S78 Résultats.— Cinq cent trente-sept prélèvements de pus et écouvillons ont été analysés. Le Staphylococcus aureus était le premier germe isolé en ordre de fréquence ; soit 27 % (n = 257). Parmi eux 227 étaient testés à la méticilline. Le taux de SARM parmi les S. aureus était de 15,4 % (n = 35). Discussion.— Le SARM représente une des causes les plus fréquentes d’infection cutanée et des tissus mous chez les patients de dermatologie. En effet, le taux de SARM au service de dermatologie est plus élevé par rapport à son taux pour l’ensemble du CHU (15,4 % vs 9,7 %). Il conviendrait de rester vigilant sur le suivi de l’épidémiologie des SARM notamment en milieu communautaire. Pour cela, une étude prospective concernant sa prévalence est en cours de réalisation dans notre département en collaboration avec le service de dermatologie. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.121 P121
Tuberculose papulo-necrotique isolée sur plastie cardiaque P. Diousse a , F. Ly b , M.M. Diop a Hôpital régional de Thiès, Thiès, Sénégal b Institut d’hygiène sociale, Sénégal
a
Introduction.— La tuberculose cutanée peut revêtir différents aspects anatomocliniques. Nous rapportons une forme paucibacillaire papulo-nécrotique isolée sur plastie cardiaque. Observation.— C’était une fille de 19 ans, aux antécédents de plastie mitrale en 2004 à Genève sur tableau de primo-infection tuberculeuse asymptomatique avec test de mantoux phlycténualire à 20 mms. Elle était mise sous isoniaside 300 mg/j pendant un an. Deux ans après, elle consultait pour des lésions papulo-crouteuses à la face externe des avant-bras, des bras, aux cuisses. L’histologie d’une lésion montrait dans le derme un granulome inflammatoire comportant des cellules géantes multinucléées centrées par des foyers de nécrose parfois riches en polynucléaires altérés dissociant un collagène hyalin. Il s’y associait une hyperplasie lymphoïde en périphérie parfois nodulaire. Il n’existait pas d’épithéliotropisme. La coloration de ZIEHL et le PAS étaient négatifs. L’IDR à la tuberculine était phlyctènulaire à 20 mm. La radio pulmonaire était normale. La sérologie rétrovirale était négative. Elle était mise sous ethambutol, rifampicine, pirazinamide, isoniazide et l’évolution était favorable. Commentaires.— Une tuberculose évolutive associée a été décrite dans certaines études. La recherche de BK est très souvent mise à mal dans ces formes paucibacillaires. Le diagnostic chez ce patient repose sur une association d’arguments épidémiologiques, cliniques et histologiques. C’est dans ces formes que l’amplification génique par PCR prend toute sa valeur potentielle. Conclusion.— C’est une forme rare. Une surveillance est nécessaire du fait du risque de survenue de greffe endocardique sur plastie cardiaque. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.122 P122
Ptosis compliquant un zona ophtalmique H. Benzzi , M. Bouaddi , K. Jouid , B. Hassam Service de dermatologie-vénéréologie, CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc Introduction.— Le zona ophtalmique est une atteinte infectieuse du nerf ophtalmique de Willis par le virus varicelle-zona potentiellement grave. L’urgence immédiate est de traiter rapidement afin d’éviter une altération de la fonction visuelle, toutefois, certaines complications sont rencontrées, qui altèrent le pronostic fonctionnel. L’atteinte de l’oculomotricité est moins bien connue et donc,
ADF 2013 peu recherchée. Nous rapportons le cas d’un ptosis de survenue concomitante d’un zona ophtalmique. Observation.— M. A.A., âgé de 50 ans, sans antécédents pathologiques particuliers qui présente une éruption érythématovésiculeuse douloureuse de l’hémifront, au niveau du territoire du V1 avec ptosis, précédée d’une photophobie et de céphalée correspondant à un zona ophtalmique gauche. L’examen ophtalmologique est normal (pas de kérato-conjonctivite ni d’uvéite). Par ailleurs, l’examen neurologique a objectivé une paralysie du releveur de la paupière supérieure. Un traitement par aciclovir 4 g/j fut instauré 48 h après le début de la symptomatologie ; (délai de consultation du patient) pendant dix jours par voie orale, réparti à trois prises par jour .L’évolution était marquée par une amélioration de l’atteinte cutanée avec une persistance du ptosis, l’examen neurologique spécialisé ne note pas d’autre anomalie. Le patient est revu à un mois avec une persistance du ptosis. Commentaires.— Le zona ophtalmique est une infection virale par le VZV(virus varicellz-zona), ce virus est à l’origine d’une varicelle en cas de primo-infection, ou d’un zona, touche le nerf ophtalmique de willis. Le VZV, latent dans les ganglions des racines postérieures des nerfs spinaux ou des ganglions des nerfs crâniens, est réactivé. Ses complications neurologiques sont multiples, affectant autant le système nerveux périphérique que central. Le ptosis résulte d’une atteinte du noyau du nerf moteur oculaire commun(III) homolatéral ; demeure la plus fréquente variant de 3,5 % (Harding et al.) à 15 % (Never et al.), résultant soit de l’atteinte virale directe des structures nerveuses ou de la réponse immunitaire de l’hôte avec un infiltrat mononuclé périnerveux, ce dernier, explique l’inefficacité d’un traitement antiviral instauré même précocement (Schoenlaub et al.) comme le cas de notre patient. Toutefois, on note moins de complication sous valaciclovir (Pierre-Olivier Lang et al.). L’âge de survenue de cette complications est toujours supérieur à 40 ans, avec un sex-ratio de 1. L’évolution est habituellement bénigne avec une régression dans deux à 23 mois. L’immunodépression ne constitue pas un facteur aggravant, contrairement à la sévérité de l’éruption qui est corrélée aux complications neurologiques. Conclusion.— Le ptosis est une complication rarement recherchée au cours du zona ophtalmique, souvent transitoire mais altère lourdement le pronostic fonctionnel. Encore faut il penser à une action préventive pour éviter cette infection, notamment, le vaccin anti VZH approuvé depuis 2006 par la Food and Drug Administration (FDA). http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.123 P123
Lupus tuberculeux annulaire non étiqueté pendant dix ans S. Ben Taazayet , S. Youssef , A. Souissi , K. Jaber , R. Dhaoui , N. Doss Service de dermatologie, hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie Introduction.— Le diagnostic de la tuberculose cutanée est souvent difficile en raison du polymorphisme des tableaux cliniques et de la multiplicité des diagnostics différentiels. Observation.— Une patiente âgée de 42 ans a consulté pour des plaques arrondies de la nuque et du pli inguinal droit évoluant depuis dix ans et résistants aux antifongiques locaux. L’examen a objectivé des plaques érythémato violacées à centre affaissé et à bordure saillante en cordon de la nuque et du pli inguinal droit et des plaques indurées croûteuses et fissurées du pli inter fessier. La biopsie cutanée a objectivé des granulomes épidermoïdes et giganto-cellulaires avec nécrose caséeuse. La coloration de Ziehl, l’IDR à la tuberculine et la recherche de BK dans les crachats étaient négatives. La radiographie du thorax et la colonoscopie étaient normales. La patiente était mise sous traitement anti tuberculeux avec évolution favorable.
Posters Commentaires.— La tuberculose cutanée représente 2 % des localisations extrapulmonaires de la tuberculose et le lupus vulgaire (LV) constitue la forme clinique la plus fréquente. Habituellement, aucun foyer tuberculeux évolutif concomitant n’est retrouvé. Il existe de nombreux aspects cliniques de LV. Dans sa forme annulaire, il présente une forte extension centrifuge qui peut faire évoquer un lupus subaigu ou une dermatophytie. Conclusion.— Le retard diagnostic au cours du LV annulaire est expliqué par la rareté de cette forme, son évolution lente, sa survenue sporadique sans contexte de contage tuberculeux évident et la négativité des cultures microbiologiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.124 P124
Prévalence de l’onychomycose sur les ongles psoriasiques H. Boudhir , F.Z. Lamchahab , M. Maelainin , K. Senouci , B. Hassam , M. Ait Ourhroui Service de dermatologie, centre hospitalier Ibn Sina, Rabat, Maroc Introduction.— L’atteinte unguéale au cours du psoriasis est fréquente, elle se manifeste par de nombreuses altérations matricielles et du lit de l’ongle. L’onychomycose est l’une des onychopathies les plus fréquentes, il n’est donc pas inhabituel de voir un psoriasis unguéal coexister avec une infection fongique de l’ongle. De nombreuses publications suggèrent que l’ongle psoriasique présente une prédisposition au développement d’une mycose le but de notre travail est d’évaluer la prévalence de l’onychomycose chez les patients psoriasiques présentant une atteinte unguéale dans notre formation. Méthodes.— Il s’agissait d’une étude prospective sur une période de deux ans, menée au service de dermatologie centre hospitalier universitaire Ibn Sina Rabat-Maroc concernant 180 patients atteints de psoriasis. Un examen mycologique était réalisé systématiquement chez tous les patients présentant des modifications unguéales. Résultats.— L’atteinte unguéale était observée dans 57,7 % (104/180) des patients psoriasiques. Les modifications les plus fréquemment observées étaient l’aspect en dé à coudre, l’onycholyse et l’hyperkératose sous-unguéale. Une prédominance masculine a été observée. Le score de PASI était significativement plus élevé chez les patients ayant une atteinte unguéale. L’examen mycologique était positive chez 20 patients(14,4 %), et l’infection était causée par les dermatophytes dans 85 % des cas, les levures dans 5 % et l’association des deux dans 10 % des cas. Conclusion.— La coexistence de psoriasis unguéal et d’onychomycose est fréquente. Elle se voit surtout sur les ongles dystrophiques. D’où l’intérêt de réaliser un examen mycologique systématique chez tous les patients psoriasiques présentant une atteinte unguéale. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.125 P125
Miliaire carcinomateuse compliquant un carcinome spinocellulaire sur xeroderma pigmentosum
S79 Observation.— Un garc ¸on âgé de cinq ans originaire de Safi, issu d’un mariage consanguin, connu porteur de xeroderma pigmentosum présentait une lésion tumorale ulcéro-bourgeonnante infiltrée occupant la lèvre inférieure de 5 cm sur 4 cm et une lésion nodulaire indurée de la pointe du nez avec de multiples lésions papuleuses kératosiques pigmentées diffuses à tout le visage. L’examen pleuropulmonaire notait une abolition des vibrations vocales au niveau des deux champs pulmonaires. L’examen anatomopathologique des lésions tumorales avait montré un carcinome spinocellulaire. L’exploration à la recherche d’une localisation secondaire n’avait pas montré d’anomalie à l’échographie abdominopelvienne, cependant la radiographie du thorax avait objectivé un aspect de miliaire bilatérale. Devant ce tableau le diagnostic de miliaire carcinomateuse a été retenu après avoir éliminé une étiologie infectieuse notamment tuberculeuse. Après concertation avec les oncologues et les chirurgiens, l’attitude thérapeutique était palliative (traitement antalgique). Commentaires.— La particularité de notre observation réside dans la gravité du tableau clinique, en effet notre patient a présenté des carcinomes spinocellulaires du visage compliqués de miliaire carcinomateuse. Dans la littérature, les métastases ganglionnaires sont décrites, cependant les métastases viscérales sur ce terrain sont rarement rapportées. Ceci peut être expliqué probablement par des facteurs liés au terrain génétique. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.126 P126
Piloleiomyomes multiples : une nouvelle observation A. Souissi a , I. Chelly b , H. Azzouz b , S. Halouani a , I. Azaiz a , S. Haouet b , N. Kchir b , A. Ben Osman a a Service de dermatologie, hôpital La Rabta, Tunisie b Service d’anatomie pathologique, hôpital La Rabta, Tunisie Introduction.— Le piloleiomyome est une tumeur bénigne qui se développe à partir du muscle arrecteur du poil et qui peut être solitaire ou multiple. Nous rapportons ici un cas de piloleiomyomes multiples. Observation.— Un patient âgé de 24 ans consultait pour des nodules sous cutanés douloureux siégeant au niveau de la jambe droite évoluant depuis neuf mois. L’examen trouvait des tumeurs nodulaires intradermiques légèrement rosées de 0,5 à 2 cm de grand axe, arrondies, saillantes, de consistance ferme et douloureuses à la palpation. L’exérèse d’un nodule a été réalisée. L’examen histologique a montré une prolifération tumorale bénigne non encapsulée formée de fibres musculaires lisses s’enchevêtrant pour former des tourbillons. Le diagnostic de piloleiomyomes multiples a été retenu. Commentaires.— Les piloleiomyomes sont des tumeurs rares survenant habituellement chez l’adulte. Le caractère douloureux peut faire discuter un shwannome ou une tumeur glomique. Les formes multiples sont les plus fréquentes et peuvent être héréditaires ou sporadiques. Des cas de piloleiomyome solitaire ont été plus rarement rapportés. Le diagnostic histologique est simple. Le traitement est chirurgical. Conclusion.— Les piloleiomyomes multiples sont des tumeurs bénignes rares dont le traitement est chirurgical.
F.Z. Nasreddine , B. Addi , K. Khadir , H. Benchikhi Service de dermatologie et vénéréologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.127
Introduction.— La survenue de néoplasie au cours du xeroderma pigmentosum est connue. Cependant, les métastases sur ce terrain sont rarement décrites. Nous rapportons le cas d’un carcinome spinocellulaire facial sur xeroderma pigmentosum compliqué de miliaire carcinomateuse pulmonaire.
Pustulose varioliforme de Kaposi Juliusberg sur maladie de Darier
P127
A. Souissi a , I. Chelly b , H. Azzouz b , A. Mebazaa a , M. Mokni a , S. Haouet b , N. Kchir b , A. Ben Osman a a Service de dermatologie, hôpital La Rabta, Tunisie