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Posters : dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 15 (2019) 301–332
PO-D65
Niveau d’études, prise en charge des patients dialysés et transplantation Y. Dimitrov 1,∗ , C. Becmeur 2 , O. Imhoff 3 , K. Kunz 4 , T. Krummel 5 , C. (cerrene : Cercle De Recherche Et Reflexion En Néphrologie)1 1 CH Haguenau, Haguenau, France 2 CH Colmar, Colmar, France 3 Clinique St Anne, Strasbourg, France 4 AURAL, Strasbourg, France 5 CHU, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Y. Dimitrov) Introduction Les liens entre statut socio-économique ou niveau d’étude et prise en charge des patients dialysés sont sujets de discussions. Nous avions montré (SFNDT, Strasbourg, 2016) l’absence de lien entre le statut socio-économoque et la prise en charge en dialyse y compris vis-à-vis de la transplantation. Nous avons réalisé la même étude en prenant en compte le niveau d’études. Méthodes Le niveau d’étude de patients dialysés a été classé en 5 catégories de l’école primaire à > Bac + 2. Les patients inclus étaient dialysés depuis plus de 6 mois dans 5 centres. Les variables relevées étaient les caractéristiques cliniques (âge, sexe, poids, PA, tabagisme, comorbidités, voie d’abord), biologiques (Hb, K, Ca, Ph, CRP, Albumine, HbA1c, KT/V, nPCR), les traitements et l’inscription sur liste de greffe. Les résultats ont été analysés en fonction du niveau d’étude par test de Kruskal-Xallis pour les comparaisons de moyenne et par test de Chi2 pour les données catégorielles. Résultats obtenus ou attendus Nous avons analysé 477 patients. Parmi tous les paramètres analysés en uni-varié, seuls l’âge, la PAD, la présence d’un diabète, d’une artérite des membres inférieurs et l’inscription sur liste de greffe présentaient des différences significatives en fonction du niveau d’étude. Cependant les résultats étaient discordants dans leur répartition par niveau d’étude rendant une corrélation peu probable sauf pour le taux d’inscription sur liste de greffe qui augmentait avec le niveau d’études (p = 0,04). En analyse multi-variée de la probabilité d’inscription sur liste de greffe, le niveau d’étude n’était plus significatif au profit de l’âge et de paramètres nutritionnels. Conclusion Ces résultats confirment qu’une analyse rapide pourrait laisser penser que les patients moins instruits seraient moins souvent transplantés, alors qu’il s’agit d’un effet confondant des comorbidités. Il n’y a pas de lien entre le niveau d’instruction et la probabilité d’être transplanté. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.154 PO-D66
La calciphylaxie : intérêt d’un diagnostic précoce à partir d’une cohorte monocentrique rétropsective M. Ebersolt 1,∗ , P. Brunet 1 , N. Macagno 2 , T. Robert 1 1 AP–HM, hôpital de la Conception, Marseille, France 2 AP–HM, hôpital de la Timone, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Ebersolt) Introduction La calciphylaxie est une maladie rare, de pronostic sévère en hémodialyse. Méthodes Cette étude décrit les caractéristiques de cette maladie, évalue la survie et les éléments pronostiques. Nous avons mené une étude rétrospective et monocentrique dans un service d’hémodialyse à Marseille entre 2011 et 2018. Nous avons inclus des patients avec un diagnostic de calciphylaxie et étudié les données clinico-biologiques et histologiques à partir du dossier médical au moment du diagnostic et durant leur suivi. Nous avons comparé ces caractéristiques en fonction de la guérison.
Résultats obtenus ou attendus Nous avons analysé 33 cas de calciphylaxie tous insuffisants rénaux chronique, dont 26 (78,7 %) dialysés depuis en moyenne 6,6 ans au moment du diagnostic. La majorité des patients étaient des femmes (n = 25, 73,5 %), âgées en moyenne de 63,2 ± 14,5 années, avec un indice de masse corporelle moyen de 28,1 ± 9 kg/m2 . Vingt et un patients (63,6 %) étaient sous anti-vitamine K dont 10 d’entre eux avaient eu un relais héparine/AVK le mois précédent le diagnostic. La majorité des patients avaient des lésions douloureuses (n = 29 ;90,6 %), multiples (> 3 ;n = 23, 79,3 %), de topographie centrale (n = 22 ;66,6 %) et ulcérées (n = 24 ;72 %). La CRP, le fibrinogène, la calcémie et la PTH étaient respectivement en moyenne à 90 ± 92 mg/l, 6,6 ± 2,2 g/l, 2,46 ± 0,3 mmol/l et 481,6 ± 542 pg/ml. La guérison a été obtenue dans 30 % des cas, au total 60 % des patients sont décédés. La présence d’ulcération au diagnostic semble être un élément pronostique majeur avec un risque relatif de décès à 4,2 (IC à 95 % de 1,64 à 10,8). Les patients n’ayant pas guéri présentaient une CRP et une calcémie plus élevée, une albuminémie plus basse (p < 0,05) (Fig. 1). Conclusion Devant la morbi-mortalité importante de cette maladie, le dépistage de la population à risque et des éléments clinico-biologiques associée à une évolution défavorable est indispensable. La mise en route d’un traitement précoce avant l’apparition de lésions ulcérées semble associée à une meilleure survie à court et moyen termes.
Fig. 1 Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.155 PO-D67
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[email protected] Introduction Les diététiciennes en centre de dialyse sont régulièrement confrontées à la faible adhésion du patient atteint de maladies rénales chroniques, aux recommandations nutritionnelles, avec une prévalence de la dénutrition en centre de dialyse d’environ 30 % et un pourcentage quasi équivalent de patient diabétique, ce qui nous a amené à réfléchir sur la pertinence des outils/supports nutritionnels proposés à nos patients dans leur accompagnement au quotidien et la nécessité de trouver des pistes thérapeutiques innovantes afin d’améliorer leur état de santé. Méthodes Avec l’expérience de Diabète Gourmand, application nutritionnelle qui permet aux patients diabétiques de composer leurs repas, de quantifier les quantités de nutriments consommés