Un dépistage de la dysphagie dans la maladie de Parkinson dès la consultation chez le neurologue ?

Un dépistage de la dysphagie dans la maladie de Parkinson dès la consultation chez le neurologue ?

S140 r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 3 S ( 2 0 1 7 ) S133–S181 fatigue/temps pour soi (15 %) ; acceptation (12 %) - (3) Il ressort une hétérog...

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S140

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 3 S ( 2 0 1 7 ) S133–S181

fatigue/temps pour soi (15 %) ; acceptation (12 %) - (3) Il ressort une hétérogénéité cohérente avec le choix des ateliers (4) : symptômes (54 %), acceptation (49 %), couple (42,5 %), bien-être de l’aidant (37,5 %), rééducation (37,5 %), traitements (33 %). Discussion Les aidants interrogés expriment de réels besoins d’accompagnement et d’informations. Mieux en tenir compte pourrait améliorer la QDV et l’humeur des patients mais aussi des aidants (Campo et al., 2010a ; 2010b ; 2011 ; Simons et al., 2005). Ce double objectif de PIA ajustés aux attentes des aidants pourrait faire l’objet d’une évaluation. Conclusion Par une évaluation des besoins des aidants, cette étude invite à optimiser la qualité et les bénéfices des programmes d’ETP dans la MPI autour d’une prise en charge globale et adaptée. Mots clés Aidant ; Maladie de Parkinson ; Éducation thérapeutique Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.251 C17

Un dépistage de la dysphagie dans la maladie de Parkinson dès la consultation chez le neurologue ?

Céline Mercier-D’oleac 1,∗ , Cyril Atkinson-Clement 2 , Coralie Brulefert-Rejas 3 , Morgane Desmoulins 3 , Franc¸ois Viallet 1 , Serge Pinto 4 1 Neurologie, centre hospitalier. du Pays d’Aix, Aix-en-Provence, France 2 Aix-marseille université, laboratoire parole et langage, avenue Pasteur, Aix-en-Provence, France 3 Institut d’orthophonie, Aix-Marseille université, Marseille, France 4 Laboratoire parole et langage, Laboratoire Parole et Langage, Avenue Pasteur, Aix-en-Provence, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : celine [email protected] (C. Mercier-D’oleac) Introduction Cinquante à quatre-vingt pour cent des patients parkinsoniens présentent une dysphagie entraînant un risque de dénutrition important. L’installation insidieuse de ces troubles retarde leur prise en charge et augmente le risque de complications. Objectifs L’objectif de cette étude est d’évaluer la pertinence d’un test simple de dépistage des troubles de la déglutition qui permettrait d’orienter les patients précocement vers un professionnel. Patients et méthodes Il a été proposé à 60 patients répartis en 3 sous-groupes (0–3 ans ; 4–9 ans ; +10 ans de maladie), sans (OFF) et avec (ON) médication, ainsi qu’à 60 participants contrôles sains de déglutir leur salive, un verre d’eau et un biscuit. Les temps de déglutition ont été relevés et des analyses de variance ont été réalisées pour identifier les effets de la maladie, de sa progression et des traitements médicamenteux. Résultats L’étude montre que la déglutition est significativement plus lente chez les patients parkinsoniens quelle que soit la texture avalée (salive, eau, biscuit), le verre d’eau étant le test le plus discriminant pour détecter la présence d’un trouble de la déglutition. En revanche, la vitesse de déglutition ne semble pas être améliorée par la prise des médicaments. Discussion Nos résultats corroborent de récents résultats (Vinoth Kanna et al., 2014) sur la pertinence de ce test. L’absence d’effet médicamenteux encourage à une prise en charge rééducative précoce et donc à un dépistage précoce de la dysphagie. Il serait par ailleurs intéressant de comparer ces résultats objectifs aux données subjectives recueillies

à travers des questionnaires tels que le Déglutition Handicap Index. Conclusion Ce test simple et rapide semble efficace pour détecter précocement la dysphagie dans la Maladie de Parkinson. Il pourrait être utilisé dès la consultation avec le neurologue, qui pourrait ainsi orienter vers une rééducation avant l’apparition des complications. Mots clés Évaluation ; Parkinson ; Dysphagie Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.252 C18

Facette entérique de la maladie de parkinson idiopathique : diagnostic des troubles gastro-intestinaux et leur corrélation avec la densité de la synucléinopathie

Emna Sansa 1,∗ , Nadia Ben Ali 2 , Jamoussi Hela 3 , Saloua Fray 4 , Mariem Kchaou 3 , Fradj Mohamed 3 1 Neurologie, EPS Charles Nicolle, Ben Arous, Tunisie 2 Service ne neurologie, EPS Charles Nicolle, Tunis, Tunisie 3 Neurologie, EPS Charles Nicolle, Tunis, Tunisie 4 Service de neurologie, EPS Charles Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Sansa) Introduction La Maladie de Parkinson idiopathique (MPI) obéit actuellement à un nouveau concept physiopathologique : une maladie à dépôt d’agrégat « alpha synucleine ». Expliquant la fréquence des manifestations non motrice, particulièrement gastro-intestinales. Objectifs Évaluer les manifestations entériques de la MPI, établir leur corrélation par l’étude immunohistochimique et immunomarquage de l’alpha synucleine au niveau du tube digestif haut. Patients et méthodes Nous avons mené une étude rétrospective en neurologie Département de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis pendant 3 ans (2013–2016). Nous avons précisé pour tous les patients parkinsoniens les données démographiques, l’histoire de la maladie, les données de l’examen clinique, les résultats des tests cliniques, les résultats des examens complémentaires. Les troubles gastro-intestinaux et dysautonomiques étaient évalués chez nos patients selon les score GID et SCOPA- AUT. Résultats Trente patients ont été inclus (16♂/14♀). L’âge moyen était 65 ans. Symptômes inauguraux étaient : moteur (8 patients), non-moteur (SNM) (20 patients) et les deux (2 patients). Les SNM entériques étaient par ordre de fréquence : la constipation (56 %), l’hypersudation (50 %), l’hyper salivation (20), l’hypotension post-prandiale (13 %). La sévérité de l’atteinte entérique, à tous ses niveaux, évaluée par le score SCOPA-AUT était proportionnelle au score moteur UPDRS-MD et au stade de Hoehn et Yahr. Discussion Actuellement il est établi que ce processus dégénératif est présent plusieurs décades avant l’apparition des signes cliniques. Il n’est pas restreint à la perte neuronale au niveau de la substance noire et le striatum mais toucherait aussi d’autres structures du système nerveux central et périphérique dont le système nerveux autonome où des agrégats d’␣-synucléine vont se déposer. Conclusion Il est ainsi impératif d’inclure toutes les facettes non motrices de la MPI dans l’évaluation et même dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique. Mots clés La synucléinopathie ; Maladie de parkinson idiopathique ; Facette entérique