Les sujets diabétiques admis à la salle d’accueil des urgences vitales : étude du profil épidémiologique et facteurs pronostiques

Les sujets diabétiques admis à la salle d’accueil des urgences vitales : étude du profil épidémiologique et facteurs pronostiques

SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 520–558 Patients et méthodes Étude rétrospective descriptive menée entre février 2013 et janvier 201...

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SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 520–558 Patients et méthodes Étude rétrospective descriptive menée entre février 2013 et janvier 2015, incluant toute patiente avec grossesse ayant soit un diabète type 1, un type 2 ou un DG, suivie en consultation ou hospitalisée. L’étude statistique : Epi info. Résultats L’étude a inclus 220 patientes d’âge moyen de 31,5 ans, 58 % étaient des DT2, 19 % des DT1 et 23 % des DG. Concernant les complications maternelles : 66 % des patientes ont accouché par césarienne dont 48 % ont un DPG et 18 % un DG (p : 0,02), la menace d’accouchement prématurée était de 36 %, la pré-éclampsie de 18 %, la cétose diabétique et l’infection urinaire étaient significativement associée aux patientes avec DG (p < 0,001) de l’ordre de respectivement 25 % et 34 %. Pour les complications fœtales : 36 % avaient une macrosomie, 23 % un ictère à la naissance, 9 % étaient prématurés, l’hydramnios a été objectivé chez 21 %, la MFIU chez 4,5 %, la mortalité néonatale était de l’ordre de 1,8 % et 4,5 % des nouveau nés étaient transférés en soins intensifs. La macrosomie était significativement associées aux patientes avec DG (p : 0,008 et p : 0,001). Conclusion Dans notre série, le taux élevé de césarienne et la macrosomie étaient significativement associés aux patientes avec DG d’ou l’intérêt du dépistage. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.855 P605

Association polyendocrinopathie auto-immune type II et pseudo-polyarthrites rhizoméliques

N. Belhamri , G. El Mghari , N. El Ansari (Dr) (Médecin) ∗ Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. El Ansari) Introduction Les polyendocrinopathies auto-immunes (PEA) sont définies comme l’association de plusieurs affections atteignant les glandes endocrines. L’existence d’anticorps dirigés contre les différents tissus permet d’identifier non seulement la nature auto-immune de ces maladies, mais aussi de dépister les individus asymptomatiques risquant de développer les autres atteintes de la PEA. Nous rapportons une observation particulière par l’association de PEM type II et rhumatisme articulaire rhizomélique. Observation Une patiente de 70 ans, connue diabétique depuis 20 ans sous insuline, traitée pour un asthme, et suivie pour une pseudo-polyarthrite rhizomélique cortico-dependante. La patiente était également suivie pour une thyroïdite sous levothyrox, et avait présentée une atrophie gastrique hémorragique pour laquelle elle a été opérée avec notion d’épisodes récidivants de candidose cutanéo-muqueuse. l’examen clinique mettait en évidence une mélanodermie faciale et des bras, un Acantosis nigricans et un syndrome cérébelleux, le bilan hormonal conclut à une hypothyroïdie et à une insuffisance surrénalienne, le bilan immunologique révèle des anticorps anti-TPO positifs .le diagnostic de PEAI de type 2 a été donc retenu, et le traitement a consisté en une correction des désordres métaboliques et hormonaux, substitution hormonale de l’insuffisance surrénalienne, thyroïdienne, ainsi que la mise sous antifongiques. Discussion Bien que rare, est le plus souvent associée a d’autres maladies auto-immune comme l’évoquent des études internationales qui incriminent les lymphocytes B via la production d’anticorps. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.856 P606

Tuberculose et diabète

H. Ahandar (Dr) ∗ , S. El Aziz (Pr) , A. Chadli (Pr) CHU, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Ahandar)

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Introduction L’association du diabète à la tuberculose est bien établie, ainsi le terrain diabétique prédispose à des formes sévères et atypiques de celle-ci. Objectif Déterminer la prévalence du diabète au sein des patients tuberculeux et décrire les caractéristiques cliniques et évolutives de cette association. Patients et méthodes Étude de cohorte sur un échantillon aléatoire de 260 patients tuberculeux diagnostiqués et suivis dans 3 centres de tuberculose et maladie respiratoires à Casablanca, entre février et septembre 2014. Tous les patients ont bénéficié d’une glycémie capillaire. Le diabète a été retenu si GC à jeun ≥ 1,26 g/L ou une GC casuelle ≥ 2 g/L, complétée par un dosage de l’HBA1 C et chez les patients déjà connus diabétiques. Les variables tels que les caractéristiques cliniques et radiologiques ont été recueillies et analysées (Epi info). Résultats L’âge moyen était de 50 ans avec une prédominance masculine. La prévalence du diabète était de 36 %, dont 64 % sont connus diabétiques et 36 % nouvellement diagnostiqués. L’HbA1c moyenne était de 9,85 %. Parmi les patients tuberculeux diabétiques, 51 % avaient une localisation pulmonaire. Sur le plan radiologique : l’atteinte basale et les lésions diffuses étaient significativement associés à l’existence d’un diabète (p < 0,00001). Concernant les résultats thérapeutiques, nous avons observé un taux de rechute plus important(21 %, p : 0,01), un taux d’échec de 12 % (p : 0,01) et 7 % de résistance (p : 0,02). La guérison était significativement associée aux non diabétiques. Conclusion Nous avons retrouvé une forte prévalence du DT chez les tuberculeux. Les patients diabétiques présentent des formes de tuberculose plus graves, des localisations atypiques et des anomalies radiologiques souvent étendues, suggérant ainsi, un lien entre ces deux maladies. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.857 P607

Les sujets diabétiques admis à la salle d’accueil des urgences vitales : étude du profil épidémiologique et facteurs pronostiques M. Mekki (Dr) a,∗ , K. Mehrez (Dr) a , Y. Ammar (Dr) a , C. Ben Salah (Dr) a , M. Bel Hadj Ali (Dr) a , N. Ben Mefteh (Dr) a , N. Ridene (Dr) a , A. Sayhi (Dr) a , R. Jallouli (Dr) a , F. Ben Dahmen (Dr) b , R. Amri (Dr) b , I. Ben Ahmed (Dr) b , A. Khelil (Dr) a a Service des urgences-SMUR, hôpital Mohamed Taher Maâmouri, Nabeul, Tunisie b Médecine interne, hôpital Mohamed Taher Maâmouri, Nabeul, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Mekki) Introduction Les sujets diabétiques consultent fréquemment les urgences pour des accidents aigus d’étiologies diverses pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Le but de notre travail était d’analyser leurs caractéristiques épidémiologiques, cliniques et les facteurs pronostiques. Patients et méthodes Étude rétrospective s’étalant sur 36 mois incluant 147 patients diabétiques admis à la SAUV pour une pathologie médicale. Les données sont analysées par le logiciel SPSS version 18. Résultat L’âge moyen était de 65,58 ± 18,5 ans (extrêmes : 22 à 96 ans) avec prédominance masculine (SR = 1,13). L’ancienneté du diabète était en moyenne de 11 ± 8 ans. Le diabète type 2 était présent dans 63,6 %. Le tabagisme était présent dans 32,8 %. Les antécédents étaient dominés par la pathologie cardiovasculaire (67,3 %). Les troubles de la conscience et la dyspnée étaient les principaux motifs de consultation. Le tableau clinique était grave d’emblée (IGSA > 8) dans 34,7 % des cas. Dans notre série, les étiologies étaient dominées par les pathologies cardiaques 40,8 % et métaboliques 26,5 %. Le décès était noté chez 42,9 % de nos patients. Au terme de notre étude, nous avons retenu comme facteurs de mauvais pronostic : l’ancienneté du diabète ≥ 10 ans (p < 0,001), une comorbidité ≥ 2 (p < 0,01), un IGSA > 8 (p < 0,025), un CGS ≤ 8 (p < 0,001), une assistance ventilatoire (p < 0,001) et le recours aux drogues vasoactives (p < 0,001). Conclusion La prise en charge des sujets diabétiques nécessite une démarche diagnostique et thérapeutique adaptée à la pathologie en cause. Certains facteurs

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de mauvais pronostiques doivent être considérés dés la prise en charge afin d’améliorer le pronostic. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.858 P608

Gestion du patient diabétique pendant le mois de ramadan

N. Charfi (Pr) ∗ , M. Akrout (Dr) , M. Ammar (Dr) , F. Mnif (Pr) , M. Abid (Pr) Service d’endocrinologie et diabétologie du CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Charfi) Introduction La gestion du patient diabétique durant le mois du ramadan revêt une importance particulière à cause des changements du mode de vie. Le but de notre travail est de préciser l’influence de ce mois sur nos patients. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude descriptive, comparative entre deux groupes de diabétiques hospitalisés dans notre service, avant le moins de ramadan (G1) et pendant le mois de ramadan 2014 (G2). Résultats Pour (G1) le nombre de patients hospitalisé était de 39, contre 45 pour G2, (53,3 %) avaient fait le jeune, avec une durée moyenne de 16 jours (7–25). Pour G1 un diabète type 2 était trouvé dans (71,8 %) contre (60 %) pour G2, un diabète type 1 dans (15,4 %) contre (20 %) pour G2 et un diabète et de primo-découvert dans 20 % pour les 2 groupes. Concernant l’équilibre du diabète la moyenne de glycémie à jeun était à 14 mmol/L pour G1 et 15 mmol/L pour G2. La moyenne de HBA1C était de 10,14 % pour G1 et de 10,3 % pour G2. Pour G1, 48,7 % des patients étaient hospitalisés pour un déséquilibre chronique du diabète contre 35,5 % pour G2 (p = 0,05). Pour G1, (51,3 %) étaient hospitalisés en urgence avec une décompensation cétosique et hyperosmolaire dans (25,6 %) et (7,7 %) respectivement, contre 29 patients du G2 hospitalisés en urgence avec une décompensation cétosique et hyperosmolaire dans (33,3 %) et (15,5 %) respectivement. Les facteurs de déséquilibre les plus trouvés étaient infectieuses dans (30,7 %) pour G1 contre (15,5 %) pour G2 (p = 0,03) diététiques et thérapeutiques dans (30,7 %) pour G1 contre (51,1 %) pour G2 (p = 0,04). Conclusion Les conséquences du ramadan chez le diabétique sont nombreuses. Il est nécessaire d’en assurer une éducation adéquate. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.859 P609

Hypoglycémie auto-immune chez le diabétique type 1 : à propos d’un cas

E. El Feleh (Dr) ∗ , I. Sebai (Dr) , H. Mhalla (Dr) , O. Berriche (Dr) , F. Mahjoub (Dr) , C. Amrouche (Pr) , H. Jamoussi (Pr) Institut national de nutrition et de technologie alimentaire, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : elfeleh [email protected] (E. El Feleh) Introduction L’origine auto-immune d’hypoglycémie chez le diabétique type 1 est l’une des plus rares étiologies d’hypoglycémie. Observation Il s’agit d’un patient âgé de 32 ans diabétique type 1 connu depuis 12 ans sous insuline humaine, hospitalisé pour exploration des malaises hypoglycémiques récurrents et sévères évoluant depuis 3 ans. Résultats L’interrogatoire a permis d’éliminer les erreurs d’injection d’insuline, les sauts des repas, une éventuelle prise médicamenteuse susceptible d’entraîner une hypoglycémie. La recherche des signes en faveur d’une gastroparésie était négative. L’examen physique n’a pas trouvé de lipodystrophies. La fonction rénale et hépatique était normale. Devant le terrain d’auto-immunité, une insuffisance surrénalienne a été évoquée. La cortisolémie de base à 8 heures était de 496 nmol/L éliminant ainsi ce diagnostic. Une thyréopathie auto-immune a été écartée (TSH = 0,92 avec ATPO négatif). Une maladie cœliaque était fortement suspectée devant une hypocholestérolémie à 2,26 mmol/L ; la sérologie faite revenant négative (Ac anti-transglutaminase type IgA négatif avec absence d’un déficit en IgA) infirmant ce diagnostic. Devant l’horaire post-prandial tardif

des hypoglycémies, l’origine auto-immune a été suspectée. Le dosage des Ac anti-insuline est revenu positif à 11,1 % (VN < 5,5). Le patient a été mis sous corticothérapie avec régression du taux des anticorps anti-insuline (6 %) après 2 mois. Conclusion Le cas de notre patient illustre l’importance d’une exploration exhaustive d’hypoglycémie chez le diabétique type 1 et souligne le rôle d’insuline humaine qui reste un produit immunogène capable d’induire la sécrétion d’anticorps spécifiques. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.860 P610

Facteurs prédictifs du recours à l’insulinothérapie dans la prise en charge thérapeutique du diabète gestationnel : à propos de 120 cas H. Ahandar (Dr) a,∗ , S. El Aziz (Pr) b , A. Chadli (Pr) b CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc b CHU, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Ahandar) a

Introduction Le bon choix de la conduite thérapeutique au cour du diabète gestationnel (DG) est indispensable afin d’assurer l’équilibre glycémique. Objectif Déterminer les facteurs prédictifs du choix thérapeutique au cours du DG. Patients et méthodes Étude rétrospective incluant 120 patientes suivies au service d’endocrinologie/diabétologie pour DG entre janvier 2010 et janvier 2015. Ont été recherchés et analysés (EPI info) les facteurs prédictifs pouvant être liés au recours à l’insulinothérapie dans la prise en charge thérapeutique : l’âge, l’hérédité diabétique, la glycémie à jeun initiale, le terme de la grossesse au moment du diagnostic du DG. Résultats L’âge moyen des patientes était de 32 ans, l’IMC moyen 30 kg/m2 . Des antécédents de DG ont été retrouvés chez 18 % des gestantes et de macrosomie chez 24 %. Le terme moyen de découverte du DG était de 25 SA. Les RHD seuls n’a permis d’atteindre les objectifs glycémiques que chez 22 % de nos patientes. Le recours à l’insulinothérapie a été impératif chez 78 % d’entre elles. Celui-ci était d’autant plus fréquent que le terme de découverte du DG était précoce(< 24 SA), (p = 0,02), l’âge supérieur à 35 ans (p = 0,02) et les glycémies à jeun initiales (> 1,26 g/L) plus élevés (p = 0,01). Les antécédents de macrosomie, la récurrence du diabète gestationnel et l’hérédité diabétique étaient fréquemment associés aux patientes insulinées mais sans résultat statistiquement significatif. Conclusion L’âge avancé, les glycémies à jeun élevées et la précocité du terme de découverte du DG devraient être considérées dans la prise en charge thérapeutique et la mise sous insuline afin d’atteindre les objectifs thérapeutiques. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.861 P611

Myosite localisée chez un diabétique : penser à l’infarctus musculaire W. Chebbi (Pr) a,∗ , W. Ben Salem (Dr) a , W. Alaya (Dr) a , F. Larbi (Dr) a , B. Zantour (Pr) a , S. Jerbi (Pr) b , M.H. Sfar (Pr) a a Service de médecine interne, CHU Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie b Service de radiologie, CHU Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (W. Chebbi) Introduction L’infarctus musculaire diabétique est une lésion de nécrose intéressant un muscle ou un groupe musculaire. C’est une complication rare et méconnue du diabète, décrite lors des diabètes anciens, déséquilibrés, et aux complications multiples. Nous en rapportons une observation.