Le temps d’exposition au Tenofovir est associé à une diminution du DFGe chez les patients VIH avec un DFGe

Le temps d’exposition au Tenofovir est associé à une diminution du DFGe chez les patients VIH avec un DFGe

354 Communications affichées / Néphrologie & Thérapeutique 7 (2011) 344–383 rules en IF était de 4,4 ± 3,3, également plus élevé dans ces deux centre...

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Communications affichées / Néphrologie & Thérapeutique 7 (2011) 344–383

rules en IF était de 4,4 ± 3,3, également plus élevé dans ces deux centres que dans les autres (p < 0,001). Le nombre de biopsies ratées (0 glomérules en MO) était plus important dans C1 et C5 (p < 0,001). Ces différences restaient statistiquement significatives après analyse multivariée. Il n’y avait pas de différence entre les centres sur le nombre de complications graves qui était très faible : 14 événements en tout soit 1,5 % des biopsies. En analyse univariée, le nombre de glomérules retrouvés en MO et en IF étaient inversement corrélés à l’âge des patients (p = 0,001 et 0,006), mais cet effet n’était pas retrouvé en analyse multivariée. De même, en analyse multivariée le sexe et le diagnostic histologique n’influenc¸aient pas le nombre de glomérules ou la survenue d’une complication. Discussion.– Quelle que soit la technique utilisée, nous avons retrouvé un très faible un nombre de complications graves (1,5 %). La biopsie rénale est un geste sûr. Il existait une différence de rentabilité des biopsies selon les centres. Cette différence peut s’expliquer par : – l’expérience du centre. Le nombre moyen de glomérule était plus bas dans les centres qui biopsient moins ; – la taille de l’aiguille puisque le nombre moyen de glomérule était plus bas dans les centres qui utilisaient une aiguille de 16 gauges. Le centre qui avait le plus de biopsies ratées (0 glomérule) est C1. Il s’agit d’un centre de formation des internes à la biopsie rénale. Conclusion.– La ponction biopsie rénale est un geste avec très peu de complications graves. L’expérience et la technique de biopsie influencent la qualité du fragment prélevé. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.203

AN22

Le temps d’exposition au Tenofovir est associé à une diminution du DFGe chez les patients VIH avec un DFGe C. Fafin a,∗ , P. Pugliese b , V. Mondain b , J. Durant b , F. de Salvadore b , F. Sanderson c , I. Perbost b , E. Rosenthal c , P. Dellamonica b , V. Esnault d , C. Pradier e , O. Moranne f a Néphrologie, hôpital Pasteur, Nice France b Maladies infectieuses, CHU de Nice France c Médecine interne, CHU de Nice France d Néphrologie, CHU de Nice France e Département de Santé Publique, CHU de Nice France f Néphrologie et département de Santé Publique, CHU de Nice France ∗ Auteur

correspondant. Introduction.– Les traitements par Ténofovir (TDF), Atazanovir (ATAZ) ou l’indinavir (IND) chez les patients VIH ont été identifiés comme des facteurs de risque de survenue de DFG < 60 mL/min/1,73. En l’absence de données cliniques chez les patients traités avec un DFG < 60 mL/minute nous avons étudié la possible relation entre le temps d’exposition à ces médicaments et le déclin du DFGe. Patients et méthodes.– À partir d’une cohorte de 1750 patients VIH, 75 patients avec un DFGe < 60 mL/min/1,73 (MDRD), avec un suivi médian de trois ans ont été identifiés. La relation entre le DFGe moyen à l’inclusion, au cours du suivi et l’exposition au traitement antirétroviral avec ajustement sur les covariables ont été étudiés avec un modèle linéaire à effets mixtes. Résultats.– Les patients étaient exposés au TDF pour 42 (56 %), ATAZ pour 17 (22 %) et IND pour 13 (17 %) avec un âge médian de 51 ans (IQR : 44–62 ans), un DFGe moyen à l’inclusion de 50,0 ± 0,8 mL/min/1,73 m2 et une pente de –0,4 ± 0,4 mL/min/1,73 m2 /an. Au cours du suivi, 17 patients sont décédés, avec un déclin du DFGe statistiquement plus important (–2,8 ± 1,6 vs mL/min/1,73 m2 /an 0,20 ± 0,4 mL/min/1,73 m2 /an, p = 0,02). Une analyse stratifiée a donc été réalisée. Chez les sur-

vivants l’analyse multivariée a montré une tendance entre la durée d’exposition au TDF et le déclin du DFGe (+ 0,44 ± 1,0 ; 0,94 ± 1,20 ; –0,80 ± 0,80 ; –3,20 ± 1,40 mL/min/1,73 m2 /an respectivement pour l’absence d’exposition, une exposition faible, moyenne et permanente ; p de tendance = 0,08) et une association indépendante significative entre l’exposition permanente et aucune exposition (p = 0,03). Chez les décédés seule une tendance est retrouvée en analyse univariée. Aucune association n’a été observée pour les deux autres traitements antirétroviraux. Discussion.– Bien qu’il y ait peu de données cliniques chez ces patients avec un DFGe < 60, l’étude portant sur un nombre limité de patients exposés, les résultats devront être validés dans d’autres cohortes. Conclusion.– Chez les patients VIH avec un DFGe < 60, un suivi du DFGe doit être proposé pour évaluer la tolérance au TDF et la poursuite de ce traitement doit être discuté en termes de bénéfices risques en l’absence de données cliniques suffisantes en termes d’efficacité et de tolérance. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.204 AN23

Persistance d’un antigène viral au niveau glomérulaire six ans après guérison de l’hépatite C chez un patient atteint de glomérulonéphrite membrano-proliférative S. Bataille a,∗ , G. Kaplanski b , J. Boucraut c , P. Halfon d , L. Daniel e , S. Burtey a , N. Jourde a , Y. Berland a , B. Dussol a a Néphrologie, hôpital de la Conception, Assistance publique de Marseille, France b Medecine interne, hôpital de la Conception, Assistance publique de Marseille, France c Laboratoire d’immunologie, hôpital de la Conception, Assistance publique de Marseille, France d Infectiologie, laboratoire Alphabio, Marseille, France e Anatomopathologie, hôpital de la Timone, Assistance publique de Marseille, France ∗ Auteur

correspondant. Introduction.– L’infection par le virus de l’hépatite C (VHC) est la principale étiologie des glomérulonéphrites membranoprolifératives de type 1 (GNMP). Nous rapportons le cas d’un patient avec une sérologie VHC positive mais une charge virale négative atteinte de GNMP associée à une cryoglobuline de type II. Nous mettons en évidence la présence de l’antigène NS3 du VHC dans le glomérule qui pourrait expliquer la survenue de la GNMP. Patients et méthodes.– Un homme de 41 ans a été adressé dans le service en février 2008 pour une protéinurie de découverte fortuite. On retrouvait dans ses antécédents une toxicomanie avec sérologie VHC positive diagnostiquée en 2002, mais avec dès 2002 une charge virale négative. Le génotype n’était donc pas connu. Son examen clinique était normal (pas d’hypertension et pas d’œdèmes). Il n’existait aucun signe extra rénal. Les examens biologiques retrouvaient une protéinurie néphrotique (17,1 g/24 heures), une microhématurie (302 hématies/mm3 ), une albuminémie à 19 g/L, un DFG estimé à 65 mL/min/1,73m2 , un bilan hépatique et un temps de prothrombine normal. Le dosage du complément retrouvait un CH50 à 42 % (normales : 70–130 %), un C3 à 0,4 g/L (normales : 0,75–1,44 g/L), un C4 à 0,14 g/L (normales : 0,1–0,34 g/L) et un Facteur B à 227 mg/L (normales : 100–450 mg/L). La recherche de C3 Nephritic Factor (C3NeF) était négative. Le patient présentait également une discrète cryoglobuline de type II mixte avec un composant monoclonal IgM Kappa. L’électrophorèse des protéines et le rapport Kappa/Lambda étaient normaux. Un myélogramme et une biopsie ostéomédullaire étaient normaux également. La biopsie rénale montrait en microscopie optique une hypercellularité mésangiale modérée et un épaississement de la membrane