N-04: Couverture vaccinale grippe et pneumocoque, connaissances et perception de la vaccination de patients atteints d’un déficit immunitaire secondaire

N-04: Couverture vaccinale grippe et pneumocoque, connaissances et perception de la vaccination de patients atteints d’un déficit immunitaire secondaire

75 Posters / Médecine et maladies infectieuses 44 (2014) 74-77 N-04 N-06 Couverture vaccinale grippe et pneumocoque, connaissances et perception d...

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Posters / Médecine et maladies infectieuses 44 (2014) 74-77

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Couverture vaccinale grippe et pneumocoque, connaissances et perception de la vaccination de patients atteints d’un déficit immunitaire secondaire

Étude de la prévalence des sujets susceptibles à la rougeole au sein d’une population de soignants hospitaliers

P. Loubet (1), S. Kerneis (1), M. Groh (1), P. Loulergue (1), O. Launay (1) (1) Hôpital Cochin, Paris, France.

C. Rapp (1), M. Desmyterre (1), C. Bigaillon (1), L. Calvo (1), J.-F. Ferrand (1), A. Mérens (1) (1) HIA Bégin, Saint-Mandé, France.

Introduction – objectifs : Les sujets immunodéprimés font l’objet de recommandations vaccinales particulières. L’objectif de cette étude était d’évaluer la couverture vaccinale contre la grippe et le pneumocoque, les connaissances et la perception de ces vaccins chez des patients atteints de déficits immunitaires secondaires. Matériels et méthodes : Le groupe de réflexion AVNIR rassemble plusieurs associations de patients ayant une immunodépression acquise. Les patients membres de ces associations ont été sollicités en 2013 pour répondre à un questionnaire en ligne concernant leur statut vaccinal, leurs connaissances et perceptions de ces vaccinations. Résultats : Parmi les 3 653 patients ayant répondu (femmes : 75 %, > 50 ans : 63 %), 2 881 (79 %) étaient traités pour une maladie auto-immune (MAI), 478 (13 %) transplantés d’organe solide (Tx) et 294 (8 %) traités par chimiothérapie pour une tumeur solide ou une hémopathie maligne (K). La couverture vaccinale contre la grippe a été estimée à 41 % (n = 1 377) dans l’ensemble de la population et à respectivement 40 %, 54 % et 38 % dans les groupes MAI, Tx et K. Seulement 21 % (n = 706) de l’ensemble des patients ont déclaré être vaccinés contre le pneumocoque (MAI : 23 %, Tx : 13 % et K : 14 %). La majorité des répondants (64 %, n = 2 177) avait un avis favorable sur la vaccination mais 1 897 (56 %) déclaraient ne connaitre ni les vaccins recommandés dans leur pathologie ni ceux contre indiqués. Trois mille six patients (91 %) souhaitaient avoir plus d’information sur ce sujet et 1 298 (87 %) que ce le soit par le médecin prenant en charge leur pathologie. Conclusion : Les couvertures vaccinales contre la grippe et le pneumocoque sont faibles chez ces sujets immunodéprimés malgré une perception plutôt positive des vaccinations de la part des patients qui sont demandeurs de plus d’information sur ce sujet.

Introduction – objectifs : Déterminer le statut immunitaire des personnels soignants exposés et leur niveau de connaissances concernant la rougeole. Matériels et méthodes : Étude descriptive réalisée entre le 1er novembre 2010 et le 30 avril 2011 auprès des soignants des services les plus à risque de l’établissement à l’aide d’un questionnaire standardisé. La preuve de l’immunité n’était retenue qu’en cas d’antécédent documenté vaccinal ou de maladie. Dans le cas contraire, une sérologie était proposée. En l’absence d’immunité, une vaccination était proposée aux personnels. Résultats : Deux cent soixante six personnels d’âge médian 35 ans ont été inclus. L’immunité était documentée pour 198 personnels : 135 (50,75 %) étaient séropositifs connus, 41 (15,41 %) étaient vaccinés selon les recommandations en vigueur, 22 (8,27 %) avaient un antécédent documenté de maladie. La valeur prédictive positive d’un antécédent déclaré de rougeole était de 90 %, celle d’un antécédent vaccinal déclaré (41 %). Parmi les 34 sérologies réalisées, 30 étaient positives, quatre négatives ou douteuses. Sur l’ensemble des personnels pour lesquels l’immunité a pu être évaluée, cinq (2,15 %) étaient susceptibles. Trois quart des personnels percevaient la rougeole comme une maladie grave. Treize personnels (6,84 %) doutaient de l’efficacité vaccinale. Le refus de vaccination (10 %) concernait exclusivement des paramédicaux. Il était associé à une mauvaise perception de la sévérité de la rougeole et au manque de confiance en l’efficacité vaccinale. Un tiers des personnels ne connaissait pas la conduite à tenir en cas d’exposition à la rougeole. Conclusion : Dans cette cohorte de soignants, 2,15 % étaient susceptible à la rougeole. La réticence à la vaccination émanait exclusivement des paramédicaux. Le niveau de connaissance insuffisant justifie un renforcement de la formation et la diffusion de procédures écrites.

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Statut vaccinal antitétanique des patients diabétiques avec mal perforant plantaire et traçabilité de leur vaccination

Défaut de couverture vaccinale antipneumococcique chez les patients hospitalisés en médecine interne

A. Richard (1), D. Drui (1), L. Happi Djeukou (1), P. Bemer (1), M. Krempf (1), B. Cariou (1), D. Boutoille (1) (1) CHU de Nantes, Nantes, France.

D. Chopin (1), T. Goulenok (1), V. Zarrouk (1), R. Lepeule (1), A. Lefort (1), B. Fantin (1) (1) Hôpital Beaujon, Clichy, France.

Introduction – objectifs : Le tétanos, maladie rare mais grave et létale, est évitable par la vaccination. Le patient diabétique avec mal perforant plantaire est à haut risque tétanigène. Nous avons voulu évaluer la couverture vaccinale chez ces patients, ainsi que la traçabilité vaccinale et l’intérêt du Tetanos Quick Stick® (TQS) dans l’aide à la revaccination. Matériels et méthodes : Étude observationnelle, prospective, monocentrique, menée du 1er novembre 2012 au 1er juillet 2013. Les patients diabétiques âgés de plus de 18 ans hospitalisés pour un mal perforant plantaire ont été inclus, après information et recueil d’une non opposition de participation à l’étude. Un questionnaire permettait d’évaluer le statut vaccinal et sa traçabilité. En cas de statut vaccinal non à jour ou douteux, un TQS était réalisé. Résultats : 86 patients correspondaient aux critères d’inclusion, mais 74 ont accepté de répondre au questionnaire. Un défaut vaccinal était observé chez 27,1 % des patients : 9,5 % vaccination non à jour et 17,6 % statut vaccinal douteux (y compris après appel du médecin traitant). Ce défaut vaccinal concernait majoritairement les hommes (85 %) et la tranche d’âge 60-69 ans. Le TQS a contribué à la décision de revaccination chez 14,9 % des patients inclus. L’évaluation du statut vaccinal en soins primaires (64,6 %) et la traçabilité hospitalière via le compte-rendu d’hospitalisation (82,4 %) sont bien conduites. Seuls 24,3 % des patients sont en possession d’un carnet de vaccination. Conclusion : Notre étude a mis en évidence un défaut vaccinal chez 27,1 % des patients diabétiques hospitalisés pour un mal perforant plantaire, qui représente pourtant une population particulièrement exposée. Ce chiffre perfectible est comparable à celui de la population générale et témoigne de la nécessité de sensibiliser les patients et les professionnels de santé à une couverture vaccinale optimale.

Introduction – objectifs : Malgré les recommandations du Haut Comité de Santé Publique publiées en avril 2013, étendant les indications de la vaccination antipneumococcique, la couverture vaccinale semble insuffisante. L’objectif est d’évaluer la couverture vaccinale antipneumococcique et antigrippale chez les patients hospitalisés en médecine interne. Matériels et méthodes : Tous les patients hospitalisés dans le service de médecine interne, entre le 5 août et le 10 octobre 2013 étaient inclus prospectivement. Les données cliniques, le statut vaccinal, les motifs de non-vaccination et les mesures correctives entreprises ont été recueillis. Lorsque l’information était manquante, elle était recherchée systématiquement auprès du médecin traitant. Résultats : Cent quatre-vingt-dix-huit patients, âgés en moyenne de 60 ans, ont été inclus : 93 (47 %) étaient immunodéprimés (dont 18 infectés par le VIH, 17 aspléniques, 5 transplantés d’organe solide) et 48 (24,2 %) étaient à risque d’infection invasive à pneumocoque (IPI). Sur 171 patients (86 %) ayant une indication à la vaccination antigrippale, 94 (55 %) étaient vaccinés. Sur 141 patients (71 %) ayant une indication à la vaccination antipneumococcique, seuls 23 (16 %) étaient vaccinés. Dans les deux cas, la raison principale de non-vaccination était l’absence de proposition par un médecin. Une mesure corrective (vaccination, ordonnance ou notification sur le compte-rendu) a été prise chez 20 (26 %) patients non vaccinés contre la grippe et chez 46 (39 %) patients non vaccinés contre le pneumocoque. Conclusion : Cette étude souligne, dans une population pourtant à risque élevé d’IPI, un net défaut de couverture vaccinale antipneumococcique, et ce, malgré des recommandations récemment publiées. Une meilleure sensibilisation des médecins permettrait probablement d’améliorer ces résultats.