418
SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 412–453
P134
Aspects cliniques, biologiques et étiologiques de l’hypothyroïdie dans le service de médecine et d’endocrinologie de l’hôpital du Mali de Bamako
B. Dramé (Dr) ∗ , A. Koné (Dr) , D.S. Sow (Dr) , A. Guindo (Dr) , I. Maïga (Dr) , A. Togo (Dr) , A.T. Touré (Dr) , M. Bah (Dr) , A. Djibo (Dr) , B. Traoré (Dr) , I. Nientao (Dr) , D. Traoré (Dr) , B. Berté (Dr) , D. Traoré (Dr) , A.T. Sidibé (Pr) Service de médecine et d’endocrinologie, hôpital du Mali, Bamako, Mali ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Dramé) But Étudier les aspects cliniques, biologiques et étiologiques de l’hypothyroïdie. Méthodologie Étude rétrospective de septembre 2011 à avril 2014 portant sur 47 patients rec¸us en consultation ou en hospitalisation. Résultats La fréquence de l’hypothyroïdie a été de 7,38 % (n = 637) avec un sex-ratio de 0,11. Le pic de fréquence a été noté chez les sujets âgés de plus de 40 ans avec 46,80 %. Les signes fonctionnels retrouvés étaient : céphalées (17 %), asthénie physique (8,5 %), ralentissement psychomoteur (4,3 %), hypoacousie (4,3 %), constipation (4,3 %), frilosité (2,1 %), hypersomnie (4,3 %) et crampes musculaires (2,1 %). Les signes physiques rencontrés : prise de poids (17 %), bouffissure du visage (8,5 %), macroglossie (6,4 %), peau sèche avec des cheveux fins et cassants (2,1 %), raucité de la voie (4,3 %), myxœdème des membres inférieurs (4,3 %), goitre (66,66 %) dont diffus dans 42,42 % et nodulaire dans 24,24 %. Chez tous les patients, la confirmation biologique a été faite devant un taux de TSH élevé (100 %), FT4 basse dans 83,78 % (n = 37). Les anticorps anti TPO étaient positifs dans 56,25 % (n = 16), les anticorps anti TG étaient positifs dans 43,75 % (n = 16). Les étiologies étaient : – iatrogènes : post-thyroïdectomie (31,2 %), prise d’antithyroïdiens de synthèse (31,2 %) ; – auto-immune : thyroïdite de Hashimoto (22,85 %) ; – congénitale : agénésie thyroïdienne (2,85 %). Une étiologie précise n’a pu être identifiée dans 25,53 % des cas. Conclusion L’étiologie de l’hypothyroïdie à l’hôpital du Mali est dominée par les causes iatrogènes en l’occurrence la thyroïdectomie et le mauvais suivi du traitement par les antithyroïdiens de synthèse. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.380 P135
Microcarcinome thyroïdien mixte : comment traiter ?
H. Allal (Dr) ∗ , S. Ould-Kablia (Pr) Service d’endocrinologie de l’hôpital central de l’armée, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : justin
[email protected] (H. Allal) Introduction Le carcinome thyroïdien mixte est une entité qui correspond à des tumeurs comportant une double composante :l’une de type vésiculaire (Tg + ) et l’autre de type médullaire (CT + ). Cas clinique Nous rapportons le cas de madame H.H âgée de 70 ans. aux antécédents de diabète de type 2 insulino-dépendant et d’HTA bien équilibrés. Elle nous fut adressée à un mois postopératoire d’une thyroïdectomie totale avec curage récurrentiel bilatéral pour nodule thyroïdien de 14 mm de diamètre suspect, dont la cytologie était en faveur d’un carcinome papillaire de la thyroïde. L’étude histologique et immuno-histochimique de la pièce opératoire revenue en faveur d’un micro-carcinome thyroïdien mixte de 0.5 cm à double composante médullaire et vésiculaire avec immunomarquage positif pour la calcitonine, la chromogranine et la thyroglobuline. Chez notre patiente, la prise en charge sera d’un microcarcinome médullaire de la thyroïde. Malheureusement, on ne dispose pas de taux de calcitonine préopératoire. Cependant, nous avons réalisé un taux de calcitonine (TCT) en postopératoire revenu à 4.79 pg/mL soit normal (< 10 pg/mL) témoignant la rémission de la maladie. Nous avons préconisé une surveillance clinique régulière et biologique par dosage de la calcitonine ;un
bilan d’extension sera demandé si le taux de TCT dépasse 100 pg/mL. Une ré-intervention chirurgicale, un traitement complémentaire par chimiothérapie et/ou radiothérapie seront discutés en fonction des taux de TCT et du bilan d’extension. Conclusion Il reste un diagnostic difficile à porter, parfois impossible où seule l’image mixte au sein d’une métastase qui permet de l’affirmer. L’évolution est conditionnée par la composante médullaire, certains auteurs déniant même à la composante vésiculaire tout comportement carcinomateux. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.381 P136
Struma Ovarii malin folliculaire V. Suteau (Dr) a,∗ , A. Dorange (Dr) a , S. Piton (Dr) b , A. Foulet-Roge (Dr) c , F. Illouz (Dr) d , M. Duquenne (Dr) a a Service d’endocrinologie-diabétologie, centre hospitalier, Le Mans, France b Service de gynécologie-obstétrique, centre hospitalier, Le Mans, France c Service d’anatomopathologie, centre hospitalier, Le Mans, France d Service d’endocrinologie-diabétologie, centre hospitalo-universitaire, Angers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : valentine
[email protected] (V. Suteau) Introduction Le Struma Ovarii ou goitre ovarien est un tératome habituellement mature de l’ovaire composé d’au moins 50 % de tissu thyroïdien. La malignité est parfois affirmée par l’examen anatomopathologique : moins de 200 cas ont été rapportés. Observation Une femme de 36 ans subit une annexectomie droite pour un kyste hétérogène, découvert dans un contexte de douleurs pelviennes chroniques. Le diagnostic anatomopathologique initial évoquait une tumeur de Sertoli ; cependant, l’analyse immuno-histochimique permettait finalement de classer la tumeur comme un Struma Ovarii malin, de type folliculaire. Le Ki67 était à 50 %. La lésion était invasive, non encapsulée, et comportait des embols vasculaires. En raison de l’âge de la malade, il a été décidé de ne pas compléter l’annexectomie par un geste chirurgical pelvien complémentaire. La poursuite du traitement a consisté en une thyroïdectomie totale suivie d’une radiothérapie métabolique par Iode 131 en situation de sevrage (100 mCi). L’histologie de la pièce opératoire objectivait une thyroïdite lymphocytaire sans malignité. Les imageries fonctionnelles (scintigraphie à l’Iode 131 et TEP-scan) n’ont pas révélé de lésions secondaires. Un traitement freinateur par hormone thyroïdienne a été instauré. Les Struma Ovarii malins sont habituellement de type papillaire. Les formes folliculaire sont plus rares (30 % des Struma Ovarii). L’immunohistochimie a permis de redresser le diagnostic différenciant le Struma Ovarii malin des autres tumeurs germinales ovariennes. En raison de sa faible prévalence, il n’existe pas de consensus pour sa prise en charge thérapeutique. La thyroïdectomie totale a permis de compléter l’annexectomie par une cure de radiothérapie métabolique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.382 P137
Facteurs prédictifs de malignité d’un nodule thyroïdien
S. Melki (Dr) ∗ , S. Raja (Dr) , A. Ezzine , M. Ben Fredj (Dr) , H. Regaieg (Dr) , M. Guezguez (Pr) Service de médecine nucléaire CHU Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Melki) Objectif Identifier des facteurs cliniques et para-cliniques de malignité des nodules thyroïdiens, en l’absence des données de la cytoponction à l’aiguille fine sous échographie. Matériel et méthodes Cette étude rétrospective à propos de 282 patients admis pour prise en charge d’une pathologie thyroïdienne nodulaire. Tous les patients