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tive systCmatique, portant sur tous les cas de niphroblastomes et de lymphomes de Burkitt se prksentant dans les unit& pilotes au recrutement tr&s diffirent, est de nous permettre de faire de premikres observations d’CpidfZmiologie hospital&e qui s’avbent importantes. L’inclusion de nouveaux cas dans notre &ude de faisabi1itC est prtvue pour deux ans ; on poursuivra ensuite l’observation de cette cohorte d’environ 350 cas riches d’enseignements.
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participer activement aux actions de chimiothirapie intensive en tours. Un autre abord est en prtparation, avec des missions d’Ctudes faites par des infirm&es dans les unite’s pilotes pour y faire des audits, observer, comprendre. et proposer des aides adaptCes.
Conclusion
Formation La formation des mCdecins, infirmibes et infirmiers, et techniciens africains qui traitent les patients dans des conditions diverses et difflciles, est le deuxikme valet de notre programme. La formation des mtdecins correspond ?Iune tradition qui se poursuit, avec des sijours de 2 B 12 mois dans des unit& d’oncologie pkdiatrique en France, des skminaires, et un tours de 10 jours en priparation en 2004, au Maroc. Pour les infirm&es nous avons innovC, dans le domaine de l’oncologie pkdiatrique au moins. Nous commenqons par 10 stages de 6 B 10 semaines, en x immersion )) dans des unit& franqaises. Les objectifs principaux de ces stages sont d’apprendre B mieux mesurer, rendre compte, tout Ccrire, et
Nous avanGons. La motivation des membres de l’iquipe ne faiblit pas. Les malades sont de plus en plus nombreux. et de mieux en mieux soigds. Mais des problkmes Cnormes subsistent. Des pays entiers ne sont pas encore touch& par notre action. L’approvisionnement en mCdicaments. les voyages, les rCunions, le fonctionnement de la base de donnCes, tout cela pose des probl&mes financiers majeurs. Rien ne serait possible sans l’aide technique active des unit& d’oncologie pkdiatrique de France, et saris l-aide gCnCreuse de nos partenaires luxembourgeois (Aide aux enfants atteints de cancer) et franGais, et notamment l’institut Gustave-Roussy, la Ligue nationale contre le cancer, les (Euvres hospital&es franqaises de l’ordre de Malte. et de nombreux laboratoires.
Dix ans de coopkation universitaire au Vietnam Ten-year university cooperation with Vietnam 0. Kremp ‘.*, N. Gia Khanh b, E. le Gall ‘, L. Nam Tra ‘, M. Roussey ’ ,‘Hfipital ‘lXpartement
pkliatrique
Saint-Antoine.
La coopCration universitaire franco-vietnamienne dans le champ de la Sante n’est pas ricente : le premier accord fut conclu dans les annCes 1880, et c’est ?ISaigon que fut ouvert en 1890 le premier Institut Pasteur d’outre-mer. Le Coll&ge de mCdecine de 1’Indochine a CtC fond6 par Alexandre Yersin B Hanoi en 1902, prtfigurant l’actuelle universitC de mCdecine de Hanoi. Plus rCcemment de nombreuses actions se sont dCveloppies dans un cadre associatif ou institutionnel. Environ 140 associations franqaises de solidaritC internationale interviennent actuellement dans le domaine de la santC. dans la
* Correspondance. Adressr
r-mail
mivrr.sitk
catholiqur
de Lille.
France
“Chaire de pldiatrie, univektk mPdic~ulr de Hanoi. Viet Narn dr rnldrcine de l’mfant et de I’rrdolesc~ent. CHU de Renrm, urk,ertsitP
:
[email protected]~.fr
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de Rennr.~,
Frmce
prkvention et les soins de santC primaires, mais aussi la construction/rChabilitation des structures de soins. Les premiers accords de coop&ation universitaire ont Cte’ sign& entre la facultC de mCdecine de HuC et l’universitk Paris VI en 1985, entre celle de Hanoi et Paris VI en 1987. Mais cc sont les accords intergouvernementaux dans le domaine de la santC sign& en 1993 qui donnent le cadre actuel. 11s prkvoyaient trois grands domaines de coop&ation : la formation des mCdecins spCcia1istes et des pharmaciens, la r&ovation hospital&e et la santC publique. Vingt-sept conventions hospital&es et vingt conventions universitaires existent & ce jour. Le programme de formation hospitalouniversitaire est supervisC depuis 1995 par un comitC de suivi des filibres, qui se rCunit une ?I deux fois par an ; il regroupe les coordonnateurs des fili&res des diffkrentes
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de pkdiatrie
specialit& et des representants des hopitaux et du minis&e des Affaires Ctrangeres. En pediatric, la collaboration a CtC pilotee au SudVietnam par F. de Paillerets, et maintenant Y. Aujard. Pour le Nord du Vietnam, un reseau s’est crCC en 1993 entre l’universitt de medecine de Hanoi, la faculte libre de medecine de Lille, et la faculte de medecine de l’universite de Picardie a Amiens. La convention entre les trois Ctablissements a et6 signee en 1994, qui prevoit la venue en France de pediatres vietnamiens, et la venue au Vietnam d’etudiants hospitaliers francais. Trois fois par an, deux pediatres franqais sont all& au Vietnam pendant deux semaines pour y realiser en franqais un enseignement de ptdiatrie de type c
>dans les services de pediatric. Depuis 1993, cinquante pediatres sont ainsi Venus pour un stage de premier niveau et ont valid6 une attestation de formation specialisee en pediatric (AFS) ; dix sont revenus pour un stage de deuxieme niveau, sur des postes d’intemes, des vacations, ou des postes de chefs de clinique a titre &ranger, en general pour approfondir une technique : Cchographie, endoscopie, etc., et ont valid6 une attestation de formation specialisee approfondie (AFSA). En principe, tous les pediatres franqais qui souhaitaient participer a ces missions s’engageaient a accueillir dans leur service, ou a faire accueillir l’annee suivante dans leur hopital, un pediatre vietnamien. Cela a CtCpossible partout, sauf dans un etablissement. Le fait d’&tre all6 au Vietnam, d’avoir discute avec les enseignants vietnamiens, d’avoir visit6 les services, permet en effet de connaitre le contexte, de comprendre les difficult& locales, et de mieux encadrer les pediatres vietnamiens pendant leur sejour en France. Des collaborations privilegiees se sont done developpees entre certains services franqais et vietnamiens, notamment dans le cadre des conventions hospitalieres citees plus haut (CHU de Rennes-hopital central de Hue ; CHU de Strasbourg-Institut national de pediatric de Hanoi). Avant de partir pour la France, les pediatres selectionnes doivent tgalement reussir les tests linguistiques organises par le service culture1 de l’ambassade de France a Hanoi. Certains d’entre eux ont malgre tout souvent des difficultes en arrivant, qui ne leur permettent pas toujours de prendre rapidement des gardes. 11 est done plus facile de faire accueillir un pediatre vietnamien dans un hopital oti le pool d’internes est assez important. Au fur et a mesure, les Cquipes soignantes et les secretaires, qui ont aussi un role
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trbs important dans l’accueil de ces medecins, se sont familiarisees avec leurs diffkultes, et les ont aides a s’integrer dans les services, mais aussi dans les differentes villes. En effet, lorsqu’ils arrivent, ils sont d&out& par le climat, l’alimentation ; ils n’ont que peu d’experience de l’utilisation des examens complementaires, les relations hitrarchiques sont differentes (au Vietnam, le chef a toujours raison !). Un premier seminaire franco-vietnamien de pediatric s’est tenu a Hanoi en octobre 1997 au moment du sommet de la francophonie ; il avait reuni plus de 200 pediatres vietnamiens et une dizaine de franqais et avait permis de faire le point sur la cooperation, a travers une trentaine d’exposes. Le bilan etait globalement positif avec, pour les Vietnamiens une actualisation des connaissances et des techniques, et pour les Francais une reflexion sur leur methodologie d’enseignement et une ouverture sur les problbmes vietnamiens. Le niveau de franqais monte progressivement : la faculte de medecine de Hanoi a mis en place un enseignement de frangais dans le premier cycle, et la venue reguliere d’etudiants hospitaliers franqais permet aux vietnamiens de pratiquer rtgulierement, tant a l’hbpital qu’en dehors. Pendant les premieres annees, le programme d’enseignement a et6 calque globalement sur celui de l’ancien CES de pediatric, et trois cycles de deux ans ont et6 assures. Depuis l’annte universitaire 1999-2000, il a CtCdecide plutot de se baser sur le programme d’enseignement du DIU d’urgences pediatriques de l’inter-region Nord (Lille, Amiens, Rouen, Caen) qui est ainsi dispense tous les ans. Au fur et a mesure, l’enseignement est devenu de plus en plus interactif et, en l’an 2000, a cot6 d’un enseignement de type magistral, nous avons introduit les discussions de dossiers B partir d’observations cliniques et de comptes-rendus amen& des services de pediatric francais. Notre enseignement est maintenant facilite par un acces plus facile des Vietnamiens a la documentation scientifique. En 1993, tres peu de documents Ctaient accessibles en fran$ais, et nos Cl&es dependaient pratiquement entierement des livres et/au articles que nous amenions, qu’ils photocopiaient avec un art consomme. La Sock% francaise de pediatric a finance plusieurs abonnements aux Archives de pkdiatrie pour les bibliothbques, mais c’est surtout maintenant le developpement de l’acces a Internet qui permet le renouvellement de l’information. Un deuxieme seminaire reunissant une dizaine d’enseignants de pediatric fragais, les enseignants des facultes de Hanoi et Hue, et plus de cent pediatres vietnamiens, a eu lieu cette fois-ci a Hue en novembre 2000. Parmi eux, plus d’une vingtaine etaient deja Venus en France. Cinquantequatre communications ont CtC presentees, tant par les Vietnamiens que par les Francais. Par rapport au premier seminaire, nous avons observe une nette amelioration de la qualite des exposes des jeunes ptdiatres vietnamiens, faisant
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appel aux moyens modernes de communication et temoignant surtout des travaux de recherche men& depuis leur retour de France. Les pediatres vietnamiens qui sont Venus deux fois (AFS et AFSA), ont developpe dans leurs services les explorations complementaires (unites de fibroscopie digestive et pulmonaire a Hanoi, Cchographie cardiaque a Hue). L’une d’eux a traduit en vietnamien 1’abrCgC de neurologie pediatrique, ave l’accord et la validation du Pr. Tardieu. L’annCe universitaire 2000-2001 a marque un nouveau tournant dans la collaboration puisque deux theses de sciences en co-tutelle avec l’universite de Picardie et l’universite de medecine de Hanoi ont debut6 en 2001. Un des medecins a obtenu un poste de professeur associe au CHU de Tours pour I’annee 2002-2003. Une des id&es entretenues depuis le debut est en effet de pouvoir developper des thematiques communes de recherche, ce qui est maintenant effectif (infection neonatale, infections a Helicohacter pylorij. Les enseignants vietnamiens ont et6 invites a plusieurs reprises aux Journtes parisiennes de pediatric et a la reunion de printemps de la SociCtC francaise de pediatric. Les travaux de jeunes pediatres vietnamiens ont pu Ctre prtsentes au congres de I’Association des pediatres de langue francaise a Beyrouth. Les enseignants franqais ont participe aux ceremonies du centenaire de la faculte de medecine de Hanoi en novembre 2002. Un troisieme seminaire de pediatric est prevu a Hanoi en novembre 2003. Un des problemes qui n’est pas encore rCglC est celui de la reconnaissance complete par le gouvernement vietnamien des AFS et AFSA, qui n’ont pas de programme officiel. Depuis quelques annees, ces attestations donnent aux pediatres vietnamiens l’equivalence d’un module de leur programme de Doctorat (PhD). Lors d’une mission d’evaluation realisee au printemps 2002 par le comite de suivi, il a CtCpropose de soumettre aux ministeres vietnamiens (Sante’ et Education), un projet de reconnaissance de 1’AFS et de I’AFSA base sur la remise de la liste des enseignements propres a chaque specialit (DES/DES(Z), telle qu’elle est parue dans le JO et, pour chaque candidat, de la liste des enseignements qu’il a effectivement suivis pendant son
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sejour en France, liste vi&e par le coordonnateur de la specialit ; la soutenance obligatoire d’un memoire devant le jury inter-regional de la specialit validant I’AFS ou I’AFSA.
Conclusion La collaboration, dCbutCe il y a 10 ans avec la chaire de pediatric de la faculte de medecine de Hanoi, a permis d’aider de nombreux jeunes collegues vietnamiens B completer leur formation pediatrique dans un cadre francophone. Des liens universitaires solides (mais aussi amicaux) se sont tisses, qui nous permettent maintenant d’aider a la formation des futurs enseignants de pediatric et de developper des projets de recherche communs.
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