Les affections cutanées

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Actualités pharmaceutiques Ř n° 484 Ř Avril 2009 vétérinaire pratique 37 Les affections cutanées L es affections cutanées constituent l’un des p...

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Actualités pharmaceutiques Ř n° 484 Ř Avril 2009

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Les affections cutanées

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es affections cutanées constituent l’un des principaux motifs de consultation en médecine vétérinaire. Il convient d’en connaître les principales origines ainsi que les symptômes associés afin de pouvoir orienter le client vers un traitement ou une consultation chez son vétérinaire.

Atteintes des pattes (ou pododermatites) Chez les animaux de compagnie, l’extrémité des pattes constitue une zone humide qui subit des traumatismes permanents. Le motif de consultation peut être une alopécie, un prurit ou encore une boiterie. Le pied du chien et du chat est constitué de plusieurs zones distinctes. ŘLes doigts. Ils sont au nombre de 4 ou 5 sur chaque patte, sauf chez les chiens de bergers qui possèdent un double ergot sur les postérieurs. ŘL’espace interdigité. L’atteinte de cet espace entraîne un “pied rouge” qui peut résulter d’une réaction vis-à-vis de l’environnement (produit irritant, allergie de contact...). Les lésions sont caractérisées par un érythème important, un léchage intense et, parfois, une boiterie. Les pododermatites d’origine fongique sont également fréquentes : l’érythème est, dans ce cas, accompagné d’un exsudat blanchâtre envahissant les espaces interdigités. Il s’agit le plus souvent de levures (type Malassezia pachydermatis ou Candida albicans) qui se développent à la

faveur de complications des dermatoses allergiques. Les pododermatites peuvent également être d’origine parasitaire (démodécie ou thrombi culose, communément appelés aoûtats). Les lésions initiales d’une démodécie sont un érythème, éventuellement associé à des squames, et une mauvaise odeur. Puis apparaissent rapidement des furoncles, des ulcères et/ou des fistules. Il convient, dans ce cas, de toujours rechercher une maladie sous-jacente. Dans le cas d’une thrombiculose, il est possible de distinguer les larves logées dans les espaces interdigités (petits points orangés). La symptomatologie est typique : un prurit intense et violent accompagné de léchage, qui survient brutalement au retour d’une balade. Les pododermatites allergiques sont une cause très fréquente d’atteinte podale. L’animal se lèche de façon quasi permanente l’extrémité des pattes (coloration brunâtre des poils à ce niveau). L’allergie peut être la résultante d’une atopie (autres signes associés : conjonctivite, otite, chéélite, prurit...) ou d’une allergie/ intolérance alimentaire, mais elle peut également avoir pour origine une allergie de contact ou une allergie par piqûres de puces. ŘLes griffes. Elles peuvent être déformées, fissurées, fracturées, ramollies ou encore tomber.

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Les affections cutanées rencontrées chez les animaux domestiques sont nombreuses et variées. Elles constituent le premier motif de consultation vétérinaire. Néanmoins, le pharmacien d’officine doit savoir les repérer afin de pouvoir orienter leurs propriétaires.

ŘLes coussinets. Les principales affections des coussinets, qui possèdent un rôle d’amortisseur et de protection, prennent la forme d’ulcérations ou d’épaississements. Elles peuvent être dues à une infection virale (maladie de Carré chez le chien ou leucose dans l’espèce féline), un trouble du système immunitaire (pemphigus), une carence en zinc, ou encore un trouble métabolique (syndrome hépatocutané). Lorsqu’un seul pied est atteint, il est de mise de suspecter en premier lieu la présence d’un corps étranger (épillet, morceau de verre, débris végétal...) ou le développement d’une néoplasie. Le diagnostic d’une atteinte podale étant difficile à établir, un traitement topique antiseptique peut être conseillé, ainsi que l’éviction de l’agent allergisant d’après les commémoratifs, mais si le trouble persiste ou qu’il semble suspect, une visite chez le vétérinaire s’impose.

À retenir Les affections podales du chien concernent surtout les espaces interdigités et les doigts, contrairement aux chats, plus sujets aux affections des griffes et des coussinets.

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Atteintes de la truffe Les principales lésions de la truffe sont des ulcérations, des dépigmentations ou un épaississement. Selon l’âge du chien, l’étiologie sera différente. En effet, on suspectera principalement une maladie génétique chez un jeune animal (albinisme, dermatomyosite...), une maladie parasitaire, fongique ou immunologique chez un adulte, et un processus tumoral chez un animal âgé. L’observation qui revient le plus fréquemment est « mon chien a des taches sur la truffe ». S’il s’agit d’une dépigmentation sans autre lésion et que les sillons de la truffe sont conservés, il n’y a pas lieu de s’inquiéter car il s’agit vraisemblablement d’un vitiligo sans conséquence. Mais il convient de conseiller au propriétaire de surveiller la truffe de son animal et, en cas d’ulcérations, de croûtes ou de saignements, d’aller consulter son vétérinaire. Il peut également être utile de conseiller d’appliquer un écran total lors des expositions solaires si l’animal a une truffe claire. Enfin, dans les cas d’hyperkératoses gênantes, une application de vaseline, de façon mono- ou biquotidienne, ou de colle Dermabon® en cas de fissures peut être conseillée.

Principales atteintes du corps Les animaux domestiques peuvent être touchés par des maladies parasitaires, bactériennes ou fongiques.

Les maladies parasitaires Parmi les maladies parasitaires, la cheyletiellose, la démodécie, la dermatite à Malassezia et les gales sont retrouvées. La cheyletiellose La cheyletiellose a pour origine un parasite (Cheyletiella) de grande taille qui colonise la surface de la peau et se nourrit de squames

et de débris épidermiques. Ces parasites peuvent être visibles à l’œil nu : ce sont de petites pellicules blanches qui se déplacent à la surface du corps. Cette parasitose, très contagieuse, est souvent rencontrée dans les collectivités. Elle doit être suspectée devant un prurit associé à un squamosis important (grands squames cutanés) et une alopécie. La localisation dorsale est fréquente. La démodécie Il s’agit d’acariens (Demodex) présents chez tous les chiens, mais dont la multiplication est pathologique. Cette maladie est très rare chez le chat. Un animal atteint de démodécie est dépilé (jusqu’à la totalité du corps) avec de très nombreux comédons qui donnent un aspect noir et granuleux. Les parties les plus touchées sont généralement les zones humides (face, région péri-oculaire, paupières, cou...), mais tout le corps peut être atteint. L’affection est souvent bénigne si elle reste localisée, mais peut, lorsqu’elle est généralisée, entraîner la mort de l’animal. La dermatite à Malassezia La dermatite à Malassezia est due à la prolifération pathologique d’une levure (Malassezia) commensale chez le chien, souvent secondaire à une autre dermatose (allergie alimentaire, atopie, dysendocrinie...). La clinique est une dermatite séborrhéique, érythémateuse et prurigineuse associée à une odeur nauséabonde très caractéristique. Une hyperpigmentation secondaire est souvent associée (la peau prend alors un aspect noir). Après identification des levures par examen cytologique, le traitement passe par l’application d’un topique antiseptique et l’administration de kétoconazole pendant plusieurs semaines. Les gales Deux types de gales sont retrouvés : les gales cutanées (gale sarcoptique ou notoedrique) et les gales des oreilles (gale otoedrique).

ŘLa gale sarcoptique est relativement fréquente chez les animaux de compagnie et les NAC (nouveaux animaux de compagnie). Les animaux jeunes vivant en collectivités sont prédisposés, la transmission se faisant par simple contact. Le prurit, qui est le premier signe d’appel, peut être modéré à intense. La présence de très nombreuses petites croûtes sur le corps, des excoriations, une alopécie et une localisation préférentielle aux bords des pavillons auriculaires, aux coudes et jarrets chez le chien, sont autant de signes d’appel d’une gale. Chez les NAC, les lésions prennent le plus souvent la forme de croûtes localisées au niveau des pavillons auriculaires. ŘLa gale otoedrique est également très fréquente chez les jeunes animaux à la sortie des élevages. Elle se caractérise par un cérumen abondant et noirâtre, ainsi que par un prurit marqué des pavillons auriculaires. Dans les deux cas, le diagnostic passe par l’identification du parasite et le traitement fait appel à un acaricide, le plus simple d’utilisation étant la sélamectine (Stronghold®), à raison de 2 à 3 applications à 15 jours d’intervalle (directement sur la peau, même dans le cas de “gale des oreilles”).

Les maladies bactériennes, ou pyodermites Les maladies bactériennes rassemblent toutes les maladies cutanées bactériennes caractérisées par la formation de pus. Les lésions peuvent être très variables (érythème, papules, prurit, pustules, jusqu’au stade de folliculite et de furonculose, le pronostic étant alors réservé). La majeure partie des pyodermites du chien est due à Staphylococcus intermedius (bactérie commensale à la surface du corps) et le traitement repose donc sur une antibiothérapie par voie générale durant plusieurs semaines. Un traitement topique doit toujours y être associé, consistant en l’application de solution antiseptique (chlorhexidine) deux

La contagion à l’homme La contagion à l’homme est fréquente pour la cheyletiellose et la gale sarcoptique, et les lésions apparaissent uniquement sur les zones exposées (avant-bras, mains, jambes). Elles disparaissent après traitement de l’animal, ces types de parasites ne se reproduisant pas chez l’homme.

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à trois fois par semaine. En aucun cas, un corticoïde ne devra être utilisé au risque de voir “flamber” les lésions et donc de voir s’aggraver de façon importante le pronostic. Le diagnostic se faisant par la mise en évidence de bactéries en nombre important lors d’une cytologie de surface ou lors d’un raclage cutané, il convient toujours d’orienter le propriétaire vers son vétérinaire traitant devant des lésions prurigineuses en plaques avec des petites papules et croûtes. L’antibiothérapie systématique a pour risque d’entraîner la sélection de souches résistantes. Malgré le fait que le pronostic vital soit parfois engagé (lors de pyodermites profondes multicentriques ou généralisées), il convient de toujours rassurer le propriétaire sur l’absence de contagiosité envers l’homme (motif de demande d’euthanasie encore trop fréquent).

Les maladies fongiques

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Les candidoses cutanées Les candidoses cutanées sont rares. Elles apparaissent le plus souvent conjointement à un immunodéficit localisé ou généralisé (diabète sucré, virose, corticothérapie prolongée...). Les signes sont un érythème, des érosions recouvertes d’un enduit blanchâtre au niveau des jonctions cutanéomuqueuses et des muqueuses. Le prurit est fréquent, et parfois important.

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Les teignes Les teignes (ou dermatophytoses) sont le plus souvent rencontrées chez de jeunes animaux sortant d’élevage, ou chez les plus âgés, immunodéprimés. La lésion typique est une zone alopécique, nummulaire, plus ou moins squameuse, parfois croûteuse et érythémateuse. Mais d’autres formes très atypiques sont souvent présentes et le diagnostic doit donc être minutieux (examen à la lampe ultraviolet de Wood ou mise en culture). Le traitement repose sur l’utilisation concomitante d’antifongiques systémiques (griséofulvine, kétoconazole) et locaux (énilconazole, Imavéral ®). Les locaux et le matériel en contact avec l’animal infesté doivent être régulièrement nettoyés avec une solution à base d’eau de Javel ou un produit efficace contre les spores de l’environnement (énilconazole, Clinifarm®). Plusieurs mois de traitement sont souvent nécessaires. Les teignes sont des zoonoses potentielles qui se manifestent chez l’homme par un herpès circiné qui doit être traité par un antifongique de type enilconazole ou kétoconazole. Les dermatoses allergiques Les dermatoses allergiques regroupent les allergies alimentaires, les allergies de contact et les allergies par piqûres de puces principalement.

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ŘTous les aliments peuvent être potentiellement allergisants, mais les protéines sont le plus souvent mises en cause, notamment le bœuf, le poulet et les produits laitiers. Les mécanismes étiopathogéniques restent mal connus chez le chien. Un mécanisme d’hypersensibilité de type I médié par les IgE ou des mécanismes de types III et/ou IV sont suspectés. Il est considéré que 1 à 6 % des dermatoses et 5 à 20 % des allergies cutanées sont liés à des trophallergènes (allergènes alimentaires). La forme la plus fréquente est une dermatite atopique (conjonctivites, otites, prurit...) mais des urticaires, un prurit anal ou facial (très marqué chez le chat où il peut conduire à un œdème marqué de la face avec des excoriations spectaculaires), des prurits généralisés et une alopécie extensive (dans l’espèce féline) sont également rencontrés. Des signes digestifs (vomissements ou diarrhée chronique) peuvent également être présents. Le traitement est simple. En effet, il suffit de soustraire l’animal de la source d’allergènes et ce, en instaurant un régime d’éviction. Celui-ci peut prendre la forme de rations ménagères, en prenant soin de sélectionner des aliments que l’animal n’a encore jamais mangé (cheval, agneau, canard, gibier, lentilles, topinambours...). Il existe, par ailleurs, des aliments industriels spécifiquement élaborés pour ce type de pathologies, très bien tolérés par l’animal (protéines hydrolysées pour diminuer de manière significative leur poids moléculaire et les rendre ainsi théoriquement non allergisantes). Dans tous les cas, le régime d’éviction doit être maintenu pendant un minimum de 6 à 8 semaines avant de constater un véritable effet bénéfique. Chaque aliment doit ensuite être réintroduit progressivement (à raison d’un par semaine) afin d’identifier celui ou ceux étant en cause (reprise immédiate des symptômes ayant motivé le régime). ŘLes allergies de contact nécessitent, quant à elles, une phase de sensibilisation chez des individus prédisposés puisqu’elles font intervenir un mécanisme d’hypersensibilité retardée. Les substances le plus fréquemment incriminées sont le plastique, le caoutchouc, le nickel, les produits d’entretien et le ciment. Seules les zones directement en contact avec la substance allergène

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sont atteintes (dépilation, érythème parfois violent). Ř La dermatite aux piqûres de puces (DAPP) est l’une des premières causes de consultation pour prurit chez le chien et le chat. Il s’agit d’une réaction d’hypersensibilité (types I et IV) à différents allergènes contenus dans la salive de puce et inoculés au moment du repas sanguin de celle-ci. Les symptômes sont le plus souvent très typiques chez le chien : prurit important avec alopécie et lésions croûteuses sur la ligne dorsolombaire. Chez le chat, la même clinique peut être retrouvée, mais, le plus souvent, la DAPP est responsable d’alopécie extensive, de dermatite miliaire, de lésions du complexe granulome éosinophilique..., lésions qui nécessitent un diagnostic plus approfondi. Attention, il faut bien informer le propriétaire que 95 % des stades (larves, œufs, nymphes) se trouvent dans l’environnement et non sur l’animal (seulement les puces adultes). En effet, une des causes principales d’échec du traitement est un manque de minutie du propriétaire convaincu qu’aucune puce ne peut se trouver chez lui. Le traitement fait appel à l’utilisation d’un insecticide autant sur l’animal que sur ses congénères et dans l’environnement, sans quoi la rechute est quasi inévitable. Pour le traitement de l’animal, il est préférable d’utiliser des molécules à action immédiate car la piqûre d’une seule puce peut déclencher une réaction cutanée violente. Advantix® ou Duowin® peuvent être utilisés chez le chien (Frontline® présentant un délai d’action d’environ 24 heures) mais pas chez le chat (trop grande toxicicité), chez lequel il faut plutôt conseiller Advocate® ou Advantage®. Il est important de toujours bien rappeler au propriétaire, s’il doit traiter l’ensemble de ses animaux, que les produits peuvent se révéler toxiques pour certaines espèces (toxicité mortelle du Frontline® chez le lapin par exemple). Pour le traitement de l’environnement, des diffuseurs ou sprays Tiquanis ® sont conseillés (toxicité chez les reptiles et poissons, qui doivent être éloignés avant le traitement).

ŘLa dermatite pyotraumatique (communément appelée hot spot), un peu à part mais très fréquente, se caractérise par une lésion unique très érythémateuse, alopécique et suintante, dont les marges sont bien délimitées. Elle fait vraisemblablement suite à un prurit intense, qu’elle qu’en soit la cause. Les lésions sont la conséquence de traumatismes auto-infligés par l’animal (mordillement, grattage). L’évolution est très rapide (seulement quelques heures entre le début du grattage et la lésion érosive) et donc impressionnante pour les propriétaires. Le traitement repose sur une tonte large de la zone atteinte et l’application de solution antiseptique. L’utilisation d’un dermocorticoïde pendant plusieurs jours consécutifs peut s’avérer nécessaire lorsque le prurit est important. Les néoplasies L’une des atteintes cancéreuses cutanées les plus fréquentes dans l’espèce féline est le carcinome épidermoïde. Il résulte le plus souvent d’une exposition solaire excessive et les zones les plus touchées sont la truffe, les doigts et l’extrémité des oreilles. Les lésions sont initialement un épaississement cutané. Des croûtes apparaissent ensuite, puis des ulcérations. Il s’agit d’un cancer très agressif localement mais rarement métastatique, qui doit être rapidement pris en charge par exérèse totale de la zone concernée associée à une radiothérapie. Ce type de tumeur est assez fréquente chez les chats au pelage clair. Il faut donc toujours conseiller au propriétaire d’un chat blanc, ou dont les extrémités sont claires ou dépourvues de poils, d’appliquer un écran total en couche épaisse sur les régions à risque pendant toute la saison estivale et d’éviter, dans la mesure du possible, une exposition solaire de son animal.

À savoir Les animaux domestiques peuvent prendre des coups de soleil, au même titre que les humains. Il est donc important de protéger les zones dépilées des animaux sensibles avec une crème solaire.

Conclusion Cet article ne fait part que d’un nombre très limité des affections dermatologiques pouvant toucher les animaux domestiques, celles-ci étant très variées. Mais il faut retenir que, face à un prurit, l’attitude première est d’éliminer une origine parasitaire, et principalement les puces, en traitant tous les animaux du foyer au minimum toutes les 3 à 4 semaines et ce, pendant toute l’année, sauf lors des mois très froids. Il est également nécessaire de toujours associer un traitement de l’environnement en prenant soin de traiter toutes les pièces de l’habitation efficacement (le principe d’utilisation doit être expliqué clairement au client) avec un insecticide de type Tiquanis habitat®. Chez un jeune animal sortant d’élevage, il faut toujours évoquer une atteinte parasitaire ou fongique (les gales et les teignes sont les affections les plus représentées chez les NAC achetés en animalerie). De même, face à un cérumen noirâtre chez un jeune animal qui se gratte de façon intense avec présence d’un réflexe auditopodal très caractéristique (l’animal se gratte lorsqu’on lui touche l’intérieur du conduit auditif), il est possible d’évoquer une gale otodectique et donc de conseiller l’application d’une pipette de Stronghold®, à renouveler quinze jours plus tard. Un nettoyage quotidien des oreilles doit être associé jusqu’à disparition des symptômes, puis réalisé, en entretien, une fois par semaine avec un produit de type Epi Otic®, Soin des oreilles® (Clément Thékan) ou Spécicare Léoreilles®. 

Ségolène Courtin-Donas Docteur en pharmacie, docteur vétérinaire, Sainte-Foy-les-Lyon (69) [email protected]