Les neuropathies sensitives à petites fibres non longueur-dépendantes sont-elles des neuropathies inflammatoires ?

Les neuropathies sensitives à petites fibres non longueur-dépendantes sont-elles des neuropathies inflammatoires ?

A38 66e Congrès de la Société nationale franc¸aise de médecine interne – 12 au 14 décembre 2012, Nice / La Revue de médecine interne 33S (2012) A28–A...

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66e Congrès de la Société nationale franc¸aise de médecine interne – 12 au 14 décembre 2012, Nice / La Revue de médecine interne 33S (2012) A28–A89

trois mois hivernaux étaient : vasculo-cérébraux, infection pleuropulmonaire, insuffisance cardiaque, chute. Quarante-cinq patients (19 %) ont eu une durée d’hospitalisation supérieure de plus de 50 % à la durée prévisible à l’entrée, représentant 604 jours d’hospitalisation excédentaires. La cause de la prolongation des hospitalisations était liée pour 36 % à un délai d’obtention d’examen complémentaire (surtout explorations cardiaques) ou d’accès à une structure d’aval, pour 40 %, lié à une évolution de la situation médicale du patient ou à une sousévaluation initiale de la durée d’hospitalisation liée à un diagnostic évolutif : bilan diagnostic d’altération de l’état général ou de syndrome infectieux devenant inexpliqué, décompensation cardiaque sur-ajouté. . . pour 22 %, aucune cause justifiée n’était retrouvée. Discussion.– Si les causes classiques de prolongation d’hospitalisation liées aux retards aux explorations complémentaires et ou au transfert dans les structures d’aval représentent un tiers des dépassements de séjour. La pathologie des patients : comorbidités, difficultés diagnostiques dans ces unités dédiées à l’aval des urgences, causent un autre tiers de ces dépassements. Ceux-ci devraient pouvoir être valorisés par les scores de gravité du PMSI. Le dernier quart de ces dépassements n’est pas facilement expliqué : pratiques inadaptées, sous-effectif médical. . . et pourrait justifier une analyse plus précise, et la recherche de critères prédictifs. Conclusion.– L’analyse des causes de prolongation de durée d’hospitalisation dans les unités de médecine interne d’aval des urgences retrouve des causes organisationnelles potentiellement modifiables mais aussi des causes inhérentes aux pathologies des patients. Enfin, des causes vraisemblablement liées aux pratiques médicales mériteraient d’être explorées. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.030 CO021

Aspects médico-économiques d’une unité de post-urgence intégrée à un service de médecine interne M. Taurel a , V. Fassbender a , C. Hadad a , D. Cotta a , E. Rosenthal a , G. Bernardin b , J.-G. Fuzibet a a Service de médecine interne, hôpital de L’Archet 1, 6e niveau, Nice, France b Service de réanimation médicale, hôpital de L’Archet 1, Nice, France Introduction.– La tarification à l’activité (T2A) représente un défit important pour les services spécialisés de médecine interne notamment dans les grands centres hospitalo-universitaires qui cumulent plusieurs handicaps : – une population médicale importante ; – des patients de spécialité peu nombreux sans comorbidités importantes ; – une grande activité de consultation peu rémunératrice ; – une consommation importante d’examens complémentaires. La mise en place des pôles rassemblant des services spécialisés de médecine n’a fait qu’accentuer leurs difficultés financières. Cette étude montre l’impact sur le plan financier pour un service de Service de médecine interne et pour un pôle universitaire exclusivement médical de la création d’une unité de post-urgence prenant en charge des patients poly pathologiques âgés. Patients et méthodes.– Notre étude rétrospective compare les bilans financiers, l’activité et les moyens de deux pôles exclusivement médicaux de taille identique intégrant des services de Service de médecine interne, l’un en CHU sans puis avec une unité de médecine interne de post-urgence (UMIPUOG) et l’autre en CHG. Les deux pôles ont un nombre de lits similaires. Résultats.– Les deux pôles présentent un nombre de lits équivalent 187 lits pour le pôle CHU et 180 pour le pôle CHG.

Le service de médecine interne universitaire est passé de 51 lits en 2010 à 47 lits après restructuration (20 lits pour l’UMIPUOG et 27 lits de médecine interne « traditionnelle »). Le pôle médecine du CHU accueille 47 % de patients venant des urgences contre 85 % pour le pôle de Médecine du CHG qui recrute une forte proportion de patients poly pathologiques âgés. Le nombre total de RUM de médecine interne au CHU a augmenté de 13 % en 2011 par rapport à 2010 (2085/1942), tout comme l’âge moyen des patients (61,65 ans/64,76 ans). L’âge moyen des patients au sein des pôles CHU et CHG n’a pas augmenté entre 2010 et 2011. Le nombre de journées d’hospitalisation du pôle médecine CHU a augmenté (50 702 en 2011/49 356 en 2010) uniquement sur l’activité de Service de médecine interne (12 782/10 376 soit + 23 %). L’activité en journées d’hospitalisation du pôle CHG est restée stable. Les effectifs médicaux sont très différents : 33,8 équivalents temps plein au CHU (12 PUPH, 17,4 PH, 2 PH mi-temps, 3 MCU PH, 7 CCA) et 17 équivalents temps plein au CHG (17 PH). La création de l’UMIPUOG s’est faite à effectif constant, par restructuration. L’étude des bilans financiers des 2 pôles révèle un déficit de –4 958 833 euros en 2010 et –4 372 664 euros pour le pôle médecine du CHU et un excédent de +5 123 252 euros en 2010 et de +4 937 483 euros en 2011 pour le pôle médecine en CHG. Le service de médecine interne au CHU affichait un déficit de –1 211 317 euros en 2010, mais seulement de –484 348 euros en 2011. L’UMIPUOG affiche un excédent de +371 393 euros dès cinq mois de fonctionnement soit une extrapolation de +893 497 euros pour 12 mois. Pour l’année 2012, en année pleine de fonctionnement, le service de médecine interne universitaire devrait être à l’équilibre selon l’estimation de la direction des affaires financières (extrapolation des résultats des huit premiers mois de 2012 à l’année complète). Conclusion.– Les services médecine interne et les pôles médicaux de services hyper-spécialisés de CHU doivent impérativement s’adapter pour préserver leur existence et leurs compétences. Il leur faut absolument revoir leur mode de fonctionnement et de recrutement de patients. L’intégration d’un service de post-urgence représente une très bonne opportunité à condition que les médecins du service de médecine interne viennent y travailler en complément d’un médecin responsable ayant une compétence en médecine d’urgence et en gérontologie pour y accueillir des patients polypathologiques âgés. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.031 CO022

Les neuropathies sensitives à petites fibres non longueur-dépendantes sont-elles des neuropathies inflammatoires ? M. Laffon a , E. Delmont a , H. Alchaar b , C. Butori c , P.Y. Jeandel d , J.-G. Fuzibet d , C. Desnuelle a a Centre de référence maladies neuromusculaires et SLA, hôpital de L’Archet, Nice, France b Département d’évaluation et de traitement de la douleur, hôpital de Cimiez, Nice, France c Laboratoire de pathologie clinique et expérimentale, hôpital de L’Archet, Nice, France d Service de médecine interne, hôpital de L’Archet, Nice, France Introduction.– Les neuropathies sensitives des petites fibres (NSPF) résultent d’une atteinte spécifique des fibres sensitives de petit calibre de type Ad myélinisées et C non myélinisées. Ces NSPF sont associées à des troubles métaboliques, carentiels, inflammatoires, infectieux ou sont d’origine idiopathique. Les NSPF s’expriment

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par des zones d’hypoesthésie et/ou des douleurs neuropathiques selon une topographie longueur-dépendante (NPSPF-LD) ou non longueur-dépendante (NSPF-NLD). Patients et méthodes.– Nous avons comparé de manière prospective les caractéristiques des patients présentant une NSPF–LD et une NSPF-NLD. Tous les patients répondaient aux critères diagnostics de NSPF : force musculaire normale, absence d’ataxie proprioceptive, électroneuromyogramme normal et réduction de la densité des fibres nerveuses intra-épidermique (DFNIE) évaluées sur une biopsie de peau réalisée à la cheville (biopsie distale) et à la cuisse (biopsie proximale). Les NSPF-NLD étaient définies par une réduction de la DFNIE plus marquée sur la biopsie proximale que sur la biopsie distale. Pour les NSPF-LD, la réduction de la DFNIE était limitée au site de biopsie distal. Tous les patients ont été explorés sur le plan dysimmunitaire, métabolique et infectieux et ont eu une biopsie des glandes salivaires accessoires. Résultats.– Un diagnostic de NSPF était posé chez 58 patients. Dixsept patients (29 %) présentaient une NSPF-NLD et 41 (71 %) une NSPF-LD. Les patients avec NSPF-NLD étaient plus jeunes que ceux avec NSPF-LD (50,1 ans ± 15,5 vs 58,4 ans ± 12,5, p = 0,0037) et étaient plus souvent des femmes (15/17 vs 30/41, p = 0,2). La DFNIE au site de la biopsie proximale était similaire pour NSPF-NLD et NSPF-LD (5,6 ± 3,6 fibres/mm vs 7,4 fibres/mm ± 3,9 ; p = 0,12). La DFNIE au site de biopsie distale était plus basse pour les NSPF-LD (1,9 ± 1,3 fibres/mm vs 7,7 ± 4,4 fibres/mm pour les NSPFNLD ; p < 0,0001). L’association à une autre maladie a été identifiée chez 12/17 (71 %) patients avec NSPF-NLD et chez 30/41 (73 %) patients avec NSPF-LD. Une association avec une affection autoimmune était significativement plus fréquente dans les NSPF-NLD : 9/17 (53 %) des NSPF-NLD (cryoglobulinémie, Goujerot-Sjogren, dissociation albumino cytologique à l’étude du liquide cérébrospinal) et 10/41 (24 %) des NSPF-LD (Goujerot-Sjogren, lupus, cryoglobulinémie), p = 0,035. Un traitement par immunoglobulines intraveineuses a permis une diminution des douleurs neuropathiques chez deux patientes souffrant de NSPF-NLD. Les autres pathologies associées aux NSPF-NLD étaient une chirurgie bariatrique (1) et un syndrome métabolique (1), pour les NSPF-LD un diabète de type 2 ou un syndrome métabolique (5), une exposition à des toxiques (5), une hépatite C (1). Conclusion.– Les NSPF sont moins fréquentes que les NSPF-LD. Elles touchent préférentiellement les femmes jeunes et sont plus fréquemment associées à des pathologies auto-immunes. Ces résultats suggèrent que les NSPF-NLD pourraient être d’origine auto-immune. Pour en savoir plus Joint Task Force of the EFNS and the PNS. J Peripher Nerv Syst 2010;15(2):79–92. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.032 CO023

Fibrose rétropéritonéale idiopathique : fréquence et facteurs associés à l’insuffisance rénale chronique dans une étude de 30 cas I. Gallais Sérézal a , S. Le Jeune a , X. Belenfant b , R. Bakir c , O. Fain d , N. Gambier e , L. Mouthon f , O. Steichen g , P. Blanche f , J.-J. Mourad a , R. Dhôte a a Service de médecine interne, hôpital Avicenne, Bobigny, France b Service de médecine interne, centre hospitalier intercommunal Andre-Grégoire, Montreuil, France c Service de médecine interne, hôpital Robert-Ballanger, Aulnay-sous-Bois, France d Service de médecine interne, hôpital Jean-Verdier, Bondy, France e Service de médecine interne, hôpital Delafontaine, Saint-Denis, France f Service de médecine interne, hôpital Cochin, Paris, France g Service de médecine interne, hôpital Tenon, Paris, France

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Introduction.– La fibrose rétropéritonéale idiopathique (FRPI) est une maladie inflammatoire secondairement fibrosante touchant l’aorte et les gros vaisseaux sous-rénaux dont la physiopathologie est mal connue. Le diagnostic repose sur une imagerie évocatrice associée à un syndrome inflammatoire. Le pronostic est dominé par le risque d’insuffisance rénale chronique (IRC) séquellaire. Peu de séries européennes ont été publiées et les facteurs associés au développement d’une insuffisance rénale à terme restent méconnus. L’objectif de l’étude était d’évaluer la fréquence de l’IRC à long terme et de déterminer les facteurs associés. Patients et méthodes.– Nous avons colligé les cas de FRPI diagnostiqués dans le département de Seine Saint-Denis dans les services de Service de médecine interne et d’urologie entre 1984 et 2011. Les présentations clinique et radiologique, les facteurs environnementaux, les traitements, l’évolution ont été recueillis de fac¸on rétrospective par questionnaire standardisé. Conformément à la littérature, les critères diagnostiques étaient : infiltration de l’aorte sous-rénale ou des vaisseaux iliaques (scanner ou IRM), absence d’anévrisme aortique, absence de néoplasie connue ou suspectée. L’histologie n’était pas nécessaire au diagnostic. L’imagerie disponible a été relue. Résultats.– Trente patients ont été identifiés. Le ratio homme/femme était de 4,9, l’âge moyen de 54,9 ± 12,7 ans. Au diagnostic, 67 % des patients étaient tabagiques, 40 % hypertendus, aucun n’avaient de maladie auto-immune clinique associée. Quatre-vingt-trois pour cent souffraient de douleur lombaire, 60 % d’un amaigrissement. La créatininémie était de 156 ± 151 micromol/L. La clairance MDRD était de 69 ± 40 mL/mn, la CRP de 45 ± 36 mg/L. Chez 24 (80 %) patients, la fibrose était localisée en zone périaortique et périiliaque. Onze patients (37 %) ont été biopsiés, 14 (47 %) ont nécessité une dérivation urinaire, 27 (90 %) ont été traités par corticothérapie, Le suivi était disponible pour 29 patients pendant 63 ± 65 mois. La créatininémie en fin de suivi était de 122 ± 96 micromol/L. Sept patients avaient une IRC en fin de suivi (MDRD < 60 mL/mn). Vingt (69 %) des patients ont rechuté. 1 patient est décédé suite à un sepsis d’origine urinaire. Des tendances ont été observées dans le sous-groupe de patients ayant une IRC en fin de suivi : ils étaient plus âgés (62 vs 51 ans), avaient des antécédents cardiovasculaires (57 % vs 36 % d’HTA, 57 % vs 5 % de diabétiques, 43 % vs 14 % de dyslipidémies). Au diagnostic, 71 % vs 27 % avaient une clairance MDRD inférieure à 60 mL/mn, il n’y avait ni plus ni moins de dérivation urinaire au diagnostic. Aucun patient du groupe IRC n’a eu d’immunosuppresseurs au diagnostic (32 % dans l’autre groupe). Le suivi était plus long dans le groupe IRC (92 vs 57 mois), les rechutes aussi fréquentes mais plus tardives (57 vs 30 mois). La fibrose était radiologiquement plus étendue en longueur : 107 mm vs 86 mm. Conclusion.– Notre série retrouve les caractéristiques de la FRPI décrites dans d’autres travaux : l’âge, la prédominance masculine, la présentation clinique. La fréquence de l’IRC dans notre série est de 30 %. Il n’a pu être mis en évidence de facteur associé de fac¸on significative au développement d’une IRC. Les tendances observées doivent être extrapolées prudemment compte-tenu du faible nombre de patient et de la différence de durée de suivi entre les groupes. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.033 CO024

Intérêt de la PET en médecine interne : étude multicentrique prospective de 161 cas S. Georgin-Lavialle a , X. Roux b , F. Ackermann b , C. Durant c , B. Ranque b , J.-B. Arlet b a Service de médecine interne, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France b Service de médecine interne et maladies infectieuses, HIA Legouest, Metz, France c Service de médecine interne, CHU de Nantes, Nantes, France