10e congrès de Pneumologie de Langue Française
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Prise en charge de la douleur au cours des carcinomes bronchiques
Etat des lieux de la réhabilitation respiratoire (RR) en France : sites et modalités
A. Elmeziane, S. Ouedraogo, I. Haloui, M. Elbiaze, A. Bakhatar, N. Yassine, A. Alaoui-Yazidi, A. Bahlaoui
B. Lirsac1, J. Gonzalez2, P. Surpas3, A. Steinberg4
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Notre travail a pour objectif de faire un état des lieux sur la prise en charge de la douleur au cours des carcinomes bronchogéniques, de relever les insuffisances en matière de prise en charge de la douleur. C’est une étude prospective portant sur 166 patients recrutés dans les services des maladies respiratoires de Casablanca durant une période de 9 mois pour étudier la douleur en terme de prévalence, d’intensité, d’adéquation du traitement antalgique et de retentissement sur la qualité de vie. L’outil de mesure de la douleur utilisé est le questionnaire concis sur la douleur (brief pain inventory). 80 patients soit 48,2 % présentent des douleurs ; dans 7 cas la douleur est faible et dans 73 cas la douleur est modérée à sévère (91 %). 21 patients (26,2 %) ont reçu un traitement antalgique. Le pain management index est négatif chez 63 patients (81,2 %). Il existe une corrélation entre l’intensité de la douleur et la dégradation de la qualité de vie (p < 0,001), l’intensité de la douleur et l’altération de l’état générale (p < 0,001), l’altération de l’état général et la présence de métastases. Au cours de notre enquête, nous avons constaté que les échelles d’évaluation de la douleur et les mécanismes des douleurs neuropathiques ne sont pas pris en compte. Il existe des obstacles à la prise en charge de la douleur telle que l’absence de la plupart des antalgiques de niveau 3 sur le marché afin de procéder à la rotation des opioïdes, le coût élevé des prescriptions, et une formation médicale continue encore insuffisante dans ce domaine.
Introduction : Dans le cadre de la prise en charge des malades respiratoires, il est prouvé que la RR est efficace quel que soit le lieu de réalisation (institution, ambulatoire, domicile). Le but de cette enquête est de fournir une photographie exhaustive de la RR en France. Méthodes : 1) Recherche exhaustive des centres 2) contact direct (téléphone et mail) 3) envoi du questionnaire sur les modalités de la RR 4) analyse statistique nationale, régionale : résultats en lit-place-patient (LPP). Résultats : 96 sites avec 2 721 LPP dont 2 212 lits hospitalisation complète et 509 LPP ambulatoires. Répartition sur le territoire inégale : 56 % des LPP dans le Sud-Est. Le bilan initial comporte : EFR (100 % des patients), test de marche (93 %), EFX (92 %). Le stage dure 37,99 ± 0,40 j, le réentraînement 16 h 28 ± 15 minutes, au seuil ventilatoire (84 %) et 8 h 15 ± 15 minutes d’enseignement thérapeutique (69 %). De plus, 20 sites et 6 extensions sont en projet (135 LPP). Quelques sites sont spécialisés : pédiatrie (12 sites 420 LPP), mucoviscidose (3 sites 34 LPP). Conclusions : Offre de soins de RR pauvre en France : pour 300 000 BPCO en France il faut plus de 11 ans pour que chacun puisse bénéficier d’un stage. Pratiques relativement homogènes, assez conformes aux recommandations SPLF 2005 malgré l’hétérogénéité des moyens et la diversité des modalités de RR. Amélioration indispensable des codifications administratives et Développement nécessaire d’alternatives : domicile, réseaux de soins... Remerciements. Boehringer-Ingelheim et F3R
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Les cancers bronchiques secondaires : à propos de 10 cas
Un pneumothorax spontané, mais pas anodin
Z. Rochaidi, M. El Biaze, I. Baghad, I. Haloui, A. Bakhatar, N. Yassine, A. Alaoui-Yazidi, A. El Meziane, A. Bahlaoui 6HUYLFHGH3QHXPRORJLH&+,EQ5RFKG&DVDEODQFD0DURF
Les cancers bronchiques secondaires sont rares. Les auteurs rapportent 10 observations de métastases bronchiques d’un cancer extrathoracique colligées au Service de pneumologie, de juin 2000 à juillet 2005. Elles concernent 7 femmes et 3 hommes avec une moyenne d’âge de 54 ans. 4 malades sont suivis pour un cancer connu (le sein, le col, l’estomac et le colon). Le délai moyen entre le diagnostic du cancer primitif et l’apparition des métastases bronchiques est de 3 mois. Le tableau clinique est dominé par l’hémoptysie, la douleur et la dyspnée. Une opacité rétractile est la manifestation la plus fréquente sur le téléthorax. La TDM thoracique réalisée chez 5 patients retrouve un processus tumoral bronchique isolé ou associé à des adénopathies médiastinales. Dans un cas le processus tumoral est associé à des métastases hépatiques et rénales. La bronchoscopie, réalisée systématiquement, visualise une tumeur bourgeonnante dans 6 cas, une sténose tumorale dans 3 cas et dans les cas restants un aspect infiltrant de la muqueuse bronchique. Les types histologiques retrouvés sont : l’adénocarcinome dans 6 cas et le carcinome épidermoïde dans 4 cas. La tumeur primitive est retrouvée dans 6 cas (sein 2 cas, col 2 cas, estomac 1 cas et colon 1 cas). Le traitement consiste en l’association chimiothérapie-radiothérapie chez 8 patients et la radiothérapie palliative chez les 2 autres. Nous insistons à travers cette étude sur la nécessité de penser à des métastases bronchiques surtout devant l’absence de tabagisme ou d’autres facteurs de risque.
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Rev Mal Respir 2006 ; 23 : 1S30-1S108
M. Ellaffi, C. Gandonnière, J.-P. Lerochais, J. Madelaine, E. Porret, F. Galateau-Sallé, G. Zalcman &+8&DHQ)UDQFH
Un homme de 65 ans, non-fumeur, suivi pour HTA, est hospitalisé pour douleur latéro-thoracique droite brutale, survenue au repos. Auparavant mécanicien, il a travaillé par la suite dans une sucrerie. Un pneumothorax complet avec pleurésie minime est diagnostiqué sur la radiographie pulmonaire. L’hydropneumothorax est drainé et le retour à la paroi immédiat. Cependant, le pneumothorax récidive aux trois tentatives de clampage. Une pleuroscopie chirurgicale est réalisée, retrouvant une infiltration diffuse de la plèvre pariétale, viscérale diaphragmatique, avec envahissement pulmonaire. Les biopsies pleurales confirment un mésothéliome de type épithélioïde et, de fait, l’interrogatoire professionnel retrouve une exposition caractérisée à l’amiante (plaquettes de frein, puis calorifugeage de four). Le traitement initial a associé Alimta au Cisplatine, et une irradiation des orifices chirurgicaux. Après une réponse partielle initiale, une progression a motivé une seconde ligne par Gemzar, sans succès et le décès est intervenu 13 mois après le pneumothorax révélateur. Dans la série caennaise de 109 patients consécutifs de 1993 à 2003, comme dans le registre des mésothéliomes du Calvados, aucun cas de pneumothorax révélateur n’avait été décrit jusqu’alors. L’étude de la littérature confirme la rareté de cette circonstance révélatrice. Cependant, une profession à risque, dans une région de forte incidence de mésothéliomes comme la Basse-Normandie, doit faire éliminer ce diagnostic, chez un patient de plus de 60 ans ayant un premier pneumothorax, sans pathologie pulmonaire parenchymateuse sous-jacente.