L’orbite humaine : une forme unique parmi les hominoïdes, qui permet la vision binoculaire et un champ visuel étendu

L’orbite humaine : une forme unique parmi les hominoïdes, qui permet la vision binoculaire et un champ visuel étendu

198 Lehmann P, Bouaziz R, Page C, Warin M, Saliou G, Deschepper B, Strunski V, et al. Cavités sinusiennes de la face : aspect scanographique des varia...

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198 Lehmann P, Bouaziz R, Page C, Warin M, Saliou G, Deschepper B, Strunski V, et al. Cavités sinusiennes de la face : aspect scanographique des variantes anatomiques et leur risque chirurgical. J Radiol 2009;90:21—30. Éditions franc ¸aises de radiologie : Paris, 2009. Marsot-Dupuch K, Genty E. Les variantes anatomiques des sinus de la face. J Radiol 2003;84:357—67. Éditions franc ¸aises de radiologie : Paris, 2003. Martin-Duverneuil N, Sahli-Amor M, Chiras J. Anatomie et imagerie du massif facial normal chez l’adulte. EMC 2008. [30-830-A-10] http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2017.07.093 CO-AM 39

Caractérisation 3D de l’architecture fibreuse du pli vocal par microtomographie à rayonnement X synchrotron Thibaud Cochereau b , Yohann Robert a,∗ , Stéphane Priem a , Lucie Bailly b , Nathalie Heinrich Bernardoni c , Laurent Orgéas b , Philippe Chaffanjon a , Sabine Rolland du Roscoat b , Anne McLeer d , Xavier Laval c , Barbara Fayard e , Vincent Fernandez f , Elodie Boller f a Laboratoire d’anatomie des Alpes franc ¸aises, GIPSA-lab, faculté de médecine, CNRS/université Grenoble Alpes, Grenoble, France b 3SR Lab, GIPSA-lab, CNRS/université Grenoble Alpes, Grenoble, France c GIPSA-lab, CNRS/université Grenoble Alpes, Grenoble, France d Anatomie et cytologie pathologique, CHU Grenoble/université Grenoble Alpes, Grenoble, France e Société Novitom, Grenoble, France f ID19 beamline, ESRF-European Synchrotron Radiation Facility, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Y. Robert) Objectif Les propriétés vibromécaniques remarquables du pli vocal, mal comprises à ce jour, sont liées à sa structure multicouches et à l’architecture de ses réseaux fibreux [1]. La caractérisation 3D de chaque élément constitutif aux échelles micrométriques est un challenge en microscopie confocale (profondeur de champ limitée), en micro-IRM (résolution spatiale limitée) et en microtomographie à rayons X (imagerie par absorption pas assez sensible pour visualiser des tissus aux propriétés d’absorption similaires). Cette étude a pour but de caractériser pour la première fois, sur pièces anatomiques excisées, les arrangements 3D de la microstructure du pli vocal grâce au rayonnement X synchrotron et au mode d’imagerie de contraste de phase [2]. Méthodes Sept larynx humains ont été scannés grâce aux microtomographes à rayons X à moyenne (12,3 ␮m) et haute résolution (0,65 ␮m) de la ligne ID19 de l’ESRF. Diverses conditions de conservation des tissus (non fixés, formolés, immergés dans l’éthanol) et de placement géométrique (au repos, étiré) ont été testées. Des colorations histologiques ont permis une analyse comparative des résultats en microscopie optique. Résultats Une base de données morphologiques et histologiques a ainsi été élaborée, quantifiant les géométries 3D, orientations et densités de la structure fibreuse du pli vocal. En accord avec les coupes histologiques, les réseaux 3D des cellules striées au sein du muscle thyro-aryténoïdien (vocalis) ont pu être différenciées des réseaux fibreux de la lamina propria (fibres de collagène de Type I et III, fibres d’élastine). Conclusion Cette base de données multi-échelles comble un manque réel en biomécanique de la voix. Les développements expérimentaux (biomécaniques, optiques et anatomiques) et premiers résultats ouvrent des perspectives prometteuses pour une meilleure compréhension des micromécanismes impliqués en phonation.

Communications orales Mots clés Larynx ; Pli vocal ; Fibre ; Microtomographie à rayons X ; Synchrotron ESRF Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Miri AK, Heris HK, Tripathy U, Wiseman PW, Mongeau L. Microstructural characterization of vocal folds toward a strain-energy model of collagen remodeling. Acta Biomater 2013;9(8):7957—67. [2] Vagberg W, Larsson D, Li M, Arner A, et al. X-ray phase-contrast tomography for high-spatial-resolution zebrafish muscle imaging. Sci Rep 2015;5:16625. http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2017.07.094 CO-AM 40

L’orbite humaine : une forme unique parmi les hominoïdes, qui permet la vision binoculaire et un champ visuel étendu Martin Hitier a,∗ , Eric Levieil b , Vincent Guyader c , Audrey-Emmanuelle Dugué d , Sylvain Moreau a , Eric Denion e a Laboratoire d’anatomie, pôle de formation et recherche en santé, Caen, France b Cleverest Code, Paris, France c SASU ThinkR, Caen, France d Département de statistique, centre Franc ¸ois-Baclesse, Caen, France e Service d’ophtalmologie, CHU de Caen, Caen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Hitier) Objectif Les primates hominoïdes (humain, Chimpanzé, Gorille, Orang-outang et Gibbons) possèdent des orbites convergentes qui favorisent la vision binoculaire et stéréoscopique (vision précise) mais limite le champ visuel latéral. Cependant, une étude récente montre que l’humain élargit son champ visuel de plus de 60◦ grâce aux mouvements oculaires (champs visuel dynamique). Nous cherchons à comprendre les bases anatomiques de cette performance et savoir si elles sont présentes chez les autres primates hominoïdes. Méthode Les orbites de 100 humains (47 hommes/36 femmes), 30 Chimpanzés, 30 Gorilles, 30 Orangs-outangs, et 30 Gibbons ont été analysées en mesurant leur angle de convergence et leur angle d’ouverture latérale ainsi que le rapport largeur/hauteur. Ces paramètres sont comparés selon les genres et modélisés pour évaluer le retentissement sur le champ visuel dynamique. Résultats Le genre humain possède une orbite significativement bien plus large (largeur/hauteur = 1,19) que les autres hominoïdes (p < 0,001). L’orbite humain et celui des Gibbon est aussi moins convergente que celui des autre hominoïdes (p < 0,001) ce qui favorise la vision latérale. Mais surtout, le bord latéral de l’orbite humaine présente un recul non retrouvé chez les autre hominoïdes (p < 0,001). Cette fenêtre latérale élargit le champ visuel de 21◦ lors de l’abduction de l’œil. Discussion La forme de l’orbite humaine se distingue des autres hominoïdes et permet à la fois une vision binoculaire précise et un champ visuel élargi lors des mouvements oculaires. Cette caractéristique pourrait résulter de l’évolution de l’homme dans un milieu ouvert où la détection des prédateurs est essentielle à la survie, tandis que l’orbite des hominoïdes arboricoles est plus fermée latéralement, protégeant mieux l’œil face aux traumatisme des branches. Mots clés Orbite ; Anatomie comparée ; Champ visuel ; Hominoïde ; Primate Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

Communications orales Pour en savoir plus Denion E, Hitier M, Guyader V, Dugué AE, Mouriaux F. Unique human orbital morphology compared with that of apes. Sci Rep 2015;5:11528. doi: 10.1038/srep11528. Denion E, Hitier M, Levieil E, Mouriaux F. Human rather than ape-like orbital morphology allows much greater lateral visual field expansion with eye abduction. Sci Rep 2015;5:12437. doi: 10.1038/srep12437. http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2017.07.095 CO-AM 41

Syndrome de FREY et nerf grand auriculaire Gaoussou Touré Chirurgie maxillo-faciale, CHI Villeneuve-Saint-Georges et Urdia ; université Paris Descartes EA4465, Villeneuve-Saint-Georges, France Adresse e-mail : [email protected] Complication classique et fréquente de la parotidectomie, le syndrome de sudation gustative (syndrome de Frey) ou syndrome du nerf auriculotemporal se manifeste par une sudation réflexe de la région parotidienne provoquée par une stimulation gustative lors des repas. Il est considéré comme la conséquence d’une lésion du nerf auriculotemporal (système parasympathique) suivie d’une réinnervation aberrante des glandes sudoripares par ce nerf. Cette explication n’est pas satisfaisante, en effet, la sudation se fait sous l’action des fibres nerveuses sympathiques, la régénération des fibres du nerf auriculo-temporal destinées aux glandes sudoripares n’a jamais été démontrée, à notre connaissance. En outre, le territoire de sudation va au-delà de celui du nerf auriculotemporal. La survenue de la sudation dans la région submandibulaire exclut le nerf auriculotemporal. L’objectif de cette étude était de rechercher les éléments anatomiques expliquant la survenue de la sudation en dehors du territoire du nerf auriculotemporal. Nous avons étudié la distribution du nerf grand auriculaire dans la région parotidienne et dans la fosse infratemporale et proposé un schéma explicatif du syndrome. Matériel et méthodes Quarante-six hémi-têtes ont été étudiées. Une incision de parotidectomie élargie a été effectuée. Résultats Le nerf grand auriculaire était essentiellement un nerf intraparotidien, il se connectait au nerf facial, au nerf auriculotemporal dans la parotide et dans la fosse infratemporale. Les modalités de connexions du nerf grand auriculaire au nerf facial et au nerf auriculotemporal ont été identifiées. Un véritable cercle nerveux intraparotidien existait. Discussion Le nerf grand auriculaire était un nerf auriculoparotidien avec des connexions avec le nerf facial et le nerf auriculotemporal [1], il joue un rôle prépondérant dans le syndrome de sudation gustative et nous en avons présenté les bases anatomiques. Ces éléments permettent une explication cohérente quant aux manifestations cliniques en dehors du territoire du nerf auriculotemporal [2]. Mots clés Syndrome de sudation gustative ; Nerf auriculotemporal ; Nerf grand grand auriculaire ; Cercle nerveux intraparotidien ; Parotidectomie Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Toure G. Intraparotid location of the great auricular nerve: a new anatomical basis for gustatory sweating syndrome. Plast Reconstr Surg 2015;136:1069—81. [2] Van Gorp V, Verfaillie G. Camu. Frey’s syndrome after elective thyroidectomy: a case report. Acta Chir Belg 2008;108:613—5. http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2017.07.096

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Le syndrome de Tapia : bases anatomiques Pierre-Alain Mathieu ∗ , Marie Triquet , Nathalie de Curières de Castelnau , Fabien Fredon , Sylvaine Durand-Fontanier , Denis Valleix , Christian Mabit Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine de Limoges, Limoges, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P.-A. Mathieu) Objet Le syndrome de Tapia a été décrit pour la première fois en 1904 par Antonio Garcia Tapia, médecin ORL espagnol, sur un ancien toréador blessé par une corne de taureau derrière l’angle inférieur de la mandibule. Méthodes Nous avons effectué une revue bibliographique des cas recensés de cette complication, analysé les différentes hypothèses étiologiques et les avons confrontées aux données anatomiques. Résultats Ce syndrome associe une lésion extra-crâniale des nerfs crâniens X et XII provoquant la paralysie d’une hémi-langue et de la corde vocale homolatérale. C’est un syndrome rare qui survient la plupart du temps après une intubation. Le mécanisme lésionnel le plus souvent évoqué est une compression par le tube au point de croisement du nerf vague avec le nerf hypoglosse. Conclusion La chirurgie de l’épaule en position demi-assise expose tout particulièrement à ce risque méconnu. Mots clés syndrome de Tapia ; épaule ; arthroscopie ; paralysie Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Giuffrida S, Lo Bartolo ML, Nicoletti A, Reggio E, Lo Fermo S, Restivo DA. Isolated, unilateral, reversible palsy of the hypoglossal nerve. Eur J Neurol 2000;7(3):347—9. Cogan A, Boyer P, Soubeyrand M, Hamida FB, Vannier JL, Massin P. Cranial nerves neuropraxia after shoulder arthroscopy in beach chair position. Orthop Traumatol Surg Res 2011;97(3):345—8. http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2017.07.097 CO-AM 43

La veine jugulaire externe : un repère dans la localisation préopératoire des tumeurs de la parotide ? Alice Prévost a,∗ , Mathieu Roumiguié b , Margaux Roques c , Guillaume De Bonnecaze d , Raphael Lopez a , Frédéric Lauwers a a Service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de la face, hôpital Purpan, Toulouse, France b Service d’urologie, hôpital Rangueil, Toulouse, France c Service de radiologie et imagerie médicale, hôpital Purpan, Toulouse, France d Service d’oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale, hôpital Larrey, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Prévost) Objectif La parotide est arbitrairement divisée par le nerf facial en « lobe superficiel » et « lobe profond ». Il s’agit d’un concept plus chirurgical qu’anatomique : les rapports des tumeurs parotidiennes avec le nerf facial déterminent le temps et les risques chirurgicaux. La division du nerf facial n’étant pas visible en imagerie, l’utilisation d’autres repères anatomiques est nécessaire afin de déterminer en préopératoire la localisation tumorale. L’objectif de notre étude était d’évaluer la fiabilité du repère « axe veine jugulaire externe » par rapport aux repères habituellement utilisés en imagerie : l’arc de Conn, la ligne du nerf facial, la ligne d’Utrecht, et la veine rétromandibulaire.