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XXXe Congrès national Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 65S (2017) S5–S27
bases de données ne sont pas en faveur d’une prescription préférentielle des AP2G telle qu’observée. Mots clés Pharmaco-épidémiologie ; Sniiram ; Trouble bipolaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.01.005 A1-3
Qualité de la surveillance de l’hémoglobine glyquée après un infarctus cérébral, un accident ischémique transitoire ou une hémorragie intra-cérébrale chez des patients diabétiques : une étude nationale H. Bailly a,b,c , J. Cottenet a , K. Goueslard a , J.-M. Petit d,e , M. Giroud a,c , Y. Béjot a,c , C. Quantin b,f,g,∗ a Department of Neurology, University Hospital of Dijon and University of Burgundy, Dijon, France b Service de biostatistique et d’informatique médicale (DIM), University Hospital of Dijon and University of Burgundy, Dijon, France c Dijon Stroke Registry (Inserm, INVS, EA 4184), University Hospital of Dijon and University of Burgundy, Dijon, France d Centre de recherche Inserm Unité 866, Université Bourgogne Franche-Comté, Dijon, France e Services de diabétologie et endocrinologie, CHRU Dijon, Dijon, France f Inserm, CIC 1432 and Dijon University Hospital, Clinical Investigation Center, Clinical Épidemiology/Clinical Trials Unit, Dijon, France g Inserm UMR 1181 “Biostatistics, Biomathematics, Pharmacoepidemiology and Infectious Diseases” (B2PHI), University of Burgundy, Dijon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Quantin) Introduction Chez les patients diabétiques, l’équilibre glycémique est un élément clé de la prévention des accidents neuro-vasculaires, notamment de la récidive d’un infarctus cérébral (IC) et d’un accident ischémique transitoire (AIT). Notre étude s’intéresse à l’association entre la survenue d’un IC, d’un AIT ou d’une hémorragie intra-cérébrale (HIC) et la réalisation d’un suivi de l’HbA1c acceptable ou optimal selon les recommandations actuelles. Méthodes Les patients diabétiques victimes d’un IC, d’un AIT ou d’une HIC en 2011 (exposés) ont été identifiés à partir des données du système national d’information interrégimes de l’assurance maladie (Sniiram), et comparés à un groupe de patients diabétiques indemnes d’IC, d’AIT ou d’HIC (non-exposés) issus de l’échantillon généraliste des bénéficiaires. L’association entre IC, AIT ou HIC et la surveillance (acceptable ≥2 tests/an ou optimale ≥4 tests/an) de l’HbA1c a été estimée par un modèle de régression logistique ajusté sur l’âge et le sexe. Une analyse de sensibilité a été réalisée avec exclusions des patients décédés à 3, 6 et 12 mois. Résultats Nous avons identifié 24 20 patients exposés et 32 051 patients non-exposés. Par rapport au groupe des non-exposés, l’AIT est associé à un meilleur suivi acceptable et optimal de l’HbA1c à tout âge. Pour l’IC, il existe une interaction significative avec l’âge : chez les patients <75 ans, l’IC est associé à un meilleur suivi optimal, et un meilleur suivi acceptable, après exclusion des patients décédés dans l’année (OR = 1,08[1,02–1,15]) ; chez les patients ≥75 ans, l’IC est associé à un moins bon suivi acceptable, alors que le suivi optimal n’est pas significativement différent. L’HIC est associée à un moins bon suivi acceptable et optimal à tout âge par rapport au groupe des non-exposés. Discussion/conclusion Chez les patients diabétiques, la survenue d’un AIT à tout âge ou d’un IC avant 75 ans est associée à un meilleur suivi de l’HbA1c. La survenue d’une HIC est associée à un moins bon suivi. Mots clés AVC ischémique ; Accident ischémique transitoire. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.01.006
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Modularité du col fémoral et survie prothétique des prothèses totales de hanche. Six ans de suivi de 324 108 patients S. Colas a,∗ , A. Allalou a , A. Poichotte b , P. Piriou c , R. Dray-Spira a , M. Zureil a a Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), Saint-Denis, France b Centre hospitalier Loire Vendée Océan, Challans, France c Clinique du Parc, Autun, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : sandrine
[email protected] (S. Colas) Introduction Les tiges fémorales à col modulaire ont été proposées pour améliorer la restauration biomécanique de l’articulation coxofémorale et réduire le taux de luxation. À contrario, des effets indésirables associés à la modularité du col fémoral ont été rapportés ; cette option est de plus en plus discutée. Notre objectif était d’étudier la survie prothétique des prothèses totales de hanche (PTH) à col modulaire versus monobloc, à partir des données du Sniiram. Méthodes Tous les patients âgés de 40 ans ou plus primo-implantés par PTH unilatérale en 2009–2012 ont été inclus. La révision prothétique était l’évènement d’intérêt. Le suivi a débuté à l’implantation, avec censure à la date de décès, six mois après le dernier remboursement de consommation de soin ou au 31/12/2014. La survie prothétique, toute cause puis cause-spécifique (fracture, complications mécaniques, luxation), était étudiée selon le type de col fémoral dans des modèles de Fine and Gray à risque compétitif, ajustés sur les caractéristiques des prothèses, des patients et des centres poseurs. Résultats La cohorte étudiée comprenait 324 108 sujets ; âge moyen : 76,5 ans ; femmes : 62,3 % ; PTH à col modulaire : 2,8 % ; 11 968 révisions observées durant le suivi. L’incidence cumulée de révision à six ans était de 6,5 % et 4,7 % respectivement pour les PTH à col modulaire et monobloc (p < 0,001). Le hazard ratio ajusté (HRa) de révision toute cause des PTH à col modulaire versus monobloc était 1,26 (1,14–1,38 ; p < 0,001) ; les HRa de révision pour fracture et complications mécaniques étaient 1,68 (1,24–2,27 ; p < 0,001) et 1,27 (1,13–1,43 ; p < 0,001) respectivement. La révision pour luxation n’était pas associée à la modularité. Âge sexe, indication d’implantation et caractéristiques autres de la PTH étaient également associés à la révision. Discussion/conclusion Les PTH à col modulaire ont une moins bonne survie prothétique, indépendamment des autres facteurs de risque de révision. Les bénéfices attendus en termes de restauration anatomique et gain fonctionnel devraient être soigneusement évalués avant de choisir un col modulaire. Mots clés Prothèse totale de hanche ; Survie prothétique ; Col modulaire Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.01.007 A1-5
Prothèses de hanche métalliques et risque de cardiotoxicité : étude à partir des données du Sniiram
M. Lasalle ∗ , S. Colas , A. Rudnichi , M. Zureik , R. Dray-Spira Direction scientifique et de la stratégie européenne, Pôle épidémiologie des produits de santé, Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), Saint-Denis, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Lasalle) Introduction Les prothèses totales de hanche (PTH) constituées de métal entraînent un relargage métallique systémique, avec un risque potentiel de cardiotoxicité associé. Des séries de cas ont rapporté la survenue de cardiomyopathie dilatée (CMD) chez des porteurs de PTH à couple de frottement métal-métal (MoM). Mais les résultats disponibles divergent. L’objectif était d’estimer le risque de CMD ou d’insuffisance cardiaque (IC) en lien avec les PTH métalliques, à partir des données du Sniiram. Méthodes Tous les patients primo-implantés par PTH en 2008–2011, âgés de 55 ans ou plus et sans cardiopathie pré-existante ont été inclus. Deux souscohortes ont été constituées pour disposer de groupes comparables deux-à-deux :