Les infections nosocomiales au centre hospitalier Gesom de Goma : bilan des enquêtes de 2006 à 2010

Les infections nosocomiales au centre hospitalier Gesom de Goma : bilan des enquêtes de 2006 à 2010

S122 Ve Congrès International d’Épidémiologie Adelf-Epiter / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 60S (2012) S97–S148 Introduction.– La Tunisi...

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S122

Ve Congrès International d’Épidémiologie Adelf-Epiter / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 60S (2012) S97–S148

Introduction.– La Tunisie est un pays à endémicité intermédiaire avec un taux d’incidence de 22,4/100 000 habitants en 2010. Notre travail a pour objectif de décrire le profil épidémiologique dans une des principales régions de la Tunisie, Sousse. Méthodes.– Il s’agissait d’une étude descriptive exhaustive des tuberculeux déclarés dans la région de Sousse de 2006 à 2009. La source de données était représentée par le registre de déclaration des maladies obligatoires et les dossiers médicaux des tuberculeux. L’analyse des données a été faite à l’aide de SPSS 10.0. Résultats.– Au total, 522 tuberculeux ont été déclarés durant les quatre années d’étude, dont l’âge moyen est 37,4 ± 16,1 ans et le sex-ratio de 1,21. L’atteinte tuberculeuse a intéressé le parenchyme pulmonaire dans 239 cas soit 45,7 % avec notion de positivité à la recherche de Bacille de Koch dans 95,8 % des formes pulmonaires. La régularité au traitement a été relevée dans 78,7 % des cas. L’incidence de la tuberculose dans la région de Sousse par année d’étude est respectivement de 19,1, 20,1, 24,4 et 22,4 pour 100 000 habitants. Discussion/conclusion.– Bien que le programme national de lutte contre la tuberculose ait débuté depuis près de 50 ans en Tunisie, les taux d’incidences actuels ne font pas de la Tunisie un pays à faible endémicité d’atteinte tuberculeuse. Plus d’efforts sont à mettre en place pour réduire de moitié la prévalence et la mortalité de la tuberculose par rapport aux valeurs de référence de 1990 (31,3 pour 100 000). http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.290 P7-27

b Unité de formation et de recherche en sciences médicales, université de Cocody, Abidjan, Côte d’Ivoire

Introduction.– En Afrique tropicale, la saisonnalité de la grippe est moins connue et l’action de la pluviométrie semble être mitigée. C’est à ce titre que cette étude a été entreprise pour évaluer la dynamique de transmission de la grippe dans la ville d’Abidjan en Côte d’Ivoire, située en zone tropicale humide. Méthodes.– Nous avons réalisé une étude transversale à partir des données de surveillance sentinelle collectées de janvier 2007 à décembre 2010 à Abidjan. Les proportions mensuelles et saisonnières de cas de grippe ont été comparées à l’aide du test de Chi2 . Le test de corrélation de Pearson a été utilisé pour étudier l’association entre le nombre de cas de grippe et la pluviométrie. Résultats.– Les proportions les plus importantes de virus grippaux ont été obtenues au cours des mois de mai (19,5 %), juin (14,9 %) et octobre (13,9 %) (p = 0,000). En outre, 48,3 % des virus ont été isolés lors des grandes saisons pluvieuses et 20,2 % dans les petites saisons pluvieuses (p = 0,000) ; 55 % des virus de type A ont été détectés pendant la grande saison pluvieuse, ainsi que 35,7 % de type B (p = 0,000). Une corrélation a été observée entre le nombre de cas de grippe et la quantité de pluie tombée à Abidjan (r = 0,19 ; p = 0,000). Discussion/conclusion.– La circulation des virus grippaux à Abidjan, est corrélée à l’abondance de pluies. Il s’avère important d’entreprendre des actions de santé publique afin d’atténuer la transmission de la grippe en saison pluvieuse.

Les infections nosocomiales au centre hospitalier Gesom de Goma : bilan des enquêtes de 2006 à 2010

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.292

E. Ndokabilya Dunia a , D. Baabo Kubuya b , J. Kilongo Bahunga c Groupe d’entraide et de solidarité médicale, Gesom, Goma, République démocratique du Congo b IPS, Nord Kivu, République démocratique du Congo c LPVS, Goma, République démocratique du Congo

P7-29

a

Introduction.– Les données de surveillance des infections nosocomiales sont rarement disponibles en Afrique. Le centre hospitalier Gesom fait partie des exceptions dans ce domaine. Nous présentons ici le bilan des enquêtes réalisées annuellement depuis 2006, afin de mieux étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et bactériologiques de ces infections en milieu africain. Méthodes.– Suivant un protocole standardisé préconisé par le RIPAQS et concomitamment avec l’ensemble des structures hospitalières du pays, un groupe d’enquêteurs internes au centre hospitalier préalablement formés, est déployé dans les différents services. Étaient inclus tous les patients occupant un lit d’hospitalisation. Les données recueillies et validées sont, par la suite, analysées sur Epi-info. Résultats.– Au total, 1397 patients ont été enquêtés. La prévalence globale est de 4,24 %, l’âge moyen de 37 ans et le sex-ratio 1,15 en faveur des hommes. Les services les plus touchés : pédiatrie (29,4 %) ; chirurgie (25 %) ; médecine (22 %) ; soins intensifs (20,6 %). Localisations les plus fréquentes : bactériémies (15,15 %) ; Infections urinaires (12,2 %) ; infections du site opératoire (7,6 %) et infections pulmonaires (7,55 %). Les microorganismes les plus souvent responsables : Enterobacter (21,4 %), Klebsiella (20 %) et Pseudomonas aeruginosa (18,6 %). Des entérobactéries BLSE étaient incriminées dans 34 % des cas et des céphalosporinases déréprimées dans 12,8 %. Discussion/conclusion.– Cette étude montre la place importante occupée par les bactéries multi-résistantes et les efforts à faire dans certains services, malgré une tendance à la baisse générale ces dernières années. Les axes d’amélioration se situent au niveau du bon usage des antibiotiques et des pratiques d’hygiène des mains. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.291 P7-28

Dynamique de transmission de la grippe saisonnière à Abidjan en Côte d’Ivoire A.K. N’Gattia a , D. Coulibaly a , I. Tiembré b , D.K. Ekra b , S.N. Dagnan b , P. Odehouri-Koudou a a Institut national d’hygiène publique, Abidjan, Côte d’Ivoire

Colonisation de nouveau-nés par des bactéries multi-résistantes en réanimation néonatale B. Oumokhtar a , N. El Amri b , B. Bennani a , N. El Ghachtouli b , F. Hmami c , A. Bouharrou c a Laboratoire de microbiologie, faculté de médecine et de pharmacie, Fès, Maroc b Faculté des sciences et techniques, Fès, Maroc c Service de néonatologie et de réanimation néonatale, CHU Hassan-II, Fès, Maroc Introduction.– La colonisation post-natale par les bactéries multi-résistantes est fréquente en néonatologie et peut être suivis d’infection néonatale. L’objectif de ce travail est l’étude des facteurs de risque associés à la colonisation des nouveau-nés par des bactéries multi-résistantes, dans un service de néonatologie et de réanimation néonatale (CHU Hassan-II, Fès, Maroc). Méthodes.– Il s’agit d’une étude prospective étalée sur une période de quatre mois, durant laquelle 52 nouveau-nés ont été dépistés systématiquement à l’admission puis à la sortie du service, par écouvillonnage nasal et rectal. Simultanément, des prélèvements de l’environnement ont été réalisés. Les BMR recherchées étaient Staphylococcus aureus résistants à la méticilline (SARM) et les entérobactéries productrices de bêtalactamases à spectre élargie (BLSE). Les renseignements cliniques, paracliniques et sociodémographiques ont été enregistrés à partir des dossiers des patients. Résultats.– Parmi les 52 nouveau-nés, 63,5 % ont été colonisés par au moins une BMR. Au total, 72 souches ont été identifiées. Les entérobactéries BLSE étaient les plus fréquentes (52,8 %) représentées par K. pneumoniae à 34,7 % et E. coli à 16,7 %, suivis des SARM avec 23,6 %. Les prélèvements de l’environnement ont montré une forte contamination des surfaces des couveuses par des BMR. Les nouveau-nés colonisés étaient associés à une hospitalisation antérieure et au port de cathéter (p = 0,04). Discussion/conclusion.– La proportion de BMR est le reflet de la qualité de soins dans une structure hospitalière donnée. Le taux d’acquisition élevé dans notre étude reflète vraisemblablement un manque d’application des précautions standards. Une meilleure observance des règles d’hygiène est primordiale pour une réduction significative de la colonisation par les BMR. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.294