Les nouvelles β-lactamases à l'aube du troisième millénaire

Les nouvelles β-lactamases à l'aube du troisième millénaire

LLES f3-LACTAMASES U TROlSliME MILLiNAIRE Guilllaume Arlet a,*, Alain Philippon b R&urn6 Summary Depuis une vingtaine d’annees, a la suite de I’i...

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LLES f3-LACTAMASES U TROlSliME MILLiNAIRE Guilllaume

Arlet a,*, Alain Philippon

b

R&urn6

Summary

Depuis une vingtaine d’annees, a la suite de I’introduction peutique des nouvelles 8-lactamines

(cephalosporines

generation, aztreonam et carbapenemes),

en thera-

Since about twenty years, following

de troisieme

un nombre tres important

aztreonam and carbapenems),

de nouvelles p-liactamases sont apparues. Ces enzymes conferent aux batteries

qui les hebergent

P-lactamases appeared.

les moyens de resister a ces nou-

velles molecules. Les Bvenements genetiques cette evolution sont de deux ordres

the introduction

tic of the news j3-lactams (broad-spectrum

into therapeu-

cephalosporins,

a very significant

number of news

These enzymes confer to the bacteria

which put them, the means of resisting these new moiecules.

incrimines dans

: evolution d’enzymes

of old enzymes by mutation and especially appearance

of new

anciennes par mutation et surtout apparition de nouveaux genes

genes coming for some, from bacteria of the environment.

provenant, pour certains, de batteries

profusion

de I’environnement.

Cette

profusion d’enzymes concerne les quatre classes de P-lactamases de la classification

Some enzymes have a specificity

sporines de troisieme generation

orientee vers les cephalo-

(p-lactamases

les p-lactamines

est fondle

la resistance a presque toutes

comrne les nouvelies metallo-P-lactamases

classe B. La detection

phenotypique

sporines of third generation

+I spectre etendu,

BLSE) alors que d’autres ont une activite de type carbapenemase enfin, quelques enzymes conferent

de

de ces nouvelles enzymes

sur les criteres habituels propres a chaque classe

:

;

finally, some enzymes confer resistance to almost all the g-lactams like new the metallo-p-lactamases detection

mases or someb more stable molecules,

Cette lecture est rendue difficile chez les isolats cliniques, car ces

enzymes or other mechanisms

resistantes

par des batteries

deja naturellement

on the specific usual

criteria to each class: sensitivity or not to the inhibitors

This interpretation

ou I’efflux, ou bien hebergees

of class 5. The phenotypical

of these new enzymes is founded

these news p-lactamases

sont parfois associees a d’autres enzymes

with extended spec-

trum, BLSE), whereas others have an activity of carbapenemase;

molecules plus stables, inhibition par I’EDTA.

nouvelles p-lactamases

directed towards the cephalo-

@-lactamases

sensibilite ou n’on aux inhibiteurs de P-lactamases ou a certaines

ou a d’autres rnecanismes de resistance comme I’impermeabilite

This

of enzymes concern the four classes of P-lactamases

of the Ambler classification.

de Ambler.

Certaines enzymes ant rune specificite

The

genetic events involved in this evolution are of two types: evolution

inhibition

of p-lacta-

by EDTA.

is made difficult for clinical isolates because are sometimes

associated

with other

of resistance like impermeability

or efflux, or put by bacteria already naturally resistant; molecular detection remains in these cases the only means of identification of this news p-lactamases.

; la detection moleculaire reste dans ces cas le seul

moyen d’identiiication

de ces nouvelles P-lactamases.

Bacilles B Gram negatif -sensibilitk

Gram negative bacteria -antibiotic resistance - p-lactamasew

aux antibiotiques -

P_lactamase.

D

epuis longtemps, les P-lactamases constituent le principal mesanisme de resistance

classes

aux p-lactamines.

On distingue

quatre

: A, B, C et D [I]. Les enzymes des classes A, C et D sont

des enzymes dites a serine active, alors que la classe 5 regroupe les metallo-P-lactamases, a Service de bacteriologic HBaital Tenon 4, ke de la Chine 75970 Paris cedex 20

qui ont besoin d’ions Zr?

Depuis les annees 1980,

* Correspondance [email protected]

culaires A, B, C et D [lo,

chez les bacilles a Gram negatifs cliniquement Pseudomonas aeruginosa et importants (enterobacteries, Acinetobacter baumannir], capables de conferer la resistance a ces nouvelles molecules. Cette evolution concerne les quatre classes mole-

Les evenements le 10 avril 2003.

0 Elsevier, Paris des Laboratoires.

des cephalo-

(C3G), de I’aztreonam et des car-

bapenemes, nous avons assiste a une explosion ou emergence de nouvelles enzymes,

Revue Franpise

avec la commercialisation

sporines de troisieme generation

b Service de bad&ioloaie Centre hospitalier un&sitaire Cochin 27, rue du Faubosurg Saint-kcques 75679 Paris cedex 14

article requ le 3’avril, accept6

[l l].

avril 2003,

N” 352

11, 27, 34, 36, 38, 551.

genetiques

identifies sont de deux ordres

:

- evolution d’enzymes u anciennes )) telles que TEM, SHV, OXA par mutation ; 4’

: aspects techniques

Resistance aux antibiotiques

au sein

entrainer

une

d’elements genetiques particuliers comme les integrons. Certains d’entre eux derivent de genes chromosomiques faisant partie intet-

L’enzyme

VEB-1

PER-l

grante du patrimoine

qu’en Argentine

- et surtout apparition

parente

de u nouveaux )pgenes transferables

genetique

de certaines

de certaines

autres

especes,

n’est pas connue.

alors que la

Cette

profusion

temoigne a la fois de I’incroyable capacite d’adaptation des bacteries et de l’importance du reservoir de genes de resistance dans I’environnement.

resistance

aux carbapenemes

est t&s

est preponderant

regions

le disque

[Ml-l,

enzymes

de type

TEM

(plus

de

(www./ahey.org/stucfies/webt.htm) de la resistance j3-lactamases

et le tazobactam

pas, dans ce chapitre, 100)

on peut distinguer

[lo],

aux C3G (premieres

(plus

celui

par

d’imipeneme.

: le premier se

deux groupes

presque

normale aux C3G

(IMlpenemase)

Sme-1 , Sme-2 alors que KPC-1,

comme

(Serratia KPC-2

NMC-A

fnon

marcescens) (Klebsieffa

et

pneu-

moniae carbapenemase) et GES-2 conferent egalement un haut niveau de resistance aux C3G (tableau If) [27, 31, 36, 43, 461.

des

de 40)

qu’ils soient responsables

BLSEj

et

[t 11.

tous les derives et SHV

d’AMC

en plus par un haut niveau de resistance a I’aztreonam et

une sensibilite

Nous n’aborderons

[431.

en Turquie alors que PER-2 n’a ete d&rite

metallo-carbapenemase),

/3-lactamases comme I’acide clavulanique

f/j

asiatique,

(‘tableau f) [27, 361. On peut les detecter

entre

Phenotypiquement,

a haut niveau aux penicillines et par une sensibilite aux inhibiteurs de

(tableau le Sud-Est

[lo].

du globe

synergie

caracterise

par une resistance

dans

A la difference des BLSE de classe A, les carbapenemases de classe A sont, a I’heure actuelle, tres rares et n’ont ete isolees qu’en de rares une

Les enzymes de cette classe sont caracterisees

repandue

ou aux inhibiteurs

de

(TRWRT).

La figure 2 represente la repartition phylogenique des differentes BLSE et carbapenemases

de classe A. Les enzymes de type CTX-M sont

regroupees au sein de quatre branches (figure 3). On sait, depuis peu, que le phylum CTX-M-2 derive de la p-lactamase naturelle de Kfuyvera

Pour plus de simplicite, nous distinguerons d’un tote les P-lactamases

ascorbata

a spectre etendu (BLSE), et de I’autre les carbapenemases.

Kluyvera georgiana

(progeniteur)

P-lactamase

I221 et que le phylum CTX-M-8

[411. De meme, I’enzyme SFO-1

naturelle de Serratia

fonticola

[lo].

vient de

derive de la

L’etude

de I’envi-

ronnement genetique de certaines de ces P-lactamases a montre des ‘j e

p&jec;ic?-

;

“;~-+

7:hi,-pt\ir;cs

cq’F.~*~~~.is”iei’pc

structures

‘pc

‘i;c,’

,,I

Certains de ces nouveaux genes (CTX-M) sont situ&

Les nouvelles BLSE sont apparues en clinique des les annees 1980, mais elles ont explose au cows des dix dernieres an&es 110, 551. Leur detection mise en evidence

(tableau 1)

par la methode de diffusion est faite par la

d’une synergie entre un disque de C3G (ou d’az-

treonam) et un disque de I’association amoxicilline + acide clavulanique

les enterobacteries

cephalosporinase en evidence

productrices

a haut

naturelle, cette detection

niveau

de

leur

est facilitee par la mise

de cette synergie entre le cefepime ou le cefpirome

et

I’AMC [lo]. Phenotypiquement,

au cefotaxime

treonam qu’a la ceftazidime

en

qui apporte

(figure 4) [12, 241. Soit on les observe dans des struc-

tures de type integron, GES-1 et GE.92)

soit comme

c( cassette

(figure 5) [I 0,20,36]

t) (VEB-1,

IBC-1,

et done sous la dependance

des promoteurs situ&s a I’extremite 3’ du gene de I’integrase, ou encore tegron (figure 6) mais avec leur propre promoteur (CTX-M). Dans cette derniere situation, on observe souvent de part et d’autre du gene de la 8-lactamase, des regions qui correspondent

au chromosome du pro-

geniteur [2, 14, 501.

au cefepime

et a I’az-

(tableau I/) [lo, 551. Certaines enzymes

de resistance a la ceftazidime,

c’est le cas des enzymes CTX-M-15,

CTX-M-16 et CTX-M-19 (tableau II) (figure 1) I7, 24,421. Ces enzymes initialement en Europe de I’Ouest sont tres repandues en Asie,

en Amerique

directement

comme ISEcpl

confere un plus haut niveau

(ou ceftriaxone)

de ce groupe ont de plus evolue par mutation vers un plus haut niveau

d&rites

un promoteur

d’insertion

on distingue deux groupes.

* Le groupe CTX-M (pour cefotaximase) de resistance

aval de certaines sequences

intercales au sein d’une duplication de I’extremite 3’ conservee de I’in-

(AMC) [lo]. Chez

de trois ordres.

du Sud (description

chez Vibrio cholerae

[37]) et en

Les enzymes de la classe B ou metallo-enzymes [l91,car dependantes du Zinc (Zn++), sont inhibees par les chelateurs d’ions comme I’EDTA et non par les inhibiteurs classiques

de p-lactamases

[I 11. Ce sont

des enzymes produites essentiellement par certaines batteries de I’en-

Europe centrale (tableau f) 110, 29, 551 ; elles semblent se propager

vironnement comme Chryseobacterium

actuellement

tophilia ou d’autres bacilles a Gram negatif. La particularite de cettaines

en Europe occidentale

[lo]

et en particulier en France

[17, 42, 511. On peut ajouter a ce groupe, extended-spectrum, fonticofa) d&rite

I’enzyme BES-1

(brazii

isolee au Bresil) [Q] et I’enzyme SFO-1 (Serratia

une seule fois chez une souche d’Enterobacter

spp., Stenotrophomonas

mal-

de ces enzymes est de conferer la resistance aux carbapenemes I’imipeneme.

dont

c/oa-

cae isolee au Japon (tableaux I et f/i. Cette derniere enzyme presente la particularite

d’etre inductible

[lo].

* Le deuxieme nouveau groupe de BLSE se caracterise par un haut niveau de resistance a la ceftazidime et patfois a I’aztreonam [I 01. Pour detecter ces enzymes, notamment

chez P aeruginosa,

Depuis une dizaine d’annees sont apparues monde des metallo-P-lactamases

un peu partout dans le

acquises, aussi bien chez les ente-

il est parfois

robacteries que chez I? aeruginosa, A. baumannii et d’autres bacilles

necessaire de rapprocher le disque d’AMC de celui de la ceftazidime

Gram negatifs aerobics stricts (tableau III) [23, 27, 30, 33, 36, 44,

(I,5 cm). Dans ce groupe, on distingue VEB-1 (vietnamese extended-

54, 59, 601. Ces enzymes conferent

spectrum

sensibilite a la piperacilline &ant variable selon le type d’enzyme), aux

p-lactamase),

TLA-1,

(tableau I!), qui constituent

PER-1

(P. aeruginosa)

une nouvelle structure

culaire [lo], et enfin les enzymes IBC-1 et GES-I spectrum) 42

110, 201

et PER-2

sur le plan mole-

(Guyana extended-

; cette derniere pouvant par mutation (GES-2)

carbapenemes,

aux C3G

la resistance aux penicillines

et aux cephamycines

semble peu ou pas inactive

(la

; seul I’aztreonam

(tableau IV). Cette particularite

pheno-

typique est souvent mise en defaut quand ces enzymes sont heberRevue

Francpse

des Laboratoires

avrii 2003,

N” 352

MEN-l CTX-M- 1 CTX-M-2 Toho-l TohoCTX-M-3 CTX-M-4 CTX-M-5 CTX-M-6 CTX-M-7 CTX-M-8 CTX-M-9 CTX-M-10 CTX-M- 11 CTX-M-12 CTX-M-13 CTX-M-14 CTX-M-15 CTX-M- 16 CTX-M-17 CTX-M-18 CTX-M-10 CTX-M-PO CTX-M-21 CTX-M-22 CTX-M-23 CTX-M-24 CTX-M-25 CTX-M-26 VEB-1

E. co&

E. doacae

Thailande (1009) France (Vietnam) (99) umoniae,

R mirabilis

BES-1 TLA- 1 PER-l

PER-2

SFO-1 GES-1 IBC-1 GES-2 NMC-A SME-1 SME-2 IMI-I KPC-1 KPG2

Revue Franpise

de!; Laboratoires.

avr~l 2003,

N’ 352

43

R&stance

aux antibiotiques

: aspects

techniques

S. marcescens

S. marcescens

i Tc : transconjugant ; clone : enzyme clon& chez E. co/;. ** AMX : amoxicilline ; AMC : amoxicilline + ac. clavulanique tam ; CTX : cefotaxime ; CAZ : ceftazidime ; FEP : ckf6pime 46

; TIC : ticarcilline ; TCC : ticarcilline + ; ATM : aztkonam ; IMP : imip&+me.

ac. clavulanique

; PIP : pip&acilllne ; TAZ : pip&acllllne

Revue Francxe

+ tazobac-

des Laboratoires, awl 2003, ti\‘”352

CTX-M-3 CTX-M-15 CTX-M-9 CTX-M-16 CTX-H-19 167 KKSDLVBYNPIAEKHVNGTME;LAELSAABLQYSDm\lT~GK __________________--_-___-------___-_-_-----________________-_--___-_-_---_________-___-_--______-__ _PA.____--_-_-_______T___-___--__ ___*___-___QL___~_-__--AT-_________________-_________T_-__-_-_-~__-~ _~A_____________-_--T__-___-_-____-T__~-~~~~~~~~_---__A~-_~_-_-___-_----__-__-~~~~T~~~~~~-~~~-~~N

CTX-E?-3 CTX-M-15 CTX-M-9 CTX-M-16 CTX-M-19

-~~_______----____--~_----________-~__~----Q~---~~_-_---~-_~___-___-~-_-_-_-__-~---~---------~~~~~ *

~~~~~~~~~~~~~~~~~

**********t***

**a****

**x

******

***********

***t******t***

**t******

****

210

.~,GDSQR4QLVTWMKGNTTG~S~~~P~GD~GSGDYGTTNDIAVIWP~~PL~~YFTQPQP~SR~~~~KIVT~GL -_--_______________-__--------_----_-_-_-~-_______--__-________________________~---------___*T_-__-___L___ I____-_R____T__TA_____----_-__--___-_aG_--

CTX-M-3 CTX-M-15 CTX-M-9 CTX-M-16 CTX-M-19

-~_~T________L____-__--_R_-_-T-_TA-_--_-___-~~-_______~_____-__-_~----~--~------________---____Q~_-_~~~~~~~~---Q~------------R-fAE-**I

Zn bieu

: substitutions

Wign6es

en jaune

%rlign&s

en bleu

Revue Franqaise

********

*********I

Surlignhes

incl-imin&s.

: EILSE. : carbapBn6mases. des Laboraiores

avrii 2003,

N” 352

a***

en jaune

**

****x**

: regions

***k**X*k*l*

conserv6es

propres

**+a*

aux fi-lactamases

t***t****

de la classe

***********i

A.

*

*

: identitB

*a

en aclde

amin&

R&stance

ItnpA

aux antibiotiques

g&e codant

: aspects

techniques

pour la transposase

Pi P2

GlTRRRY R-fYY&+,

C_ ____-____

-__ __--~__---_

G.l-TKRR”I

Revue Franpse

des Laboratoms,

awi

2003,

N” x,2

S. marcescens

?

IMP-10

VIM-1

513

VIM-2

oui oui

A. xylosoxydans

oui ? ? oui

P aeruginosa

OUi

A. xylosoxydans

oui oui oui oui oui ?

F! aeruginosa f? aeruginosa P aeruginosa S. marcescens

5,6 - 5,O

VIM-3

-

Japon (2000) Japon (I 997)

P. aeruginosa

ltalie (1997) ltalie (1997) Grace (I 996) GrBce (2001) ltalie (1997)

A. baumannii P. aeruginosa E. coli

France (1996) Grsce (1996) ltalie (1998) Coke (2000) Coree (1998) Taiwan (> 1997)

A. baumannii Pqufida

et stutzeri

51

?

P aeruginosa

Taiwan (> 1997)

?

oui

P. aeruginosa

Grace (2001)

735

non

P. aeruginosa

Bresil (1997)

gees par des batteries resistantes a cette molecule soit naturellement,

de SPM-1, tous les genes codant pour ces enzymes ont ete retrou-

soit par un autre mecanisme acquis (tableau

ves comme cassette au sein d’integrons,

IV). Un test simple per-

met de mettre en evidence ces metallo-enzymes

: il suffit de deposer

die (tableau Ill) (figure

750 ug d’EDTA (soit 4 yL d’une solution d’EDTA 05 M, pH 8) sur un

genes

disque d’imipene’me et de comparer le diametre obtenu avec un disque

actuellement

d’imipeneme 3 2

quand cela a pu etre etu-

5) [36]. Ces observations

suggerent que ces

ont ete mobilises, mais qu’aucun progeniteur

potentiel n’est

connu.

seul 1561.

‘hy’()&f+~

./

“;

us-es

-qe”;,’

Trois groupes phytogonetiques

d’acogE&itx

peuvent etre distinguos

(figure

71, le

plus important etant compose du groupe IMP, suivi du groupe VIM

Jusqu’au milieu des an&es

[27, 361 et le petit dernier, recemment individualise et compose d’un

cephalosporinases

seul representant,

partie intsgrante du patrimoine genetique de certaines enterobacteries

SPM-1

Le groupe IMP ;a ete d&it

[33; 541. d’abord au Japon ou cette enzyme s’est

repandue tres rajsidement, puis des variants ont ete decrits au Portugal et au Canada [2!7, 361. Les enzymes du groupe VIM, d&rites

initia-

1980, les P-lactamases de classe C ou

correspondaient

(E. co/i, enterobacteries

du groupe 3, f! aeruginosa

plasmidiques sont apparues aux kats-Unis

lement en Italic, a Vsrone, et en France [36], puis en Grece [44] ont egatement ete rapportees

tance naturelle telles que Salmonella

en Coke

et a Taiwan [59, 601. SPM-1 n’a

Revue Franpise

des Laboraloires,

aw! 2003,

N” 352

et certains bacilles

a Gram negatif aerobics stricts) [l 11. Des 1988, des cephalosporinases ment chez les entorobacteries

ete rapportee, ace jour, qu’au Bresil, a Sao Paul0 [54]. A I’exception

a des enzymes naturelles, faisant

et en Europe, essentielle-

depourvues de ce mecanisme de resis-

bilis et Bgalement E. co/i (tableau

enterica,

K pneumoniae,

P mira-

V) [I 0, 15, 25, 38, 45, 47, 53, 571.

47

Rdsisfance

aux antibiofiques

I

: aspects

I

techniques

I

I

I

I

I

I

I

I

I

I

; clone: enzyme don& chez E. CO/I ; SHV-12 : BLSE de type SHV ; CMY-2 : &phalosporinase plasmidique de type CMY-2. ; AMC : amoxicilline + ac. clavulanique ; TIC : ticarcillme ; TCC : ticarcilline + ac. clavulanique ; PIP : pip&acilline ; TAZ : pip6racillme ** AMX : amoxicilline FOX : ckfoxitine ; MOX : moxalactam ; CTX : ckfotaxime ; CA2 : cekzidime ; FEP : c6fbpime ; ATM : aztkonam ; IMP : imlp&Gzme.

I

I

* Tc : transconjugant

+ tazobactam

;

-VIM -3 VIM -3

I

SPM- 1

Revue Francaise

des Laboratolres,

avril 2003,

No 352

1

MIR-1

898

CMY-2

I

9

E. coli

Royaume-Uni (Pakistan) (1989)

I

K pneumoniae

Grece (1990)

S. senftenberg

France (Algerie) (1994)

Salmonella

Etats-Unis (1996) Libye (1996)

E. co/i

9,4

l-----LAT-2

CMY-3

-

CMY-4

I-----

Roumanie (2000)

K pneumoniae

Grece (1993)

E. coli,

Grece (1994)

9

P. mirabilis

France (1998)

>9

P. mirabilis

Tunisie (1996)

E. co/i

Royaume uni (1999)

-

DHA-1

Salmonella

E. aerogenes

CMY-5 CMY-7

Espagne (1999)

K pneumoniae,

Q,l

/

Salmonella

K. pneumoniae

Suede (lnde)(1998)

K oxytoca

Suede (1998)

E. coli

lnde

Salmonella

738

Arabie saoudite (1992)

enteritidis

Taiwan (1999) Etats-Unis (19962000)

K pneumoniae

France (Tunisie) (1998)

K pneumoniae P. mirabilis

piIT-/

FOX-3

1

FOX-4

/

CMY-9 8 8

4.1,

Cayx~&is:icws

&iection

F: cIi&

6

-6

Coree (1998)

E. coli

8,9

K pneumoniae

9-l

K pneumoniae

-c-p:- c~:es

Japon (1991) France (G&e)

(tableau

Vl) [38].

La tres grande majorite de ces souches est egale-

avec une resistance aux C3G, I’absence de syner-

ACC-1

[38].

Salmonella)

Certains

isolats cliniques

ciation d’une cephalosporinase

et au cefpirome qui sont naturellement stables vis-Avis de ces enzymes

381. L’enzyme ACT-l

des Laboratores.

avril 2003,

N” 352

(K

pneumoniae,

E.

co/i,

peuvent egalement etre resistants B I’imipeneme par asso-

gie avec I’acide clavulanique et une sensibilite conservee au cefepime

Revue Fwqaise

(1997)

ment resistante B haut niveau & la cefoxitine, B I’exception de I’enzyme

5. two

Le phenotype de resistance individualise est celui d’une cephalosporinase hyperproduite

Coree (1999)

E. aerogenes

plasmidique et d’une impermeabilite [3,

et le groupe DHA-1 sont particuliers, car leur 49

--~---

--: aspects techniques

RBsistance aux antibioiiques

E. co/i (Tc) WA-2

AC&l

FOX-3

FOX-4

>256

K, pneumoniae

>256

>256

E. co/i (Tc)

>256

>256

CMY-1

rvlOX~1

>256 128

128 >256

16

128

16

32

0,12

1

64

128

32

256

0,12

32

0,25

64

4

16

4

8

0,03

2

0,25

>128

128

>512

128

8

8

8

32

0,25

2

0,12

>128

64

>512

64

4

2

4

32

0,25

2

0,25

K oxytoca + TEM-1

>512

32

>512

64

1

16

0,12

0,12

E. co/i (Tc) + TEM-1

>512

32

>512

64

1

16

0,12

0,12

E. coli + TEM-1

>512

64

>512

64

64

K pneumoniae + TEM-1

>512

256

E. co/i (Tc) + TEM-1

>512

256

, K pneumoniae

E. co/i

>I28

E. co/i (clone)

>128

>128

K. pneumoniae

>512

128

512

32

128

1

16

0,12

256

16

64

0,5

8

0,25

128

512

16

64

0,5

8

0,25

8

256

8

64

0,25

2

0,25

256

512

128

4

128

256

64

4

64 >512 512

>128 32

>128 4

K pneumoniae + TEM-1, SHV-5

0,25

16

0,25

>128>128

128

4

64

32

128

0,25

8

0,5

512

64

32

0,5

512

32

16

0,5

1024

1024

8

256

4

0,12

512

128

1

4

0,25

0,06

128

32

0,06

0,25

E. co/i (clone)

64

>1024

: transconjugant ; clone: enzyme don& chez E. co/i ; SHV-5 : BLSE de type SHV. : amoxicilline ; AMC : amoxiciiline + ac. clavulanique ; TIC : ticarcilline ; TCC : tlcarcilline + ac. clavulanique : &foxitine ; CTX : c6fotaxime ; CAZ : ceftazidime ; FEP : ckf6pime ; ATM : aztrkonam ; IMP : imip&Gme.

** AMX FOX

035

512

E. co/i (Tc) + TEM-1, SHV-5

* Tc

32

0,25

>128>128 >512

E. co/i (Tc) MOX-2

0,25

K. pneumoniae + TEM-1

E. co/i (Tc) CMY-9

128

E. coli (Tc) + TEM-1

E. co/i (Tc) sans TEM-1 FOX-5

>256

; PIP : pipkracilline

; TAZ : pipkracilline

+ tazobactam

;

expression est inductible (prksence du gene rkgulateur ampR en amont du gene de structure

am,&)

138,481. Un certain nombre de ces enzymes transfbrables ou plasmidiques pro-

On ne dispose pas actuellement d’inhibiteurs spkifiques

de ce groupe

d’enzymes, susceptibles d’Qtre utilis& en routine pour d&ecter ces cephalosporinases. II est toutefois possible de faire un antibiogramme sur gelose de Mueller-Hinton tration finale de 500 kg/mL

contenant de la cloxacilline a la concen-

; la cloxacilline inhibant les &phalosporinases,

viennent de progbniteurs connus comme le groupe CMY-2 (Citrobacter freundii),

le groupe DHA-1 (Morganella

morganid,

le groupe FOX-l

(Aeromonas caviae), ACT-l (Enterobacter asburiae) et ACC-1 (Hafnia alvei) [38, 48, 49 et T. Fosse, communication La ckphalosporinase

de H. alvei pksente

personnelle]

la particularitk

(figure 8). d’&re inhi-

les diametres observk autour des C3G (ckfotaxime, ceftazidime) sont augment& par rapport a ceux observ& sur une gklose de Mueller-Hinton

hire par la cbfoxitine

sans antibiotique. Ces enzymes ont BtB d&rites

genes codant pour ces enzymes a mont&, quand cela a pu htre etu-

partout dans le monde

1381. Cbtude de I’environnement

1381 et rkcemment en France [13, 381. Pour certaines d’entre-elles (groupe CMY-P), elles ont &i! d&rites chez des salmonelles isokes chez

venir des sequences

l’animal et dans I’alimentation [I 8, 561.

que ces genes etaient intercal&

50

di8, que cette mobilisation

g&&ique

de genes chromosomiques

d’insertion

telle que lSEcp7

faisait inter-

(figure 4) [38], ou

au sein d’une duplication

Revue FranFake

des

des Laboratoires,

awl

de I’ex-

2003,

N” 352

France (Sicile) (1995)

A. baumannii

tremite 3’ consewee

de l’integron (figure

tures sont celles deja d&rites

6) [15, 381. De telles struc-

ter le microbiologiste ce type d’enzyme

pour le groupe CTX-M.

[26, 34, 39, 401. II est possible de suspecter

par la mise en evidence

disque de cefsulodine [32]. A la difference el .___-__ La classe D correspond

______ [l11,enzymes se caracte-

aux oxacillinases

d’une synergie entre un

(ou de meropeneme)

et celui d’imipeneme

des autres oxacillinases,

OXA-I 8, qui confere

egalement la resistance au cefotaxime et a I’aztreonam, est t&s sensible a I’acide clavulanique

et une synergie franche a ete observee

risant classiquement par un phenotype (( penicillinase peu sensible aux

entre le disque de ceftazidime

inhibiteurs (acide clavu!anique, tazobactam) )) et ayant une legere acti-

Les oxacillinases ayant une activite de carbapenemase ont ete d&rites

vite vis-a-vis des cephalosporines

a spectre etroit

[l 1,341.Elles

hydro-

et celui d’AMC

presque uniquement chez A. baumannii

(tableau

]34].

VII) [I 6,21,27,34,35].

lysent fortement la cloxacilline, l’oxacilline et la meticilline et sont inhi-

Le haut niveau de resistance & I’imipeneme observe chez cette espece

bees de maniere variable par le NaCl [l 1, 341. Ces enzymes, le plus

n’est pas retrouve quand ces genes sont clones chez E. co/i, ou quand

souvent plasmidiques,

le meme type d’enzyme est rapporte chez R mirabiiis

ginosa

ont ete classiquement

et les enterobacteries

d&rites

chez f. aeru-

1341.

(tableau

VIII)

[8, 341, ce qui laisse supposer qu’un autre mecanisme de resistance,

comme I’impermeabilite ou I’efflux, s’ajoute a celui de I’activite enzymatique [27,34]. Ces enzymes ont ete rappottees de maniere le pius

SOU-

vent isolee dans differents pays, bien qu’elles aient ete associees dans Depuis

le debut

des annees

1990,

des enzymes

de ce vaste

groupe conferant la resistance a la ceftazidime ou a toutes les C3G (chez

P. aeruginosa)

et B I’imipeneme

(chez

A.

baumannid

certains cas a des epidemics d’infections nosocomiales 5.2.

Pbyic@nie

et rrkcanismes

d”acouis

[28].

rag::

ont Bte rapportees [4, 5, 6, 8, 16, 21, 26, 28,32,34,

35,39,40,52].

Les oxacillinases sont tres diverses sur le plan moieculaire

Chez f. aeruginosa,

a la ceftazidime

(et ?I la cefsulo-

[34],

dine) a haut niveau esi relativement

peu frequente

et permet d’aler-

RevueFranpise

N” 352

la resistance

des Laboralwres,

avn 2003,

(figure

9)

puisque entre les divers groupes, on observe des pourcentages

d’identite tres faibles (< 50 o/o). 5-i

OXA-

P. aeruginosa f. co/i(Tc)

OXA-

512

P aeruginosa 64

E. co/i(clone) OXA-

512

i? aeruginosa E co/i (Tc)

OXA-

512

P. aeruginosa E co/i(clone)

256

16

512

512

256

256

64

2

512

512

128

128

0,12

0,25

128

64

32

4

16

512

256

128

1

128

64

32

128

16

256 128

256

8

2

0,5

0,12

0,25

i6

2

2

4

0,12

0,12

1

0,12

0,12

8

16

128

4

8

2

2

095

0,25

8

0,12

1

O,l

64

32

16

16

128

8

32

4

16

64

8

075

32

0,25

2

0,12

OXA-

i? aeruginosa

512

64

2

4

16

2

OXA-

E aeruginosa

512

64

512

4

128

2

OXA-

P. aeruginosa

512

256

64

32

32

512

64

16

2

OXA-

I? aeruginosa

128

64

32

16

32

128

32

4

1

512

64

8

1

Of5

1

035

1

0,12

075

1

0,12

f. co/i (clone)

512

OXA-

f. co/i(clone)

512

64

8

1

095

095

oXA-

t? aeruginosa

256

256

32

32

16

2

8

1

512

256

64

32

2

1

4

0,12

256

256

64

64

32

256

16

1

128

128

16

16

16

256

16

32

0,25

32

32

32

16

4

128

0,5

8

0,06

256

64

64

32

128

128

16

256

2

128

8

16

1

2

64

1

64

O,l

1

0,06

0,5

f. co/i(clone)

OXA- 9 OXA-

512

I? aeruginosa F? aeruginosa E co/i(clone)

OXA-

512

16

R aeruginosa 32

E. co/i (done) OXA-

P mirabilis

OXA-

A. baumannii

>t28

OXA-

A. baumannii

>512

f. coli (clone)

256

128

4 256

64

64

16

0,5

>128 >512 64

>512 256

0,06

0,06

>128

>128

> 256

> 256

256

0,06

0,25

0,12

OXA-

A. baumannii

>128

>128

>128

>128

OXA-

A. baumannii

>128

>128

>128

>128

OXA-

A. baomannii

512

512

512

512

512

512

512

f. co/i (clone)

512

512

512

512

256

128

0,12

512 Or5

16

32

16

> 256

128

0,12 >I28

>128

1 64

8

128

64

64

128

256

0,25

0,12

2

clon& chezE.co/i. * Tc : transconjugant ; clone: enzyme ** AMX : amoxicilline ; AMC : amoxicilline + ac. clavuianique ; TIC : ticarciliine ; TCC : ticarcilline + ac. clavulanique ; PIP : pip6racilline ; TAZ : pip6racilline + tazobactam ; CTX : cdfotaxime ; CAZ : ceftazidime ; FEP : c6f6pime ; ATM : aztr&onam ; IMP : imip&+me. i 52

Revue FranCake des Laboratoires. avrii 2003, N” 352

R&stance

: aspects

aux antibiotiques

Les oxacillinases responsables

techniques

de la resistance a la ceftazidime sont

des mutants ponctuels d’OXA-2, OXA- 0 et OXA39,401 et sont done tres reliees phylogenetiquement

3 [4, 6, 26, 34, a leur geniteur.

Cette evolution est lice a des substitutions d’acides amines observees a proximite des * boites )) conservees des oxacillinases (figure 70) 1341. OXA- 8, qui presente un phenotype a part, est egalement particuliere sur le plan moleculaire car isolee (figure 9). Cette enzyme, comme les autres oxacillinases a spectre Btendu, sont codees par des genes cassettes au sein de structure de type integron [34]. II en est tout a f#aitautrement des oxacillinases a activite carbapenemase, car aucune structure de type integron ou sequence d’insertion n’a Bte identifiee dans l’environnement

genetique

des genes codant

pour ces enzymes. Le (ou les) mecanisme(s) incrimine(s) dans la mobilisation de ces genes restent done inconnu(s)

-..- ._______-.

[34].

‘!%B _

ette revue a vii&e pratique, done non exhaustive, a pour but

C

d’alerter le lmicrobiologiste sur l’immense variete des p-lactamases

d&rites a ce jour chez les bacilles a Gram negatif et les moyens phenotypiques possibles pour donner une orientation simple quant a I’identification incrimines.

pratique

du ou des mecanismes

de resistance

Malheureusemelnt, dans certains cas relativement frequents, plusieurs enzymes, de classe differente, sont produites simultanement

chez le

meme individu (quand un autre mecanisme de type efflux ou impermeabilite ne vielnt pas se surajouter), ce qui rend I’analyse phenotypique tres difficile. Dans ce cas, il est indispensable de proceder a I’analyse du contenu enzymatique par isoelectrofocalisation par une caracterisation au niveau moleculaire.

et surtout

Remerciements Nous remercions Graziella Francavilla pour sa precieuse aide pour la bibliographie.

klignees en jaune : BLSE. hrlign&s en bleu : carbapt‘ nemases.

oxAOXAOXAoxAOXAoxAmA-19 ma-28 OX&-Z oxAOXAoxAOxA-

164

in

bleu : substitutions

identit6

en acide

Revue Franpise

-

177-181

169

ISGGIDKFWLEGeLRISA~~FL~SLYLNKLSASWbT~ --_-._---_-_~__-_---____-_______________-__-_----_-______________________________-__---_----___-_____ ____.__________-______--____________-_---__--_--_--____________________________-_____-____________--_ ____,____.___~_________-_-__-___-_-____________-____________-__-_-__----__--__-____-_-________________ _-__,_______~_-_-_______________---_-____-_______-__________________-__-_-__--_-__-___-______________ ____.________-_-____---_--____________,_____-_--__--_______________________________-----------_--__-__ ----._-----_~--___-_____-___---------_---~_____---_____________-~-------------------_--____~_________ _______~__________--_-___-_____-_-____________-_-______-________-___-______-____-__-_______________ LPLIVEBG~~RBXTCGR-----WC--WWVGWVEW FSTSiqGD~EG~S~QEQ~FL~YR~LPFRVSHQ~V~ ____,____________-__-____-______________--______---_______________----_-____----___-___-____-_--___~_ _____________~__--__________________-.-_---__-__-__________-_---__-------__---_-_____________________ ____,-___~__-_----_--__---_______--_-_-_----_-____-________-_-_--------_-_-__-_____-__-__-___________ ____._____________________________________-___-__--_________________________-_------------___--____-_ *** k * t **t&e*** * *** * x** * ** * * * * * *I ** x *

oxAczA-l1 oxAoxAOxAOxAoxAOXAOXAoxA0x8-32 Ox&-34 OxA-

incrimin6es.

Surlign6es

en jaune

: regions

conserhes

des P-lactamases

de ciasse

*

D.

amine

des Laboraraires,

avril 2003,

N” 352

53

Resistance

aux antibiotiques

: aspects

techniques

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54

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