EPICLIN 2017 Saint-E´tienne, 17–19 mai 2017 / Revue d’E´pide´miologie et de Sante´ Publique 65S (2017) S91–S104 De´claration de liens d’inte´reˆts d’inte´reˆts.
Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.03.104 P15
Me´thode Baye´sienne pour l’analyse des proprie´te´s diagnostiques des immunoglobulines G dans le cadre d’une scle´rose en plaques S. Gamraoui a,*, G. Mathey b, M. Debouverie a,b,c, C. Armand d, R. Anxionnat e, F. Guillemin a,c, J. Epstein a,c a Inserm CIC-EC 1433, Nancy, France b Centre hospitalier re´gional universitaire de Nancy, de´partement de neurologie, Nancy, France c Universite´ de Lorraine, universite´ Paris Descartes, EA 4360 Apemac, Nancy, France d Centre hospitalier re´gional universitaire de Nancy, de´partement de biochimie et biologie mole´culaire, Nancy, France e Centre hospitalier re´gional universitaire de Nancy, de´partement de neuroradiologie, Nancy, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Gamraoui) Introduction Actuellement l’utilisation de l’analyse des immunoglobulines G (IgG) du liquide ce´phalo-rachidien (LCR) pour la re´alisation du diagnostic de scle´rose en plaques est controverse´e. L’objectif de cette e´tude e´tait d’e´valuer les proprie´te´s diagnostiques de l’analyse des IgG du LCR malgre´ l’absence de gold standard pour le diagnostic de la maladie par le biais d’une approche Baye´sienne. Me´thodes Une e´tude observationnelle re´trospective monocentrique d’e´valuation diagnostique a e´te´ re´alise´e. La population e´tudie´e e´tait les patients ayant be´ne´ficie´ d’un examen des immunoglobulines G entre le 1er janvier 2008 et le 31 de´cembre 2011 au sein de l’hoˆpital universitaire de Nancy, dans le cadre d’une suspicion de scle´rose en plaques. Des donne´es sociode´mographiques, cliniques, diagnostiques, d’imageries par re´sonnance magne´tique et LCR ont e´te´ collecte´es. Une approche Baye´sienne associe´ a` un mode`le a` effet ale´atoire a e´te´ utilise´e pour estimer les proprie´te´s diagnostiques des IgG du LCR, des crite`res de McDonald 2010 et 2005. Re´sultats Les analyses ont porte´ sur les donne´es de 673 individus. Trois cent dix-sept patients avaient des bandes oligoclonales et/ou un index IgG > 0,70. La sensibilite´ et spe´cificite´ de l’analyse des IgG e´taient respectivement de 0,93 (95 % CrI : 0,89–0,96) et de 0,81 (95 % CrI : 0,77–0,85). La pre´valence re´elle estime´e par le mode`le e´tait de 36 % (95 % CrI : 0,33–0,40). La sensibilite´ et spe´cificite´ estime´es sur un sous-e´chantillon compose´ uniquement de patients ayant les signes cliniques d’une forme re´currente-re´mittente et n’ayant une qu’une seule pousse´e avant la ponction lombaire e´tait respectivement de 0,92 (95 % CrI : 0,85–0,96) et de 0,80 (95 % CrI : 0,76–0,84). Conclusion L’analyse Baye´sienne a permis de s’affranchir de gold standard tout en obtenant des re´sultats pre´cis. Les immunoglobulines G du liquide ce´phalo-rachidien ont de bonnes proprie´te´s pour la re´alisation du diagnostic de scle´rose en plaques parmi des patients suspects de la maladie mais e´galement parmi des patients pre´sentant les signes d’une forme re´currente-re´mittente. Ces conclusions doivent eˆtre confirme´es prospectivement. Mots cle´s Scle´rose en plaques ; Liquide ce´phalo-rachidien ; Approche Baye´sienne ; Test diagnostic ; Analyse de classe latente De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.03.105
a Inserm CIC1401 et unite´ d’e´pide´miologie cliniques, Institut Bergonie´, Bordeaux, France b De´partement d’oncologie me´dicale, centre Oscar Lambret, Lille, France c Plateforme de recherche clinique et me´thodologique du SIRIC OncoLille, Lille, France d De´partement d’oncologie me´dicale, centre Le´on Be´rard et universite´ Claude Bernard, Lyon, France e Universite´ de Bordeaux, inserm U916, de´partement de biopathologie, institut Bergonie´, Bordeaux, France f Service e´valuation me´dicale et sarcome, centre Le´on Be´rard et universite´ Claude Bernard, Lyon, France g U1219, e´quipe EPicene, et universite´ de Bordeaux, Bordeaux, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Giraud)
Introduction Chez l’adulte, les sarcomes des tissus mous forment un groupe he´te´roge`ne de tumeurs malignes rares. L’histoire naturelle de ces tumeurs diffe`re en fonction de facteurs pronostiques intrinse`ques (sous type histologique, grade. . .) et extrinse`ques (qualite´ de la chirurgie, centre de prise en charge. . .). Les sarcomes dits a` translocation re´currente constituent un sousensemble de tumeurs (Synovialosarcome, Ewing. . .) qui posse`de une mutation caracte´rise´e par un e´change re´ciproque de mate´riel chromosomique. Ils repre´sentent 20 % des sarcomes, surviennent ge´ne´ralement chez les personnes jeunes, sont agressifs et ont un potentiel me´tastatique important. L’objectif de cette e´tude est de de´crire les caracte´ristiques diagnostiques et les traitements des patients atteints d’un sarcome a` translocation et de comparer ces caracte´ristiques dans les deux groupes de patients : sarcomes a` translocation versus les autres. Me´thodes Cette e´tude re´trospective multicentrique a e´te´ conduite chez les patients atteints d’un sarcome traite´ dans l’un des 22 centres de re´fe´rence du Groupe Sarcome Franc¸ais (GSF) et enregistre´s dans la « Conticabase ». Cette base de donne´es clinico–biologique a` grande dimension comporte 16 422 patients dont 12 711 atteints de sarcomes, sur la pe´riode 1980–2016. Elle contient les informations lie´es a` la tumeur primaire, au traitement et au suivi des patients. Dans cette base, les diagnostics ont e´te´ relus de manie`re syste´matique par des pathologistes experts et code´s selon la classification de l’Organisation mondiale de la sante´ 2013. Les comparaisons entre les deux groupes de patients (sarcomes a` translocation versus les autres) ont e´te´ re´alise´es a` l’aide de test non parame´trique pour les variables quantitatives et test du Chi-deux pour les variables qualitatives. Re´sultats Parmi les 10 262 patients pre´sentant un sarcome et inclus dans la Conticabase entre le 1er janvier 1980 et le 31 de´cembre 2013, 2143 (20,8 %) sont atteints d’un sarcome a` translocation, dont 1135 hommes (53,0 %). Ces patients ont principalement des tumeurs dites profondes (93,3 %) et localise´es dans les membres (60,5 %). Compare´ aux autres sarcomes, les patients avec un sarcome a` translocation ont un aˆge me´dian plus faible (40,6 versus 60,0 ; p < 0,0001), un faible taux d’ante´ce´dents (0,01 % versus 22,3 %, p < 0,0001), un taux plus e´leve´ d’atteinte ganglionnaire (4,7 % versus 1,3 % ; p < 0,0001) et un taux plus e´leve´ de me´tastases au diagnostic (11,9 % versus 6,7 % ; p < 0,001). Une chirurgie de qualite´ R0 (41,6 % versus 31,9 % ; p < 0,0001), une radiothe´rapie ne´o adjuvante (62,6 % versus 42,2 % ; p < 0,0001) et une chimiothe´rapie ne´o adjuvante (36,6 % versus 22,3 ; p < 0,0001) ont e´te´ plus fre´quemment observe´es. Conclusion Les sarcomes a` translocation pre´sentent un profil spe´cifique et diffe´rent en termes de caracte´ristiques initiales (de´mographiques, traitements ante´rieurs, caracte´ristiques de la tumeur primaire). La qualite´ des donne´es bio-pathologiques comme des donne´es cliniques enregistre´es dans cette base au niveau national via les re´seaux de tumeurs rares est un apport pour identifier ou valider des caracte´ristiques utiles pour e´tudier le pronostic des patients. De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts.
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Les sarcomes a` translocation chez l’adulte : les donne´es de la base clinico-biologique nationale des sarcomes A. Giraud a,*, N. Penel b,c, J.-Y. Blay d, J.-M. Coindre e, F. Ducimetie`re f, S. Mathoulin-Pe´lissier a,g
S97
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.03.106