Lésions des tissus mous dans les fractures articulaires du radius distal — évaluation par arthroscopie et corrélation avec les différents types de fractures du radius

Lésions des tissus mous dans les fractures articulaires du radius distal — évaluation par arthroscopie et corrélation avec les différents types de fractures du radius

408 Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 37 (2018) 382–459 Déclaration de liens d’intér...

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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 37 (2018) 382–459

Déclaration de liens d’intérêts nationaux : oui [Stryker].

Invitations à des congrès nationaux ou inter-

https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.077 CO77

Ostéosynthèse par vissage intramédullaire des fractures des métacarpiens et des premières phalanges des doigts longs — étude anatomique de faisabilité

A. Héron ∗ , A. Dahmam , H. Choughri CHU Bordeaux, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Héron) Le vissage intramédullaire en compression est une technique d’ostéosynthèse des fractures des métacarpes et premières phalanges des doigts longs. Avant de proposer cette technique aux patients, nous avons souhaité réaliser une étude anatomique de faisabilité et d’évaluation pratique. Trois pièces anatomiques nous ont été fournies. Nous avons réalisé douze ostéosynthèses de métacarpes et le même nombres de premières phalanges. Nous avons évalué la durée opératoire, le nombre de passage de la broche guide, la compression provoquée par la vis, la stabilité relative du montage et la taille de la lésion chondrale occasionnée. Les voies d’abord utilisées étaient transmétacarpophalangiennes ou trans-interphalangienne proximale. Après une courte incision cutanée, la broche guide est introduite sous contrôle scopique au travers de l’articulation jusque dans le canal médullaire. Une fois en place, la vis canulée à compression est introduite et vissée le long de la broche jusqu’à enfouissement complet de la tête. Le contrôle scopique final teste la position, la compression et la stabilité de la fracture. Sur les douze fractures de métacarpes, la durée opératoire moyenne était de 7 minutes, la compression était optimale pour 5 fractures, moyenne pour 6 et insuffisant pour une. On observait un chevauchement des fragments dans le cas des fractures obliques. Sur les douze fractures de P1, la durée opératoire moyenne était de 9 minutes, la compression était optimale pour 9 fractures, moyenne pour une et insuffisante pour 2. La stabilité des fractures de P1 par voie trans-MCP était insuffisante. Cette technique de vissage décrite par Del Pinal en 2015 semble séduisante mais se heurte à de nombreux inconvénients. La lésion chondrale occasionnée dans un cartilage sain, le manque de stabilité apporté par ces vis, la difficulté d’une ablation éventuelle du matériel si nécessaire nous invitent à réserver cette technique à des indications très restreintes ; telles que les fractures multiples des métacarpes pour lesquelles un abord multiple des fractures peut être invasif. Cette technique chirurgicale, bien que réalisable facilement présente trop d’inconvénients majeurs pour nous permettre de la proposer comme alternative aux techniques standards d’ostéosynthèses. Il reste probablement une place pour ces vissages chez le patient présentant des fractures multiples de la main. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.078 CO78

Correction de cal vicieux de phalange A. Amagli 1,∗ , Z. Belkheyar 2 , T. Kishi 2 1 Vémars, France 2 Clinique de L’Estrée, Stains, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Amagli) Les cals vicieux de phalange sont difficiles à traiter. Elles sont dues à la méconnaissance et ou à un traitement inadéquat des fractures. Parfois associées à une raideur notamment de l’interphalangienne proximale (IPP). Nous rapportons 5 cas corrigés par ostéotomie. Cinq patients avec cal vicieux articulaire de P1. Âge moyen – 20 ans. L’auriculaire dans 4 cas et l’index. Dans 3 cas, la fracture a été méconnue. Une raideur de l’IPP était présente dans 2 cas. Trouble rotatoire dans 4 cas, déviation axiale dans 1 cas. Voie dorsale longitudinale trans-tendon extenseur. Correction par ostéotomie diaphysaire en chevron étendue à la tête de la phalange. La correction (par soustraction) a été apportée et la synthèse avec vis. Geste associé — libération du tendon extenseur pour raideur en extension

de l’IPP. Pansement et syndactilisation. L’auto-rééducation est commencée à j + 7. Recul moyen de 6 mois. Correction satisfaisante de la désaxation et, du trouble rotatoire dans les autres cas. Absence de complication. Lesprit et al. (France, 1999) — 38 cas, correction intrafocale cal vicieux de métacarpe et de phalange avec brochage et ou cerclage + résultats très bons et bons dans 85 % des cas. Jawa et al. (États-Unis, 2008) — série incluant 5 cas de correction de cal vicieux de phalange avec trouble rotatoire, ostéotomie diaphysaire du métacarpe (technique de Manktelow modifiée) — résultats satisfaisants. Roux et al. (France, 2014) recommande le traitement en un temps des cals vicieux extraarticulaires associées à une raideur de l’IPP (téno-arthrolyse dorsale ± ténolyse palmaire) + il estime que cette chirurgie peut être lourde. Onze cas publiés. Dans notre série l’arthrolyse n’a pas été réalisée pour la raideur en flexion car le cal vicieux était articulaire et, la raideur de 50◦ était réductible à 20◦ en préopératoire. Une libération du tendon extenseur pour le patient avec la raideur en extension. Van Der Lei et al. (Netherlands, 1993) — série dont 9 cas de correction de cal vicieux de phalange, avec association d’arthrodèse de l’IPP dans 1 cas, ténolyse de l’extenseur dans 1 cas, de ténolyse de l’extenseur et du fléchisseur dans 1 cas. Les cals vicieux de phalange nécessitent un traitement chirurgical lorsqu’il y a un retentissement fonctionnel. Le traitement d’une raideur associée dans le même temps opératoire peut être proposé. L’intérêt est de bien traiter les fractures de phalange pour les cals vicieux. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.079 CO79

Lésions des tissus mous dans les fractures articulaires du radius distal — évaluation par arthroscopie et corrélation avec les différents types de fractures du radius

C. Roulet ∗ , L. Ardouin , P. Bellemere , M. Leroy Institut de la main, clinique Jeanne-d’Arc, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Roulet) Le but de cette étude est d’évaluer par arthroscopie la prévalence des lésions ligamentaires dans les fractures articulaires du radius et de corréler ces lésions aux différents types de fractures. Cinquante-sept fractures articulaire du radius associées ou non à une fracture de la styloïde ulnaire. Chaque lésion était documentée par un bilan radiographique et TDM. Il était réalisé un bilan ligamentaire sous arthroscopie. Il y avait 23 femmes et 34 hommes. L’âge moyen était de 43 ans (de 18 à 64 ans). La classification des fractures a été basée sur l’analyse TDM selon la classification de Doi. Il n’existait pas de relation statistiquement significative entre les différentes fractures du radius et les lésions ligamentaires. Dans 39 cas (68,4 %), il existait au moins une lésion ligamentaire. 25 % des lésions scapholunaires avérées par testing arthroscopique étaient passées inaperc¸ues lors du bilan standard radiographiques préopératoire y compris pour les lésions sévères EWAS 3. Dans 72,7 % des cas de fracture cunéenne pure, il existait une lésion scapholunaire associée. Et dans 60 % des cas (15 cas sur 25) de fractures ayant au moins une composante cunéenne il existait une lésion scapholunaire associée. Les lésions du TFCC étaient associées dans 28 % des cas (16 cas sur 57) à une fracture articulaire du radius et dans 52 % des cas (14 cas sur 27) à une fracture de la styloïde ulnaire. Les fractures de la styloïde ulnaire (base ou pointe) et les lésions du TFCC étaient associées de manière statistiquement significative (p < 0,0001). Les lésions 1d du TFCC étaient associées dans 100 % des cas (6 cas) à la fois à une fracture de la styloïde et à un fragment de la fossette lunarienne. Notre étude étant rétrospective, nous n’avons pas la preuve que le traitement primaire des lésions ligamentaires améliore les résultats fonctionnels. La plus grande interrogation est de savoir lesquelles seront symptomatiques. Devons-nous traiter toutes les lésions ligamentaires objectivées sous arthroscopie ? Actuellement l’arthroscopie nous semble fondamentale dans la compréhension de ces lésions. La prévalence des lésions des tissus mous associées à une fracture articulaire du radius est de 68,4 %. Cependant, il n’existe pas de relation statistiquement significative entre les différentes fractures du radius et les lésions ligamentaires. À l’inverse, la fracture de la styloïde ulnaire est prédictive d’une lésion du TFCC.

Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 37 (2018) 382–459 Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.080 CO80

Méthode « Stepwise » de réduction arthroscopique et de fixation par plaque des fractures intra-articulaires du radius distal — évolution de la technique et de l’instrumentation N. Smith Specialty Orthopaedics Macquarie University, Sydney, Australie Adresse e-mail : [email protected] Arthroscopic visualisation of articular fractures of the distal radius can allow accurate reconstruction of the articular surface whilst minimising disruption of the dorsal capsular structures. In minimising the iatrogenic injury, this may lead to improved outcomes, though this remains unproven. Technically, one of the most challenging problems is how to hold the reduction while definitive fixation is employed. Where a volar locking plate is used, typically the plate is applied with proximal fixation, prior to the arthroscopy and articular manipulation. Two technical difficulties often ensue. Firstly maintaining accurate reduction of volar fragments after applying traction. Secondly, inserting distal locking fixation whilst holding the articular reduction under arthroscopic visualisation with the wrist in traction. It is difficult to simultaneously maintain traction for arthroscopy, and retraction to allow safe introduction of the drill and screws. The stepwise technique and the newly evolved fixation are presented. A trans FCR approach is used. The volar cortex is reduced under direct vision. The plate is fixed proximally with screws. Interference K-wire sleeves are then applied to the distal locking screw holes. K-wires are then introduced only as far as the volar fragments, using II. The dorsal fragments remain free. Traction is applied, dry arthroscopy performed using 1 2, 3 4 and 6R ports. The articular surface is reduced by the surgeon and provisionally fixed by advancing the wires. Traction is removed, correct wire length assessed with II. Using the cannulated system, peg length is calculated, the sleeve removed, the wire overdrilled, and cannulated locking pegs inserted over the wires. Some cases will be briefly presented to illustrate the technique. The technique may bring this technically challenging method into the repertoire of most capable wrist arthroscopists. As each step of the surgery is completed, the articular surface is brought closer to anatomical alignment, with increasing stability. The chance of a backwards step is minimised, decreasing frustration and optimising the result. An evolution of surgical technique and instrumentation for arthroscopic reduction and stable fixation of exploded articular fractures of the distal radius is presented. Déclaration de liens d’intérêts Consultant, expert : oui [Newclip]. Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Newclip]. Détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [Newclip]. https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.081 CO81

Résultats cliniques de l’usage d’une plaque extra-courte verrouillée avec vis divergentes en quinconce sur une série de 43 patients

M.O. Falcone ∗ , G. Asmar Hôpital privé Paul-d’Egine, Champigny-Sur-Marne, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.O. Falcone) L’ostéosynthèse par technique mini-invasive par plaque antérieure pour fracture de l’extrémité distale du poignet (EDR) est devenue une routine. Nous nous intéressons à l’étude d’une nouvelle plaque antérieure extra-courte dont le design des vis à têtes verrouillées est divergent et en quinconce. L’étude se fait en deux phases — d’abord la vérification de l’innocuité du design, ensuite le résultat clinique à long terme. Techniquement, la plaque est glissée sous le Pronator Quadratus sans le désinsérer et parmi des 2 vis diaphysaires divergentes, la plus proximale est très oblique. L’étude est prospective et s’est déroulée sur

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deux ans, par un chirurgien senior et plusieurs juniors. La première phase a porté sur 55 patients. Cinquante-deux ont été opérés pour fracture de l’EDR et 3 pour maladie de Kienböck. Dans la seconde phase, 43 des 55 patients ont été suivis jusqu’au dernier recul. Pour la première phase — les critères d’évaluation étaient les mesures de la pente radiale (PR), l’index radio-ulnaire distal (IRUD) et l’inclinaison sagittale de glène. Ils étaient comparés en postopératoire immédiat et à la consolidation. Pour la seconde phase, l’EVA, le QuickDASH, le PRWE, la force de la poigne, et les mobilités comparatives en pronation supination et flexion extension ont été étudiés. Pour la première phase, la comparaison statistique n’a pas trouvé de différence significative entre les deux mesures des indices étudiés. Pour la deuxième phase, l’EVA était de 1,1, le QuickDASH de 11, le PRWE combiné de 9. Il n’y avait pas de différence en pronation supination entre le poignet opéré et le controlatéral. Pour le poignet opéré, la flexion était 92 %, l’extension 93 %, et la force 87,5 % comparativement au poignet sain. La durée du suivi moyen était de 11,11 mois (3–26,5). 6 patients avaient un SDRC type I. La phase d’étude de l’innocuité a prouvé qu’il n’y a eu aucun déplacement secondaire de fracture ni problème de déplacement de matériel. 100 % des fractures ont consolidé dans des délais normaux. La seconde phase a prouvé que nos résultats sont comparables ceux de la littérature, pour la fonction, l’indolence et les mobilités articulaires. Le design de cette plaque peut s’employer dans tous types de fracture de l’EDR, sauf les très comminutives. Sa technique de pose comporte tous les avantages du mini-invasif pour l’EDR. Elle a prouvé son innocuité et les résultats cliniques sont encourageants pour l’utiliser à plus grande échelle. Déclaration de liens d’intérêts Consultant, expert : oui [New Clip Technics]. Détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [New Clip Technics]. https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.082 CO82

Ostéosynthèse mini-invasive de fractures extra-articulaires du radius distal — étude comparant plaque antérieure à clou centromédullaire M. Thomas 1,∗ , J.J. Hidalgo-Diaz 1 , G. Prunieres 1 , S. Facca 1 , Y. Igeta 1 , P. Liverneaux 2 1 SOS main, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France 2 Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Illkirch, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Thomas) Le but de ce travail était de comparer 2 techniques mini-invasives d’ostéosynthèse des fractures extra-articulaires du radius distal chez des femmes ménopausées par plaque antérieure ou par clou centromédullaire. Notre série comprenait 19 fractures A2.2 et 1 fracture A2.1 chez 20 patientes âgées en moyenne de 72 ans. Les 10 premières (groupe 1) ont été synthésées par plaque antérieure du radius distal et les 10 dernières (groupe 2) par clou centromédullaire verrouillé sur l’épiphyse et la diaphyse du radius distal par voie d’abord mini-invasive. La durée moyenne du garrot était de 43,3 min dans le groupe 1 et 54,8 min dans le groupe 2. À court terme (moyen terme), la douleur était de 3,591 (0,849) 10 dans le groupe 1 et 1,744 (0,759) 10 groupe 2, le quick DASH 39,050 (14,514) 100 dans le groupe 1 et 29,235 (14,647) 100 groupe 2, le PRWE 43,142 (17,084) 100 dans le groupe 1 et 28,582 (14,307) 100 groupe 2, la force de la poigne 52,339 (78,540) 100 dans le groupe 1 et 48,221 (66,063) 100 groupe 2, mobilité en flexion 77,860 (91,863) 100 dans le groupe 1 et 78,092 (85,762) 100 groupe 2, extension 81,185 (92,730) 100 dans le groupe 1 et 82,777 (91,408) 100 groupe 2, inclinaison ulnaire 85,933 (92,373) 100 dans le groupe 1 et 87,433 (89,719) 100 groupe 2, inclinaison radiale 97,967 (103,636) 100 dans le groupe 1 et 90,260 (89,735) 100 groupe 2, pronation 99,560 (97,315) 100 dans le groupe 1 et 107,280 (105,656) 100 groupe 2, supination 86,457 (92,604) 100 dans le groupe 1 et 91,573 (93,504) 100 dans le groupe 2, la longueur de cicatrice 14,3 mm dans le groupe 1 et 32,8 mm groupe 2. En conclusion, nos résultats démontrent que l’ostéosynthèse des fractures extra-articulaires instables du radius distal chez les femmes ménopausées donnent des résultats cliniques proches, que ce soit avec plaques antérieures ou clous centromédullaires, mais les plaques sont plus mini-invasive que les clous.