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Posters / Médecine et maladies infectieuses 44 (2014) 74-77
58,3 % chez les 31 MG non vaccinés (p < 0,0001). Ces taux étaient de 39 % vs 36,7 % (p = 0,29) pour les patients de 16 à 64 ans en ALD. Conclusion : Il existe une association entre le statut vaccinal déclaré des MG et celui de leurs patients de 65 ans et plus. Ce résultat est moins net pour les patients en ALD pour lesquels un effort doit être fait pour promouvoir la vaccination.
N-12 Enquête REAVAX-1 : étude de la couverture vaccinale antigrippe de 3 300 personnels de réanimation en France J. Theodore pour le Groupe d’étude REAVAX (1), S. Males (2) (1) Service de réanimation, CH d’Angoulême, Angoulême, France, (2) Service de médecine interne, CH d’Angoulême, Angoulême, France. Introduction – objectifs : Les données françaises sur la couverture vaccinale anti-grippe des personnels exerçant en réanimation sont limitées. L’objectif de l’étude est d’estimer la couverture par le vaccin antigrippe de ces professionnels et d’en analyser certains déterminants. Matériels et méthodes : Enquête transversale multicentrique conduite en France métropolitaine entre le 1er février et le 30 avril 2013. Un questionnaire anonyme a été envoyé à un référent par service volontaire puis distribué aux différents personnels de la réanimation. Des données générales et démographiques des services participant étaient renseignées. En fonction du statut vacciné ou non vacciné, chaque répondeur complétait une partie différente du questionnaire, portant sur la vaccination, leur motivation, le ressenti, le niveau d’information. Résultats : 64 services ont répondu. Le taux global de réponse était de 56,5 % soit 3 330 questionnaires retournés et analysés. Parmi les répondeurs, 44,5 % exerçaient dans un centre hospitalier universitaire, 72 % étaient des paramédicaux, 21,2 % étaient médicaux et la majorité était des femmes (74,8 %). La couverture vaccinale moyenne était de 26,3 %. En analyse multivariée, les facteurs indépendamment et significativement associés à la vaccination étaient : le genre masculin (Odds Ratio, OR = 1,31), le fait d’être un personnel médical (OR = 5,21) et l’âge supérieur à 32 ans (OR = 1,86). Parmi les non vaccinés (n = 2 454), 40,5 % pensaient manquer d’information quant à l’efficacité du vaccin et 45,6 % quant à sa sécurité, 19,3 % déclaraient ne pas connaître l’organisation pratique de la vaccination sur leur lieu de travail. Conclusion : Notre enquête nous incite à explorer les stratégies d’information des professionnels de la réanimation et les modalités pratiques de vaccination sur le terrain si l’on veut améliorer l’adhésion à cette mesure préventive dite altruiste.
N-13 Immunogénicité à long terme du vaccin MenBvac en Seine-Maritime F. Caron (1), V. Delbos (1), A.-E. Deghmane (2), L. Lemée (1), E. Jeannot (3), E. Houivet (1), M.-K. Taha (2) (1) CHU, Rouen, France, (2) Institut Pasteur, Paris, France, (3) CHG, Dieppe, France. Introduction – objectifs : MenBvac, vaccin OMV (outer membrane vesicle), a été utilisé pour le contrôle d’une épidémie régionale à méningocoque B (clone B : 14 : P1.7,16). Le schéma a été successivement adapté selon les doses disponibles et les taux protecteurs mesurés dans deux cohortes. La durabilité de l’effet
de tels vaccins étant variable, le but fut de l’évaluer 1 à 4 ans après le dernier rappel. Matériels et méthodes : Volontaires âgés de 4-12 ans, ayant reçu MenBvac selon un schéma 2+1+1 (J0-S6-M8-M22 à 24). Prélèvements 1 an après la 4e dose à Neufchâtel-en-Bray, et 4 ans après la 4e dose à Dieppe (épicentre de l’hyperendémie et 1re zone traitée d’où davantage de recul). Mesure de l’activité bactéricide du sérum en complément humain (hSBA) vis-à-vis de B : 14 : P1.7,16. Cible selon la littérature : 60 % de sujets à titre hSBA t 4 un an après rappel. Résultats : 1 an après la 4e dose (i.e., à Neufchâtel-en-B) : sur 96 sujets, moyenne géométrique des titres (GMT) hSBA : 4,4 et 47 % (IC 95 % : 37 %57 %) de sujets à titre t 4 (versus 21 % juste avant et 87 % 6 semaines après la dose) ; 4 ans après la 4e dose (i.e., à Dieppe) : sur 117 sujets GMT hSBA : 3,3 et 31 % (IC 95 % : 23 %-40 %) de sujets à titre t 4 (versus 37 % juste avant). Conclusion : Ces résultats confirment le déclin rapide de la réponse bactéricide à un vaccin OMV (déclin moindre dans l’épicentre par circulation accrue de la souche et contribution de l’immunité naturelle ?). Pour contrôler les hyperendémies/épidémies, il est crucial d’avoir rapidement une large couverture vaccinale, ce qui n’avait pas été ici possible du fait de la pénurie en MenBvac, d’où la nécessité ensuite de rappels itératifs. Désormais, la disponibilité du vaccin recombinant 4CMenB (Bexsero) devrait permettre l’application efficace d’une vaccination ciblée en cas d’alerte, selon les recommandations du HCSP. Remerciements aux volontaires.
N-14 Impact d’une intervention engageante sur la couverture vaccinale grippale (CVG) chez le personnel infirmier D. Abiteboul (1), S. Fendri (1), I. Lolom (1), G. Pellissier (1), F. Michelik (2), F. Girandola (6), E. Bouvet (1) (1) GERES, Paris, France, (2) LPS, Aix, France. Introduction – objectifs : En 2011, des entretiens ont identifié des freins chez les infirmiers (IDE) : vaccin jugé inutile car non obligatoire et perception de risques très faibles ; position cristallisée par les polémiques liées à la gestion de la grippe H1N1 en 2009, Une enquête a été conduite pour évaluer l’impact sur la CVG d’un positionnement actif des IDE (relais d’opinion auprès de leurs collègues) dans le geste vaccinal. Matériels et méthodes : Enquête réalisée en 2011-2012 dans le réseau GERES en 3 volets : 1/état des lieux de la CVG ; 2/démarche de recherche-action dans un sous-groupe des établissements du volet 1 (recrutement d’IDE relais de vaccination dans chaque site et formation pour acquérir des connaissances et outils de communication engageante pour la campagne de vaccination 2012-2013) ; 3/ recueil des taux de CVG dans les établissements à l’issue de cette campagne. Résultats : 72 établissements ont participé au volet 1 (CHR-CHU 12 %, CH : 65 % ; 481 lits-médiane). 14 d’entre eux (CHR-CHU : 21,5 %, CH : 57 % ; 846 lits-médiane) ont participé au volet 2 (22 IDE formés) dont 3 avec l’appui de psychosociologues. Les effectifs étaient stables entre 2010 et 2012 dans chaque groupe et la répartition par catégorie professionnelle était identique (médecins : 13-17 %, IDE : 24-27 %, autres paramédicaux : 26-29 %, administratifs : 2326 %). Entre 2010 et 2012, la CVG a augmenté dans le groupe des 14 établissements : de 12 à 14 % en global, de 9,6 à 17 % chez les IDE (CVG stable dans les 58 autres : 13,6 % en global, 12 % chez les IDE). Conclusion : Une tendance à l’augmentation encourageante mais faible est observée dans les établissements ayant mis en place une démarche active avec relais IDE de vaccination. Les taux de VAG 2013-2014 seront recueillis afin de s’assurer du maintien de la dynamique et des actions engagées.