potentielle détectable seulement si le protocole d’imagerie est optimal.
P — 03 Le syndrome du moignon vertébral T. Nguyen, M. Mahmoud, G. El Din, D. Roy, A. Weill, J. Raymond, F. Guilbert CHUM hôpital Notre-Dame, Montréal, Canada Le rôle du moignon de l’artère carotide est bien connu. Quand une occlusion artérielle est documentée, on n’anticipe plus d’autres évènements ischémiques sur le territoire correspondant en raison d’un manque de flux pour porter l’embole. Cependant, dans le syndrome du moignon carotidien, d’autres évènements ischémiques peuvent survenir en raison du flux des collatérales par les branches de la carotide externe. À notre connaissance, il n’y a pas eu d’article rapportant un syndrome semblable au niveau de la circulation postérieure à la suite de l’occlusion d’une artère vertébrale. Les anastomoses de l’artère vertébrale sont nombreuses dans le cou. Les collatérales peuvent permettre de conserver un flux vertébral antégrade au-delà de l’occlusion et ainsi permettre la récidive d’événement embolique. Nous rapportons deux patients qui se sont présentés avec des AVC de la circulation pos-
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térieure après confirmation d’une occlusion de l’artère vertébrale, malgré un traitement médical optimal (antiplaquettaire et anticoagulation). En raison de l’échec du traitement médical, une approche par voie endovasculaire par les artères cervicales profondes a permis d’exclure la source embolique. Nous décrivons l’histoire clinique, l’anatomie des anastomoses cervicovertébrales, et les implications thérapeutiques.
P — 04 La sémiologie de base : une valeur sûre C. Drissi, C. Adamsbaum Service de radiologie, hôpital Saint-Vincent-de-Paul, 74—82, avenue Denfert-Rochereau, Paris, France
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Conclusion. — Bien que rares, les formes de granulomatose de Wegener touchant le système nerveux central doivent être connues. Il est important d’en faire le diagnostic de façon à adopter une attitude thérapeutique adaptée.
P — 06 Imagerie de la neurobrucellose : à propos d’un cas R. Sebaia, W. Ben Yahmeda, S. Nagia, C. Drissia, M. Zouaghib, M. Ben Hammoudaa a Service de neuroradiologie, Institut de neurologie de Tunis, Tunisie b Service de neurologie, Institut de neurologie de Tunis, Tunisie
Objectifs. — Rapporter l’observation unique d’un adulte atteint d’adrénoleucodystrophie (ALD) associée à une sclérose en plaques (SEP) en insistant sur l’importance d’une analyse sémiologique rigoureuse des lésions en IRM pour porter le diagnostic positif de cette association. Matériels et méthodes. — Le patient, actuellement âgé de 46 ans était suivi depuis 1990 pour adrénomyéloneuropathie pour laquelle il était sous régime diététique (huile de Lorenzo). À partir de 1997, il a développé une atteinte cérébrale type ALD lentement progressive pour laquelle il a été mis sous riluzole. En 2005, il a présenté une aggravation brutale du syndrome pyramidal des membres inférieurs et une nouvelle IRM cérébrale a été effectuée (Sigma Excite, General Electric 1,5 Tesla). Une ponction lombaire a également été pratiquée. Résultats. — L’IRM a retrouvé les anomalies de signal typiques de l’atteinte cérébrale de l’ALD : plages hyperintenses FLAIR du splenium du corps calleux s’étendant par contiguité à la substance blanche pariéto-occipitale et temporale, et une atteinte fasciculaire des voies auditives. La présence d’anomalies de signal nodulaires discontinues de la substance blanche frontale droite et du sillon bulboprotubérantiel gauche a fait évoquer une SEP surajoutée. La ponction lombaire a montré un aspect oligoclonal, confirmant le diagnostic de sclérose en plaques. Conclusion. — L’atteinte cérébrale de l’ALD est toujours soit fasciculaire soit en plage à partir du corps calleux (genou ou splenium). La présence d’une plaque doit faire évoquer le diagnostic de SEP, ce qui modifie le pronostic et la prise en charge du patient.
Objectifs. — Rapporter l’observation d’un patient atteint d’une neurobrucellose confirmée biologiquement, en insistant sur l’aspect en imagerie par résonance magnétique. Matériels et méthodes. — Patient âgé de 17 ans sans antécédents particuliers ayant présenté un tableau de paraplégie d’installation progressive. L’examen neurologique a retrouvé une paraplégie associée à un niveau sensitif D7—D8 sans atteinte de la sensibilité profonde. Une ponction lombaire a été pratiquée en urgence. Une IRM cérébrale a été réalisée comportant des séquences en pondération T1 sans et avec gadolinium, T2, FLAIR et une séquence en flash 2D. L’étage médullaire a été également exploré au cours du même examen. Une sérologie Wright ainsi qu’une nouvelle IRM ont été pratiquées ultérieurement au cours de l’hospitalisation. Résultats. — L’examen direct du liquide cérébrospinal était normal. L’IRM médullaire a montré un élargissement de la moelle associé à une anomalie de signal étendue de C6 à D8. À l’étage cérébral, les lésions étaient d’aspect nodulaire de la substance blanche sous corticale ainsi que du bras postérieur de la capsule interne. Ces lésions étaient hyperintenses sur la séquence T2, un rehaussement important a été noté après injection de gadolinium. Le diagnostic d’une maladie inflammatoire a été initialement suspecté. Ce diagnostic a été par la suite redressé devant le résultat de la sérologie de Wright ainsi que l’extension lésionnelle sur l’IRM de contrôle. Conclusion. — Les aspects en imagerie de la neurobrucellose sont variables et peuvent mimer un processus infectieux, inflammatoire ou même tumoral. Une corrélation avec les données clinicobiologiques est nécessaire pour le diagnostic.
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Imagerie de l’atteinte du système nerveux central dans la granulomatose de Wegener R. Sanou, A. Fairise, M. Tisserand, R. Anxionnat, M. Schmitt, V. Antoine, C. Moret, S. Bracard Service de neuroradiologie diagnostique et thérapeutique, hôpital central, CHU de Nancy, 29, avenue du Mal—de-Lattre-de-Tassigny, 54035 Nancy, France Objectifs. — Décrire les aspects tomodensitométriques et IRM de l’atteinte du système nerveux central dans la granulomatose de Wegener. Matériels et méthodes. — Nous rapportons les observations de cinq patients présentant une granulomatose de Wegener avec atteinte du système nerveux central. Nos patients ont bénéficié du scanner et/ou de l’IRM encéphalique ou médullorachidienne. Résultats. — L’atteinte neurologique dans la maladie de Wegener est rare et concerne surtout le système nerveux périphérique, le système nerveux central est exceptionnellement touché. L’imagerie de ces lésions ne comporte pas d’élément spécifique et peut facilement prêter à confusion. Nous détaillons en imagerie les atteintes polymorphes retrouvées chez nos cinq patients et touchant le parenchyme, les paires crâniennes et les méninges, parfois en association.
Kystes épidermoïdes atypiques de la fosse cérébrale postérieure N. Hammami, C. Drissi, R. Sebaï, W. Ben Yahmed, S. Nagi, M. Ben Hamouda Service de neuroradiologie, Institut national de neurologie, Tunis, Tunisie Mots clés. — Cervelet ; kyste Objectifs. — Rapporter quatre cas de kystes épidermoïdes (KED) de la fosse cérébrale postérieure atypique par leur aspect en imagerie (n = 2) ou par leur topographie (n = 2). Matériels et méthodes. — Étude rétrospective comportant quatre patients âgés de 12 à 48 ans qui présentaient des kystes épidermoïdes atypiques, explorés par un scanner cérébral (n = 3) et une imagerie par résonance magnétique (n = 4). Résultats. — Deux kystes épidermoïdes atypiques par leur aspect en imagerie : spontanément hyperdenses au scanner ; en hyposignal franc en T2 et en hypersignal T1, sans anomalie de signal en diffusion à l’IRM. Deux kystes épidermoïdes atypiques par leur topographie : un bilatéral des angles pontocérébelleux et un développé au niveau du 4e ventricule, de signal typique en IRM (hyposignal T1, hypersignal T2 et diffusion, non rehaussés par l’injection de produit de contraste et de signal hétérogène sur les séquences ciss 3D et Flair).