Résumés mentation de la durée (p < 0,05) et du pourcentage (p < 0,01) du sommeil paradoxal chez les sujets HPI. L’analyse spectrale de l’EEG montre que les sujets HPI présentent dans le stade N1 une augmentation de la puissance dans les bandes de fréquences bêta 1 (15—19,75 Hz ; p < 0,05) et bêta 2 (20—29,75 Hz ; p < 0,01). L’analyse de Spearman montre des corrélations positives entre les fréquences rapides de l’EEG et les résultats de plusieurs sous-échelles d’évaluation psychométrique, ainsi que le score total de QI. Conclusion L’augmentation de la quantité du sommeil paradoxal ainsi que l’augmentation de la puissance spectrale de l’EEG dans les bandes de fréquences rapides peuvent être impliquées dans la genèse du haut potentiel intellectuel, mais pourraient aussi être responsables de l’impression subjective d’insomnie ressentie par ces sujets. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2016.01.075 P27
Troubles hallucinatoires lors de l’Ultra Trail du Mont Blanc® 2015 (UTMB® ) : description et effet de la dette de sommeil Martin Dudoignon 1,∗ , Remy Hurdiel 2 , Renaud Jardri 3 Faculté de médecine Henri-Warembourg, université Lille 2, Lille, France 2 EA 7369, unité de recherche pluridisciplinaire sport, santé, société, université du Littoral Côte d’Opale, Dunkerque, France 3 Centre universitaire de recherche et d’exploration (CURE), pôle de psychiatrie, hôpital Fontan 1, CHRU de Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Dudoignon)
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Objectif L’objectif de notre étude était d’observer les effets d’une privation de sommeil des coureurs d’une course à pied de 168 km sur l’apparition de phénomènes hallucinatoires et d’en décrire les différentes dimensions. Méthodes Quarante-huit des 1632 participants ayant terminé l’UTMB® 2015 ont été recrutés. Immédiatement après leur arrivée, les coureurs ont été invités à donner des informations sur la durée de leur temps de sommeil et à évoquer les troubles hallucinatoires vécus via un questionnaire de 10 items sur les différentes dimensions d’une hallucination visuelle (critique, fréquence, contrôle, tonalité affective, complexité). Résultats Les coureurs ont effectué le parcours en 37,3 ± 1,9 h (extrêmes : 31,93 h et 40,5 h). Seuls 56,3 % des coureurs ont vécu une hallucination dont 78 % évoquent avoir été somnolents lors du trouble. Quatre-vingt-un pour cent des coureurs n’ayant pas eu d’hallucination ont effectué une sieste lors de la course (±10 min). L’hallucination survient en moyenne au bout de 31,05 ± 5,20 h de course, vers 7 h 16 du matin, d’une durée inférieure à 10 s (44,4 %). Cette vision figée (55,6 %), en noir et blanc (77,8 %) correspond à un être humain (44,4 %) ayant dans 37 % des cas un rapport avec l’environnement familial du coureur. Conclusion Les résultats montrent que la privation de sommeil semble affecter négativement les coureurs d’ultra endurance indépendamment de leur performance sportive. De cette analyse purement descriptive, va suivre une étude permettant de quantifier la sévérité, le type et la prédisposition à ces troubles. De plus, nous suggérons que ces facteurs soient considérés et non banalisés par les coureurs. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2016.01.076
9 P28
La sieste réduit l’hyperalgésie induite par la restriction de sommeil Brice Faraut 1,∗ , Caroline Gauriau 1 , Terkia Medkour 2 , Alexandre Dubois 1 , Virginie Bayon 1 , Mounir Chennaoui 3 , Serge Perrot 2 , Damien Leger 1 1 Équipe d’accueil 7330 VIFASOM, université Paris Descartes-Sorbonne, centre du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel-Dieu AP—HP, Paris, France 2 Inserm U987 Pain Center, service de médecine interne et thérapeutique, université Paris Descartes-Sorbonne, l’Hôtel-Dieu, AP—HP, Paris, France 3 Équipe d’accueil 7330 VIFASOM, IRBA unité fatigue vigilance, université Paris Descartes-Sorbonne, centre du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel-Dieu, AP—HP, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Faraut) Objectif Nous avons voulu évaluer si la sieste pouvait être une contre-mesure efficace aux effets délétères de la restriction de sommeil sur la sensibilité à la douleur. Méthodes Nous avons étudié les effets d’une nuit de restriction à 2 heures de sommeil et les effets d’une sieste de 30 minutes en début de matinée et d’après-midi après la restriction de sommeil. L’évaluation quantitative de la sensibilité cutanée après stimulation thermique et mécanique ainsi que les niveaux de somnolence ont été explorés. Pour cela, un design croisé et randomisé strictement contrôlé (statut veille/sommeil, environnement lumineux, régime alimentaire) a été réalisé chez de jeunes hommes (n = 11), en bonne santé, avec un enregistrement électroencéphalographique continu. Résultats L’analyse des données indique pour la première fois qu’après une nuit de restriction, une sieste riche en sommeil lent profond (SLP) induit un effet bénéfique sur la tolérance à la douleur au chaud et à la pression, réduite par l’effet restriction de sommeil. De plus, la restriction de sommeil provoque différents types d’hypersensibilité aux stimuli nociceptifs selon les aires anatomiques testées (lombaires, trapèzes, cuisse). Conclusion L’effet « analgésique » de la sieste résulte plus probablement d’une action sur les mécanismes nociceptifs puisqu’il apparaissait indépendant de la somnolence ressentie. Enfin, l’absence de sommeil paradoxal chez la majorité des sujets pendant les siestes expérimentales suggère l’importance du SLP dans les effets analgésiques de la sieste. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2016.01.077 P29
L’évaluation de la somnolence diurne subjective et objective : quelle corrélation chez les adultes âgés et insomniaques ? Vi-Huong Nguyen-Michel 1,∗ , Pierre P. Levy 2 , Olivier Pallanca 3 1 Unité d’explorations fonctionnelles pour le sujet âgé, département de neurophysiologie clinique, hôpitaux universitaires Pitié Salpêtrière/Charles-Foix AP—HP, Ivry sur seine, France 2 Inserm UMR S 1136 et UPMC, département de santé publique, hôpital Tenon, AP—HP, Paris, France 3 Centre d’investigation et de traitement de l’insomnie, département de neurophysiologie clinique, hôpitaux universitaires Pitié Salpêtrière/Charles-Foix AP—HP, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (V.-H. Nguyen-Michel)
10 Objectif Examiner la corrélation entre l’évaluation subjective et objective de la somnolence diurne chez les adultes âgés insomniaques et analyser sa sensibilité. Méthodes Nous étudions les données de 137 patients (i) ayant 60 ans ou plus (ii) souffrant d’insomnie (iii) et bénéficiant d’une évaluation de la somnolence diurne à la fois subjective (échelles de somnolence d’Ewporth) et objective (4 tests itératifs de latence d’endormissement après une nuit d’enregistrement de polysomnographie). La corrélation entre la somnolence subjective et objective et les facteurs dont elle dépend ont été étudiés au moyen du coefficient de corrélation de Spearman. Résultats Cette corrélation est négative et très significative (p = 0,004), mais modérément élevée (Rho = −0,24). Elle est influencée par plusieurs facteurs et est présente : chez les femmes et non chez les hommes (p = 0,02 contre 0,35), dans l’insomnie peu sévère et non dans celle très sévère (p = 0,04 contre 0,053),chez les patients avec score d’anxiété de Goldberg > 5/9 (p = 0,04 contre 0,27), avec index d’apnées d’hypopnées < 15/h (p = 0,04 contre 0,08), avec score de Mini-Mental State Examination > 27/30 (p = 0,001 contre 0,91) et sans traitement hypnotique (p = 0,03 contre 0,09). Conclusion Dans cette étude, la corrélation entre l’évaluation subjective et objective de la somnolence diurne n’est pas bonne pour certains sous-groupes de patients (hommes, insomnie sévère, sous hypnotiques, atteints d’apnées du sommeil ou de troubles cognitifs) chez qui une évaluation par l’entourage ou une évaluation objective semble être plus utile. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2016.01.078 P30
Fréquence de la dépression au sein d’une consultation de sommeil et nouveaux outils numériques : de l’intérêt d’agents virtuels pour aider les médecins à l’identification des troubles de l’humeur Pierre Philip 1,∗ , Jean-Arthur Micoulaud-Franchi 1 , Patricia Sagaspe 1 , Étienne De Sevin 2 , Émilien Bonhomme 2 , Jérome Olive 2 , Stéphanie Bioulac 3 , Alain Sauteraud 4 1 USR CNRS 3413 SANPSY, université de Bordeaux, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 2 USR CNRS 3413 SANPSY, université de Bordeaux, Bordeaux, France 3 USR CNRS 3413 SANPSY, université de Bordeaux, CHU de Bordeaux, CH Charles-Perrens, Bordeaux, France 4 USR CNRS 3413 SANPSY, université de Bordeaux, CHU Pellegrin, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Philip) Objectif Les patients des centres de sommeil souffrent fréquemment de troubles de l’humeur mais le diagnostic de ces troubles demande une durée d’entretien importante et une expertise pas toujours présente dans les centres de sommeil. Pour faciliter l’identification des troubles de l’humeur, nous avons bâti un logiciel basé sur un agent virtuel utilisant le DSM 5 pour interroger nos patients sur leur sommeil et d’éventuels symptômes de dépression. Méthodes Cent soixante-dix-neuf patients consécutifs adressés au centre de sommeil du CHU de Bordeaux entre novembre 2014 et juin 2015 ont effectué un entretien avec un psychiatre formé aux troubles du sommeil ou un agent virtuel. Les patients passaient en fin d’entretien une échelle de dépression (BDI) pour mesurer l’intensité des troubles de l’humeur. Résultats Trente-cinq patients sur 179 (19,5 %) présentaient un état dépressif lors de l’entretien avec le psychiatre. Chez les
Résumés patients très déprimés (BDI—II score > 29) la sensibilité était de 72,2 % et la spécificité à 96,1 %. Seul le syndrome d’apnées obstructives du sommeil était moins présent chez les dépressifs que les non dépressifs. Les autres troubles du sommeil (hypersomnie, insomnie, MPS. . .) ne différaient pas entre les 2 groupes. Conclusion La prévalence des troubles de l’humeur est élevée chez les patients souffrant de troubles du sommeil et l’aide au diagnostic par des agents virtuels dans ce contexte peut être une solution pour identifier sans surcharge de travail les patients les plus symptomatiques. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2016.01.079 P31
Étude de l’apport de l’hypnothérapie sur les troubles de l’endormissement dans l’insomnie chronique primaire Corentin Lacroix , Laurène Leclair-Visonneau ∗ CHU de Nantes, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Leclair-Visonneau) Objectif L’insomnie chronique touche 20 % des Franc ¸ais, sa chronicité peut entraîner des conséquences néfastes sur l’état de santé de l’individu. Elle demeure sous-diagnostiquée et sous-traitée, les alternatives thérapeutiques sont limitées. Nous avons voulu évaluer l’intérêt de l’hypnothérapie chez les patients présentant une insomnie chronique primaire avec difficultés d’endormissement. Méthodes Nous avons recrutés cinq patients présentant une insomnie selon l’ICSD-2 avec difficultés d’endormissement et étudié l’évolution de la sévérité de l’insomnie selon l’ISI avant (V1) et après trois séances d’hypnothérapie (V5, 3 semaines après). Nous explorions les croyances et les représentations du patient concernant son sommeil puis l’amenions dans une première expérience de transe. Au cours des deux séances suivantes, le patient recherchait, au cours de la transe, ses ressources propices au sommeil, elles étaient ensuite symbolisées par un dessin. Résultats Les patients présentaient une amélioration significative de la sévérité de l’insomnie entre la V1 et la V5 (p = 0,02). Chez 3 des 5 participants, l’ISI baissait de plus 60 % soit au moins 13 points. Plus l’insomnie initiale était sévère, plus l’amélioration de l’ISI était importante. Chez 3 patients anxieux, on observait une amélioration de l’anxiété (HADS-A) après hypnothérapie. Conclusion Malgré un échantillon restreint, ces résultats encouragent à proposer l’hypnothérapie dans la prise en charge des difficultés d’endormissement. À plus grande échelle, l’hypnothérapie pourrait permettre la réduction de la consommation des hypnotiques. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2016.01.080 P32
Traitement des cauchemars post-traumatiques par répétition d’imagerie mentale : résultats préliminaires d’une étude pilote franco-canadienne Malik Ait Aoudia 1,∗ , Jean-Philippe Daoust 2 1 Centre du psychotrauma institut de victimologie, Paris, France 2 Centre psychologie et consultation en psychotraumatologie Outaouais, Gatineau, Québec, Canada ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.A. Aoudia)