Quoi de neuf ? Brèves contenant les mitochondries avec les lysosomes, ce qui altère le processus global de mitophagie et réduit le renouvellement mitochondrial. Cette nouvelle compréhension du rôle de Pdx1 pourrait s’appliquer à de nombreuses formes de diabète et pourrait être une cible thérapeutique future.
sale dans cette pathologie, ce qui reste à démontrer. F. A. Alkanani AK, Hara N, Gottlieb PA, et al. Alterations in intestinal microbiota correlate with susceptibility to type 1 diabetes. Diabetes 2015;64:3510-20.
F. A.
Obésité
F. A. Soleimanpour SA, Ferrari AM, Raum JC, et al. Diabetes susceptibility genes Pdx1 and Clec16a function in a pathway regulating mitophagy in `-cells. Diabetes 2015;64:3475-84.
La flore intestinale arrive dans le diabète de type 1 ! On sait que des altérations de la flore intestinale ont été décrites, non seulement chez des patients atteints d’obésité avec ou sans diabète de type 2, mais également dans des pathologies neurodégénératives, la stéatose hépatique, ou les pathologies inflammatoires de l’intestin. Les données sont moins nombreuses concernant le diabète de type 1 (DT1). Aimon K. Alkanani et al. ont réalisé une étude de la flore intestinale (méthode 16S) chez des sujets américains atteints de DT1 et chez des sujets ne présentant pas d’auto-anticorps et apparentés au 1er degré à des patients DT1. Les auteurs montrent des différences entre ces deux groupes portant sur 4 taxa (Prevotellaceae, Bacteroidetes, Lactobacillus, Staphylococcus). Les auteurs ont complété l’étude avec deux autres groupes : des sujets sains, et des patients DT1 nouvellement diagnostiqués. Les sujets apparentés aux DT1 et les patients DT1 nouvellement diagnostiqués ont des richesses différentes en Lactobacillus et en Staphylococcus en comparaison avec des sujets sains sans antécédent personnel ou familial d’auto-immunité. Des analyses statistiques supplémentaires montraient que la flore intestinale des patients DT1 était proche des apparentés de DT1, et que ces deux groupes différaient pour leur flore des sujets sains. Ces travaux suggèrent une association entre flore et DT1 qui pourrait être cau-
du cholestérol pourrait expliquer les risques cardio-métaboliques associés à l’obésité. La même équipe avait montré auparavant qu’un excès de disponibilité de cholestérol était corrélé à une réduction de la sécrétion d’insuline.
Le cholestérol dans tous ses états L’obésité est associée à un risque de diabète de type 2 (DT2) et d’évènement cardiovasculaire. Néanmoins, il manque encore une sorte de cartographie moléculaire pouvant expliquer comment l’obésité peut moduler les risques cardio-métaboliques. Jingzhong Ding et al. ont réalisé une analyse transcriptomique et épigénétique des monocytes circulants provenant de 1 264 sujets inclus dans la Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis (MESA). Leur principal résultat est la mise en évidence, dans un contexte d’obésité et d’inflammation de bas grade, d’un réseau d’anomalies génétiques dont une large part inclus les gènes impliqués dans le métabolisme du cholestérol. Ce réseau comporte 11 gènes (liste dans l’article) impliqués dans : a) l’entrée du cholestérol dans les cellules (ainsi l’expression du gène du récepteur au LDL est diminuée) ; b) la synthèse du cholestérol (augmentation, entre autres, de l’expression des gènes SCD [pour stearoyl-CoA desaturase] et HMGCS1 [pour 3-hydroxy-3-methylglutaryl-CoA synthase 1]) ; c) l’efflux de cholestérol (dont diminution de l’expression du gène codant pour ABCA1). Ce réseau d’anomalies géniques est corrélé au risque de développer un DT2 ou de présenter un score calcique élevé. Plusieurs gènes dans ce réseau ont un profil de méthylation corrélé à l’indice de masse corporelle (IMC) et au degré d’inflammation de bas grade. Pour les auteurs, ces résultats suggèrent fortement qu’une dérégulation du réseau de gènes impliqués dans le métabolisme
Médecine des maladies Métaboliques - Octobre 2015 - Vol. 9 - N°6
Ding J, Reynolds LM, Zeller T, et al. Alterations of a cellular cholesterol metabolism network are a molecular feature of obesity-related type 2 diabetes and cardiovascular disease. Diabetes 2015;64:3464-74.
Mitochondries et obésité Une réduction de l’activité mitochondriale a été suspectée comme facteur causal de l’obésité, par le biais d’une réduction des capacités oxydatives de l’organisme. Néanmoins, s’il est possible que l’obésité une fois établie puisse altérer les mitochondries, une altération précoce précédant l’obésité n’a pas encore été prouvée. Sini Heinonen et al. ont voulu tester l’hypothèse de défauts mitochondriaux précédant l’obésité en étudiant 26 paires de jumeaux monozygotes sains, mais discordants pour le poids. Pour l’étude, ces sujets ont accepté une biopsie de tissu adipeux sous-cutané afin d’en étudier les mitochondries. Les auteurs montrent qu’il existe une réduction chez le jumeau atteint d’obésité de la quantité d’ADN mitochondrial et de ses transcrits, ainsi que des protéines impliquées dans les processus de phosphorylation oxydative mitochondriaux. Ces réductions corrélaient avec le degré de surpoids, une réduction de la sensibilité à l’insuline, et la présence d’une inflammation de bas grade. Les auteurs concluent que, dans ce contexte génétique identique (jumeaux monozygotes), des anomalies de fonctionnalité mitochondriale dans le tissu adipeux sous-cutané sont observées uniquement chez des sujets obèses des paires de jumeaux étudiés, ce qui suggère des altérations acquises plutôt que primitives à l’obésité. F. A. Heinonen S, Buzkova J, Muniandy M, et al. Impaired mitochondrial biogenesis in adipose tissue in acquired obesity. Diabetes 2015;64:3135-45.
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