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SVCR1 (OR = 4,8 ; IC [1,3–19,2] ; p < 0,05). Un patient est décédé de mort cardio-vasculaire et une patient a eu un AVC (0,6 %). Discussion Notre étude prospective avait un suivi moyen trois fois plus long que la série ta¨iwanaise (110 ± 40 vs 37,5 ± 24,4 mois) avec un taux de répondeur supérieur aux 2 grandes séries publiées (99,4 % vs 80,8 % pour la série ta¨iwanaise et 23,5 % pour la série américaine). Le taux récurrence du SVCR était faible (5,8 %), sur une durée 3 fois plus importante que la série ta¨iwanaise (incidence de 0,65/100 personnes/an vs 1,71/100 personnes/an). Conclusion Les patients ayant eu un SVCR ont un risque faible mais significatif de récidive de SVCR et de MCV. L’effort physique comme facteur déclenchant du SVCR 1 et le développement d’une hypertension après SVCR 1 sont des facteurs prédictifs de récidive. Mots clés Récidive ; Mort cardio-vasculaire ; Syndrome de vasoconstriction cérébral réversible Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2019.01.311 E08
HTIC sans céphalée : y penser
Imen Mahmoud 1,∗ , Bouattay Faten 2 Cabinet privé, Cabinet Dr Imen Mahmoud, Ksar Hellal, Tunisie 2 Service de médécine, hôpital régionale Moknine, Moknine, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Mahmoud)
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Introduction L’HTIC idiopathique implique une pression du LCR élevée, une IRM cérébrale et une étude du LCR normale. Dans ce syndrome, la céphalée est présente dans 95 % des cas. Son absence peut éliminer à tort le diagnostic. Observation Il s’agit d’un homme âgé de 54 ans aux antécédents de diabète, d’HTA et de dyslipidémie. Le patient avait présenté un flou visuel avec baisse de l’acuité visuelle bilatérale d’installation brutale isolée. L’examen ophtalmologique a révélé un œdème papillaire bilatéral mais asymétrique plus sévère du coté gauche. L’examen neurologique était sans anomalies. L’IRM cérébrale et le bilan étiologique étaient sans anomalies. Une PL avec mesure de pression a trouvée une pression à 35 cm H2 O. Une PL soustractive était faite avec prescription du Diamox, étaient suivis d’une bonne évolution. Discussion Le diagnostic d’HTIC idiopathique est basé sur les critères de Dandy. Il est généralement aisément suspecté devant éclipses visuelles, un œdème papillaire et surtout des céphalées qui sont présentes dans 75 % à 99 %. Cependant, sans absence surtout chez les hommes ne doivent pas écarter ce diagnostic qui est une urgence médicale. Conclusion L’absence de céphalée ne doit pas écarter le diagnostic d’HTIC idiopathiquepuisque La prise en charge thérapeutique a pour but principal la préservation de la fonction visuelle. Mots clés Œdème papillaire ; HTIC idiopathique ; Céphalées Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2019.01.312
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Céphalées lors des méningites syphilitiques
Oussama Cherkaoui Rhazouani 1,∗ , Louhab Nissrine 2 , Najib Kissani 2 1 Neurologie, CHU Mohammed VI, Marrakech, Maroc 2 Neurologie, CHU Médical, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (O.C. Rhazouani) Introduction Au Maroc, la neurosyphilis (NS) constitue toujours un problème de santé publique. Les modes de révélation sont diverses : accidents vasculaires cérébraux, paralysie cérébrale, tabès dorsal, gommes et méningite syphilitique. Objectifs Déterminer la fréquence des céphalées chez les patients atteints de méningites syphilitique au service de neurologie du centre hospitalier universitaire (CHU) Med VI de Marrakech. Patients et méthodes Étude rétrospective et descriptive des cas de méningites syphilitiques collectés dans le service de neurologie du CHU Med VI de Marrakech sur une période de 24 ans (entre 1994 et 2018). Sur un questionnaire, ont été rassemblés les antécédents, l’examen neuro-somatique et paraclinique, le diagnostic retenu et les traitements prescrits et l’évolution. Résultats Les auteurs ont recueilli 80 cas, dont 69 hommes et 11 femmes. L’âge moyen était de 40 ans. Les maux de tête étaient présents dans 15 % des cas. Les céphalées chroniques étaient les manifestations les plus courantes : 9 cas. Le VDRL dans le sang était positif dans tous les cas et dans 64 % des cas dans le LCR, le TPHA était positif dans le sang et le LCR à 100 %. La TDM cérébral était faite chez 37 patients. L’IRM cérébrale a été réalisée chez 25 patients. Le traitement a été basé sur la pénicilline G. L’évolution était favorable chez tous nos patients. Discussion Les auteurs ont rapporté la plus grande série de méningites syphilitiques au monde. L’incidence de la neurosyphilis, rare depuis l’avènement de la pénicilline, est actuellement en forte augmentation. Les modes de révélation s’écartent des schémas classiques connus et l’on observe de plus en plus fréquemment des manifestations oligo-symptomatiques atypiques : crises d’épilepsie, paralysie faciale périphérique et ataxie cérébelleuse. Conclusion Les céphalées chroniques constituent une plainte assez fréquente des patients qui souffre de la méningite syphilitique, atteinte neurologique tardive de la syphilis. Mots clés Méningites ; Neurosyphilis ; Céphalées Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2019.01.313 E10
Modification de la fonction auditive dans un modèle de migraine chez le rat
Mélissa Zuel 1,∗ , Julie Duron 2 , Franc¸ois Gabrielli 3 , Paul Avan 4 , Radhouane Dallel 5 , Lénaïc Monconduit 3 1 Neurologie, CHU Gabriel-Montpied, rue Montalembert, Clermont-Ferrand, France 2 Biophysique neurosensorielle, faculté de médecine, Clermont-Ferrand 3 Laboratoire neurodol UMR1107, faculté chirurgie dentaire, Clermont-Ferrand
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4 Biophysique neurosensorielle, faculté de chirurgie dentaire, Clermont-Ferrand 5 Odontologie, U-1107, neurodol, CHU Estaing, Clermont-Ferrand ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Zuel)
Introduction La migraine se caractérise par la survenue de céphalées épisodiques pouvant devenir chroniques. La chronicité favorise l’apparition de troubles sensoriels, telle la phonophobie, définie comme une intolérance à la lumière. Objectifs L’objectif de cette étude est de comprendre les mécanismes physiopathologiques qui sous tendent la phonophobie au cours de la migraine, en mesurant l’intégration d’un son le long des voies auditives. Patients et méthodes Nous avons induit une sensibilisation centrale trigéminale, par l’injection méningée unique ou répétée d’une soupe inflammatoire (SI). Les contrôles recevaient des injections répétées de liquide cérébrospinal artificiel (aCSF). Notre critère de migraine, l’allodynie cutanée, induite par la sensibilisation centrale, était révélée par le test aux filaments de Von-Frey. Les potentiels évoqués auditifs (PEA) nous ont permis de comparer les latences et amplitudes d’ondes positives et négatives entre les différents groupes. Résultats Une allodynie mécanique cutanée était provoquée dès la première injection méningée de SI, contrairement à l’injection d’aCSF. Lors des PEA, les ondes positives P1 et P2, et négatives N1 et N2 étaient les plus reproductibles : leurs amplitudes diminuaient et leurs latences augmentaient avec la diminution de l’intensité sonore. Cependant, cet aspect était atténué avec la répétition des injections de SI. Par ailleurs, une augmentation transitoire des latences survenait lors d’une seule injection de SI. Discussion Des résultats similaires sont observés avec un autre modèle utilisant l’injection intra-veineuse de nitroglycérine. D’autres études montrent que les projections trigéminales modulent l’activité des voies auditives en contrôlant le réflexe stapédien, abaissant son seuil de déclenchement lors de la migraine. Par la suite, nous aimerions évaluer la réversibilité des réponses des PEA par les traitements anti-migraineux (triptans et propanolol). Conclusion La stimulation trigéminale répétée modifie l’intégration du son au niveau des voies auditives, contrairement à une stimulation unique ou au groupe contrôle, avec une intensité sonore modérée perc¸ue plus forte. Mots clés Soupe inflammatoire ; Phonophobie ; Migraine Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Remerciements Merci aux JNLF et la SFN pour leur financement. Merci à Pr Dallel, L. Monconduit et F. Gabrielli pour leur encadrement. Merci à Pr Clavelou et Pr Durif pour leurs conseils. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2019.01.314 E11
Céphalées lors des neuropathies optiques
Oussama cherkaoui rhazouani 1,∗ , Mustapha Chaqda 2 , Louhab Nissrine 2 , Najib Kissani 2 1 Neurologie, CHU Mohammed VI, Marrakech, Maroc 2 Neurologie, CHU Médical, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (O.c. rhazouani) Introduction Les neuropathies optiques présentent une situation clinique fréquente en neurologie et en ophtalmologie. Le diagnostic de neuropathie optique (NO) est avant tout clinique reposant sur un interrogatoire rigoureux et un examen clinique détaillé.
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Objectifs Déterminer la fréquence des céphalées ainsi que le profil clinique et étiologique des NO au centre hospitalier universitaire (CHU) Med VI de Marrakech. Patients et méthodes Étude rétrospective portant sur les cas de neuropathies optiques collectés au service de neurologie du CHU Med VI de Marrakech sur une période de 18 ans (entre 2000 et 2018). Sur un questionnaire, ont été rassemblés les antécédents, l’examen neuro-somatique et paraclinique, le diagnostic retenu, les traitements prescrits et l’évolution. Résultats Les auteurs ont collecté 70 cas, dont 44 femmes et 26 hommes. L’âge moyen était de 34,77 ans. La baisse de l’acuité visuelle était unilatérale dans 47,1 %. Le mode d’apparition était aigu dans 30 cas. Des maux de tête étaient présents dans 35,7 % des cas. La neuropathie était démyélinisante dans 46 cas et axonal dans 10 cas. L’IRM cérébrale a été réalisée chez tous les patients. Les étiologies inflammatoires étaient les plus frequentes (42 cas). Les céphalées ont été le plus souvent observées lors d’une pathologie inflammatoire. Discussion Les NO réalisent des tableaux cliniques variés, tant dans leur mode de survenue brutal ou progressif, dans leur topographie, que dans l’importance de la baisse d’acuité visuelle qu’elles engendrent. Cette baisse visuelle peut être isolée ou associée à d’autres symptômes. Les séries cliniques rapportent une prévalence des céphalées au cours des NO autour de 90 %. Le plus souvent fronto-orbitaire et s’observe fréquemment au cours des pathologies inflammatoires. Conclusion La NO reste une pathologie fréquente et grave, mettant en jeu le pronostic visuel. Les céphalées sont fréquemment observées dans NO et peuvent parfois orienter vers l’étiologie. Mots clés Vision ; Neuropathie optique ; Cephalées Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2019.01.315 E12
Prévalence et profil épidémiologique de la migraine dans la ville de Brazzaville
Paul Ossou-Nguiet 1 , Ghislain Armel Mpandzou 1,∗ , Tressia Boussa Carole 1 , Josué Euberma Diatewa 1 , Dinah Happhia Motoula Latou 1 , Héloïse Stéphanie Ongoly Ikora 1 , Prince Eliot Sounga Bandzouzi 2 1 Neurologie, CHU de Brazzaville, Brazzaville, République démocratique du Congo 2 Neurologie, hôpital général de Loandjili, Brazzaville, République démocratique du Congo ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G.A. Mpandzou) Introduction La migraine est une maladie chronique évoluant par crises récurrentes. Elle constitue un motif fréquent de consultation en neurologie. Objectifs Déterminer la prévalence et le profil épidémiologique de la migraine à Brazzaville. Patients et méthodes Une étude transversale, de type porteà-porte, a été menée sur 5 mois dans la ville de Brazzaville. Elle concernait les sujets de 18 ans et plus, habitant Brazzaville depuis plus de 10 ans, soit 1017 sujets interrogés. Le diagnostic de migraine s’est basé sur les critères de l’ICHD-3. Résultats La prévalence de la migraine a été estimée à 11,3 % à Brazzaville. Les femmes sont les plus touchées (63,5 %) avec un pic entre 20 à 29 ans. Il s’agit plus souvent d’une personne travaillant dans le secteur informel, célibataire, avec un niveau secondairen à supérieur, locataire, aux antécédents familiaux de céphalées (60,9 %). Le stress est le facteur déclenchant le plus retrouvé. Elle est de siège variable, pulsatile, d’intensité