Les produits d’hygiène corporelle

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Actualités pharmaceutiques Ř n° 508 Ř Septembre 2011 fiche conseil en cosmétologie 57 ŘLes soins du contour de l’œil ŘLes soins pour peaux intolér...

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Actualités pharmaceutiques Ř n° 508 Ř Septembre 2011

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ŘLes soins du contour de l’œil ŘLes soins pour peaux intolérantes ŘLes produits d’hygiène corporelle ŘLes déodorants

Les produits d’hygiène corporelle Les produits d’hygiène corporelle sont destinés à éliminer les salissures présentes à la surface de la peau, à prévenir d’éventuelles infections, voire à supprimer les odeurs désagréables, tout en respectant le pH, la flore et le film hydrolipidique de la peau. Exception faite des nettoyants antiseptiques, il s’agit de produits cosmétiques dont la formulation est basée sur un choix judicieux d’agents tensioactifs.

sont adaptés aux peaux sensibles, non pathologiques. Des produits très haute tolérance doivent être conseillés aux consommateurs souffrant de dermatose (gel douche physiologique La Roche Posay®).

Leurs actifs Un produit d’hygiène corporelle correspond avant tout à un mélange judicieux de tensioactifs, permettant de déterminer une certaine détergence, un pouvoir moussant et une texture. D’autres actifs peuvent être incorporés et ainsi orienter le conseil et le choix du consommateur : des actifs surgraissants, des huiles végétales, des huiles essentielles et, principalement pour le plaisir, des parfums.

Les actifs nettoyants, les tensioactifs

Leurs utilisateurs Les produits d’hygiène corporelle s’adressent normalement à tous, du plus jeune à l’adulte. Cependant, ceci n’est vrai que pour les formules épurées, “douces”, ne comportant aucun actif présentant un risque pour la peau du nourrisson. Ainsi, il n’est pas rare que soit mentionnée la précaution d’emploi « Ne pas utiliser chez l’enfant de moins de 3 ans » sur les nettoyants corporels (crème lavante surgras Jonzac®, gel douche rafraîchissant René Furterer®…). À cette précaution près, l’ensemble des nettoyants corporels sans savon proposés en officine

Un tensioactif est une molécule amphiphile comportant une fraction hydrophile, représentée par un radical ionisé ou hydroxyle, et une fraction lipophile, représentée par une chaîne hydrocarbonée plus ou moins longue. À l’exception des tensioactifs non ioniques, il s’agit de molécules porteuses de charges qui s’ionisent dans l’eau. Elles s’adsorbent au niveau des différentes interfaces (liquide/liquide, liquide/solide, liquide/gaz) et modifient les forces de tension entre les différents milieux en abaissant la tension superficielle. Six propriétés Les tensioactifs se caractérisent et se différencient par six propriétés, variables selon la classe chimique considérée. Ř L’effet mouillant résulte de la réduction de la tension superficielle entre un liquide et un solide, favorisant l’étalement du liquide à la surface du solide. Ř L’effet émulsionnant est lié à la stabilisation de la dispersion d’un liquide au sein d’un autre liquide non miscible, sous

© Fotolia.com/Kirill Kleykov

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uatre grandes familles de tensioactifs sont utilisées en cosmétologie. Plus de 5 000 molécules tensioactives sont actuellement commercialisées mais seulement un petit nombre d’entre elles garantit une bonne tolérance, indispensable à une utilisation en cosmétologie. Connaître leurs propriétés physicochimiques et les données de tolérance revêt donc un intérêt particulier pour les laboratoires cosmétologiques, mais également pour le pharmacien. Les tensioactifs combinent plusieurs propriétés (mouillante, émulsionnante, moussante, solubilisante et dispersante), ce qui leur confère un pouvoir détergent. Le conseil à l’officine doit amener à distinguer les différents nettoyants corporels en fonction de leur détergence (savon ou syndet), leur texture (gel, lait, crème ou huile) et la présence d’actifs complémentaires (huiles végétales, huiles essentielles, parfums…).

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la forme de fines gouttelettes. Cette propriété est très souvent utilisée dans les préparations cosmétiques afin d’obtenir des émulsions, huile dans eau (H/E) ou eau dans huile (E/H). Ř L’effet moussant correspond à la diminution de la tension superficielle entre un liquide et un gaz, permettant la formation d’une mousse et sa stabilisation. Ř L’effet solubilisant et dispersant est obtenu lorsqu’à partir d’une certaine concentration de tensioactifs (concentration micellaire critique), ces derniers forment des agrégats appelés micelles, capables de mettre en solution/dispersion des substances insolubles prises au sein des micelles. Ř L’effet détergent résulte de la combinaison de plusieurs propriétés permettant l’élimination des souillures. Le nettoyage de la peau suit trois étapes : mouillage du sébum et des débris de surface, solubilisation du mélange sébum-débris, puis dispersion et élimination lors du rinçage. Ř L’action antiseptique : certains tensioactifs, en particulier cationiques, exercent des propriétés bactériostatiques, bactéricides ou fongicides. Classification chimique Les propriétés des tensioactifs varient d’une classe chimique à l’autre. Plusieurs groupes de tensio actifs peuvent être différenciés selon leur nature chimique et les charges qu’ils portent (tableau 1). Ř Les tensioactifs ioniques s’ionisent dans l’eau et peuvent être divisés en trois groupes. Le premier groupe est représenté par les tensioactifs anioniques pour lesquels la partie hydrophile est char-

Tableau 1 : Les différentes classes de tensioactifs Classe Exemples de types chimique de tensioactifs Tensioactifs ioniques Amphotères Amphoacétates Amphosulfonates Dérivés de bétaïne Acyltaurates Alkyléthersulfates Alkylsulfates Alkylsulfoacétate Dérivés phosphatés Savons Cationiques Dérivés ammonium quaternaire Sels alkylpyridinium Tensioactifs non ioniques Alkanolamides Amide de coco Amide de ricin Esters Esters de glycérol Esters de glycol Esters de méthylglucose Esters de sorbitane Éthers Alcools éthoxylés Anioniques

Exemples de molécules (INCI)

Propriété principale

Sodium lauroamphoacétate Sodium lauroamphohydroxypropylsulfonate Cocoamidopropylbétaïne Sodium méthylcocoyltaurate Sodium laureth sulfate Sodium dodécylsulfate Sodium laurylsulfoacétate Sodium lauryl phosphate Sodium stéarate Quaternium-14

Détergents “physiologiques”

Détergent doux Mouillant Détergent Détergent doux Émulsionnant Moussant Bactéricide, mouillant

Cétyl pyridinium chlorure

Stabilisateur de mousse

Cocamide Ricinolamide Glycéryl stéarate Éthylèneglycol distéarate Méthylglucose dioléate Sorbitan laurate Laureth 20

Viscosant Viscosant Émulsionnant Émulsionnant Émulsionnant Solubilisant Émulsionnant

D’après Martini MC. Tensioactifs. EMC. Cosmétologie et dermatologie esthétique. Elsevier Masson ;2006:50-120-C-10.

gée négativement. Ces derniers possèdent généralement des pouvoirs détergents, mouillants et moussants. Ils sont donc présents dans la plupart des produits d’hygiène corporelle. Tous sont incompatibles avec les tensioactifs cationiques (formation de macromolécules insolubles). Les savons font partie de cette classe de tensioactifs, mais posent le problème de la tolérance cutanée en raison de l’apparition de réactions d’irritation. Les dérivés sulfatés, notamment les alkylsulfates, permettent la formation d’une mousse abondante mais peuvent être irritants. Le laurylsulfate de sodium (sodium laureth sulfate) en est un représentant très utilisé : bon moussant, mouillant mais très détergent, il peut être irritant et doit être soigneusement rincé. Certains laboratoires dermatologiques ont d’ailleurs basé leurs formulations sur l’éviction de ce tensioactif très répandu ainsi que d’autres molécules telles que les parabènes (gels douches du laboratoire Caudalie, crèmes de douche du laboratoire Weleda…). Des tensioactifs anioniques plus récents, tels que les alkylsarcosinates ou les alkylopeptides, possèdent une bonne tolérance et sont décrits comme des détergents doux “physiologiques”. Les tensioactifs cationiques s’ionisent dans l’eau en portant une charge positive. Ils sont principalement représentés par les sels d’ammoniums quaternaires (dénommés quaternium + un chiffre, dans les formules cosmétiques). Leur affinité pour la kératine et les protéines leur attribue un pouvoir gainant. Leur capacité à s’étaler sur la kératine leur confère la qualité de conditionneur, mise à profit dans les shampoings et démêlants. Les tensioactifs cationiques possèdent, en particulier ceux à chaîne grasse courte, des propriétés bactéricides et fongicides. Ils peuvent être irritants pour la peau en cas d’usage répété. Enfin, les tensioactifs amphotères se comportent comme cationiques en milieu acide et comme anioniques en milieu alcalin. Compatibles avec les tensioactifs anioniques et cationiques, ils réunissent les propriétés de ces deux groupes : détergentes, mouillantes, moussantes, mais également légèrement bactéricides ou bactériostatiques. Sauf rares exceptions, ils sont très bien tolérés par la peau saine. Les principaux représentants sont les dérivés de la bétaïne (très employés dans les nettoyants cosmétiques) et ceux de l’imidazoline. Ils possèdent généralement un pH neutre, mais doivent être rincés soigneusement. Ils sont parfois associés aux surfactifs anioniques pour améliorer la tolérance de ces derniers. Ř Les tensioactifs non ioniques ne s’ionisent pas dans l’eau. Ils sont généralement classés selon leur nature chimique (esters, éthers, amides…). Parmi ces très nombreux surfactifs, les dérivés du sorbitane sont très utilisés. Ces tensioactifs correspondent chimiquement à la combinaison d’acides gras avec des alcools,

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proche, de ce fait, de celle des membranes cellulaires. Associé à une faible détergence, ce caractère leur confère une grande qualité : une très bonne tolérance par les peaux saines. Ces surfactifs possèdent un grand pouvoir lavant (bons émulsionnants, solubilisants et mouillants) mais un faible pouvoir moussant. Retenons qu’esters et éthers sont avant tout de bons émulsionnants.

Les actifs complémentaires Ř Les agents “surgras” se trouvent au premier rang des actifs présents dans les produits d’hygiène corporelle. La glycérine est très fréquemment incorporée dans les nettoyants pour le corps, mais il peut s’agir également d’huiles végétales, telles que l’huile d’argan dans la crème de douche soyeuse Argane® du laboratoire Galénic, le monoï de Tahiti dans le shampoing douche délicieux Polysianes® du laboratoire Klorane ou encore les huiles de sésame et d’argousier dans la crème de douche à l’argousier du laboraroire Weleda®. Des beurres végétaux sont également proposés dans certains nettoyants corporels pour relipider et/ou maintenir un bon état d’hydratation des couches superficielles de la peau : beurre de palmier dans le gel douche hydratant René Furterer®, beurre de karité dans l’huile relipidante anti-irritations La Roche Posay®. Ř Des huiles essentielles sont proposées par certains laboratoires pour apporter des bénéfices ou une sensorialité particuliers au cosmétique. Le laboratoire René Furterer a ainsi formulé son gel douche rafraîchissant cheveux et corps avec deux huiles essentielles froides, menthe et eucalyptus, pour apporter une sensation de fraîcheur sur la peau, en particulier après une exposition à la chaleur. Le laboratoire Weleda a, quant à lui, formulé sa crème de douche à l’argousier avec des huiles essentielles de pamplemousse, d’orange et de mandarine, pour apporter une note sensorielle de vitalité. Quant au laboratoire Darphin, il propose un gel aromatique aux algues pour le bain et la douche, associant six huiles essentielles et un extrait d’algue. Ř Enfin, les parfums, malgré leur présence souvent contestée, constituent, tout comme la texture du produit, l’élément “plaisir” central de ces soins. Plusieurs laboratoires ont ainsi incorporé des senteurs affirmées comme le laboratoire Roger et Gallet qui commercialise des nettoyants corporels reprenant les senteurs de leurs eaux parfumées, l’un des plus récents étant le miel de douche moussant Fleur d’Osmanthus®, ou le laboratoire Galénic qui propose une senteur verte et dynamisante dans son gel douche tonifiant Elancyl®, grâce à l’extrait de lierre.

Les différentes formes disponibles La sélection de tensioactifs très doux et la présence d’actifs complémentaires déterminent en grande partie le

En présence d’eau, le savon s’hydrolyse. La solution moussante obtenue possède un pH basique de l’ordre de 9 à 10. Or, le pH cutané est plus acide, de l’ordre de 5. L’utilisation prolongée et/ou répétée de telles solutions à pH alcalin influence à court et à long termes le pH de la peau et la flore résidente, en particulier propionibacterium.

choix du consommateur. Cependant, un dernier élément vient étayer son choix : la présence ou non de savon, ainsi que la texture et la présentation du nettoyant.

Savons ou syndets ? Ř Le savon fut inscrit à la Pharmacopée française en 1746, avec plusieurs modes de préparation. Un savon est un sel d’acide gras obtenu par saponification en faisant agir une base sur un mélange d’esters d’acides gras (graisses animales ou triglycérides végétaux) : acide gras + base = glycérol + savon. Cette réaction étant réversible, les savons forment des solutions alcalines en présence d’eau (pH proche de 10). Ce sont de bons détergents, mouillants et moussants, d’un coût modeste. Un savon surgras est enrichi en agents surgraissants tels que les huiles d’amande douce, d’argan, de macadamia ou la glycérine. Les savons ont un pH alcalin alors que le pH cutané est acide. Ainsi, s’ils sont trop détergents, ils détruisent le film hydrolipidique et provoquent une sécheresse cutanée. L’“effet savon” résulte de l’association de l’alcalinisation de la peau et d’une action trop détergente, entraînant une sécheresse cutanée, un érythème, voire une sensation de brûlure. Ř Les syndets (SYNthetic DETergent), appelés savons sans savon, désignent quant à eux des produits de nettoyage formulés à partir de tensioactifs de synthèse. Leur composition est complexe, associant différents tensioactifs, plastifiants, stabilisateurs de mousse, etc. Les syndets ont un pH proche du pH cutané et ne précipitent pas en eau dure. Ce sont de bons nettoyants, également utilisables sur le cuir chevelu. Ils présentent cependant quelques inconvénients : ne moussent pas beaucoup, ont un coût élevé, sont parfois irritants selon la nature et le pourcentage de tensioactifs. Leur utilisation est toutefois préférable à celle des savons, en particulier en cas de peau sensible ou pathologique.

Gels douche ou crèmes de douche ? Ř Les gels sont les produits d’hygiène corporelle les plus fréquemment utilisés. Ces cosmétiques possèdent une ou deux phases, stables, contenant une très forte proportion d’eau (95 %). Ils sont actuellement très demandés car leur étalement est facile, agréable, associé à une

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Savon et pH

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sensation de fraîcheur. Les plus courants sont des gels aqueux associant un milieu aqueux à des tensioactifs doux et un agent gélifiant hydrophile. Ils se transforment en mousse sous l’effet de l’eau et du massage. Le choix du gélifiant permet de déterminer l’aspect, la transparence et/ou le toucher du produit. Ř Quant aux crèmes nettoyantes, leur texture onctueuse est de plus en plus appréciée par les consommateurs. Ce sont des émulsions de viscosité élevée, additionnées d’agents moussants. Sur une peau humide, elles forment une mousse analogue aux syndets, mais confèrent les qualités adoucissantes d’une crème, en particulier les propriétés émollientes et protectrices des agents émollients/hydratants/protecteurs qu’elles contiennent : glycérine, huiles végétales, etc. Parmi les différentes crèmes nettoyantes disponibles en officine, citons la crème lavante du laboratoire Uriage®, renfermant de la glycérine et un extrait d’illipé, adaptée aussi bien à l’adulte qu’au nourrisson, et la crème lavante Jonzac®, associant beurre de karité, glycérine, extrait de camomille romaine et de l’eau thermale de Jonzac (à ne conseiller qu’à partir de 36 mois).

Votre conseil beauté Les produits d’hygiène corporelle doivent réunir plusieurs qualités : respecter le pH cutané (en moyenne 5,5), le film hydrolipidique et la flore saprophyte, tout en permettant d’éliminer efficacement les résidus de surface associant sueur, sébum, déchets cellulaires, poussières, pollution et cosmétiques. Les agents nettoyants doivent donc associer à une certaine détergence, modérée, une bonne tolérance. Pour le nettoyage du corps, le choix est principalement guidé par l’aspect pratique du produit et la recherche

Gare aux abus des nettoyants liquides antiseptiques Les nettoyants liquides antiseptiques sont normalement réservés aux peaux pathologiques. Or, certaines personnes les utilisent de façon quotidienne, sur une longue période, tel un nettoyant cosmétique. Ces solutions contiennent principalement des tensioactifs anioniques, utilisés pour leurs propriétés moussantes et détergentes, et un dérivé antiseptique. Leur rinçage doit être soigneux. Mal et trop fréquemment utilisées, elles abîment le film hydrolipidique et aggravent la sécheresse cutanée ainsi que les sensations de tiraillement. Le conseil officinal doit alors orienter le patient vers un nettoyant cosmétique adapté à son type de peau.

d’une haute tolérance. Pour guider au mieux le client face à la grande diversité des produits disponibles, il est nécessaire de l’interroger sur : la sensibilité de sa peau (normale, sensible ou pathologique), son type de peau (normale ou sèche) et l’importance qu’il accorde à la texture ainsi qu’au parfum. Si la peau est pathologique, des produits sans savon, avec une formule minimaliste, exempts d’actifs tels que les huiles essentielles, les parfums de synthèse, doivent être privilégiés. De nombreux produits revendiquent de telles formules haute tolérance. En cas de sécheresse, l’utilisation d’un syndet, d’une crème ou d’une huile lavante sans savon est préférable. Les huiles lavantes répondent parfaitement au besoin de réconfort des peaux sèches : elles associent des bases nettoyantes douces à des agents surgraissants, voire relipidants, renforçant le film protecteur cutané et favorisant l’hydratation des couches superficielles de la peau. Ainsi, l’huile lavante relipidante anti-irritations Lipikar® du laboratoire La Roche Posay associe beurre de karité et niacinamide (agent apaisant). Les crèmes de douche sont également indiquées dans le nettoyage des peaux sèches, à l’image de la crème de douche soyeuse Argane ® du laboratoire Galénic, à l’huile d’argan. Pour satisfaire l’originalité, plusieurs gammes cosmétologiques proposent des nettoyants corporels dont la base nettoyante douce s’adapte aux peaux sensibles, mais dont la présentation, la texture et le parfum visent à satisfaire les utilisateurs à la recherche d’un produit sensoriel. Le délice chantilly pour la douche Topicrem soins glamours®, du laboratoire Nigy, occupe ce créneau. Son flacon pressurisé délivre une mousse nettoyante dense et parfumée très originale. Enfin, il est important de rappeler que l’application d’un soin hydratant corporel après la douche est le geste complémentaire garant du confort cutané. 

Gérald Beylot Pharmacien, Paris (75) [email protected]

Pour en savoir plus Baspeyras M. Produits de toilette. EMC Cosmétologie et dermatologie esthétique. Elsevier;2002:50-160-A-10. Martini MC. Tensioactifs. EMC Cosmétologie et dermatologie esthétique. Elsevier Masson;2006:50-120-C-10. Déclaration d’intérêts : l’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article