revue neurologique 170s (2014) a222–a223
La mesure de l’atrophie me´dullaire constitue un autre marqueur dont nous avons montre´ qu’il e´tait corre´le´ au de´ficit moteur et a` l’atteinte pe´riphe´rique en e´lectrophysiologie [1]. Un avantage est qu’il s’agit d’une mesure robuste et nous avons re´cemment valide´ une me´thode semi-automatise´e de quantification [2]. Une e´tude longitudinale re´cente non encore publie´e sugge`re que l’atrophie me´dullaire constitue un marqueur de progression de la SLA. En conclusion, la sensibilite´ de l’IRM est augmente´e en utilisant une approche multiparame´trique incluant l’imagerie du tenseur de diffusion, la mesure de l’atrophie me´dullaire et le transfert de magne´tisation. Les progre`s dans le domaine de l’imagerie me´dullaire permettent de pre´sager que l’IRM me´dullaire multi-parame´trique constituera un biomarqueur dans la SLA mais e´galement dans les autres maladies du motoneurones comme l’amyotrophie spinale. Remerciements.– Cette e´tude a be´ne´ficie´ du support de l’IRME et de l’AFM. La recherche a e´galement rec¸u le support du programme ‘‘Investissements d’avenir’’ ANR-10-IAIHU-06. References [1] Cohen-Adad J, El Mendili MM, Morizot-Koutlidis R, Lehericy S, Meininger V, Blancho S, et al. Involvement of spinal sensory pathway in ALS and specificity of cord atrophy to lower motor neuron degeneration. Amyotroph Lateral Scler Frontotemporal Degener 2013;14:30–8. [2] Mendili EL, Chen MM, Tiret R, Pe´le´grini-Issac B, Cohen-Adad M, Lehe´ricy J, et al. Validation of a semi-automated spinal cord segmentation method. JMRI 2014 (in press).
A223
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Marqueurs d’inflammation dans la scle´rose en plaques D. Brassat Texte non transmis http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.459 CO-126
Approche in silico et scle´rose en plaques J.-P. Boissel Texte non transmis http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.460 CO-127
Peut-on modifier la face de´ge´ne´rative de la SEP ? P. Vermersch Universite´ de Lille 2, Nord de France, CHRU de Lille, 59037 Lille cedex, France
Mots cle´s : Neuroprotection ; Alzheimer ; Parkinson La recherche de biomarqueurs est une e´tape indispensable pour le de´veloppement de nouveaux traitements dans les maladies neurode´ge´ne´ratives. Il est en effet ne´cessaire de diagnostiquer de manie`re ade´quate les diffe´rentes formes de maladie, de suivre leur e´volution au cours du temps et de monitorer la re´ponse aux traitements. Depuis la se´quenc¸age complet du ge´nome humain et graˆce au de´veloppement des nano-technologies, il est maintenant possible d’avoir acce`s de manie`re exhaustive et simultane´e a` l’ensemble du ge´nome, du transcriptome ou du prote´ome d’un tissu. Se sont ajoute´es plus re´cemment des techniques de permettant de quantifier les me´tabolites dans les fluides biologiques (me´tabolome) ou la flore intestinale (microbiote). Ces techniques, utilise´es sur de mode`les expe´rimentaux ou de mate´riels biologiques issus de patients, ont permis d’ame´liorer de manie`re conside´rable nos connaissances sur la physiopathologie des maladies neurode´ge´ne´ratives. Les recherches s’oriente actuellement vers l’inte´gration de ces donne´es biologiques complexes avec les donne´es de l’imagerie ce´re´brale (anatomique et fonctionnelle) et cliniques (« phe´nome »). Les perspectives sont a` plus ou moins long terme de revisiter la taxonomie des maladies neurode´ge´ne´ratives non plus selon les crite`res cliniques habituels mais selon des crite`res biologiques et anatomiques issues de l’analyse de ces me´ta-data. Cette approche apportera une vision transversale de la neuroprotection, propice au de´veloppement de traitement innovant actifs sur plusieurs maladies neurode´ge´ne´ratives.
Mots cle´s : Scle´rose en plaques ; Neurode´ge´ne´rescence ; Neuroprotection La scle´rose en plaques est une maladie inflammatoire, de´mye´linisante mais aussi neurode´ge´ne´rative. Pour certains, un lien est suppose´ entre ces le´sions, associe´s a` des phe´nome`nes d’astrogliose. Le dysfonctionnement immunologique induirait des le´sions de de´mye´linisation, la susceptibilite´ de l’axone de´mye´linise´ favoriserait sa de´ge´ne´rescence. Certains e´pitopes de l’axone pourraient eˆtre aussi la cible du syste`me immunitaire. D’autres sche´mas sont discute´s comprenant des alte´rations primaires de la mye´line ou de l’axone entraıˆnant secondairement une re´action inflammatoire ou un dysfonctionnement astrocytaire. . . Ainsi selon ces the´ories, il est possible de modifier la face de´ge´ne´rative de la SEP en controˆlant de`s que possible le dysfonctionnement immunitaire. La neuroprotection est donc alors indirecte. Si nous conside´rons que l’atrophie est au moins en partie la conse´quence d’une perte neuronale, les re´sultats obtenus avec des traitements agissant exclusivement sur les cellules immunitaires appuient cette hypothe`se. Une neuroprotection directe peut eˆtre e´voque´e avec de nouveaux traitements de´ja` prescrits ou prochainement a` disposition mais les re´sultats concernant la neuroprotection ne viennent pour l’instant que de travaux expe´rimentaux. C’est le cas pour des the´rapeutiques comme le fingolimod ou les autres traitements modulant les re´cepteurs aux sphingosines phosphates, ceux-ci e´tant pre´sents aussi sur les neurones et les oligodendrocytes. D’autres traitements tels comme le dime´thylfumarate prote`geraient le neurone en stimulant les de´fenses anti-oxydantes ou comme le laquinimod en limitant les effets de´le´te`res de l’astrogliose. D’autres approches tre`s prometteuses sont en expe´rimentation, notamment celles inhibant une re´action physiologique de cicatrisation mais limitant le processus de remye´linisnation (anti-Lingo1). D’autres approches tendent a` limiter la mauvaise balance e´nerge´tique des neurones en stimulant par exemple certaines voies mitochondriales. Il semble possible aussi d’influencer les voies d’activation, de recrutement et d’activation de la ligne´e oligodendrocytaire. Enfin, l’utilisation des cellules souches est prometteuse, les re´sultats obtenus avec celles d’origine me´senchymateuse e´tant encourageants.
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.458
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.461
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.457
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Omix, un nouveau biomarqueur des maladies neuro-de´ge´ne´ratives ? J.-C. Corvol ICM, Inserm, AP–HP, UPMC, hoˆpital Pitie´-Salpeˆtrie`re, CIC Pitie´ neurosciences (CIC-1422), 75013 Paris, France