SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 353–367
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ACTH rendant insidieux l’installation de déficit surrénalien ce qui peut expliquer une mélanodermie isolée comme ce fut le cas de notre patient. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.452 P181
Kyste hydatique de la surrénale : à propos d’un cas
Dr M. Benfiala ∗ , Dr A. Bouchenna , Dr S. Lithim , Pr M. Bensaleh , Pr S. Ouldkablia Hôpital central de l’armée, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Benfiala) Introduction Le kyste hydatique demeure encore un véritable problème de santé publique dans les pays endémiques. Les localisations hépatiques et pulmonaires sont les plus fréquentes. La localisation surrénalienne reste exceptionnelle et son diagnostic préopératoire peut souvent s’avérer difficile malgré les techniques d’imagerie moderne. Observation M. A. âgé de 77 ans aux antécédents d’HTA sous trithérapie,tabagisme actif, AOMI sous traitement, suite à des douleurs lombaires une échographie abdominale complétée par une TDM surrénalienne retrouve une volumineuse masse surrénalienne de 101 × 70 × 83 mm à contours réguliers a triple composante calcique et a contenu solide et liquide sans rehaussement évident à l’injection de produit de contraste évoquant un kyste hydatique surrénalien, le foie est le siège de macro-calcifications au niveau du dôme, l’examen clinique retrouve un patient en normo poids sans signes cliniques d’hypercorticisme ni d’hypersécrétion de minéralocorticoïdes ou de catécholamines le reste de l’examen clinique est sans anomalies hormis une claudication intermittente, bilan hormonal ne retrouvant pas de déficits endocriniens, dérivés méthoxylés négatifs, sérologie hydatique négative, le patient opéré avec bonnes suites opératoires, l’étude anatomopathologique est en faveur d’un kyste hydatique. Discussion La localisation surrénalienne constitue une localisation extrêmement rare de la maladie hydatique représentant moins de 0,5 % de l’ensemble des kystes hydatiques. La maladie hydatique constitue seulement 7 % des kystes surrénaliens. Le mécanisme de l’atteinte surrénalienne est encore mal élucidé. Plusieurs théories ont été avancées dans la littérature ; la dissémination par voie artérielle semble être la théorie la plus probable. Notre cas semble être secondaire à une localisation hépatique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.453 P182
Évaluation des connaissances des patients insuffisants surrénaliens sous hydrocortisone : à propos de 50 cas
Dr N. Belmahi ∗ , Dr T. Bouziane , Pr H. El Ouahabi Service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition, CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Belmahi) Objectif L’insuffisance surrénalienne est une maladie grave qui peut engendrer le pronostic vital. L’objectif de notre étude est de préciser le niveau de connaissance des patients insuffisants surrénaliens sur la pathologie et sur la gestion de leur traitement substitutif. Patients et méthodes Il s’agit d’une enquête prospective descriptive portant sur 50 patients, menée au service d’endocrinologie du CHU Hassan II de Fès sur 3 mois. Résultats Il s’agit de 50 patients insuffisants surrénaliens. Les femmes représentaient 72 %. L’âge moyen était de 46,95 ans.
L’insuffisance surrénalienne périphérique était trouvée dans 10 % des cas (8 % des poly-endocrinopathies auto-immunes et 2 % une hyperplasie congénitale des surrénales) ; l’insuffisance surrénalienne secondaire dans 90 % des cas (76 % post-corticothérapie au long court et 14 % dans le cadre d’une insuffisance antéhypophysaire). Pour ce qui est de la définition de l’insuffisance surrénalienne, la réponse était correcte dans 26 % des cas, insuffisante dans 48 % et pas de réponse dans 26 % des cas. Quatre-vingt-dix pour cent des patients savaient qu’il ne faut pas interrompre le traitement, 92 % que le jeune est contre indiqué et 48 % qu’il ne faut pas restreindre les apports en sel afin d’éviter l’insuffisance surrénale aiguë. Le reste des mesures étaient méconnues chez la plupart des patients. L’observance médicamenteuse était respectée dans 98 % des cas et l’observance des mesures associées dans seulement 26 % des cas. La carte d’Addison a été délivrée chez tous les patients. Discussion Les connaissances des patients insuffisants surrénaliens restent insuffisantes. La création d’un programme d’éducation thérapeutique s’avère nécessaire afin d’ajuster les connaissances des patients. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.454 P183
L’hyperaldostéronisme primaire et hypertension intracrânienne idiopathique : une cause ou une simple association ?
Dr Z. Brahem ∗ , Dr I. Bedoui , Pr J. Zaouali , Pr M. Mansour , Pr R. Mrissa Hôpital militaire de Tunis, service de neurologie, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : brahem
[email protected] (Z. Brahem) Introduction L’hypertension intracrânienne idiopathique (HII) est définie par des symptômes cliniques dominés par les céphalées et les troubles visuels avec une imagerie cérébrale et une ponction lombaire normales. Une association avec les endocrinopathies est fréquente notamment l’hyperaldostéronisme. Ainsi, une théorie hormonale causale est suggérée. Observation Deux femmes âgées de 42 et 35 ans sans antécédents pathologiques étaient admises suite à la survenue récente des céphalées, flou visuel et des vomissements. L’examen neurologique était sans anomalies et le fond d’œil montrait un œdème papillaire. La TA était respectivement 18/9 et 17/8. On avait pratiqué pour ces 2 patientes une IRM cérébrale avec une angio-veineuse sans anomalies. Les ponctions lombaires étaient normales et la mesure de la pression d’ouverture était > 25 cmH2 O pour les 2 cas. Dans le cadre du bilan d’une HTA secondaire, une hypokaliémie était notée avec un hyperaldostéronisme. Un angioscanner abdominal des 2 patientes montrait un adénome surrénalien sans signes de sténose vasculaire. On a retenu le diagnostic d’HII associée à un hyperaldostéronisme primaire. Un traitement de l’hyperaldostéronisme a été administré. Discussion Une association de l’HII et l’hyperaldostéronisme est rapportée dans la littérature. La physiopathologie est incertaine. Certaines études suggèrent « un déséquilibre endocrinien hydroélectrolytique » avec vraisemblablement une perturbation d’électrolytes parallèle au changement de pression intracrânienne (l’aldostérone en excès entraîne une augmentation du liquide cérébrospinal). Néanmoins, des preuves formelles sont nécessaires. Conclusion L’association des endocrinopathies avec l’HII est de plus en plus fréquente au point que le terme « idiopathique » est maintenant mis en doute par certains auteurs. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.455