À LIRE, VOIR, ÉCOUTER
Med Pal 2004; 3: 216-220 © Masson, Paris, 2004, Tous droits réservés
Sous la direction de Marcel-Louis Viallard
Tout ce qui présente un intérêt dans la réflexion sur les soins continus, palliatifs, sur la souffrance et la mort dans la littérature – notamment roman, essai, biographie, théâtre –, dans la musique, la peinture, le cinéma… jusqu’aux nouveaux médias trouve ici sa place. Vous pouvez adresser vos textes à Marcel-Louis Viallard :
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Livres médicaux ou paramédicaux
Improving Cancer Services Through Patient Involvement J. Tritter, N. Daykin, S. Evans, M. Sanidas Éditions Radcliffe Medical Press Ltd, 2003, ISBN 1-85775-844-7.
Un livre intéressant pour comprendre comment la prise en charge médicale et soignante, notamment du cancer, est appréhendée chez nos amis anglo-saxons. Il s’agit d’une réflexion sur l’organisation d’un système de santé et sur les bonnes pratiques, qui tient compte des expériences mises en pratique. Dans ce livre, on peut trouver des outils de conceptions mais aussi d’évaluation de la prise en charge du cancer.
Guide du bon usage du médicament Gilles Bouvenot, Charles Caulin Éditions Médecine-Science Flammarion, 2003, ISBN 2-257-10355-6.
3 000 médicaments nous sont présentés avec notamment leurs caractéristiques pharmacologiques, leurs modalités d’utilisation et leurs indications. Il s’agit d’un ouvrage destiné aussi bien aux étudiants qu’aux professionnels déjà en exercice.
Éthique – Philosophie
F
ragilité de la puissance. Se libérer de l’emprise technologique Alain Gras Éditions Fayard, 2003, ISBN 2-213-61535-7, 20 €.
« Le progrès technique n’est-il pas une illusion qui nous empêcherait de voir la pluralité des lendemains possibles, et donc nous priverait d’une dimension essentielle de la liberté humaine : la possibilité même de choisir ? Les techniques ne sont pas neutres ; elles façonnent la société. » L’intérêt de cet essai est de nous montrer que le progrès technologique, le savoir faire, la science sont des éléments indispensables au développement de nos sociétés et donc de notre bien-être. Mais à cela une condition, celle de ne pas oublier qu’il n’y a pas qu’une seule possibilité. La science, le progrès, la technique, ne disent rien du bien, du bon. Ils ne disent que certains possibles, certains réalisables et n’imposent en rien un choix de l’ordre du moral ou de l’éthique. La science ne nous enferme pas, la technologie ne nous condamne pas. C’est à nous, en individu libre et pensant, de dompter l’un comme l’autre pour notre bien pour ce que nous considérons comme le bien commun. L’auteur est un socio-anthropologue à l’écriture parfaitement accessible qui nous permet d’argumenter de façon objective la nécessité de reconnaître que la maîtrise de tout à tout moment n’est qu’illusion.
De quoi demain… Dialogue Jacques Derrida, Elisabeth Roudinesco Éditions Flammarion, 2003, ISBN 2-08080080-9. Remerciements à Nicole Renévot, Noëlle Hermelin et Lucie Bisson pour leur précieuse aide dans la lecture et l’analyse des différents ouvrages présentés dans la section littérature.
Médecine palliative
Dialogue entre le philosophe Jacques Derrida et l’historienne Elisabeth Roudinesco, ce texte s’interroge sur de grandes ques-
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tions sociales et humaines. Les deux auteurs sont connus et reconnus pour la qualité de leur pensée comme pour leur capacité à la transmettre au plus grand nombre. Toutes ces qualités se retrouvent dans ce nouvel ouvrage.
Penser. Une irrésistible introduction à la philosophie Simon Blackburn Éditions Flammarion, 2003, ISBN 2 082 10298 X, 20 €.
La philosophie introduite de façon accessible, voilà le pari de l’auteur. Si le propos n’égale pas tout à fait l’art du fameux « Monde de Sophie », il n’en reste pas moins qu’une excellente introduction à ce qu’est, ou peut être, la philosophie nous est offerte ici. À travers huit chapitres, nous pouvons découvrir succinctement quelques pans de la pensée de certains philosophes. Ainsi, à travers la notion de connaissance pourrons nous rencontrer Descartes et Hume. À travers la notion d’esprit ce sont Wittgenstein, Locke, Leibniz, Russell, Moore, Quine qui nous sont proposés. Avec la notion de libre arbitre, l’auteur nous fait visiter les pensées d’Epicure, Aristote, Lucrèce, Spinoza, Kant, Schopenhauer et Stawson. Dans le chapitre portant sur le « Moi », Lichtenberg, Thomas Reid sont convoqués avec les penseurs précédemment rencontrés. Avec la notion de Dieu, l’auteur nous met en présence, notamment de Nietzsche, du théologien Saint Anselme, de Thomas d’Aquin, Pascal. Nous passons ensuite à la question du raisonnement, celle du monde et enfin celle du que faire pour visiter d’autres grands auteurs encore. Il ne s’agit en rien d’une histoire de la philosophie. Il y aurait trop de lacunes pour ce faire. Il s’agit cependant d’une possible initiation aussi didactique que parcellaire de la pensée avec une orientation intéressante vers la pensée anglosaxonne peut-être encore trop méconnue en vielle Europe.
N° 4 – Septembre 2004